Marjolaine
Sur le podium en ciment délabré et crasseux, la séance collective d'initiation avait débute.
Cette élévation en brique pilée d'une dizaine de mètres de longueur avait servi, au fil des époques, de trône royal, de décoration des guerrières de la foret, de lieu d'évaluation des esclaves, et de présentation des médailles aux soldats de couleur après la première guerre mondiale.
La chaleur de l'après-midi, mêlée a l'excitation palpable de notre quatuor de blanches mures, avaient fait de nous, pauvres recrues autochtones, des hommes.
Nous basculâmes, dans ces minutes précieuses, du jardin d'éden a la virilité.
Etrange voyage sans retour, comme celui de nos ancêtres qui bâtirent la Caraïbe...
Toujours en compagnie de l'homme blanc, et aujourd'hui, de sa femme.
Hommage a toi, Solange, la bonne vivante brune, bien en chair, bourgeoise et gourmande, qui sut m'aborder sur la plage de ton hôtel, la veille a peine. Tu trompais ton mari Parisien avec tes yeux verts, ton style, ta séduction naturelle, et tes auréoles brunes, immenses, et bronzées.
Dans Patrick, le rasta que tu avais choisi pour le voyage en moto jusqu'ici, tu avais aime son cote marginal, déjante, pauvre, se foutant de tout.
Lui alors, c'était quelque chose. En classe, il arrivait stone et zappait les cours de philo, de math.
Pourvoyeur d'herbe verte par paquets entiers, il revenait en classe le lundi matin, fournisseur attitré des profs et même du proviseur, de manière interposée.
Zen de chez bamboo, tu étais un businessman avant l'heure.
Ton sexe n'était pas long, mais excessivement épais et court.
Tu rasais Solange, selon son desiderata d'épicurienne du Vesinet;
Préparer sa vulve onctueuse, tout en laissant au nord, juste en dessous du nombril, un ticket de métro vertical...
Viviane rousse et mince, était la plus jeune, la plus vicieuse aussi, dans sa quarantaine bien entamée.
Fonctionnaire, frustrée par le sexe trop malingre de son mari, elle avait joint la troupe, l'invitation au voyage, pour se retrouver elle, sondant la profondeur mystérieuse de son âme.
Jean-Charles était le garçon parfait pour cela. Intello, fin, vicieux, et revanchard, son père était ministre. Il était le seul d'entre nous a être déjà allé a Paris, mais il n'avait, jusqu'ici jamais touche une blanche. Dominateur et anticolonialiste, il pouvait être parfois méchant comme le sont les politiciens.
Lui c'est surtout la position de sa famille, aisée, dans la société locale, qui lui procurait cette insolence dominatrice. La longueur de son membre terrible, n'en était que la confirmation.
Il avait déjà entrepris de tailler a Viviane, une coupe a la MadMax, tout en punk, une jolie crête rouge et alléchante.
Patricia était la seule célibataire de la bande. Jamais mariée, née dans les années vingt, et dans ces années 70, la soixantaine bien entamée. Elle avait découvert l'homme noir toute jeune dans sa Normandie natale en 1945, a la libération. Puis plus tard, remis le couvert en outre-mer ou ses parents enseignants étaient en poste. Universitaire, brune, épaisse, c'était la profi nternationaliste, donneuse de leçons. En Isidore, c'était l'athlète, l'apollon, la pureté qu'elle avait sélectionne. Leader puissant malgré son jeune âge, curieux, et assoiffe d'aventures, de terres a conquérir, il glissait la lame brillante dans l'entrejambe de sa compagne, raclant la crème blanche. Ses allées et venues de plus en plus hardies, procuraient a la chienne d'ivoire, des râles demandeurs, rauques et magnifiques. Elle n'en conservait pas moins la requête formelle de la laisser de pèche, vierge et lisse.
Marjolaine était la plus romantique de toutes, la plus pure encore, son âme la moins souillée.
Elle s'était jointe au trio par pur hasard. Catholique de Touraine, elle avait eu plusieurs s, et n'avait jamais travaille. Cette vie tranquille de province l'avait extrêmement bien conservée.
Trop peut-être. Elle n'avait jamais connu le plaisir, même, si son corps était fait pour jouir.
Elle ne comprenait que trop bien mon hésitation a passer a l'abordage.
" Tu n'es pas oblige tu sais....Patricia, elle dit un peu n'importe quoi...."
J'étais poète, rêveur, j'aimais la littérature les livres. La douceur de ses mots me parlait.
Mais elle voyait bien que sa fourrure blonde de tourangelle, surplombée par ses tétons roses et longs, ne me laissaient pas indifférent. Alors, elle m'invita a la téter, laissant pour le coup le bol de crème sur le rebord en ciment.
Goulument, je suçais sa chair en érection, percevant sous ma langue des demandes plus aiguës, plus ambitieuses. Alors, tandis que je passais a l'autre sein, léchant son filigrane clair, étendu, et dilate, je ressentis un première secousse, sur mon pouce qui l'avait déjà pénétrée.
Femme fontaine longtemps réprimée, elle continuait a ouvrir ses cuisses, les genoux légèrement plies, lâchant vers mes doigts tendus, des giclées sauvages et féminines.
Douce Marjolaine, maternelle et laiteuse, généreuse et ouverte, je te dois amour et reconnaissance.
Dans ton épaisseur sans honte de femme mure, tu me faisais découvrir l'homme en moi.
J'étais encore un jeune garçon, vierge, naïf des choses de la vie, des voyages, des cartographies du corps...
Déjà, tu t'étais emparée de la tour de chair sombre, érigée dans le ciel du soir, ta main magnifique et sensuelle ne pouvant en faire le tour. Tu y sentais mon cur battre pour toi.
Ton attente était mienne. Tu savais aussi que l'on nous observait. Pas notre groupe, eux étaient bien trop occupes. Tu avais remarque les autres garçons du village qui étaient venus, aux abords de la clairière.
Caches derrière les cocotiers, les palmiers, planques dans les branches pour certains, ils se branlaient déjà comme des chiens. Mais ma présence protectrice, t'autorisait a leur dévoiler toutes tes formes, toute ton intimité de blanche en chaleur.
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