Sylvie Et Paul 2
Sylvie et Paul 2
Entre deux engagements, japerçois Henri, il se penche dans lembrasure de la porte pour voir ce que nous faisons avant de disparaître dans le vestiaire. Je devrais me rendre près de Sylvie, cest peut-être plus grave quelle ne la dit. Un ancien soupirant pourrait être tenté de se replacer auprès de ma Sylvie, libérée des liens de son mariage précédent avec Gilles. Je souffre du syndrome de Rose. Volé une fois, je crains de lêtre de nouveau. Évidemment Sylvie nest pas Rose, mais ne suis-je pas voué à être éternellement cocu.
- Véro, je vous remercie, mais Sylvie est peut-être mal en point, sinon elle serait revenue.
- Elle nest pas en sucre, ne sois pas esclave de ses caprices. Cest du solide ta fiancée, elle fait dix kilos de plus que moi. Cela arrive quand on cesse de sentretenir physiquement. Regarde-moi, cest du muscle, pas un gramme de graisse, touche.
Elle fait sa promotion, aimerait attirer mon attention et éveiller mon intérêt pour sa plastique mieux entretenue. Simultanément elle ne néglige pas de dévaloriser Sylvie et ses kilos. Ce nest pas adroit car japprécie le corps épanoui de ma fiancée, ses jambes bien plantées, sa taille solide mais bien dessinée, ses muscles dorsaux et abdominaux nettement marqués ; cest une trentenaire qui me remplit les mains, dont les os ne menacent pas de trouer la peau.
Véro me tutoie comme un vieux copain. Je ne tâte pas. Elle prend des poses pour offrir son meilleur profil, pour mettre en évidence ses seins ou ses fesses. En vain, jaime Sylvie et cette petite nerveuse na aucun charme pour moi. Alors elle trottine à mon côté. Dans le vestiaire, à lentrée il ny a personne. Jentends la voix de Sylvie, au fond dans la salle de massage.
- Je veux bien un massage, mais négare pas tes mains. Ne brusque pas ma cheville.
Elle ne gémit pas, sa voix reste calme. Tant mieux, je nai pas à minquiéter.
- Non, mais regardez-moi ça. Sylvie part en boitant avec un bobo à la cheville et la voilà à poil sur le ventre en train de se faire tripoter le dos et son gros croupion par mon mari. Croqueuse dhommes; le tien ne te suffit plus ?
Henri se défend :
- Oh ! Nexagère pas, je lui ai massé la cheville. Un petit massage du dos va la remettre en forme. En tout bien et tout honneur. Nous sommes de vieux copains.
S excuse-t-il, tourné vers moi? Sa furie ne le lâche pas aussi facilement :
- Ce nest pas une raison de tomber le soutien-gorge. Tu veux peut-être que je la retourne pour un massage des seins, histoire de les remettre en forme aussi ? Obsédé. Tu lui réchaufferais le four si je ne veillais pas; un savant massage de vulve vous satisferait. Paul, regarde comme ta fiancée se laisse caresser !
Effectivement, il y a de quoi sétonner. Sylvie, couchée sur le ventre, en petite culotte de dentelle, présente un dos nu. Je ne vois pas son visage, mais je devine son embarras. Le cave se rebiffe; la présence de Sylvie la transformé. Le soumis se rebelle et répond aux accusations.
- Tu ne voudrais pas que je lui masse les bretelles du soutien-gorge. Calme-toi. Sylvie est honnête, elle aime Paul et me remettrait en place si je déraillais.
La résistance inattendue du grand mou irrite Véro peu habituée à la contradiction. Elle éclate :
- Dans cinq minutes tu aurais dû la débarrasser de sa culotte pour lui masser le bas du dos. Elle naurait pas protesté la dévergondée ! Et quoi encore ? Pauvre fiancé.
Je me tais, un doute sinsinue, ma sérénité est ébranlée. Véro interprète ma pensée, avec fureur.
- Depuis quand es-tu masseur, Henri ? Cest nouveau, tu perds la tête dès que tu vois cette allumeuse. Continue à la peloter. Essaie là, entre les jambes, allez, frotte larrondi du sexe. Vas-y, ne te gêne pas à cause de nous. Ca lui fera du bien, elle oubliera sa cheville et elle roucoulera. La rusée a fait semblant davoir mal pour te tendre un piège. Satisfais-la. Baisez tant que vous y êtes. Si cest comme ça, tu vas voir, vieux satyre, il ny a pas de raison quon se gêne. Paul, ici.
Je me retourne. Véro toute nue grimpe sur la deuxième table de massage, sallonge sur le dos, moffre le spectacle dune toison noire taillée avec soin, fendue dun mince trait rose. Elle mapostrophe pendant que jadmire avec émotion deux jolis petits seins à peine marqués sur lesquels se dressent deux fraises minuscules :
- Allez, cocu, Viens te venger. Verse de lhuile et masse-moi. Fais attention à mon piercing, là au-dessus du clito. Sois doux. Vas-y. A deux mains ou avec le menton. Penche-toi, ma chatte na jamais croqué de queue. Quest-ce que tu attends, baisons nous aussi ?
-Non, Paul, pas ça !
Sylvie est debout contre moi, retient mon bras dune main, agite son soutien-gorge de lautre et en menace sa rivale. Henri est collé au mur, victime de la ruade de Sylvie qui la envoyé contre la porte dentrée.
- Quest-ce que tu as dit vipère. Qui est le cocu ici, roulure ! Henri, excuse-moi; tu me fais de la peine. Emmène-la ou je lui arrache les yeux.
Véro ramasse son linge blanc et déguerpit devant son nounours humilié et furieux. Sylvie me regarde, lair contrarié, au bord de linquiétude:
- Jai fait quelque chose de mal ?
- Je ne sais pas
jarrive.
Cette fois linquiétude lemporte dans son regard. Ce « je ne sais pas » est pire quun oui. Elle se demande pourquoi je la soupçonnerais de trahison
- Cest grave ? Tu avais envie delle ?
- Mais non.
- Tu ne crois pas ce quelle raconte ? Il ny a absolument rien entre Henri et moi. Il ne minspire aucun désir sexuel. Cest un brave garçon, plus à plaindre quà blâmer.
- Comme sil sagissait de ça ! Regarde-toi dans ce miroir. Tu te crois dans ta salle de bain ?
- Ah ! Cest ça ? Tu es fâché, je te demande pardon, je ne le ferai plus, je te le jure, mon amour.
Je hurle, fou de douleur, elle vient demployer la formule habituelle de Rose
- Tais-toi, Rose!
Je reviens à moi. Que fait Sylvie, seins nus, en culotte, le visage exsangue, atterrée, tremblante, en pleurs pour la première fois, que fait-elle près de cette porte ? Pourquoi ce regard inquiet ?
- Sylvie, ne pleure pas, je ten supplie. Je taime.
- Je ne savais pas que cétait si grave. Tu as douté de moi. Et je tai fait si mal.
-Ce nest rien, rien. Calme-toi, serre-moi fort. Sèche tes larmes. Ce nest rien, ce nest rien
Jessaie de men persuader. Chaque fois que je dis « rien, » ses bras métreignent plus fort. Elle renifle, sessuie les yeux dans mon tee shirt. On vient. Elle rajuste le soutien-gorge, tourne en rond dans la pièce, cherche, saffole, ne trouve pas : sa tenue a disparu. Vengeance de Véro ou prise de guerre dHenri ? Nous ne saurons jamais. Jen ris.
- Ce nest pas drôle. Une tenue toute neuve. Aide-moi à marcher, javais oublié ma cheville, ça me fait mal.
- Veux-tu que je te masse la cheville?
- Depuis quand es-tu masseur, Paul ? Cest nouveau. Tu perds la tête quand tu me vois. Il ny a pas de raison quon se gêne. Paul, ici. Verse de lhuile et masse-moi.
Le fou rire sarrête tout net quand jordonne :
- Enlève soutien-gorge et culotte, je ne veux pas être gêné par une bretelle ou un gousset pour masser ta cheville.
Nous nous regardons puis nous rions. Le nuage est passé.
Je vérifie que nous sommes seuls, ferme la porte à clé. Couchée sur le ventre, nue, Sylvie rit nerveusement, ne peut plus sarrêter. Son cur va plus mal que sa cheville. Jattaque des mains et de la bouche, lui donne des frissons, népargne aucun point sensible. Une table de massage ne vaut pas un bon lit. Mais cest plus original. Et nous sommes sur les chemins de loubli, malgré létroitesse de cette couche improvisée mais possible. Voilà une excellente façon déliminer les petits grains de sable qui sétaient glissé dans les rouages de notre amour Je la pénètre amoureusement.
- Sylvie, tu es là? Je te rapporte ta tenue, je lai emportée par erreur.
Zut ! Voilà, cest Véro. Elle ment pour faire la curieuse: que fait elle involontairement ?. Par bonheur elle ne peut pas ouvrir et venir samuser avec nous. Je lenverrais au diable. Elle arrive au meilleur moment et interrompt laccouplement. Sylvie me repousse gentiment :
- Un instant
Pardon, mon amour, peux-tu récupérer mes affaires ?
Je me détache en douceur, essuie rapidement ma queue dun geste à main nue, j ouvre la porte dans létat que lon devine. Ma main ne peut pas cacher entièrement ma verge de bourses au sommet du gland. Véro ouvre des yeux pleins denvie et murmure en me tendant le sac de Sylvie:
-Compliments. A bientôt, jespère et dans le même état.
La garce ne perd jamais le nord. La rumeur a parfois raison : cest une inlassable chasseresse, toujours en quête dun bon coup à tirer et sans vergogne elle invite à la rencontrer dans le but précis dune copulation joyeuse.. Elle déclare ses envies de baise comme dautres vous disent bonjour. Sur la table étroite, Sylvie a gardé la pose, cuisses ouvertes, sexe bâillant, rose et brillant de cyprine, jambes pendantes sur les côtés. Elle rit, le ventre secoué et me montre de lindex.
- Mon chéri, quest-ce que tu étais drôle à poil face à cette goulue du sexe. Elle va crever denvie après cette scène. Alors on reprend ?
Nous oublions lincident dans une folle étreinte. Les craquements de la table nous font craindre le pire Nous serons mieux à la maison.
Lalerte a été chaude pour notre couple récent. La drôlesse a failli créer la discorde avec ses soupçons sur la conduite de Sylvie et dHenry, puis avec son attaque frontale contre moi. Heureusement Sylvie tient à moi et, forte de son expérience précédente avec Gilles, sait quil faut se battre pour conserver ce quon aime. Cest rassurant pour la survie de notre amour. Je devrai dominer mes accès de jalousie, jai trop vite cédé aux allusions de Véro à propos de gestes déplacés de son mari masseur et trop vite accepté dentendre les accusations proférées par Véro. Normalement jaurais dû me tirer seul du piège tendu par la tentatrice. Par bonheur Sylvie sest montrée plus rapide et plus courageuse que moi. Je laime et je dois apprendre à nous protéger.
Lincident surmonté a pour conséquence de nous rapprocher. Nous en parlons, nous en tirons une leçon pratique immédiate, la résolution de ne jamais réagir à chaud si de nouveaux événements hostiles se présentent. La joie davoir emporté une petite victoire nous jette au lit pour un combat plus agréable. Vive lamour !
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