La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N° 478)
L'histoire de Thaïs et du Maître Vénéré Suite de l'épisode N°476 -
Le Noble que Madame D
a appelé « Monsieur Evans » vient de la reprendre fermement, plus quexcédé des grands airs arrogants de son interlocutrice, et nayant pas hésité à lui couper presque la parole avant quelle ne termine entièrement sa phrase pour répliquer sans plus attendre.
- « Monsieur
Le
Marquis
dEvans
», si cela ne vous dérange pas trop de veiller à ne pas écorcher mon nom, car je tiens au titre que mont légué mes aïeuls. A cette remarque près, je vous en prie, continuez ! Je suis prêt à répondre à toutes vos questions.
- Vous allez peut-être me trouver mal élevée et indisciplinée, Monsieur dEvans, mais je vais assumer et même pratiquement récidiver. Je vous accorde bien volontiers la particule car effectivement elle fait partie intégrante de votre nom, mais pour le titre honorifique, il faudra apprendre à vous en passer venant de moi. La révolution a déjà eu lieu en France il y a pas mal dannées et tous les privilèges de la noblesse ont été abolies, ce me semble. Je ne sais ce que faisaient vos ancêtres en lan 1789 ou même en lan II (1794) et comment ils ont réussi à échapper à la guillotine, cest une autre histoire, ne croyez-vous pas qui serait peut-être un peu longue à raconter, mais qui pourrait être intéressante, je nen doute pas.
Avec un ton toujours piquant à vif, à la limite de limpertinence, la businesswoman bien décidée à prendre le dessus dans léchange relationnel, par la force de la joute verbale si besoin, continue.
- Dailleurs, je ne vous ai pas demandé de vous adresser à moi en listant tous les titres et diplômes qui figurent sur ma carte de visite. Et encore, je dois préciser que ce sont les miens en propre, obtenus par mon mérite et pas simplement ceux que jaurai trouvés dans mon berceau en naissant.
- Madame D
, Vos propos nengagent que vous de le voir ainsi.
- Je nai pas lintention de changer davis. Gardez vos remarques pour en convaincre dautres plus influençables que moi, Monsieur dEvans. Je voulais vous juste à linstant vous faire la remarque que ce matin en réunion, vous nétiez entouré que de vos sous-directeurs qui portent tous le même costard-cravate en guise duniforme. Vous mêtes apparu comme assez directif et aussi misogyne par nature au moins dans cet environnement professionnel car je ne peux me prononcer sur votre vie personnelle dont jignore tout. Et là, contrairement à notre première réunion, vous vous affublez maintenant dune prétendue associée féminine. Vous nêtes pas la personne qui me semble pouvoir sassocier avec qui que ce soit, et encore moins avec une femme.
- Détrompez-vous, Madame D
, jaime beaucoup les femmes pour tout ce quelles peuvent nous apporter de par leur charme et leur nature féminine plus sensible. Et je vous confirme quIsabelle et moi sommes bien associées professionnellement dans les textes et dans les faits.
- Alors vous avez choisi une potiche prête-nom pour le décor ou quelque raison plus frauduleuse que je ne désire pas connaître, car elle na pas ouvert la bouche depuis le début du repas.
- Madame D
, je ne vais pas relever loutrecuidance de vos propos, Isabelle nest absolument pas une potiche, et effectivement, elle na rien dune escort-girl. Elle est compétente professionnellement, elle a fait de très hautes études supérieures doù elle est sortie diplômée des Grandes Ecoles, avec en sus une spécialité dIngénieur en génie civil, ce qui pour notre collaboration daffaires immobilières est un point très positif, dautant plus quelle est très polyvalente, avec des connaissances de haut rang juridiques, comptables, financières. Et jen passe, car je nai pas non plus lintention de lister tout ce quil y a sur sa carte de visite personnelle, le titre dassociée de Monsieur le Marquis dEvans, Président Directeur Général de la Holding MDE étant bien suffisant pour porter en lui tout ce que cela peut représenter de savoir faire et de savoir être, car effectivement, elle est bien la seule à pouvoir se targuer de cette qualité dassociée au féminin. Et je peux vous assurer que jai mis toute ma confiance dans notre relation professionnelle qui ne pourra que se développer grâce à celle qui est maintenant à mes côtés.
Isabelle ne peut sempêcher de rougir devant autant déloges auxquels elle nest pas habituée, et ce dautant plus que quelques heures plus tôt, le Châtelain lui avait adressé tant de reproches avant de la punir sur ses manquements lors de la première réunion matinale devant Ses autres collaborateurs que la soumise-associée Thaïs MDE avait même fini par penser que Le Maître Vénéré avait pratiquement décidé de mettre un terme à leur association daffaires et à leur relation D/s de surcroît. Le Marquis dEvans se retourne vers Son associée.
- Je crois, ma très chère Isabelle, quil va te falloir intervenir sans tarder au lieu de rester là à nous écouter, sinon on va finir par te prendre tout au plus pour Ma secrétaire, je me demande même si dans lesprit cela ne voulait pas aussi laisser sous-entendre celle que je pourrais sauter sur mon bureau lorsque jaurais des besoins dhomme trop pressants.
- Monsieur le Marquis dEvans, je ne pense pas que Madame D
soit allée jusque-là dans ses propos. Je ne voudrais pas être la cause dun incident presque « diplomatique », car je suis peut-être en partie responsable de cet erreur de jugement du fait que je nai effectivement pas pris part à vos conversations. Je dois dire que nayant pas été partie prenante de votre réunion précédente, il me semblait plus opportun de rester à vous écouter tous les trois plutôt que dintervenir à tort et à travers (et tel était également le premier ordre donné par Le Maître à la soumise MDE obéissante).
Isabelle se retourne vers la businesswoman qui la toise encore dun air dédaigneux.
- Madame D
permettez-moi de vous présenter toutes mes excuses si par mon attitude passive jai pu vous induire en erreur.
- Je suppose que ce serait plutôt à moi de vous présenter mes excuses, bien que ce soit quelque chose que je fasse rarement. Il est vrai que je ne pouvais pas deviner. Ainsi donc vous feriez également partie de la petite élite féminine diplômée des Grandes Ecoles, ce qui est mon cas personnel. Et cela, je pense que vous ne pouviez pas le savoir.
- Vous avez raison, je ne pouvais pas le deviner, même si je ne doutais pas un seul instant de vos capacités. (Isabelle, ou plus exactement Thaïs MDE, esclave-soumise aux ordres du Maître Vénéré, ment de la manière la plus effrontée qui soit, puisquelle sait pertinemment ce quil en est, connaissant par cur tout ce qui se trouvait écrit dans le dossier de présentation de la sur et du frère, avec les renseignements concernant personnellement les deux interlocuteurs professionnels du PDG, autant que ceux concernant lensemble immobilier et le terrain attenant que cherche à acquérir le Marquis dEvans. Le deuxième ordre concernant la chienne-femelle dévouée corps et âme au Maître quelle sert avait été de ne rien révéler delle tant que ce ne serait pas Madame D
qui lui poserait les questions et qui découvrirait par elle-même leurs points communs professionnels et si Monsieur le Marquis dEvans avait vu juste, leurs goûts communs pour la soumission, assumés pour Thaïs MDE et encore enfouis pour Aurélie D
).
Sur un ton légèrement plus courtois, la businesswoman sadresse à Isabelle.
- Isabelle, désolée de vous appeler par votre prénom, mais Monsieur dEvans tient à garder secret votre nom, semble-t-il ! Auriez-vous porté le tricorne ?
- Non, Madame D
point, ni une, ni 2, ni 3 ! Ce nest pas le côté X qui me rebutait, mais très sincèrement le tricorne pour défiler au 14 Juillet sur les Champs-Elysées, ce nétait pas trop dans mes intentions, jai toujours eu un peu de mal avec le côté militaire de cette institution.
- Cest drôle, Isabelle, cest exactement la réflexion que je métais faite. Appelez-moi Aurélie, si vous le voulez bien, car le Madame me vieillit un peu trop à mon goût. Pour en revenir à vos propos, je dirais même que militaire ou arbitraire, jai toujours trouvé que cela rimait bien souvent. Pour ma part, je sais que je ne suis absolument pas capable dobéir à quelquun que je ne peux pas admirer profondément et dont je ne reconnaitrais pas la grande sagesse dans ses enseignements de mentor ou le bien-fondé de toutes ses exigences. Cest pourquoi, vous imaginez bien que face à un petit caporal ou un plus grand général que je mets dans le même panier des terminaisons en « al » qui se la jouent avec leurs barrettes brodées, ce nétait pas ma tasse de thé. Pas plus que lidée daller grimper dans les grandes sociétés multinationales à la hiérarchie verticale des plus hasardeuses.
Le Marquis dEvans se régale dentendre Madame D
parler ouvertement de son côté rebelle qui naime pas obéir et encore moins quon lui dise ce quelle doit faire ou ne pas faire, car il est toujours intimement persuadé que cela nest quune façade qui masque un profond désir de soumission, refoulé en grande partie par peur de linconnu ou du jugement de lAutre et plus généralement de tous les autres. La discussion va bon train entre les deux femmes qui finissent par se rendre compte quelles ont le même diplôme à leur actif et quelles ont fait leurs études dans les mêmes amphis à quelques années dintervalle. Les deux « camarades » décident de se tutoyer spontanément et fraternellement comme le veut la règle qui perdure même chez les anciens, et la confiance sinstalle entre Aurélie et Isabelle, ce qui fait laffaire de Monsieur le Marquis dEvans qui avait bien planifié ce rapprochement inévitable entre les deux femmes dintelligence et de formations similaires, même si un fossé comportemental les sépare encore. Le Châtelain commence également à sentir la tension monter cher le frère qui se sent exclu de la conversation et pour le coup dévalorisé, ce qui là aussi fait partie de ce qui avait été prévu par Le Noble qui espère bien emporter cette affaire en jouant sur la rivalité et lanimosité manifeste qui existe entre le frère et la sur, quil a bien prévu de monter lun contre lautre un peu plus, pendant tout le reste de la journée pour pouvoir se jouer des deux en même temps.
Le repas se termine et Isabelle propose de servir le café sans quil soit besoin de faire appel au serveur qui avait officié pendant tout le repas. Conformément à lordre quelle a reçu de Monsieur le Marquis dEvans, Isabelle att la cafetière (qui a été garnie de café chaud mais pas brûlant) et au moment où elle vient de se pencher pour remplir la tasse dIsabelle, elle trébuche sur ses hauts talons, se tord le pied mais sans gravité puisque cétait prématuré, ce que tous ignorent sauf Monsieur le Marquis dEvans, investigateur de lincident. Dans sa chute simulée, elle a fait en sorte de pouvoir renverser totalement la tasse de café dIsabelle ainsi que tout le contenu de la cafetière sur Aurélie D
qui est tâchée et trempée sur tout le corps, et qui aurait pu être plus brûlée si le café avait été plus chaud, mais visiblement, cest plus de surprise et de peur quelle a hurlé que de douleur réelle
.
Le Marquis dEvans se lève précipitamment dun ton visiblement courroucé à légard dIsabelle, mais extrêmement gênée vis-à-vis de Madame D
.
- Isabelle, te rends-tu compte de ta maladresse incroyable. Je nai jamais vu cela de ma vie durant, une telle bavure et sus mon nez qui plus est. Je me demande pourquoi je tai fait confiance ! Comme femme daffaires tu fais laffaire, mais comme serveuse de café, jai intérêt à veiller à me faire servir par ma secrétaire car je tiens à mes costumes faits sur mesure chez les plus grands couturiers.
Le Marquis dEvans att sa grande serviette en coton blanc et commence à vouloir éponger le tissu noirci par le café de la tenue de Aurélie D qui lui colle à la peau, nosant pas encore cependant avoir des gestes qui pourraient prématurément se révéler comme déplacés et trop intimes. Il est imité sans tarder par Isabelle qui éponge également avec une autre serviette. De lautre côté, le frère jaloux est aux anges, arrivant à peine à se retenir devant ce spectacle qui le ferait bien sesclaffer de rire. Le Châtelain, qui jusque-là sétait montré très froid et directif, ne se laissant pas marcher sur les pieds par ses deux interlocuteurs hautains au possible, se veut maintenant très prévenant dans ses gestes et ses mots, genre preux chevalier sauveur de ces dames :
- Madame D
, je suis vraiment confus de ce qui vous est arrivée. Je me sens pleinement responsable de cet incident survenu dans mes bureaux. Mon associée va vous conduire dans un endroit où vous pourrez dans un premier temps vous nettoyez et vous changer. Isabelle si besoin vous prêtera des vêtements, le temps que nous puissions porter les vôtres au nettoyage ou même mieux, que dis-je, je vais sans tarder prendre mes dispositions pour que lune de mes collaboratrices puisse aller vous en acheter des neufs en remplacement sans tarder.
Le Marquis dEvans soulève par le bras Madame D
pour laider à se relever. De lautre main, il att sur une desserte proche une nappe blanche pour pouvoir dr la femme trempée qui en est presque indécente avec ses vêtements collants, devenus presque transparents par leffet de lhumidité.
Le coup monté par Monsieur le Marquis dEvans a réussi à merveille
(A suivre
)
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