La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N° 494)

L'histoire de Thaïs et du Maître Vénéré – Suite de l'épisode précédent N°493 -

La soumise MDE continue sa présentation de la D/s comme cela avait été programmé et exigé par Le Maître Vénéré…

- En ce qui me concerne, sachez que Monsieur le Marquis d’Evans, dont je suis l’associée sur un plan professionnel, est au-delà de cet aspect Le Maître Vénéré que j’ai reconnu comme tel. « Dominant », « Mentor », « Magister », « Sir », « Maître », « Seigneur », tous les qualificatifs les plus glorieux peuvent Le définir. IL est Celui qui me guide et me protège dans mon cheminement de soumise, me faisant découvrir toutes les facettes des pratiques D/s qui me permettent de renforcer mon assujettissement. Grâce à tout ce qu’IL m’apporte et à la satisfaction que je ressens de pouvoir agir suivant son bon plaisir et de vouloir me soumettre à chacun de Ses ordres, je peux m’épanouir de plus en plus sereinement sous Son Joug. IL me pousse à me dépasser pour que je puisse Lui offrir le meilleur de moi-même. Je Lui ai prêté un serment d’allégeance totale pour Le servir, L’honorer et Lui obéir en tous points. Je Lui ai fait don de ma vie en devenant Son esclave librement asservie. Je Lui appartiens totalement corps, esprit et âme et je n’ai qu’un seul désir, celui de pouvoir satisfaire au mieux toutes Ses exigences.
- J’en suis de plus en plus persuadée, Isabelle, vous devez avoir perdu la tête ! L’esclavage a été abolie depuis de nombreuses années en France, même s’il a fallu attendre 1848 et la deuxième république pour que le deuxième décret soit signé et applicable dans l’ensemble des colonies et territoires sous influence. Tout cela ce ne sont que des mots dénaturés et privés de leur véritable sens profond. Votre rôle de composition, car cela ne peut être rien de plus, ne rime à rien au XXI° siècle.

Isabelle est étonnée de voir combien Aurélie reste encore sur la défensive répondant du tac au tac comme si elle avait peur de perdre le contrôle de la situation, déjà déstabilisée par le fait de ne plus être protégée par son paraître habituel et sa tenue vestimentaire.

La businesswoman regarde inquiète sa montre en se demandant combien de temps elle devra encore patienter, car elle sent bien que son entrecuisse est humide et elle craint de finir par tâcher la jupe de la soumise-associée, ce qui ne pourrait qu’ajouter à sa honte d’avoir laissé son vagin suinter. Jamais elle n’a autant pris conscience de chaque zone des parties intimes de son corps que depuis qu’elle sent ses lèvres roses qui ne sont pas hermétiquement closes mises à nues, cachées certes du regard par le tissu de la jupe qu’elle a enfilé, mais si dénudées dans son esprit et aussi vis-à-vis de celle avec qui elle parle qui n’ignore pas qu’elle ne porte rien sous sa jupe. Imaginant qu’elle doit avoir les joues écarlates, Aurélie se remet à parler pour essayer de se donner de la constance face au trouble qui l’habite et à l’humidité sexuelle qui la gagne de plus en plus.

- Cet homme vous aura fait perdre la tête en vous entrainant dans une passion dévorante, Isabelle, ressaisissez-vous ! C’est un bon conseil que je me permets de vous donner entre femmes avant qu’il ne soit trop tard. D’ailleurs, ce n’est même plus de l’amour et du dévouement à ce stade, c’est presque de l’engouement ou même de l’envoutement. Etes-vous sûre de ne pas faire partie d’une secte machiavélique qui retient leurs membres de force en pratiquant un genre de lavage de cerveau pour pouvoir r plus facilement de la crédibilité de ceux que le gourou a subjugué pour les déposséder ?
- Qu’allez-vous imaginer Aurélie ? C’est tout le contraire qui se passe dans une communauté BDSM qui prône le respect entre les membres. Il n’est pas seulement question d’Amour et de Dévouement comme dans une vie de couple, mais il est avant tout question d’Appartenance et de Dévotion dans une relation D/s, cela change la donne.

Isabelle a repris sa respiration avant de repartir calmement dans ses explications, sentant bien le chaos qui doit se passer dans le cerveau d’Aurélie.

- Je vous assure, Madame D…, que je suis tout à fait saine de corps et d’esprit.
Ensuite, je peux vous préciser que je suis libre, totalement libre d’arrêter et de partir si je le désire, et ce à tout moment. Je ne suis pas prisonnière même si je suis une esclave D/s qui accepte de son plein gré les contraintes imposées par Le Maître Vénéré. Ne pensez-vous pas que je peux en adulte consciente et consentante être également libre de choisir de rester si cela me convient ? Bien évidemment, cela ne se peut que tant que Le Maître Vénéré daignera m’accorder une petite place à Ses pieds. Je ne suis absolument pas en danger car le BDSM n’est pas un jeu d’irresponsables détractés qui ne respecteraient pas les obligations légales et morales. N’importe qui ne peut pas se prévaloir de la qualité de Maître D/s consciencieux, responsable et Dominant. Cela implique des pratiques qui se doivent d’être saines, sécurisées et surtout consensuelles, dans un respect réciproque et une totale confiance mutuelle qui va au-delà de ce qui se rencontre dans des relations plus traditionnelles amicales ou amoureuses.
- Quel consensuel peut-on imaginer s’il y en a un qui est possédé par l’Autre, celui qui aurait tous les pouvoirs pour jouer au « chef ». C’est de la tyrannie despotique à mes yeux, voire domestique s’il y a vie commune et en aucun cas une relation équilibrée de couple ou de partenaires sexuels.
- C’est un équilibre d’une autre nature, Madame D… mais je vous assure que chacun y trouve son compte, sinon cela ne tiendrait pas bien longtemps, c’est l’évidence même. Il n’y a d’ailleurs rien de problématique lorsque s’instaure une saine relation D/s entre deux personnes qui ont respectivement des pulsions de Domination pour l’Un et de soumission pour l’autre. Leur complémentarité quand elle arrive à se rejoindre et à correspondre fait des merveilles pour chacun. Mais tout comme dans la vie, le miracle ne se produit pas à chaque fois, et il faut parfois longtemps pour trouver le bon partenaire, cela s’entend pour le/la Dominant(e) tout comme le/la dominé(e), avant de pouvoir construire ensemble un tandem qui fonctionne sous la Guidance du premier.
Je ne dis pas qu’il ne pourrait pas se cacher sous de faux qualificatifs des pseudos maitres avec des petits « m » qui pourraient r de proies faciles, et de cela il faut s’en méfier avant de se remettre entre les mains du premier venu. Mais ne craignez rien pour moi, je suis en de bonnes mains, mains de Maître bien sûr.

Isabelle n’est pas vraiment certaine que son petit exposé théorique ait produit l’effet escompté. Elle n’a pas les capacités requises de Domination, pas plus que l’immense charisme et perspicacité de Monsieur le Marquis d’Evans pour convaincre, mais elle lui a fait totalement confiance et s’est juste pliée à agir conformément aux exigences du Maître Vénéré de son mieux.

- toc, toc, toc … puis-je entrer ? C’est Emeline, la secrétaire de Direction. J’apporte la tenue que je suis allée chercher pour Madame D…
- Oui, Emeline, entre vite. Nous t’attendions.

Aurélie jette un coup d’œil à sa montre. Alors qu’il lui a paru qu’une éternité de temps s’était passée, il ne s’est pas écoulé plus de 30 minutes pile depuis l’incident. Elle est agréablement stupéfaite de la réactivité du PDG, d’autant plus qu’elle s’imagine qu’à l’heure du déjeuner un certain nombre de boutiques doivent être closes, sans compter que le building de la Holding MDE est situé dans un quartier d’affaires et non proche d’un centre commercial. Emeline tient à la main un grand sac de la marque favorite de vêtements qu’elle porte le plus souvent, mais pas aujourd’hui, ce qui fait que le choix n’a pas pu être fait en repérant l’étiquette sur la robe tachée qui vient d’être portée au nettoyage. Isabelle toujours dans sa tenue d’Eve comme si cela n’avait aucune importance devant la secrétaire qui n’y a même pas prêté attention, commence à défaire les vêtements emballés dans du papier de soie coloré.

- Merci beaucoup. Des habits venant de chez C., j’adore. Je ne sais qui a choisi la marque et la tenue qui me semble parfaite au premier coup d’œil.
Félicitations. J’espère au moins que la taille sera bonne.
- Monsieur Le Marquis d’Evans a choisi pour la marque et la tenue. Si vous avez des compliments à lui adresser, vous pourrez le faire directement. Je n’ai fait qu’exécuter Ses ordres. Pour la taille, je me suis permise de regarder sur l’étiquette de votre robe avant de partir, pour confirmer ce qu’IL m’avait annoncé sans se tromper. Monsieur le Marquis d’Evans est très observateur et rien ne lui échappe.

La secrétaire Emeline qui ne s’est pas dévoilée en tant que soumise MDE devant les deux invités du Châtelain, ment elle aussi de la manière la plus effrontée possible, suivant ainsi les ordres du Maître. Techniquement, il y a moins de vingt minutes qu’Aurélie a quitté sa robe tâchée, et il aurait été matériellement impossible de revenir avec une tenue neuve dans un laps de temps aussi court, vu qu’il n’y a aucun magasin de vêtements de qualité à proximité et encore moins de la marque C. En réalité, puisque le coup avait été monté de toute pièce, le matin même, lorsque le chauffeur a été déposer les valises des deux invités au Château pour que l’on puisse sans tarder demander à une femme de chambre de les défaire et de pendre les habits, soumise Holly MDE qui avait eu en charge de préparer la chambre de Madame D… avait pu repérer sans grande difficulté ni indiscrétion les marques de vêtements qui s’y trouvaient, le style, les coloris, et la taille. L’achat avait donc été fait en toute tranquillité pendant que le rendez-vous se tenait et donc bien avant l’heure du déjeuner. Mais Monsieur le Marquis d’Evans pour rendre les choses plus crédibles et aussi pour laisser à Isabelle le temps d’expliquer les premières bases d’une relation de Domination/soumission avait décidé de patienter une demie heure, ce qui lui avait laissé le temps de s’occuper de son autre convive pour une discussion professionnelle en tête à tête, ayant prévu ensuite de le laisser seul en compagnie de Ses sous-directeurs et les conseils personnels du businessman, pour pouvoir rejoindre Madame D… lorsqu’elle sortirait tout de neuf vêtue.

Aurélie est un peu inquiète cependant car elle n’a aperçu qu’un seul paquet duquel Isabelle est en train de sortir une belle jupe droite en flanelle gris bleutée, un chemisier en soie blanche assez translucide et une veste cintrée bleue marine aux rebords assortis à la jupe.

- Madame Emeline, si j’ai bien retenu le nom, excusez-moi de devoir vous poser une petite question embarrassante. N’avez-vous pas pensé à me ramener des sous-vêtements… (d’un ton gêné et hésitant), enfin je veux dire un soutien-gorge et une petite culotte basique au moins. J’aurais pu me passer pour une journée du haut, mais avec un chemisier aussi transparent, ce serait plutôt indécent.
- Ohhhh !!! (répond la soumise Emeline MDE qui s’efforce de garder l’air ingénu et de ne pas laisser paraître le jeu qu’elle joue sur ordre du Maître) Je suis désolée ! Je suis vraiment confuse d’avoir oublié ….. il faut dire que je n’en porte habituellement pas, alors je n’y ai vraiment pas pensé.
- Ah bon ! Vous suivez aussi les règles ! (reprend Madame D… d’un ton outré … se demandant de plus en plus où elle a mis les pieds)
- Oui, Madame, je suis également une soumise MDE, tout en étant professionnellement la secrétaire particulière de Monsieur le Marquis d’Evans.

La businesswoman ayant repris son ton piquant et presque arrogant enchaîne.

- Une drôle d’entreprise que voilà ! Le moins que l’on puisse en dire, c’est que c’est beaucoup plus facile ainsi si le Patron ou un simple sous-chef a envie de vous sauter. Quand je pense qu’ailleurs on essaye par tous les moyens de se prémunir du harcèlement sexuel qui est puni par la loi lorsqu’il est pratiqué dans un contexte professionnel et hiérarchique.
- Mais, Madame D…, je vous assure que personne ne me saute comme vous venez dire et encore moins ne me viole contre mon gré. Je suis soumise à Monsieur le Marquis d’Evans, c’est tout. Ma vie et mes plaisirs sensuels appartiennent au Maître Vénéré, libre à lui d’en disposer ou non à Sa seule convenance. Je suis là pour travailler et pour exécuter Ses ordres et rien de plus. Je vais devoir vous laisser entre les mains d’Isabelle, car mon travail m’appelle.

La soumise Emeline MDE ayant bien joué son rôle se retire simplement laissant là Aurélie interloquée qui visiblement n’aura aucune réponse positive quant à la possibilité d’obtenir des sous-vêtements pour pouvoir se vêtir convenablement. Juste avant de franchir la porte, elle ajoute.

- Isabelle, j’oubliais, un message de la part de Monsieur le Marquis d’Evans qui vous demande de faire le plus vite possible et qui attend Madame D… dans la salle de réunion attenante à la salle à manger pour la reprise des négociations.

La porte se referme, laissant à nouveau Aurélie et Isabelle en tête à tête ….

(A suivre…..)

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