Pimenter Les Relations 6
Pour parvenir à me faire hurler de manière à mettre de lambiance spéciale dans le club, Fernand laisse la place à Rémi et à sa terrible matraque. Mes cris réveillent la part de sadisme contenue en chacun, homme ou femme, font courir des frissons de volupté chez les plus aguerris.. Rémi me prenait par devant. Un jour après avoir bu et mavoir fait boire, il ma noyé lanus de vaseline, ma agenouillée devant un fauteuil, deux acolytes mont maintenue les bras et Rémi, sans entendre mes protestations, insensible à ma douleur a franchi ma porte étroite, sest installé dans mon rectum. Et il a pompé en me disant que tu serais content dapprendre mes progrès.
- Et tu ne peux plus te passer deux. Sils usent de toi, malgré le contrat, considère quils sont tes débiteurs, tu ne leur dois rien. En résumé, si tu retournes au club, tu perds la garde de notre fille et je demande le divorce. Ou bien nous procédons ensemble à un grand nettoyage de la maison, tu renonces à tes habitudes, et nous faisons une ultime tentative de vie commune.
-Pourquoi mas-tu dénoncée à cet assistant social ?
- Le premier signalement ne vient pas de moi. Il était sur notre piste. Si tu doutes de moi à ce point, va vite au club, livre-toi à tes scènes croustillantes pour sadiques invétérés et bonne chance. Il y a deux mois, quand tu as pris tes engagements, jai compris que je te perdais. Jai donné mon préavis de départ au propriétaire. Dans un mois je quitte cette maison et tu pourras passer au club toutes tes journées et toutes tes nuits, non stop.
- Toi tu as une copine et tu essaies de me faire porter le chapeau. Bon tu me donnes cent euros que jy aille.
- La porte est ouverte. Adieu. Nous perdons notre temps. Paie tes dettes.
- Si je reste avec toi, tu me feras lamour ?
- Quand tu ressembleras physiquement et mentalement à la femme que jai épousée.
- Que reproches-tu à mon physique ou a mon mental?
- Tu nas plus de seins, plus de cul, on peut compter tes côtes, tes hanches ont fondu, ne sont que peau qui gode sur des os apparents, tes yeux sont noyés dans le fond de tes orbites, tes lèvres ressemblent à des bords de pot de chambre, tu te voûtes, tu marches en canard, ton string ne cache pas le gonflement excessif de ta vulve trop sollicitée et tu dois être affligée dhémorroïdes externes répugnantes et internes insupportablement douloureuses : ça te suffit ? Regarde-toi dans le miroir, ouvre les yeux sur toi ! Et ouvre les yeux, regarde autour de toi, chaque pièce est à limage de ton physique et de ton mental.
- Qui ta dit tout ça. Tu as interrogé mon médecin? Tu sais ou tu joues aux devinettes ?
- Tu as passé une visite médicale ? Dis-moi que je me trompe, que tu es en excellente santé et je ne te croirai pas. Il y a ce qui saute aux yeux et ce quon peut logiquement déduire des apparences et des comportements.
- Toutes ces amabilités pour mannoncer le divorce. Mas-tu aimée ?
- Où est passée la femme solide et fière, bien en chair, respirant la santé, gaie que jadorais, respectais et honorais allègrement, si belle, si tendre, si attirante ? Quest devenue ma ménagère active, fière dentretenir son intérieur, la mère soucieuse délever sa fille, de suivre ses succès scolaires ? Je nai plus damoureuse, elle est devenue folle de sexe et de cul, dexhibition et de vie de débauche nocturne. Il y a deux jours Fernand sen est pris vertement à moi au travail :
- Pourquoi fais-tu des misères à Emma, disait-il ? Elle dépérit, arrive en retard, les yeux rouges, na plus dentrain, attriste les hommes, les éloigne, passe des heures à attendre des types qui nen veulent plus, ne ramasse plus que les paumés. Tu es devenu fou dabîmer une si belle marchandise.
- Cest faux.
- Voilà ce que tu es devenue à ses yeux, une marchandise pour libidineux argentés, abandonnée au rebut du club. Mais que pensent les institutrices de Sophie? Tu ten moques comme tu te moques de ce que je vis ou pense. En fait, à cause dun fantasme et dun accident, sans considération pour notre mariage ou mes souffrances, tu tes affranchie de toutes tes obligations, de toutes les limites habituelles pour poursuivre une chimère dans cette tenue indécente. Les époux se doivent fidélité et assistance : tu las oublié. Je men vais donc.
- Tu constates que je vais mal, tu maccables et tu me laisses tomber.? Tu ten vas et tu demandes le divorce. Il est beau ton amour.
- Ninverse pas les rôles: qui découche habituellement, qui va écarter les cuisses et se rouler sur des matelas avec des inconnus ou des amis de rencontre, qui refuse de faire le ménage ce soir dans cette pétaudière et préfère aller se faire pincer les nichons jusquà ces bleus qui marquent ta peau; qui sapprête sans remords à se faire enlever dans une dizaine dheures une qui avait le droit dêtre heureuse, qui se fout de son et lui préfère le plaisir demboucher une verge ridée extraite dun intestin merdeux, qui délaisse et dégoûte son mari depuis des semaines en le remplaçant par nimporte qui, en jouant la chienne en chaleur ? Assume tes décisions et paie le prix de ta prétendue liberté de murs.
- Tu en as accumulé de la rancur dans ton silence. Cest une situation désespérée. Le sort en est jeté. Je nai plus rien dautre à faire. Donne-moi cinquante euros.
- Gagne-les. Reste, mets un tablier, att un balai et une pelle, aide-moi à nettoyer et décide de ne plus entrer au club, renonce aux acrobaties qui singent lamour et avançons ensemble: nous pourrons nous retrouver à trois si tu le veux.
- Qui couche avec Astrid et Denise quand je suis au club ? Moi aussi je sais des choses. Elles me racontent tes exploits depuis ta guérison. Tu baises les deux ensemble sous ce toit, ou tu les reçois accompagnées de jeunes pucelles. Fernand la confirmé. Au lieu de me juger, réfléchis, tu ne fais pas mieux que moi.
- Si tu les crois, si leur parole a plus de valeur à tes yeux que la mienne, nous navons plus rien à espérer. Ils tont endoctrinée, ils tont lavé le cerveau et sont devenus tes bergers, tes guides, leur parole est parole dévangile et je suis Satan ! Tu reconnais que tu participes à des orgies au club. Je nie avoir reçu ces deux femmes. Je nie avoir eu des relations adultères. Tu te réfugies derrière les mensonges de ceux qui texploitent pour justifier encore ta conduite.? Cest tout ce que je peux dire. Devant un juge, ils auront du mal à prouver ce que tu crois parce quil te plaît de le croire.
- Cest bien vrai ? Ni lune ni lautre ? Comment savent-elles que tu as une tache de naissance là, au-dessus de la verge ?
- Souviens-toi de ton cadeau danniversaire, elles étaient là, la trace de leur rouge à lèvre décore les verres de champagne qui traînent sur la table depuis ce jour maudit.. Nous nettoyons ou tu les rejoins ?
-Et si je ny vais plus quune fois par mois, tu divorces ?
- Oui. Ni une fois par semaine, ni une fois par an. Si tu quittes cette maison ce soir, tu signes la fin définitive de notre famille. Si Sophie nous est enlevée et ne vit plus ici à cause de ton prurit vaginal, je ne te connais plus.
-Par quoi commençons-nous ? Jessaie, on verra
- Oh ! Merci. Appelons lassistant social. Où ai-je posé sa carte de visite ?
- La voici.
Nous lappelons et nous lui annonçons notre accord. Il accepte de patienter et de reporter à demain une nouvelle visite pour faire le point.
-Et maintenant ?
Nous avons posé la même question ensemble, comme cela arrivait autrefois. Nous prenons des sacs poubelles et jetons en les boîtes, vieux journaux. Nous gardons le courrier. La vaisselle nettoyée retrouve sa place. Au salon nous effaçons les traces de lanniversaire. Emma retrouve sa vitesse dexécution. Nous ramassons, alignons sur les étagères. La machine à laver fournit le sèche-linge. Les lits reçoivent des draps frais. Le plus gros est fait à minuit, nous pourrons recevoir lassistant. Reste le plus délicat.
- Acceptes-tu deffacer toutes les traces de ces deux derniers mois de manière à repartir sur des bases propres, de manière à ne pas avoir continuellement sous les yeux des objets qui nous rappellent ces heures sombres pour moi, même si tout na pas été noir pour toi ?
Lactivité commune, le nettoyage en équipe ont recréé une ambiance différente, ranimé des réflexes oubliés. Il faut attribuer aussi un rôle aux vexations de Fernand et Rémi, aux mensonges de leurs femmes, à la lassitude de la forme desclavage subie au club comme au réveil de linstinct maternel dans le retournement dEmma. Puis-je croire quelle ressent un minimum damour conjugal dans ce retour à la raison
- Oh! Oui. Je veux tout oublier et retrouver notre vie davant mon anniversaire de sinistre mémoire pour toi. Laccumulation des désillusions me fait mesurer combien jai besoin de toi. Je voudrais pouvoir te dire combien je taime. Tu maideras ? Mais où y a-t-il encore des traces de mes erreurs ? Je nen vois plus.
-Ouvre les tiroirs de ta commode. Je te prie de te séparer de toute la lingerie exotique ou sexy achetée depuis cette date pour attiser la concupiscence des habitués de ce club maudit.
- Oh! Non. Il y en a pour une fortune. Pas ça, sil te plaît. Tiens jette ces paquets de lettres et de déclarations damour, mais pas cette lingerie fine. Cest doux, cest beau, ça ma coûté les yeux de la tête. Pour les acheter jai emprunté, mendié et fait des choses honteuses et inavouables.
- Je comprends, tu leur as attribué de la valeur pour cette raison. Voudras-tu te souvenir avec nostalgie des circonstances de leur acquisition et revivre chaque fois l que tu les verras ou porteras les souvenirs qui sy rattachent, auxquels tu ne veux ni ne peux te soustraire. Ces sous-vêtements ont servi, ont excité des amants de passage et quelques fans tordus; leur valeur marchande est quasi nulle hors de ce milieu corrompu. Veux-tu me rappeler en les portant devant moi, ces doigts et ces bouches dhommes qui les écartaient pour embrasser et fouiller ton ventre, pour sucer tes tétons ou pour te pénétrer ? Veux-tu continuer à rêver que ça pourrait recommencer chaque soir ? Ton attachement est sentimental, leur vue te rappelle une période agréable de ton existence, des sensations et des expériences sexuelles fortes, une période encore heureuse et sans moi et dont le regret entretenu par leur présence finira par te précipiter à nouveau sous les coups de bites de tes indispensables baiseurs? A quoi bon discuter ? Je suis las de tes réticenses?
- Cest un peu ça. Jai connu de bons moments, dont ils sont les compagnons et les témoins. Mais ce ne sont que des objets inanimés.
- Tu as 38 ans, à cause de ce que nous venons de vivre pendant les dernières semaines, nous sommes au bord de la séparation de notre couple et de la perte de notre , mais tu nacceptes pas de te séparer des souvenirs de ce qui a miné notre vie. Ces deux mois ont plus dimportance à tes yeux que toutes les années antérieures vécues avec moi et Sophie. Excuse-moi, je te croyais guérie, tu as fait cette nuit beaucoup defforts, je tai admirée, mais voici notre pierre dachoppement. Garde tout ça, tu en auras besoin pour fréquenter le club. Jen tire malheureusement la conclusion que tu veux agiter sous mon nez le chiffon rouge des courses de taureaux. Ton passé récent te tient, tu veux me le rappeler en portant tes attributs de femme libérée: nous ne pouvons plus retrouver nos valeurs communes. Je renonce.
- Cest quoi ce charabia ? A cause de quelques chiffons tu repars dans ton délire et tu veux de nouveau divorcer ? Je voulais les garder pour te plaire. Mais il vaut mieux les jeter sans regret : à la poubelle. A une condition toutefois, chasse mes démons en membrassant tout de suite. Attends, jai oublié les derniers, ceux que je porte, au feu ! Dun clic le soutien-gorge libère les seins, elle se baisse pour se dégager de la ficelle qui barre son ventre et son dos. Il ny a pas de quoi se réchauffer avec si peu de tissu !
Elle est nue. Ça fait deux mois que je ne lai pas vue ainsi. Je ne crois pas avoir exagéré la peinture de son état de dégradation physique. Je ferme les yeux, lui tends les bras et nous nous retrouvons dans un baiser timide.
- Regarde-moi. Cest vrai que jai tellement changé ? Tu as voulu me faire mal ou tu penses ce que tu mas dit de mon aspect ? Tu pleures. Cest donc vrai ? Je tai fait aussi mal. Ce nétait pas ce que je voulais. Embrasse-moi encore, cest si bon. Tu es si tendre, si doux. Les autres croient quil faut forcer, faire mal, faire crier pour se montrer viril. Voilà ce que je cherche, la gentillesse, la chaleur, le respect, le véritable amour. Folle, jai failli te perdre pour un rêve stupide. Aime-moi et tu retrouveras ta femme, comme tu laimais. Encore, embrasse-moi.
- Je suis heureux et désolé
-Sois franc, regarde-moi bien et dis-moi tout.
Elle tourne sur elle-même lentement. Le visage est émacié, le menton en pointe, les cheveux cassants, les ongles aussi sous le vernis. Les seins pendouillent lamentablement vidés. Cuisses et fesses sont méconnaissables. Emma me regarde, anxieuse. Je suis gêné de lobserver à la façon dun maquignon. Elle sallonge sur le lit. Veut-elle faire lamour ? Dieu, les petites lèvres tombent en cascade, écartent les grandes exagérément enflées, elles ont été massacrées par labus des gros calibres et un usage immodéré et brutal, par des succions sans fin, par lexploration de plusieurs doigts, par des jouets trop gros. Lont-ils fiée ? Elle veut savoir :
- A ce point? Certains mont introduit une main entière, jusquau poignet et samusaient à me faire hurler à la cave. Lundi Fernand a voulu savoir si jétais capable de supporter des pinces porteuses de poids de plomb accrochées à mes lèvres. Ça ma fait mal, mais jai résisté. Il men a accroché aux seins avant de me fouetter légèrement les fesses. Aujourdhui il devait taper plus fort, mhabi à dominer la douleur avant de montrer le numéro à quelques sadiques qui le paient bien, seuls admis dans la salle de la cave.
- Et cest pour ça que tu avais peur dêtre en retard? Ils tont détraquée, rendue maso !
- Plus javais de retard, plus jétais punie. Et puis je voulais me venger de ton indifférence et de ta préférence pour Astrid. Je voulais souffrir pour expier et te faire souffrir parce que Fernand racontait à tout le monde que tu me trompais. Et je ne supportais pas cette idée.
- Mais cest dément. Tu recherchais la souffrance ? Ils tont abrutie, ramollie le cerveau, réduite en esclavage et tu voulais y retourner ? Tourne-toi que je voie les traces du fouet. Et là ! Les hémorroïdes internes sont sorties de plus de deux centimètres, ton anus est retourné et forme une bosse. Comment est-ce arrivé ?
- Cest Rémi, avec son gros engin, il samusait en dernier à me sodomiser à sec et se faisait relayer par un aide. Cest extrêmement douloureux. Quand il me quittait, javais limpression quil allait me mettre à lenvers, me retourner comme un gant.
- Pourquoi ne mas-tu rien dit ?
- Ils prétendaient agir sur tes ordres, pour me dresser et mapprendre à vivre. Ils mannonçaientt aussi que tu me reprendrais le jour où tu constaterais au club que j étais vraiment soumise. « Si le corps accepte, la volonté doit plier disait Fernand. Ton mari va nous bénir de savoir tapprendre à obéir, il te veut soumise. »
- Comment as-tu pu les croire? Tu me délaisses pour vivre libre et tu admets de devenir esclave de ces détraqués?
- Tu mavais livrée à eux le jour de mon anniversaire. Alors, plus rien ne métonnait, surtout que tu refusais de mécouter, enfermé dans ta chambre.
- Quel malentendu, quel gâchis. Pardonne à ton abruti de mari. Je vais te faire soigner. Quand tu iras mieux nous serons heureux, je te le promets.
-Mais près de toi, je suis heureuse. Tu ne laisseras pas partir notre fille, jure-le.
Le lendemain Fernand ma demandé pourquoi il navait pas vu Emma cette nuit où on la réclamait pour son nouveau spectacle. Nous portions à deux une lourde plaque de fonte. En marche arrière il a malencontreusement heurté un obstacle, jai lâché maladroitement ma partie sans le faire exprès. La plaque lui a écrasé les bijoux de famille, la chute sur le coccyx la partiellement paralysé. Mon bon copain a deux jambes dans le plâtre et devra se déplacer en fauteuil roulant. Comment Astrid va-t-elle vivre sans ses exploits sexuels? Au club elle a des consolateurs pour se divertir.
Rémi a quitté son entreprise en deux jours et sest trouvé un emploi à lautre bout du pays. A-t-il cru que javais volontairement estropié son pote ? Sest-il senti menacé ? Denise trop attachée aux traditions locales et à la fréquentation du club a refusé de sexiler avec lui. Elle ma dit être sure que jamais je naurais fait intentionnellement du mal à son ex, je suis bien trop gentil garçon. Elle mapprécie beaucoup et si je veux, pendant la convalescence dEmma
.Vous voulez un dessin? Ce serait celui de son clin dil obscène.
Il a fallu du temps, de la patience et de lamour pour guérir les plaies, pour oublier et pour rebâtir notre couple. Jy ai mis toute la tendresse dont jétais capable, Emma semble se remettre de lépreuve. Nous avons beaucoup parlé pour évacuer la douleur morale et nous avons réussi à retrouver le plaisir de faire lamour comme un couple normal.
La plus heureuse sappelle Sophie. Elle dessine sa maman et son papa avec Sophie devant une maison blanche aux volets verts surmontée dun éclatant soleil jaune. Pourquoi a-t-elle dessiné un ventre rond à sa mère?
FIN
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