Ton Retour 1
Je suis allée te chercher à la gare de Villefranche. Ca faisait une petite demi-heure que jattendais sur un banc, un peu tremblante à cause du froid et aussi par lexcitation. Je suis assise les fesses sur le haut du dossier et je me réfugie dans ma veste.
Dans la précipitation, je ne me suis pas assez habillée et je le regrette. Jétais perdue dans mes pensées à me remémorer tout ce quon sest dit et la façon dont jai imaginé nos retrouvailles, jai alors souris et je me suis fait aborder par des jeunes qui squattaient. Un grand noir tout sec me demande si jai des cigarettes et du feu, je lui réponds que non dune manière assez sèche mais il continue à me parler de tout et de rien. Par politesse, je lui réponds tout en regardant le tableau des arrivées. Ton train est annoncé, mon cur se serre, mon souffle saccélère
Je sais que je dois me calmer sinon mon traitement va me pénaliser et je veux être parfaite quand tu vas sortir du train. Je sais que de toute façon, je vais rougir et je vais sûrement avoir les larmes aux yeux. Je remets mes cheveux, me lève du banc dun pas décidé et répète les quelques phrases que jai préparé depuis longtemps déjà. A peine ai-je posé le 2ème pied à terre que le gars matt par la manche et me dis : « oh ! Jétais en train de te parler ! Tu connais la politesse ?! » Sous la surprise, je retombe lourdement sur le banc et me relève aussitôt en me dégageant de lemprise. Je méloigne et je descends les escaliers rapidement pour rejoindre le quai n°2 ou tu vas arriver. A la fin de lescalier, je me retrouve dans le couloir souterrain et en me retournant pour vérifier quil ne mait pas suivie, je rentre violemment dans quelquun. Sous la surprise, je tombe sur les fesses et mon sac me retombe sur la main. Je nai pas le temps de relever la tête que tu tes agenouillé pour ramasser mon sac et tu mas glissé à loreille « nabîme pas ton cul, jen aurais besoin tout à lheure ». Tu te recule et ton sourire, ton parfum et léclat dans tes yeux mapaise de suite.
Tu me tends la main et me relève très rapidement. Tu me tire en même temps contre toi et me prends dans tes bras. Je passe mes bras autour de ton cou et réfugie ma tête dans ton épaule
. Je souris et je peux enfin articuler quelque chose : « quel romantique !! » Tu pouffe légèrement de rire et nous restons serrés dans les bras lun de lautre pendant encore quelques minutes. Quand tu desserre lentement ton étreinte, tu poses tes mains sur mes joues et tu membrasse avec douceur et intensité voire violence en même temps. Je gémis car tes mains sont glacées. Tu enlèves tes mains et je grimace : « ah ! Mais tes mains sont gelées !! » - « Tsss ! Ne commence pas à râler ! ». Je commence alors à marcher. « Oui mais tes mains sont gelées, cest pas de ma faute non plus !! ». Tu magrippe par le bras et me ramène au plus près de toi sans pour autant que nous nous touchions. Tu me soulève légèrement le bras pour que je ne puisse pas marracher à ton étreinte. Tes lèvres sont à quelque millimètre, la, devant moi
Je sens ton corps si près du mien, mon cur semballe, ma respiration saccélère
Tu me chuchote en me fixant du regard : « Dès que tu râle, tu te prendras une fessée
» La lueur dans ton regard me dis que tu ne plaisante pas et que tu projette déjà dans mon appartement. « Tu te fous de moi là ?!? » - « Et de trois
». Tu remontes ta main libre vers mes yeux et présente 3 doigts. Je déplace très légèrement mon regard pour regarder tes doigts que tu agites en souriant. Je sens tes yeux qui ne quittent pas mon visage
« Tu en a déjà trois à ton compteur puce
». Le simple fait dentendre ce mot sortir de ta bouche me rend toute chose mais la flamme dans ton regard sintensifie et me ramène très vite à la réalité. Jai chaud, très chaud
« Trois ?? Doù jen ai déjà
». Je me tais car je sais que jaggrave mon propre cas. « Quatre maintenant, continue car moi ça me plaît mais toi
». Ton sourire et ton regard se sont transformés pour que je me sente comme une proie, piégée
.
Jai le souffle coupé de ce que tu viens de me faire comprendre
Tu me fais du chantage ???? Je suis bouche bée et je commence à articuler quelque chose mais je me ravise. Tu me regarde, tu me lâche le bras et tu recule. Avec ce même sourire de dominateur, tu me dis : « je vois que tu as compris, on y va maintenant ? ». Tu me passe devant avec tes sacs et je reste encore surprise, sur place. Tu fais quelques pas ; tu te retournes et me dis : « tu viens ou.. ? ». Je suis tellement interdite que je nai pas encore avancé. Tu reviens alors vers moi et ta main droite vient se loger derrière ma nuque et tu penches tes lèvres vers mon oreille. Je me raidis pour te signifier que je ne suis pas à ta merci, bien que mon corps et ma tête pense linverse
admin
Jan. 31, 2023
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