Embarquement Immediat
C'était l'époque bénie de ma jeunesse, celle du soleil des indépendances et du temps des flamboyants dans mon Afrique natale.
Certains jeunes autochtones comme nous fréquentaient le lycée Français ou nous apprenions Proust, Baudelaire, mais aussi Simone de Beauvoir et la philo. Cela faisait partie du programme, je ne sais pas si c'est toujours d'actualité.
Dans cette Afrique des années 70, la France régnait toute puissante, avec ses parachutistes, et sa littérature.
C'est ainsi, en tout cas ainsi, que j'ai appris la langue Française, magnifique, étincelante, avec ses auteurs noirs aussi, et bien sur, les Antillais. Je devais avoir seize, dix-sept ans, et nos maitresses sévères, vieille école, nous apprenaient l'ordre, la rigueur, et la discipline. Elles représentaient...comment dire, les institutions, la loi, la France.
Mais nous, jeunes noirs, nous n'avions qu'une envie, vivre. Sécher les cours et plonger dans cette mer turquoise, qui nous aguichait au travers des persiennes du deuxième étage. Vers quinze heures, c'était carrément mortel, la chaleur était écrasante, et le ronron de la climatisation nous berçait vers les entrecuisses nues de la prof.
Plus d'une fois, nous en avions entre-aperçu l'intérieur doux qui avait bronze a la plage le dimanche.
Mais elle était stricte, et a cette époque, ca ne rigolait pas avec les petits jeunes. Alors, nous nous contentions de ces regards discrets.
Crépuscule édifiant d'une institution qui s'écroule cette école, et surtout cette époque.
Mélange de raideur coloniale, de paraitre, d'ordre, de codes, de feux d'artifices le 14 juillet.
Dans ce carre lointain de l'empire, la société moderne arrivait déjà.
L'aéroport Charles de Gaulle venait d'être construit, le tourisme de masse pouvait commencer.
Jusque la, les blancs pour nous, étaient rares, un peu comme des curiosités, surtout dans nos villages.
Mais on sentait que tout changeait, en même temps que notre adolescence.
Les codes de nos parents n'étaient plus les mêmes.
L'un de ces après-midis farouches, durant lesquels, nous séchions allègrement le cours de 15 heures, il nous avait suffi de traverser la route et de franchir une clôture déjà rouillée pour pénétrer dans l'immense village de vacances qui venait d'être construit.
C'était notre truc, jouer au tennis, profiter de la piscine et de la plage gratuitement, dans un lieu généralement ferme au grand public.
Jamais une femme ne m'avait aborde jusque la, et encore moins une femme blanche.
Les filles du lycée étaient chasse gardée, et nous étions, pour tout dire, vierges et innocents.
Cette blanche nue, déjà d'un certain âge mais encore très belle, brune, m'avait accoste sans aucune fausse pudeur pour ses seins généreux et sa toison abondante.
" Je m'appelle Solange " dit-elle, " et toi ? "
" Moi c'est Jean-Marc. "
" Je t'ai vu hier, faire de la moto sur la plage."
Hier effectivement, c'était dimanche, et j'adorais faire de la moto sur la plage, surtout a la marée basse.
L'approche m'avait un peu scotchée. Mon cur battait. Je ne savais pas trop quoi répondre.
" Euh...je...oui, c'était moi. Je fais de la moto, en effet. "
" Mes copines et moi, on aimerait faire un tour. On est la pour les vacances..."
" Pour combien de temps ? "
" Quinze jours, toutes les vacances de Pâques"
Ca c'était la question classique au touristes, pour combien de temps.
A ce moment la, sa deuxième amie, entièrement nue elle aussi, se releva sur son coude.
Elle était blonde, je m'en souviens très nettement. Marjolaine était son nom.
La cinquantaine bien entamée. Le pubis riche, lui aussi, les seins plus lourds encore.
J'ai senti vis a vis d'elle, une certaine complicité. Elle percevait ma gène, et semblait vouloir me protéger, calmer le tempo lourd qui venait de surgir dans cette interaction soudaine.
Leurs deux autres amies sortirent de l'eau a ce moment la.
Elles étaient quatre au total. Les noms des deux dernières étaient Viviane et Patricia.
Viviane était rousse, un peu plus jeune que les trois autres, et plus réservée aussi, plus mince.
Quand a Patricia, c'était la plus âgée des quatre. Elle devait bien avoir 65 ans.
Autoritaire mais charmante, j'apprendrai plus tard que c'est elle qui avait organise le voyage.
Mes potes, vierges comme moi, même si ils roulaient des mécaniques dans les soirées dansantes n'en croyaient pas leurs yeux. Ils m'avaient vu subitement entoure de ce groupe de femmes blanches, et étaient venus a la rescousse, sans d'ailleurs trop rien comprendre.
" Vous allez tous a l'école Française ? " demanda Patricia en s'essuyant le sable des cuisses.
Elle admirait la musculature puissante de mon pote Isidore. Le caïd de la bande.
Y allant au culot, il répondît: " Oui. Vous voulez visiter les environs ? "
En cur, les quatre femelles répondirent oui.
" Alors il va nous falloir organiser le programme, chercher nos motos, et venir vous retrouver ici demain." poursuivit Isidore.
Marjolaine la blonde me fixait toujours, et dans mon silence, pouvait deviner ma timidité.
Elle se rapprocha de moi, me frôla, posa même, je crois me souvenir, ses deux mains sur mon épaule.
J'étais déjà grand, puissamment bâti, mais je ne connaissais encore rien de la vie.
Son mélange de tendresse, ce geste, et ses auréoles roses, juteuses et tendues, érigeait dans mon bas ventre une brulure nouvelle, jusque la insoupçonnée, même en solitaire.
A part Isidore, personne ne parlait. Mes deux autres potes, Jean-Charles et Patrick, étaient tout aussi muets.
Eux aussi étaient vierges, même si ils faisaient les malins entre mecs.
Nous étions a fond dans le basket et le tennis, c'était tout ce qui nous avait intéresse jusque la.
Pour le reste, nous avions eu des bases, une éducation a l'Africaine, l'accueil et le respect de l'étranger.
Nourrir le voyageur, lui ouvrir nos portes, et le coucher si nécessaire. Lui faire visiter notre village.
C'est donc pour notre village natal que nous partîmes le lendemain, par la plage, a moto.
Quarante kilomètres environ, et sur les motos, a chaque noir sa blanche, et surtout, Marjolaine derrière moi.
Elles étaient toutes les quatre en maillot, car nous devions faire l'allez retour dans la journée.
L'accueil au village fut triomphal. Comme pour le General de Gaulle, en d'autres temps.
Dans notre petite communauté de pêcheurs, au bord de l'Atlantique, nous avions vu peu de blancs mais c'était toujours magique lorsqu'ils venaient. Apres les présentations d'usage, dans nos familles respectives, et le repas traditionnel avec le vieux sage, vint l'heure de la sieste.
Mais Patricia, qui menait un peu la bande des quatre, avait demande a Isidore la visite du palais, des anciens rois. Ruine abandonnée dans une foret moite et proche, l'endroit était calme, loin de tout, et complètement isole. Il n'était pas interdit d'accès, mais simplement rarement fréquente.
Viviane la rousse, s'était détendue durant le trajet, et était un peu moins timide que la veille.
Solange, quand a elle, avait été enchantée de cette sortie imprévue, et se sentait fière de son initiative vis a vis de moi.
Marjolaine, toujours contre moi, suivait, mais toujours avec cette douceur protectrice envers moi.
Arrives sur les lieux, Patricia, qui visiblement avait déjà effectue plusieurs voyages en Afrique, prit les choses en main sans hésitation ni pudeur. Elle était prête. Elle n'en n'avait pas dormi de la nuit.
Elle seule, sans doute, parmi nous huit, a avoir déjà vécu la puissance érotique des heures qui suivraient.
Jusque la, ni moi, ni mes trois autres comparses n'avions ressenti une telle intensité dans le désir.
Visuel d'abord, face a ces quatre blanches mures dont les poitrines laiteuses et fermes ballotaient vers l'autel légèrement surélevé, ou debout et hésitantes elles attendaient leur intronisation.
Marjolaine suivit les trois autres, quittant son pagne elle aussi, pour monter sur les marches de ce podium improvise. Offertes a nos regards curieux et déjà salaces, ne pouvant, elles non plus, masquer leurs battements de cur violents, elles écartèrent timidement d'abord leur cuisses nues incapables de dissimuler désormais la moiteur de leurs entrejambes.
Patricia sélectionna Isidore pour la raser. C'était le code, la règle, l'initiation des blanches a blacks.
Alors, hardi par les ordres de sa sexagénaire encore pulpeuse, il s'approcha pour évaluer l'intimité velue de sa nouvelle compagne. Elle avait attendu un an, laissant tout pousser, et exige de meme a ses consurs de voyage.
Les cultes ont leurs exigences, et Patricia en était la maitresse, de cérémonie du moins.
Son clitoris charnu, aiguise par des mois d'attente et cet ultime trek en moto, cherchait déjà le museau d'Isidore.
La vue du sexe massif de son jeune noir l'excitait au plus haut point. Haletante, mais décomplexée, elle étirait ses tétons marrons clairs, tout en ouvrant ses cuisses a la contemplation du jeune ébène en rut.
Elle jeta un regard furtif mais dominant vers ses compagnes, les invitant a faire de même.
Les trois autres blanches s'exécutèrent, se cambrèrent, et elles aussi, commencèrent a se pincer les bouts alors que nous avancions vers elles, le bol d'eau tiède a la main.
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