Amis ? 4
AMIS ? 4
Voilà, la machine est lancée. Marie se réjouit de pouvoir passer de bons moments avec son amant, Louis, avec pour mission de concevoir l que je nai pas su lui faire. Ces deux là pensent me duper à ma demande. Ne leur ai-je pas fourni le meilleur moyen de saimer dans mon lit. Absent ou présent durant leurs ébats je serai contraint dapplaudir et de les remercier de leur bonne volonté et de leur application. Pour eux, jincarnerai le cocu heureux. Lheure de la vengeance sonnera pour moi et pour Juliette, leur deuxième victime.
Jai croisé rapidement Louis au changement de tournée : il se hâtait parce quil était en retard. Au cours de laprès-midi, jai rendu visite au détective, chargé de me fournir des preuves exploitables devant le juge des divorces. La surveillance a été fructueuse. Vers huit heures Julienne sest rendue au cabinet médical où elle travaille. Elle en est sortie presque aussitôt et est retournée à la maison. Dix minutes plus tard, est arrivé un cycliste. Entré par le cellier, Guillaume a pu les observer.
Les amants nus ont essayé les fauteuils de la grande salle, y ont pris des positions variées. Le détective a des photos de profil. Marie à genoux dans le fauteuil, les mains agrippées au dossier reçoit la lance de Louis. Son visage rayonne de bonheur. Une autre montre Louis, assis sur le canapé, membre raide prêt à être englouti par le sexe de ma femme qui descend sur lui en lui tournant le dos, penchée en avant pour diriger la pointe de la flèche qui va se planter dans la cible. Une autre photo : fesses en lair, ventre posé sur un accoudoir, tête en tampon contre le deuxième accoudoir, de ses mains rejetées en arrière, ma femme tire sur ses fesses pour donner accès au pieu dun Louis appliqué à viser un trou. Malgré les risques, le photographe a réussi à saisir les deux visages et les positions des amants. Le couronnement est la levrette sur mon lit : Louis se présente derrière une Marie à quatre pattes.
La position du missionnaire, en deux temps, position de retrait et position dentière pénétration, a un défaut, on voit très bien les bourses de lhomme et une partie de la vulve, on reconnaît le papier peint et le pied de lit, mais on ne voit pas les visages. Cest ma chambre. Guillaume a relevé une tache de vin sur la fesse de Louis, cest une marque didentification. Les petits pieds accrochés à ses jambes, dans ma chambre, ne sont pas ceux de la reine dAngleterre ! Jamais, le détective navait observé des amants aussi endurants et aussi décidés à exploiter les lieux et la durée, pris dune incroyable fringale de sexe, peu soucieux de léventuelle intervention dun tiers, parce que concentrés uniquement sur la satisfaction de leurs sens. Pour me consoler, mon photographe met en doute la sincérité des sentiments et réduit cette rencontre à une banale affaire de cul, trop mécanique pour être romantique. Je commande une dizaine dagrandissements.
Jarrive chez Juliette. Marie est en train de la quitter. En retrait, je lui laisse le temps de sen aller. Juliette me reçoit. Ma femme est venue la féliciter, a voulu savoir depuis quand son amie était enceinte et si elle permettait encore à son mari de lapprocher. Juliette lui a raconté son dimanche après-midi : Quand Louis est rentré chez lui, il sest montré enchanté de devenir père avant son ami Laurent. La nouvelle de sa paternité annoncée la pris de court, mais Marie et moi lui avons fait comprendre combien lévénement était important. Tout à coup, il était tout fier et a voulu caresser le ventre béni qui portait son fils. Etonnamment il a été extrêmement prévenant avec sa femme. En raison de ses premières nausées, il na pas voulu la prendre.
- Ma chérie, je ne veux pas commettre dimprudence en te pénétrant. Nous demanderons des conseils à ton gynécologue.
Tout lui est bon pour favoriser ses séances de gymnastique amoureuse avec ma femme.
Juliette la convaincu que sa maternité ne serait pas un obstacle à leur amour et il adû subir une longue fellation avant de se soumettre à une masturbation diabolique que lépouse trompée a prolongée jusquà lémission des jets de sperme. Et elle a exigé de son mari quil nettoie les taches sur le sol. Elle sest donc délectée à raconter, par le détail, à sa très chère amie, ces scènes dintimité: comment elle a pressé les couilles de son homme en même temps quelle lui suçait la verge ou quelle faisait coulisser en va-et-vient le prépuce sur le gland mis à nu ; et elle y a ajouté cette odeur fauve du membre prêt à cracher sa bouillie, le vertige ressenti en humant ces effluves émanant dun corps mâle au bord de labandon. De bonnes amies se disent tout, Juliette a donc lourdement insisté, quitte à rajouter quelques fioritures pour faire enrager sa rivale. Juliette a montré son ventre béni à son amie. Ma femme ny a vu aucun signe particulier, la grossesse débutait. Et sa joie de bonne amie se traduisit par une grimace désabusée!
Enfin, Marie a osé lui demander si elle accepterait de lui « prêter » son Louis pour lui faire connaître les joies de la maternité. Louis nen avait pas parlé à sa femme. Juliette a joué la surprise :
- Ma chérie, tu me demandes limpensable. Si Laurent ne peut pas, oh comme je te plains
! Cest bien parce que nous sommes amies, jen parlerai à Louis. Je doute quil soit daccord. Je vais essayer de le persuader. Je tiens à partager mon bonheur avec toi; mais je ne garantis pas le résultat !
Bien entendu Juliette nest pas enceinte et sen félicite : dans le contexte actuel, ce serait une malédiction. Elle sest moquée des infidèles. Je comprends. Je lui raconte le contenu de notre entretien avec Louis, lui montre les preuves recueillies par le détective : ce nest pas une nouvelle pour nous, mais nous saurons les utiliser.
Marie retourne contre moi sa mauvaise humeur.
- Mais, tu ne rentres pas du travail. Où as-tu passé laprès-midi ? Laurent, tu me trompes ? Tu étais chez une femme ! Mais oui, tu as un grand cheveu sur ta veste ! Qui est-ce ?
- Je suis trop malade pour aller te tromper ! Compare ce cheveu aux tiens : tu es la femme de ma vie. Non, en fait, je suis allé chez Louis. Cest un dégonflé, il na pas osé parler à sa femme de notre accord pour que vous fassiez mon . Juliette et moi en avons longuement discuté et jai appris que tu mavais précédé pour lui demander de décider Louis. Elle ma promis de faire limpossible. Dailleurs elle a lintention de venir en discuter ce soir, en compagnie de son mari !
Louis tente de se donner un air détaché. Il va se conformer aux vux de Juliette et accepter daider ses amis. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. La première tentative dinsémination naturelle aura lieu de façon festive et solennelle, samedi soir, sous le contrôle des deux époux, indirectement concernés. Laccouplement ne sera pas une plaisanterie et si, Juliette et moi y assistons, nous aurons vraiment limpression dêtre partie prenante. Il est tout à fait impensable que je sois tenu à lécart de lacte qui fera de moi un père. La présence de Juliette simpose également pour prouver son accord. Sil le faut, nous prêterons notre concours aux procréateurs. Il serait bon que Louis se ménage, quil nait pas dautre relation pendant la semaine.
Il nous reste à vérifier que les deux acteurs sont compatibles. Nous leur demandons de se soumettre à des tests pour savoir sils néprouveront pas de répulsion.
- Mon cher Louis, mon cher époux, je constate que tu supportes assez bien le contact de la peau de mon amie. Jaimerais que tu te places derrière elle et que tu caresses son dos, des fesses jusquà la nuque, pendant trois petites minutes !
Juliette joue le jeu à fond, Louis sexécute, attentif à montrer son savoir-faire, promène ses larges paluches de manutentionnaire sur la peau fine, se permet une glissade dauriculaire dans la raie des fesses. Marie se laisse palper en souriant, la promenade des deux mains sur son dos ne lincommode pas, elle a quelques frissons, mais ne proteste pas. Juliette demande à son mari de coller sa poitrine au dos de ma femme, de passer ses deux bras sous ceux de son amie et de poser ses mains, en coupole, sous les deux seins. Elle sadresse à sa copine :
- Ça va, tu nes pas gênée de sentir ses mains dhomme sur tes nénés ? Doit-il arrêter ou peut-il les pétrir doucement pendant deux minutes ?
- Il peut, je me sens bien. Je crois quon devrait bien sentendre !
- Très bien, Laurent, cela me semble concluant ! Mon mari et ta femme semblent sapprécier; ils devraient réussir à sunir. Cest une chance pour votre couple. Quoi quil men coûte, je consens. Seulement, jexige que lexpérience soit purement mécanique, sans sentiments autres que lamitié. Car, faut-il le rappeler, Louis est avant tout le père de mon bébé. Alors, Marie, pas de dérapage !
Vient mon tour de faire une suggestion :
- Oui, jaimerais inverser les positions. Marie, voudrais-tu te placer derrière Louis et lui caresser la poitrine et le ventre ?
Ils sexécutent sans déplaisir. Les doigts de Marie fouillent les poils de la poitrine, caressent les pectoraux, descendent sur lestomac. Elle est obligée de se serrer contre ce compagnon pour que ses mains puissent se rejoindre à lavant, ses seins sécrasent sur les muscles dorsaux. Ils sont en contact étroit.
- Tu peux descendre encore ? Pourquoi sursauter ? Tu viens de constater une manifestation fort naturelle : Si Louis ne bandait pas dans tes bras et contre ton corps, il y aurait de quoi désespérer. Mais, tu nes pas en contact direct, puisquil a conservé son caleçon, ne rougis pas comme ça ! Cest parfait, ma chère femme, il y a de fortes chances que vous soyez à laise pour vous aimer et pour faire mon ! Pour aujourdhui, nous procédons à un dernier test. Placez vous face à face, prenez- vous dans les bras. Oui, serrez-vous bien fort, comme si vous étiez amants. Allez, nhésitez pas, faites comme si Juliette et moi nétions pas là ! »
Je suis sans crainte, je les ai vus à luvre. La situation est amusante ; pour les surfaces non couvertes, ce peau à peau, muscles sur muscles naboutira pas à lunion complète, ils tremblent denvie insatisfaite. Quelle revanche pour Juliette et pour moi.
Louis est agacé :
- Ça, ce nest pas facile, je voudrais ty voir ! Si ma Juliette nétait pas enceinte, je te demanderais de lui faire la même chose, pour que tu comprennes la difficulté de lexercice. Marie est chaude et moi je bande ! Vivement samedi quon puisse vous prouver que nous sommes capables de nous entendre et de nous aimer assez fort pour te donner satisfaction !
- Juliette, je crois quils ont mérité une récompense qui leur fera accomplir un pas de plus. Avec une main seulement, vous pouvez vous caresser pendant vingt secondes, entre les jambes. Nous abordons le vif du sujet !
Julienne a envoyé fiévreusement sa main sur le slip enflé de Louis avant la fin de ma phrase. Louis, main à plat, frotte la vulve et le slip blanc de Julienne laisse voir une tache humide. Je dis "stop". Ils ne mentendent pas. Je dois crier "stop" pour mettre fin au supplice de Tantale ! Jatt ma femme et lembrasse, Juliette embrasse Louis, nous les applaudissons, nous les félicitons pour leur bonne tenue et nous nous proclamons rassurés. Nous ne voyons pas ce qui pourrait les faire échouer.
Une coupe de champagne frais nous réunit dans la plus joyeuse euphorie. Chaque couple sest retrouvé et se tient étroitement, nous nous déclarons heureux de cet accord. parfait, fruit dune si belle amitié. Cest un concours de faux-culs ! Peut-être serait-il bon de renouveler la même expérience jeudi, avec un peu plus daudace, pour progresser vers lacte final. Lors du prochain rendez-vous les deux acteurs seront entièrement nus mais disciplinés. Il ne faut pas les brusquer, le désir naîtra, grandira. Marie rit nerveusement, Louis serait prêt à continuer ce soir. Je dois aller travailler demain matin de bonne heure et Juliette fatigue. A jeudi
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