La Randonue
Roger Néral et sa femme Martine achevaient la montée vers le sommet de la petite montagne qui constituait le point culminant de leur randonnée pédestre. Pendant toute l'ascension, Néral avait eu le regard fixé sur le fessier moulé d'un short jean de son épouse, qui marchait en tête, et son balancement suggestif, quoiqu'involontaire, avait fini par lui donner la trique. Une paire de fesses pareille mérite hommage, se disait-il, et il avait hâte d'arriver au lieu et à l'heure du pique-nique. Au début, Martine râlerait, comme d'habitude, contre son insistance à vouloir profiter de la halte pour lui faire l'amour en plein air :
- Tu ne peux pas attendre qu'on soit rentré, non ? On a encore deux heures de marche, je te rappelle.
Alors, il ferait mine de se ranger à son avis, il mangerait son sandwich en admirant le paysage à ses côtés puis sans dire un mot, enlèverait son short et exhiberait sa trique :
- Tu ne peux décemment pas me laisser comme ça, je ne vais plus pouvoir marcher.
Martine soupirerait un grand coup et après avoir rangé les restes du pique-nique dans les sacs, enlèverait son tee-shirt, dégraferait son soutien-gorge, baisserait short et slip, ne garderait que ses chaussures de montagne au cas où, s'agenouillerait devant lui et commencerait par lui tailler une pipe. Puis elle se mettrait sur les coudes, écarterait les jambes et le sommerait de venir la pénétrer avec une phrase du genre :
- T'as intérêt à être à la hauteur, je suis à point.
Martine adore baiser en plein air, sous le soleil exactement... et son mari est sûr du coup.
Ce jour-là ne devait donc pas faire exception. D'autant que dans les derniers hectomètres, Néral lui avait plusieurs fois mis la main aux fesses et même entre les cuisses. Elle avait répliqué d'abord par des petits gloussements prometteurs. Puis, comme son habitude, tout en marchant, elle l'avait provoqué :
- Tu es long ?
- Oui, long et dur.
- Menteur.
- Quand je vais te la mettre profond, tu verras si je suis mou.
- Bof, tu te vantes, comme d'hab.
Le temps radieux et le paysage splendide mettaient le couple en appétit. Ils avaient trouvé un coin légèrement reculé mais exposé à tous les vents d'où ils pouvaient observer le sentier en perspective. Après avoir disposé le drap par terre, Martine s'était immédiatement mise à poil, sans même attendre le pique-nique et sans même garder ses chaussures et ses chaussettes. Absolument nue sous le ciel limpide. Tout en se déshabillant, Néral matait le pubis brun et épais de son épouse, toujours rétive au rasage, lequel pubis semblait assorti aux gros sourcils et à l'épaisse tignasse de jais de cette pulpeuse quadra. De son côté, elle lorgnait avec gourmandise le pénis tendu en arc de cercle doté d'un gland proéminent dont elle n'allait pas tarder à se régaler. Roger Néral présentait en effet des organes génitaux exceptionnellement volumineux qui faisaient toujours l'étonnement du corps médical quand il lui fallait baisser culotte. Martine avança les lèvres et téta le gland en levant les yeux vers son propriétaire pour observer ses réactions, tout en lui pressant légèrement les couilles. Evidemment, il était long et dur, elle l'avait fait râler pour le principe. Il s'agissait d'y aller progressivement et non voracement afin de faire durer le plaisir. Une fois le gland bien humecté, elle se mit sur le flanc et invita son époux à la rejoindre :
- J'ai envie d'un 69. Allonge-toi, je vais venir sur toi et je surveillerai le chemin en même temps.
- Ok mais je te préviens, je vais t'enculer. Ca fait une heure que je vois ton cul remuer et j'ai envie de me le taper.
- Mon cul te dit que tu es le bienvenu si tu sais y faire. J'ai apporté un petit flacon d'huile d'olive pour la salade.
- Je vais déjà commencer par y mettre la langue, dans ta rondelle, petite cochonne.
Tous deux adoraient s'exciter mutuellement par le verbe.
Néral faisait aller et venir sa langue de la vulve à l'anus de Martine. Il lui avait écarté les fesses pour lui titiller le petit trou, la faisant glousser cependant qu'elle s'occupait alternativement de son gland, de sa hampe et de ses couilles, le dos chauffé par le soleil. Ils prenaient tout leur temps, différant la pénétration avec un plaisir sado-masochiste. Enfin, Martine se redressa et se cambra :
- Viens, je suis à point.
A quatre pattes face au panorama, elle s'apprêtait à vivre un divin moment et Néral, cramponné à ses hanches, également. Il s'enfonça lentement pour qu'elle prenne la mesure de sa raideur et de sa longueur. Elle poussa un petit jappement et commença à onduler. La bite allait et venait dans un cratère bouillant et humide, faisant consciencieusement son travail de bite. Martine avait les yeux dans le vague, l'esprit concentré sur son bas-ventre et sur ses seins que Néral pétrissait avec une toucher diabolique. Celui-ci se préparait à passer à l'étage au-dessus quand soudain, Martine se raidit :
- Merde, il y a du monde qui arrive.
Préoccupés par leur plaisir, tous deux s'étaient un peu détachés du lieu et n'avaient pas vu un groupe de marcheurs qui n'étaient plus très loin d'eux. Le couple se désunit brutalement et se précipita sur short et tee shirt, laissant le reste.
- Mais ils sont à poil ! lâcha Roger.
Eh oui, il s'agissait bien de randonneurs nus. Ce qu'on appelle la "randonue". Martine se souvint tout à coup d'avoir vu un panneau évoquant des naturistes mais elle avait cru à un camp à proximité. En fait, il alertait de la présence de marcheurs en tenue d'Eve et d'Adam. Il s'agissait de cinq couples d'âges divers, chapeautés et dotés de sacs à dos, plus ou moins bronzés selon les cas. La plus âgée, une plantureuse rousse acajou aux yeux clairs ressemblant étrangement à Roselyne Bachelot, interpella Roger et Martine :
- Excusez-nous de notre présence, comme vous le voyez, nous sommes des randonneurs naturistes.
Roger et Martine, instantanément, répondirent pas la négative :
- Non, non ! Vous pouvez rester. D'ailleurs, pour tout vous dire, nous étions nus aussi avant votre arrivée.
La rousse acajou éclata de rire :
- Oui, on vous a vus de loin ! On ne peut pas dire que vous aviez choisi un endroit très discret pour vos petites affaires...
Et le groupe rit à l'unisson. Roger et Martine étaient franchement gênés mais se tinrent coi. La rousse acajou, décidément en verve, poursuivit :
- Remarquez, vous n'aviez pas tort, c'est un très beau point de vue pour faire l'amour, n'est-ce pas chéri ? dit-elle à l'intention de son mari, un sexa chauve au corps impeccable, qui ne démentit pas la réflexion. Bref, l'atmosphère était à la détente.
- De toute façon, nous allions repartir, vous allez pouvoir être tranquilles, poursuivit Martine.
- Ah bon ? Mais vous n'avez même pas commencé à manger, dit "Roselyne" en montrant les victuailles sorties du sac à côté du slip et du soutien-gorge de Martine. Allez, restez donc avec nous. Et remettez-vous nus, comme ça, on sera plus en phase.
Les Néral finirent par accepter. Après tout, le groupe semblait sympathique. La rousse acajou fit ensuite les présentations en annonçant tous les prénoms que, bien sûr, ni Martine ni Roger ne purent retenir. Le plus jeune couple avait la trentaine : une petite blonde menue à petits seins ressemblant à Isabelle Carré aux yeux de Martine et un brun nerveux et musculeux comme un gymnaste. Les autres avaient la quarantaine plus ou moins avancée : une grande asperge blond vénitien, type de la fausse maigre avec ses seins lourds que Néral assimila à Sandrine Kiberlain et son jules, prototype du cadre aux cheveux poivre et sel, ainsi qu'une autre grande fille bien balancée au pubis abondamment fourni et au corps pulpeux uniformément bronzé, non sans ressemblance, pour Martine, avec Karine Viard, flanquée d'un mari que Néral compara à Matthieu Amalric.
Les présentations faites, chacun se mit "à table". Auparavant, Martine et Roger avaient dévoilé leur nudité. Quand Néral baissa son short, un silence se fit, coupé par un rire nerveux de "Sandrine". L'imposant costume trois pièces avait visiblement fait impression et Martine en tira aussitôt la conclusion qu'il faudrait rapidement établir un cordon sanitaire autour des attributs sexuels de son mari face à cinq femmes dont elle estima la libido à peu près équivalente à la sienne, à tort ou à raison, c'est à dire à un niveau élevé. Il est vrai que la gent masculine naturiste souffrait un peu de la comparaison sur ce rapport particulier avec Néral et Martine en tira une légitime fierté. D'autant que celle-ci, elle s'en était aperçue, avait suscité des regards flatteurs des mâles présents quand elle avait ôté son tee-shirt et dévoilé une paire de melons sans équivalent sur place, à l'exception notable de "Karine", même si "Sandrine" et "Roselyne" n'avaient pas à rougir du volume de leurs mamelles.
Après le déjeuner, il fut décidé que les Néral accompagneraient les naturistes presque jusqu'au bout puisque leur circuit correspondait à peu près au leur. Comme on était sur les hauteurs, la conversation pouvait se dérouler sans entraves. C'est ainsi que Martine fut accostée par "Karine", ainsi surnommée faute d'avoir pu retenir son prénom :
- Je trouve ton mari très séduisant, tu as de la chance, lui dit-elle.
Méfiante, Martine répondit laconiquement :
- Merci, c'est gentil.
- Et le mien, comment le trouves-tu ?
Martine n'avait pas spécialement remarqué celui que Roger comparait à Matthieu Amalric, et sa réponse fut évasive :
- Pas mal, il a joli corps aussi.
- Oui, c'est un très bon amant.
- Ah bon, contente pour toi.
- Si tu veux, on pourrait organiser une soirée ensemble tous les quatre pour faire mieux connaissance.
- Ah oui, pourquoi pas ?
- Entendons-nous bien. Pour mieux se connaître moralement et physiquement.
- Que veux-tu dire ?
- Eh bien, naturellement, que nous pourrions faire l'amour tous les quatre ensemble...
- Ah, parce que... vous... vous êtes échangistes ?
- Ben oui, comme tout notre groupe d'ailleurs. Tu ne l'avais pas compris ?
- Ben non.
- Oui, c'est vrai que ce n'est pas marqué sur notre front. Eh bien voilà, en plus d'être naturistes, nous nous connaissons tous intimement. Nous sommes tous très sexuels et en vous voyant ce matin faire l'amour en haut de la colline, nous avons supposé que vous l'êtes aussi. Et par conséquent, que vous pourriez vous associer à nos jeux.
- Désolée mais nous ne sommes pas échangistes, Roger et moi. Nous nous suffisons à nous-mêmes. Mais nous ne condamnons pas la pratique. La leçon de morale n'est pas notre truc.
- Ah d'accord. Bon eh bien que je te prévienne quand même, quand nous marchons nus, nous sommes disons, assez chauds.
- Tu veux dire que vous faites l'amour... en marchant ?
- Gamine, va. Non, disons que lors des haltes, certains de nous s'isolent dans un coin. Mais il y a aussi la ronde.
- La ronde ?
- Oui, quand nous sommes vraiment tranquilles dans un endroit isolé et qu'un couple a envie de faire l'amour et d'être regardé, le reste du groupe l'entoure et l'observe ou commente.
- Alors là... Je suis soufflée. Et vous allez faire ça aujourd'hui ?
- Peut-être, je ne sais pas, ça dépend de l'inspiration, on ne programme rien. Hier c'était moi et Michel (mon mari), peut-être un autre aujourd'hui, on verra. Toi et ton mari peut-être ?
- Ah non alors ! Nous on fait ça discrètement.
- Euh, pas vraiment, si j'en crois ce qu'on a vu ce matin.
- C'était accidentel. Mais je reconnais que parfois, nous avons été vus...
- Tu vois ! Tiens ben justement, on va faire une petite pause. Tu vas être peut-être fixée.
**********
Le groupe s'était rassemblé autour d'un tronc d'arbre énorme qui servit de banc et de table à la fois. Martine observa la petite troupe, se demandant ce qui allait se passer. Il faudrait qu'elle en parle à Roger. Elle s'aperçut qu'il manquait un couple. C'était "Isabelle Carré" et son musculeux mari. Les autres semblaient ne pas s'en formaliser. Martine décida d'aller faire un petit pipi car elle n'avait pas envie de s'exhiber accroupie. En cherchant un coin discret, elle tomba pile sur l'accouplement entre la gracile blonde et son garde du corps. Celui-ci était allongé à même l'herbe et son épouse, celle-ci en appui sur ses chaussures de marche, son seul vêtement, et le chevauchait avec allégresse en poussant de petites plaintes. L'homme accentuait son va et vient en lui prenant les fesses. Il avait même glissé un doigt dans son anus.
- Intéressant, n'est-ce pas ?
Martine sursauta. Dans son dos avait surgi l'élégant chauve, époux de "Roselyne". Il se tripotait la queue en regardant le jeune couple baiser.
- C'est une vraie dévoreuse, Albine. Elle n'a l'air de rien comme ça mais c'est une voleuse de santé. Heureusement que Damien est costaud.
Martine ne fit pas de commentaire et alla un peu plus loin se soulager, laissant le voyeur à son voyeurisme. Elle n'en était pas moins troublée et se rappela tout d'un coup que son coït quotidien avec Roger avait été interrompu et que ça lui manquait. Il faudrait voir ça à la prochaine pause...
Le petit groupe, qui avait récupéré Isabelle-Albine et son mari comme si de rien n'était, repartit et croisa deux randonneurs parfaitement habillés. Leur regard trahit un étonnement intense mais aucun commentaire ne fut échangé, si ce n'est un "bonjour" tout ce qu'il y a de plus banal. L'autre objectif de la randonnée était une rivière coulant entre des rochers. La chaleur poussait au bain, bien que ce ne fût pas très recommandé pour la marche, et tout le monde s'y plongea après s'être déchaussé. Il restait encore du chemin à parcourir mais visiblement, vu le temps exceptionnel, personne n'était pressé de rentrer. C'est alors que "Roselyne" lança à la cantonade :
- Et si on faisait une ronde ici ? C'est sympa, c'est tranquille, on est tous mouillés et on n'a pas de serviette. Qui s'y colle ?
Les regards se tournèrent vers les Néral mais Martine fit non immédiatement de la tête :
- Je t'expliquerai, dit-elle à Roger, qui ne comprenait rien.
- Et pourquoi ce ne serait pas toi et Yvon ? Tu n'y vas jamais, Nicole, riposta "Sandrine" à l'intention de "Roselyne" qui s'appelait donc Nicole.
- Moi ? Ok mais il va falloir que vous soyez patients car mon cher mari est un peu long à la détente avec l'âge...
Devant la pression populaire, le couple de seniors accepta finalement de s'allonger et de se tripoter sous les regards des cinq autres couples. De fait, le dénommé Yvon bandait un peu mou en caressant madame, en dépit de l'astiquage frénétique de celle-ci. Aussi prit-elle l'initiative d'un 69. Les membres du groupe tournaient autour du couple pour apprécier sous divers angles l'adresse buccale des deux protagonistes. Le fessier imposant de la rousse acajou marquait la présence épisodique d'un mini slip de bain, à en juger par sa peau un peu plus blanche autour de la raie. Le mufle plongé entre les cuisses dodues de Nicole, l'homme semblait particulièrement habile, à écouter les gémissements de la dame. Arriva même un moment où, délaissant son ouvrage, elle se redressa pour pousser un long lamento, signe de la diabolique adresse "linguistique" de son mari. Martine en fut toute remuée et se fit cette réflexion : "les hommes croient nous faire jouir seulement avec leur bite mais s'ils savaient combien leur langue peut être bonne aussi..." Revenant à sa succion, Nicole ne ménageait pas sa peine, mais sans grand succès :
- Palpe-lui les bourses, ça va le faire durcir, lança "Emmanuelle" tout en se touchant le bouton.
- La prostate, c'est radical, compléta "Sandrine", qui se caressait les seins en regardant le couple.
- Fais-lui sa fête, Yvon, à cette chienne, ricana "Patrick Timsit", le boyfriend d'"Emmanuelle".
La rousse acajou se démenait mais décidément, Yvon était long à la détente. Ou plutôt à l'érection. Cela commençait à devenir gênant pour tout le monde. Alors, le cadre poivre et sel, conjoint de "Sandrine", se dévoua. Il faut dire que sa bandaison était éloquente. Visiblement, le cul de la dame, généreux et potelé, l'inspirait. Il commença par lui tendre sa bite à sucer et la destinataire abandonna l'une pour l'autre. L'effet de la langue du mari d'un côté et du gland gonflé de l'autre procuraient à Roselyne-Nicole une satisfaction manifeste qu'elle traduisit par ce cri du coeur :
- Ah bon Dieu que c'est bon de baiser !
Au demeurant, elle n'avait pas l'intention de s'en tenir aux plaisirs bucco-génitaux. Elle se libéra de l'emprise maritale, se mit à quatre pattes, cul levé et seins pendants et interpella le cadre poivre et sel en se retournant :
- Michel, prends-moi, défonce-moi, je suis en feu !
Et passant une main entre ses cuisses, elle attrapa la bite dudit Michel pour se la placer délicatement dans son antre et vint résolument à sa rencontre, manifestant ainsi un intense besoin de pénétration. Dans la ronde, chacun observait l'évolution de la situation, à commencer par Néral dont l'érection était devenue spectaculaire. Martine constata avec une certaine inquiétude que "Karine" avait le regard non plus porté sur le couple en action mais sur l'entre-jambes de Roger, c'était clair et net, et elle aussi se caressait le bouton. Heureusement, son mari était venu se coller derrière elle pour pétrir sa lourde poitrine et Martine jugea probable que ces deux -là allaient vite se mettre à l'écart pour s'accoupler à leur tour. "Sandrine" et "Isabelle" semblaient particulièrement excitées par le spectacle et apostrophaient l'homme qu'elles trouvaient trop passif :
- Allez, remue-toi, c'est elle qui fait tout, vas-y quoi !
De fait, Martine considérait aussi le rythme de l'homme un peu mollasson et se retint de justesse d'ajouter sa voix aux encouragements de la ronde.. Néanmoins, l'homme, fouetté dans son orgueil, s'exécuta et se mit à marteler la croupe encore humide de l'eau du bain de la plantureuse rousse qui fit aussitôt entendre un enthousiasme sonore sous le regard captivé de son mari, réduit à la masturbation :
- Ah c'est bon ! Ah c'est bon ! gémissait-elle. Martine, placée face à elle, était captivée par son visage, tout entier concentré sur son plaisir, comme si les autres n'existaient pas. Elle envia sa manière décomplexée de s'exhiber (elle devait avoir la soixantaine) et de répondre énergiquement à la demande. "J'aimerais bien être comme elle à son âge", se dit-elle.
Martine nota alors un rapprochement inquiétant d'"Emmanuelle" et "Isabelle" en direction de Roger qui, comme les autres hommes, s'astiquait en regardant la progression de Roselyne-Nicole vers l'orgasme. Mais elle découvrit aussi le regard concupiscent des spectateurs mâles dans sa direction et particulièrement de son luxuriant pubis. Il fallait agir, et vite, sinon elle allait passer à la casserole et vu son état, elle serait incapable de dire non. Alors, elle prit Néral par le bras, l'arracha au spectacle de la rousse en proie à l'extase et l'entraîna derrière un bosquet. La place était déjà prise : "Karine", ses gros nichons en bataille, s'empalait accroupie sur la bite de son mari. Mais Martine ne se formalisa pas de ce voisinage. Prenant appui sur un tronc d'arbre couché, les jambes écartées, elle somma Néral d'une voix rauque :
- S'il te plait, viens, j'en peux plus...
Néral, que le cul de "Roselyne" fascinait depuis un petit moment, ne se fit pas prier pour honorer celui de Martine, peut-être moins charnu mais tout aussi accueillant. Il avait la gaule depuis un bon moment à force de voir toutes ces croupes nues se tortiller devant lui depuis le déjeuner, surtout après le coïtus interruptus" du matin. Sa pénétration fut virulente et Martine cria. Mais elle était tellement humide que Néral évolua dans un clapotis vaginal aussi confortable pour l'une que pour l'autre. Au surplus, la présence voisine de "Karine", particulièrement bruyante dans le plaisir, décuplait son excitation, si bien qu'il dut se retirer pour ne pas éjaculer prématurément. Martine lui jeta un regard inquiet mais Roger la rassura :
- Je vais m'asseoir sur l'arbre et tu vas venir sur moi.
Cette fois, c'était Martine qui avait sous les yeux le spectacle de "Karine"' et son mari en pleine fornication. C'était la première fois qu'elle baisait en compagnie d'un autre couple et elle ne put que constater que cette situation nouvelle l'excitait prodigieusement. Les regards des deux femmes se croisèrent. "Karine", jusqu'alors très absorbée, eut l'air de découvrir sa présence et sourit :
- Tu vois que c'est bon de sortir de la routine...
Martine fit oui de la tête et se mit à balancer sa croupe de plus belle, empalée jusqu'à la garde. "Karine" se rapprocha et se positionna elle aussi les mains sur le tronc d'arbre pour se faire prendre en levrette, tout contre l'autre couple. Martine pouvait sentir la sueur de l'homme et de la femme tout contre elle :
- Caresse-lui les couilles, il aime ça, lança "Karine" à sa voisine.
Tout en chevauchant, Martine laissa sa main descendre le long de la raie des fesses de celui qu'elle avait comparé à Mathieu Amalric, effleurant les bourses puis les saisissant franchement. L'homme gémit mais accéléra son staccato, déclenchant aussitôt de vigoureuses onomatopées de "Karine" :
- Ah ! Oh ! Hou ! Mmmmm....
Comme par mimétisme, Martine se mit à son tour à s'exprimer verbalement, ce qui eut pour conséquence de précipiter son orgasme en même temps qu'une imposante giclée de Néral, incapable de se retenir face à une telle charge érotique.
- Ah Titine, Titine, je jouis...
Alors, celle-ci se retourna pour pomper ses dernières gouttes de sperme alors qu'à côté, "Mathieu Amalric" giclait à son tour sur le dos bronzé de "Karine", arrosant au passage le bras de Martine.
Les deux couples, une fois leurs esprits revenus, prirent la direction de la rivière pour quelques ablutions. La ronde s'était dissoute. Les quatre couples restants étaient maintenant emmêlés par terre si bien qu'on ne savait pas exactement qui baisait qui. "Sandrine" semblait le centre de la mêlée avec une queue dans la bouche (celle d'Yvon) et une autre dans le derrière (celle de "Timsit"). Mais c'était à l'évidence provisoire, d'autant que "Karine" et son mari se joignirent tout mouillés au groupe, visiblement pas rassasiés. Martine murmura à Roger :
- Viens, on va se laver et on se casse.
- On pourrait peut-être leur dire au-revoir ?
- Tu parles, il n'en ont rien à foutre. Regarde-les, ils ne pensent qu'à baiser.
Le couple se glissa dans l'eau fraîche avec volupté, puis récupéra discrètement ses affaires. Personne ne semblait faire attention à Martine et Roger, qui reprirent le chemin pour terminer leur randonnée. Un peu plus tard, Roger souffla :
- Eh ben dis donc, quelle journée ! Si je m'attendais à ça...
- Tu l'as dit. J'ai bien cru que j'allais me faire violer.
- Avoue que ça ne t'aurait pas déplu.
- Dis donc, tu es gonflé, toi. Je pourrais en dire autant à ton égard. Si je n'étais pas intervenue, elles t'auraient sauté dessus.
- Oui mais moi, ça ne m'aurait pas déplu !
- Salaud ! Cochon !
Et Martine fit mine d'adresser une gifle à son mari, tout en riant.
- Dans tout ça, je n'ai même pas pu t'enculer comme j'en avais envie, remarqua Néral.
- La journée n'est pas terminée, répondit Martine.
Et c'est ainsi que le couple acheva son périple, se demandant si sa route croiserait à nouveau un jour la "randonue".
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!