Palm Springs Boot Camp

C'était le jour des adieux. Je laissais mon fils François au Palm Springs Boot Camp, un temple du tennis a la dure perdu dans une verdure sèche a l'intérieur de la Californie. Arrosage automatique oblige.
François, sans fausse modestie paternelle, était un petit génie. A seize ans, il avait obtenu son bac scientifique au Lycée Français de New York, ou sa mère et moi l'avions inscrit trois ans plus tôt, en seconde.
Un garçon bien équilibré, métis, bien accepte cote Français comme cote Américain.

Sa mère était ravissante. Je l'avais rencontrée lors de mes études sur la cote Est, a mon arrivée du Congo.
Le fiston avait de l'avance sur le timing de ses études et était un mordu de la balle jaune.
Nous avions trouve cette solution, ce camp d'entrainement hard.

Moyennant soixante quinze mille dollars pour une année complète, c'était un tennis études pour riches. Une prépa a l'Américaine pour les garçons surdoués, mêlant sport et rigueur académique. Pas de filles. Pas de rigolade. Ma femme n'était pas du voyage.
L'endroit était très masculin, pétait les testostérones, et sa réputation le précédait.
Les épouses d'expatries, celles qui avaient fait le voyage, prévenaient leurs consœurs dans les cocktails mondains, qu'il valait mieux se tenir a l'écart de ces trois jours d'orientation. Nous avions pris note.

Pour ma part, je n'avais rien ressenti de tout cela. La visite avait été courtoise, plutôt technique, voire logistique, et l'endroit était très bien tenu. Trente courts repartis sur une immense surface, et des configurations différentes.
Terre battue, gazon, synthétique, couvert. Des projecteurs assuraient aussi l'entrainement de nuit.
Un endroit assez futuriste, en pointe. Et l'on sentait, au gré des allées fleuries, un très grand professionnalisme.
A aucun moment d'ailleurs, durant les deux jours précédents passes avec François, ou même parfois seul avec elle, la maitresse des lieux avait eu un geste déplace, un regard, ou même une parole suggestive.


Simplement, au vu de la diversité internationale des jeunes, Brésiliens, Qataris, Espagnols, Argentins, Russes, beaucoup d'asiatiques aussi, ca lui avait fait plaisir d'échanger en Français avec moi au cours des dernières quarante huit heures.

Olga Blanchard était Franco-Yougoslave, née a Paris. Posée et stricte, célibataire endurcie, elle était l'archétype de la jolie femme slave sur le retour. Des le premier jour, alors que je découvrais les installations avec François, je l'avais remarquée sur l'un des courts annexes proche de la réception.
Elle tapait la balle avec un jeune Allemand de dix sept ans, ses cuisses épaisses, mais fermes et bronzées, allant et venant au dessus de la ligne de fond. Son énergie était démentielle.

Taille dans la corde, le colosse d'un mètre quatre vingt dix lui faisait faire des droite-gauche jusqu'a l'essoufflement.
Cadences terribles dans lesquelles elle aimait mesurer son âge, sa volonté de pouvoir encore tenir l'échange, d'assurer la contre, très tôt le matin. Ethique de travail aux aurores, avant de rejoindre son bureau climatise pour les obligations beaucoup plus cérébrales de la matinée a suivre.

Dans un coin du court, ronge par le soleil naissant, un autre sparring Partner, légèrement plus âge lui, observait les bras croises. Il corrigeait les erreurs de mouvement, sérieux et intraitable, ses biceps explosant les manches de son Lacoste XXL. Ces types étaient des malades, mais je leur faisais confiance pour François. Ca lui ferait du bien. La bonne école. Tous les coaches étaient d'ailleurs des hommes, et aucun n'habitait sur les lieux. Leur musculature était hors normes. Et celles des pensionnaires aussi.
De véritables surhommes pour leur âge. Entre seize et dix huit ans pour la plupart, aucun ne semblait mesurer moins d'un mètre quatre vingt cinq, surtout la classe sortante. Les nouveaux eux, semblaient ressembler plus a François. Solides, athlétiques certes, mais pas caricaturaux comme leurs aines d'un an.

La transformation physique du boot camp, délirante dans son visuel, servait de plan marketing et assurait la pérennité de l'organisation. Aucune plainte d'éthique en vingt ans. J'avais fait mes recherches.

A vingt deux heures, extinction des feux, et pas de coaches dans les dortoirs.
" C'est la règle." me dit Olga, alors qu'elle m'avait rejoint au bord de la piscine olympique, seule, pour un tête a tête final.
A cinquante trois ans, elle assurait a mort. Sévère mais douce, elle tenait le boot camp avec une main de fer.
Très belle femme, elle avait décelé mes regards furtifs en l'absence de François, tout au long de l'orientation, mais ne m'avait renvoyé la balle a aucun moment. Bon black lubrique a mes heures, elle avait bien senti des notre première conversation dans son bureau, mes coups d'œil a la dérobée en présence de François.
Il avait été fascine par les coupes en métal qui brillaient dans la vitrine le long du mur. Pour ma part, et même si j'en avais vu d'autres, c'était surtout l'absence de soutient gorge chez elle qui avait retenu mon attention.

Contraste frappant avec le formalisme de l'entretien, ses seins lourds semblaient libre de tout souci, malgré la rigueur apparente, haut boutonnée, de son chemiser quasi transparent. Pas de décolleté ravageur.
Mais l'espace éloigné entre les boutons pression en métal, en disait long sur ses envies réprimées.
Lorsqu'elle s'était levée pour saisir le dossier de François, j'avais entre-aperçu un téton dur, et d'une longueur inhabituelle. Du jamais vu. Et puis elle s'était rassise, le visage impassible, malgré les pointes ambitieuses qui trahissaient son trouble au travers de la soie.

Plus relâchée a présent, au bord de la piscine, sans doute tranquillisée aussi par l'absence momentanée de François, elle commença a me raconter son histoire. Elle était arrivée sur les lieux trente cinq ans plus tôt, jeune fille menue de Paris, gymnaste a ses heures.
A l'époque c'était une école de filles.
Le patron, Bicos Popovic, était un ancien joueur yougoslave. Séduisant tennisman, il avait eu l'idée d'établir ce camp d'entrainement, un peu militaire, au fin fond de la Californie, rien que pour des filles de l'Est.
Il envoutait les mères ambitieuses de par son charisme, et avait emballe celle d'Olga en deux temps trois mouvement.
Sa formule: " Elles arrivent ici filles, elles en repartent femmes " était un peu provocante pour l'époque.

Je sentais que son début de récit la troublait, car elle fit une pause ambiguë avant de reprendre.
Notre rapprochement dans ce face a face sur les transats bleu marine ne m'avaient pas laisse indifférent.
Elle s'en rendait compte, et pour la première fois en trois jours, sans doute rassurée par mon départ imminent, elle commençait a se lâcher. Mélange de réserve et d'appétit vorace, presque incontrôlable. La solitude lui pesait, disait-elle. Elle avait décelé la longue raideur dans mon pantalon kaki, et prétextant la chaleur de onze heures, elle n'avait pas eu de mal a relever sa jupe encore trempée par l'entrainement du matin.

J'avais jusqu'ici garde mon cool, la droiture du père, mais sa faune noire et abondante, presque masculine, m'avait subitement ramené en Afrique. Sa pilosité était impressionnante. Sur les bras aussi, les entrecuisses...
Je n'avais pas encore vu le nombril, car elle était a un bon mètre de moi, en face, chatte l'air...
Sa vulve charnue, hors normes elle aussi, correspondait a la longueur du téton que j'avais entre-aperçu le premier jour. Exceptionnelle.

Elle regarda furtivement en direction des dortoirs, et voyant que François ne revenait toujours pas, poursuivit dans ses confidences:

Apres son arrivée au boot camp, elle s'était étonnée de sa transformation physique. Les séances d'entrainement étaient dures certes, mais a seize ans son corps de gymnaste était en pleine métamorphose.

En quelques mois, elle était devenue une espèce de poupée Barbie brune. Ses cuisses avaient gonfle, et les mensurations de son buste avaient dépasse le 105. Il en était de même pour ses sœurs timides de promo.
Elle avait d'abord tente de dissimuler ses rondeurs, mais l'evidence sous les douches communes, que son cas n'était pas unique, l'avait quelque peu rassurée. Ses jeunes compagnes slaves avaient toutes, sans exception dépasse le mètre quatre vingt des le premier trimestre. Leurs chairs lisses et ondulantes exhibaient a présent des poitrines folles et laiteuses lors de leurs ablutions quotidiennes, et leur pilosité abondante leur avait fait pousser des ailes.

Tous les soirs, sans exception, et des l'extinction des feux, des clapotis violents, rageurs de frustration, éclataient dans la pénombre du dortoir sans honte aucune. Elles étaient devenues des mecs, des chiennes en chaleur, et le plaisir en solitaire leur était devenu très vite insuffisant.

Bicos Popovic savait très bien ce qu'il faisait. Seul maitre a bord dans son harem, il nourrissait son cheptel a coup d'hormones et d'injections discrètes, culte de la performance aimait-il dire lorsqu'elles passaient individuellement dans son bureau pour la visite d'évaluation médicale hebdomadaire.
L'emprise du désir était trop forte, surtout a cet âge. Elles y étaient toutes passées. Elle y compris.
Surtout elle. Plus maline que les autres, elle avait très vite compris que les effets des repas cantine étaient irréversibles, alors, elle avait accepte son destin.

Sa confession l'avait quelque peu soulagée. Vis a vis de moi tout au moins.
Au fur et a mesure du récit, elle avait vu que je laissais courir mes doigts le long de ma jambe, me joignant a ses révélations intimes. Le geste l'avait invitée a pincer l'énorme bulbe huileux de son clitoris.
Sans hâte, mais avec certitude, la confiance des années sans doute, matant la longue bosse de mon kaki avec le sourire salace d'une complicité a présent établie. J'acceptais son histoire, son passe, sa vulnérabilité de femme, ses contradictions, ses dilemmes moraux aussi.

C'était peut-être notre possibilité de parler en Français, contrairement aux entretiens habituels, qui l'avait apprivoisée. Ou encore le noir en moi, que sais-je. Elle se pinça les lèvres, regardant une fois de plus vers les dortoirs, et l'allée de trois cent mètres, décidément vide. Je lus dans ses yeux grand ouverts, en cet instant suspendu, sans mon fils, sa détermination d'aller plus loin, mais pas, ...trop loin.

Sans me rapprocher d'avantage, je lui offrit le plaisir du pur sang qu'elle semblait attendre de moi.
La turgescence violente et tendue de mon gland énorme, libérée du kaki, toujours a un bon mètre d'elle.
Son pincement vicieux s'était accéléré, renouvelle, et elle avait ouvert sa bouche, comme pour m'embrasser.
J'avais fait de même, et l'avait mimée aussi lorsqu'elle sortit sa langue, lointaine mais si proche dans les choses du cœur et de l'esprit. Ce coup ci, c'est moi qui regarda dans l'allée, comme pour la protéger.
Toujours personne. Et son tempo saccade, ondulant, de plus en plus rapide, féroce, Africain, masculin.
Un tam tam dans mon cœur, un amour dans ma nuit vide d'homme marie. Elle alla jusqu'au bout.

L'éjaculation fulgurante d'Olga m'avait atteint en plein visage, et a vrai dire, a peu près partout.
Elle avait joui de nombreuses secondes, les yeux dans le vague, comme une chienne perdue dans le plaisir.
Je l'y avait rejoint au même moment et avec la même abondance, nos jets visqueux se croisant dans le ciel d'Aout, comme la célébration d'un mariage heureux.

Elle avait, dans notre passion, relève le haut du Lacoste blanc vers son cou, les centimètres têtus pointant en l'air, surplombant la chair mure de ses seins.
L'un de mes jets avait atteint le haut du téton gauche, et perlait a présent vers l'immense aréole marron qui le soulignait.

François arrivait, tout au loin, et ne nous avait pas encore vus dans l'ombre des palmiers de la piscine.
Il nous restait une quinzaine de secondes pour disparaitre derrière l'épaisse haie qui menait aux bâtiments administratifs et a la douche d'Olga. Prévoyante, elle l'avait fait rajouter, adjacente a son bureau, des années plus tôt.
Nous bondîmes de la sans demander notre reste.

Dans la douche exiguë, entièrement nue a présent, l'absence de la jupe de tennis m'avait révélé que sa riche toison montait bien jusqu'a son nombril. Elle avait devine mon inquiétude, pour François, prenant en même temps mon sexe en main.

" C'est fini tout ca, ce dopage. J'ai tout arrête des que je suis devenu patronne. Popovic, ce salaud, je le lui ai bien fait paye.
Je lui ai fait le coup inverse, si tu vois ce que je veux dire. Ne t'inquiète pas pour ton fils. Je garderai l'œil sur lui. "

Et puis, elle m'avait vite mené a un escalier secret, en tunnel, menant aux chambres des visiteurs.
J'avais tout juste eu le temps de me changer, lorsque François frappa a la porte.

" Papa, je t'ai cherche partout ! "
" Je sais François. C'est l'heure, je vais devoir y aller. Mon vol est a 15 heures. Et New York, c'est pas la porte a cote."

Sur le parvis de l'entrée du boot camp, je l'embrassai sur le front. Olga était sortie de son bureau, et déjà mis sur l'épaule de mon fils, une main bienveillante, protectrice.

En marchant vers la voiture, je m'étais retourne une dernière fois, crevant de chaleur sous le soleil de midi.
J'aperçut, au dessus d'eux, non-remarquée lors de notre arrivée, juste au dessus du auvent de l'entrée, gravée en Anglais dans des petites lettres en fer forge, la devise des lieux:

" Ici, on arrive garçon. Mais on repart, homme."

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