L'Odyssée De La Belle Hélène (Épisode 44) -
LOdyssée de la Belle Hélène : Sur les traces dEndymion
Deux semaines étaient passés depuis les pervers évènements de lexhibition-prostitution de Clytia dans le bordel tenu par Thaïs, la tenancière avait ainsi rempli les caisses de létablissement et se réjouissait donc amplement de la situation
Il était temps pour la Belle Hélène de penser désormais à retrouver son deuxième esclave lequel lavait suivi tel le fidèle chien esclave quil était au plus profond de lui-même dans les aventures de sa Maîtresse avant davoir été enlevé. Il avait été certainement vendu dans un des marchés desclaves en marge des Jeux dOlympie (lire les précédents épisodes). La tâche était certes difficile pour le retrouver car Endymion ressemblait en tout point, à un quelconque esclave parmi les milliers dautres amenés pour loccasion dans cette fourmilière de foire grouillante, en pleine effervescence, de trocs et marchandages en tout genre et sous des centaines de bâches de toile derrière des palissades plus ou moins douteuses. Donc cela équivalait à rechercher une aiguille dans une volumineuse meule de foin
De plus Hélène navait aucun indice sérieux qui aurait pu lui donner un semblant de piste
Elle ne savait donc pas par où commencer ses investigations
Cest peut-être le fruit du hasard, dun monde que lon dit souvent grand et qui est au final est parfois si petit, qui lui indiqua où pouvait éventuellement se trouver son cher esclave lequel, elle tenait beaucoup de le revoir enfin à sa place, devant Ses divins pieds. Mais était-ce bien le hasard ou une espèce dintervention Divine improbable qui la mena à son esclave et dans un endroit quelle ne se serait certainement jamais rendue autrement ?
En cette fin daprès-midi, la Belle Hélène était donc confortablement installée, assise sur de moelleux coussins bien à lombre derrière des rideaux de soie, à lintérieur dune grande chaise à porteurs emmenés par quatre esclaves à travers limmense esplanade faisant guise de multiples marchés de fruits et légumes.
- Hola ! Vas-tu sortir, chien
. ?
Fait place à ma Belle et Noble Maîtresse
sécria lesclave en faisant de nouveau manuvrer son fouet menaçant
- Qui es-tu pour mobliger à me mettre sur le côté ? La rue est à tout le monde
dit le pauvre mendiant dune voix calme et assurée
- Attends, je vais tapprendre un peu à courir, reçut-il comme seule réponse.
Lesclave leva le bras prêt à donner une volée de coups de fouet sur le vieillard quand une voix séleva, ce qui stoppa net le geste agressif de lesclave.
- Non, attends Baltamore, laisse-le
Dit-lui dapprocher au contraire
dit Hélène dépassant la tête du beau rideau de soie de la chaise à porteur.
Lesclave baissa instantanément le fouet, salua dun profond respect La Belle Hélène et invita le mendiant à sapprocher de sa Maîtresse. Cest à petits pas à pas, doucement que le vieillard se déplaça tout en tenant devant lui son bâton et mettant un bras à lhorizontal comme le font les aveugles
Arrivé devant la chaise à porteurs, Hélène lui sourit :
- Alors comme ça, tu gènes mes esclaves qui nont que le souci de Me déplacer sans quon mimportune ?
- Pardonnez mon audace, Noble Dame, mais il me faut du temps pour traverser la rue et je ne pouvais le faire en seulement quelques secondes sans risquer de tomber
- Certes, je vois bien que ta rapidité de mouvements est bannie de tes gestes depuis bien longtemps
Comment tappelles-tu ?
- Epictère, Noble Dame, cest le nom que lon ma donné à ma naissance
- Eh bien, Epictère, je te trouve bien maigre ! Tu nas certainement pas du mangé à ton aise depuis longtemps
Quon lui donne de quoi se sustenter
du pain et des vivres pour plusieurs jours
et puis quon reparte
.
- Oh Noble Dame que vous soyez bénie par Les Divinités de La Bonté
Tenez un bien maigre présent pour vous remercier de Votre grande générosité
Prenez mon vieux bandeau et si vous le mettez autour de votre front, il vous amènera là où votre destin doit vous amener, à un endroit lequel vous êtes très loin de vous douter possible
Hélène, incrédule, sourit gentiment des mots du mendiant et prit le bout détoffe que le vieillard lui tendit du bout des doigts, puis celui-ci se retourna et sen alla tout doucement, à petits pas toujours aussi fébriles en direction des nombreux badauds, entourant la chaise à porteurs, pour se fondre parmi la foule sans attendre son pain et ses autres vivres
- Hé Epictère, tu oublies ton pain et
lui cria Hélène qui ne finit pas sa phrase napercevant plus le mendiant déjà disparu
Alors, elle fit signe de repartir. Le convoi sébranla de nouveau. Dans la chaise à porteur, lesclave toujours positionné entre les cuisses de La Maîtresse avait le visage empli de cyprine et reçu lordre de continuer avec application son léchage de chatte
Hélène observa plus attentivement le bandeau ressemblant plus à un vieux chiffon sale et puant quà autre chose ! Elle prit un sourire dodelinant de la tête de gauche à droite tout en haussant les épaules, comme si elle se moquait de mots du mendiant qui lui revenait en tête sans y porter trop dintérêt : « Prenez mon vieux bandeau et si vous le mettez autour de votre front, il vous amènera là où votre destin doit vous amener, à un endroit lequel vous êtes très loin de vous douter possible
»
Pure sottise pensa-t-elle !
Alors cest négligemment quelle lâcha sur le côté le bout détoffe entre les coussins sans plus y prêter attention
Cest au retour du marché plusieurs heures après, quun des quatre porteurs-esclaves trébucha dans un nid de poule rocailleux, ce qui eut pour effet de cogner la tête de la Belle Hélène contre la paroi de la chaise à porteur.
Mais dabord, Hélène souffla, se décontracta, observa plus attentivement le bandeau sous toutes ses coutures. Rien de particulier si ce nest les auréoles tachant le tissu. Puis, la Belle Maîtresse le mit à la lumière du jour, levant les bras pour le regarder par transparence et surprise ! Au lieu dy trouver une étoffe maculée de taches, elle put lire un seul mot écrit en lettres dor en filigrane sur un fond bleu ciel, visible uniquement par transparence, ce mot était sans équivoque : Endymion. Tellement surprise quElle sursauta, ne sattendant pas découvrir le nom de son cher esclave ! Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que tout cela ne tenait pas du hasard mais bien dun indice envoyé par des Divinités pour la guider vers Endymion.
Subitement un mur dépais nuages blancs toujours aussi dense comme du coton, tomba verticalement juste devant elle, tel un rideau de théâtre. Hélène stoppa net, regarda avec attention ce coton lui faisant barrage. Alors elle osa avec précaution toucher ce mur pour sapercevoir que son bras passait à travers sans aucune difficulté. Elle se remit à marcher pour traverser ce mur de coton-nuages qui tel un épais brouillard lavala tout entière. Elle progressait doucement à laveuglette, évoluant dans une vision dun blanc pur, épais, opaque. Cela dura de longues minutes, avant que le brouillard de coton sestompe tout doucement pour la laisser découvrir, devant elle, un spectacle unique, incroyable, fabuleux lequel elle aurait été loin de se douter !
En effet, là en face delle, à même le sol, ou plutôt à même les nuages cotonneux mais aussi sur des couchettes immenses ciselées dOr pur, se déroulait une incroyable orgie sexuelle qui battait son plein. Mais deux choses linterpellèrent en premier lieu : Dabord les participants de cette partouze Divine, ils sagissaient de
Géants de plus de 12 mètres de haut environ pour chacun ! Cétaient tous des Déesses et des Dieux de lOlympe, ainsi elle reconnut damblée certaines célèbres Divinités telle que la très belle Déesse Aphrodite la tête entre les cuisses du Dieu Eros, le suçant avec avidité. Plus loin la Déesse Déméter pénétrée en levrette par le Dieu Dionysos, etc
. Ensuite, elle remarqua un être beaucoup plus petit, plutôt de la taille dun mortel, celle dun homme, celui-ci allongé sur le dos et positionné ligoté contre le haut de la cuisse intérieure dune Déesse écartant les jambes. Cet humain, la tête dans le vide agissait comme un gode se frottant aux lèvres intimes de la Déesse selon quelle rapprochait ses cuisses pour que le petit homme puisse venir lécher le clitoris de la Divinité qui était
la Grande Héra en personne ! Hélène reconnut de suite en ce petit humain
son esclave Endymion !
Puis elle entendit une voix, quelle reconnut tout de suite, une voix quelle avait déjà entendu à maintes reprises dans ses aventures, cétait Celle de son Epoux, le Dieu Apollon
Elle était belle et bien arrivée à lOlympe des Dieux !
(A suivre
)
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