Mystérieuse Rencontre

Comme ça m'arrive parfois, j'avais été retenu tard au bureau... Impossible d'aller avec toi a cette soirée mais je te l'avais promis, je t'y rejoindrai.
C'était une soirée comme il y en a des milliers sur terre un vendredi soir, une soirée des plus banales mais nous avions promis d'y aller... Alors, même si tu ne voulais pas y aller seule, tu te faisais violence... Après tout, j'avais promis de t'y rejoindre...
En arrivant sur place, tu ne reconnus personne et tu te demandais bien ce que tu venais faire ici... Tu te dirigeas vers le bar, plus par dépit qu'autre chose.
Tu ne buvais que du champagne... Peu importe le flacon ... Pourvu qu'il soit rempli de champagne, garanti, si pas de l'ivresse, au moins d'un moment agréable...

Tu commandes un verre de champagne et tu t'éloignes, tu contemples distraitement cette toile qui te laisse totalement indifférente quand dans ton dos on t'interpelle...

"C'est donc vous qui avez eu la dernière coupe de champagne!"

Tu te retournes, prenant tout ton temps, laissant sous entendre au goujat qui a lancé ces mots que son avis t'indiffère...
Mais en te retournant, tu tombes sur un homme dont l'image ne correspond assurément pas à ce genre de discours.
Un grand brun au yeux verts, athlétique, habillé de manière très élégante, sa chemise blanche entrouverte laissant apparaître un torse musclé.
Tu plonges tes yeux dans les siens, d'abord pour marquer ta désapprobation... Mais tu es comme hypnotisée par son regard vert profond...
Le silence s'installe entre vous, pas un mot n'est échangé, son regard se fait plus ténébreux, il te pénètre véritablement avec ses yeux... Et tu n'arrives pas à résister...
Il se passe peut être1 seconde, 1 minute... 1 heure, tu n'en sais rien, tu as perdu la notion du temps...
Tout d'un coup, il te prend par le coude, tu sursautes au contact de sa main sur ta peau... Sans te quitter du regard et tjs sans un mot, il te tire lentement vers la porte de la terrasse restée ouverte.

..
Ses doigts pianotent lentement sur ton bras, tu en as la chaire de poule, tu le scrutes, tu observes ses discrets points de beautés, sa barbe rasée de près, ses sourcils impeccables et qui viennent encore renforcer le pouvoir hypnotique de son regard...
La courbe de ses lèvres quand il sourit, cette douceur qui émane de lui... Son corps qui se déplace en douceur, ses doigts qui t'effleurent mais auquel tu sens que tu ne peux résister... après la terrasse il te tire doucement dans le jardin, un beau jardin à la française ou à l'italienne, tu ne sais plus et d'ailleurs... Quelle importance...
Juste éclairée par la lune pleine, il te guide doucement dans le jardin, ses doigts montent et descendent le long de ton bras, cette caresse, aussi douce qu'une brise d'été, réveille en toi des sensations étranges, tu as les jambes qui tremblent un peu, tu cherches un peu ta respiration, ton cœur s'emballe...
Au détour d'un coin de haie, il s'arrête... Du bout des doigts, il caresse ta joue, il te sourit, ses mains glissent le long de tes bras, montent et descendent, se glissent dans ta nuque... Tu vacilles...
Son parfum musqué t'emplit les narines, se mélangeant à l'odeur florale du jardin, créant un mélange d'une puissance érotique inimaginable...
Tu ouvres la bouche, tu voudrais dire quelques choses... Mais il ne t'en laisse pas le temps... Avant même d'avoir pu dire un mot, il pose ses lèvres sur tes lèvres, il envahit ta bouche, il plonge sans langue tellement loin en toi... Que tu chancelles... Il te ratt, fermement, il te tient, te retient ... et t'embrasse de plus belle...
Un baiser fougueux, un baiser d'une rage amoureuse insoupçonné, un baiser d'une profondeur inégalée...
Quand soudain tu entends ton nom crié dans le jardin... Tu sursautes, tu tournes la tête en direction de la source de l'appel, tu reconnais ma voix... Tu te retournes pour le prévenir que ton compagnon arrive... Mais il n'est plus là... Il a disparu... Comme il est arrivé ...
Quand j'arrive tu as l'air un peu pompette, tu as un équilibre qui semble un peu précaire... Je te demande si tout va bien... Tu me dit que ça doit être le champagne... Je te propose de retourner vers la soirée de l'exposition, tu me suis un peu perdue... Et pendant le reste de la soirée tu le recherches désespèrent du regard... Mais il a disparu... Ne laissant sur tes lèvres que les traces de ses dents et sur ta peau que quelques effluves de son parfum musqué...