40 Valentin

Il vient de terminer sa bière… je lui en propose une deuxième. Son déo réveille mes sens, je ne tiens plus en place… je ne sais pas comment faire pour aller plus loin… par moments son regard se pose fixement dans le mien… il me met mal à l’aise… oui, je suis gêné chez moi par un petit mec me toisant avec un regard coquin du haut de ses 18 ans… je commence à penser que je ne vais jamais y arriver… et puis j’ai l’idée de la bonne réplique :
« Est-ce que tu veux une autre bière ou… peut-être autre chose… ».
« Ca dépend de ce que vous avez à proposer » il me cherche ce petit con… il sait que ce n’est pas que pour une bière que je l’ai invité chez moi… il se fout de moi en continuant à me vouvoyer alors que ça fait au moins trois fois que je lui demande d’arrêter cela… petit con, va…
Une minute plus tard il est allongé sur mon lit, torse nu, habillé d’un simple boxer DIM blanc… je regarde son torse dessiné et imberbe, ses cuisses musclées, ses mollets puissants et légèrement poilus, je m’enivre de son physique frais, de sa peau que je n’ai pas encore effleurée mais qui a l’air si douce, si jeune, une véritable peau de bébé… ce petit mec est juste à croquer… et ce soir c’est moi qui a la chance de le caresser, de le câliner, de lui faire découvrir le plaisir, de le faire jouir… je me demande quel genre d’amant il va être… un amant câlin, sensuel, ou plutôt un amant dont la jeunesse et l’impatience de trouver le bonheur des sens le poussera à précipiter les choses pour aller droit au but ?
« Alors, tu viens me sucer ? » me balancera-t-il devant ma contemplation qui a trop duré à son goût… j’aurais dû me douter qu’un jeune mes dans son style est plus soucieux d’arriver au bout que de jouir dans l’attente…

Petit retour en arrière.

En ce printemps de l’année 2015, j’ai besoin de tranquillité. Après tout ce temps, j’ai décidé de rassembler mes souvenirs et mes émotions, pour tenter de me guérir de ce vide que je ressens en moi depuis que Jérém ne fait plus partie de ma vie.

Un soir, il y a quelques moi chez moi à Toulouse, je me suis assis devant mon ordi et j’ai commencé à écrire. Mon histoire. Notre histoire. Au début ça ne devait être que l’affaire de quelques pages. Ensuite, au fil de l’écriture, les souvenirs ont commencé à venir à moi par flots ininterrompus et une foule de détails est remontée à ma mémoire… j’en ai vite été submergé, comme si je revivais carrément cette période de ma vie…
C’est souvent douloureux de se plonger dans ce genre de souvenirs, le souvenir d’un temps heureux : car, je dois bien admettre, avec le recul, ce fut un temps heureux ; il l’a été au delà de la souffrance que j’éprouvais à cette époque devant l’attitude insaisissable de mon beau brun, devant ses réactions imprévisibles et parfois très dures… ça l’a été vis-à-vis de moments inoubliables de tendresse, de partage, d’espoir que je vivrai plus tard avec lui… certes, avec Jérém la vie ne sera jamais un long fleuve tranquille… mais parfois, au détour d’une rapide d’où sortirai tout cabossé, je tomberai sur un courant paisible… au final, je n’ai gardé que le bon de tout cela et je ressens une profonde nostalgie de tous ces moments avec lui… une nostalgie qui fait que, si j’avais le pouvoir extraordinaire de les revivre, je n’hésiterais une seule seconde…
Je n’ai jamais pu oublier Jérém et, au fond, je l’attends toujours. C’est certainement pour cette raison que toutes mes relations successives n’ont pas duré… Jérém est toujours dans mon cœur, et j’ai l’impression qu’il le sera toujours… à moins que… à moins que l’écriture réussisse ce qu’une psy n’a pas réussi en trois ans de thérapie… m’aider à faire de l’ordre dans le bazar sans nom qui se love dans ma petite tête…
C’est pour cela que j’ai commencé à écrire. J’ai commencé un soir du mois d’août 2014 et depuis, plus je tape sur mon clavier, plus ça me prend aux tripes… oui, les souvenirs viennent à moi et c’est parfois déstabilisent de retrouver des images, des sensations que je croyais oubliées à jamais, retrouver tous ces moments avec le recul des années écoulées, avoir l’impression de comprendre aujourd’hui certaines choses que je ne comprenais pas à l’époque… me dire « mais quel con j’ai été, tout était sous mes yeux »… facile à dire à 15 ans de distance, à l’âge de trente deux ans…
Avec le temps, il se produit un phénomène étrange.
Nos rancoeurs disparaissent peu à peu, la haine, la tristesse, l’animosité deviennent un lointain souvenir. Et soudainement on voit très nettement les années et les événements qu'on a laissés derrière soi. Bien sûr, une grande partie de ce qu’on arrive à voir à distance pourrait aussi être vue sur le moment. Si on prenait tout simplement le temps de regarder. Mon ami Jérémie par exemple : j'aurais du voir à quel point il n’était pas heureux. Mais non... je ne voyais que ses t-shirts moulants, ses tenues de bogoss, son attitude macho et virile. Sa sexualité débordante. Le fait qu’il était convoité par chaque fille qu’il croisait. Et son assurance de façade, son arrogance de petit con, son insupportable dureté à mon égard. A l’époque je n’avais que 18 ans, et à 18 ans les choses paraissent toutes autres qu’à 32, surtout que mon esprit était à l’époque tout pris dans l’amour fou pour ce mec qui m’échappait… tout pris à ma souffrance… aveuglé…
Si j'avais regardé de plus près, j'aurais vu que Jérémie était un garçon au bord de la noyade. Cherchant désespérément un radeau de survie. Heureusement pour lui, il l'avait trouvé. En la personne d’un garçon très amoureux appelé Nicolas. Encore que, il aurait fallu qu’il sache accepter d’être sauvé… et il aurait fallu que ce Nicolas sache contourner sa carapace pour atteindre son cœur…
Oui, quand je reviens sur le temps que j'ai laissé derrière moi, tout a l'air tellement évident. Tout est là devant mes yeux. Mais on est tous sur notre lancée. On prend trop rarement le temps de nous arrêter et de regarder autour de nous. Quel dommage vraiment, il y a tant de choses à voir.
Facile de se dire, en ayant vécu toute l’histoire, que j’aurais pu anticiper certaines choses… me dire que, Jérémie T. était, en cet été 2001 juste après le bac, sur le point de commettre d’énormes bêtises. Mais cela est une autre histoire, et elle sera racontée en son temps.
Certes, j’ai aujourd’hui des éléments que je n’avais pas à l’époque… des éléments qui me seront livrés lors des discussions que j’aurais beaucoup plus tard avec lui… mais cela ne rend pas moins vrai le fait que de mettre tout cela noir sur blanc me permet de voir les choses dans leur ensemble et de les mettre en perspective… les mots viennent tous seuls… au fil de l’écriture ils partent dans des directions que je n’avais pas préméditées… je me trouve à écrire des réflexions que je ne me serais peut-être pas faites sans le support de l’écriture sur l’écran.

J’écris. Et pour écrire, j’ai besoin de calme, de solitude. De m’éloigner de chez moi, de Toulouse. Pour interroger ma mémoire et ouvrir mon cœur. Un jour je discutais de tout cela avec mon amie Linette, je lui parlais de ce besoin de solitude et de recul… elle m’a bien écouté et, ayant la main sur le cœur, elle m’a parlé de ce petit immeuble qu’elle possède dans une petite ville aux pieds des Pyrénées. C’est à une heure de Toulouse. Idéal pour m’isoler.
La première fois que je m’y suis rendu, j’ai vite remarqué que je m’y acclimaterai bien… oui, la construction se trouve dans un impasse à coté d’une ligne de chemin de fer désaffectée : le lieu idéal pour être triste et se laisser aller à des souvenirs difficiles à appréhender…
L’immeuble, situé non loin de la Garonne, est une construction carrée, de plain-pied, avec quatre entrées sur la façade principale, correspondant aux entrées de quatre studettes ; la studette A, la plus proche de l’entrée de la cour, momentanément inoccupée, m’est donc gracieusement mise à disposition… merci Linette ; la B est occupée par une jeune lycéenne noire pas très causante ; le dernier, le D, est occupé par un jeune actif pas très causant non plus, l’air plutôt à l’ouest et vraiment peu engageant…
Mais la studette qui m’intéresse le plus, c’est la C évidemment, celle occupée par le charmant Valentin…
Le hasard fait bien les choses…l’agencement des lieux fait qu’en allant ou en rentrant du lycée, Valentin est à chaque fois obligé de passer devant ma porte fenêtre… malheureusement, la cour est assez large pour qu’il puisse rejoindre sa studette en marchant à plusieurs mètres de distance de ma porte fenêtre… il n’en reste pas moins qu’il est quand même obligé de se « montrer », de « défiler devant mes yeux », et ceci pour mon plus grand bonheur…
En ce premier soir, je suis assis au petit bureau juste à coté de ma porte d’entrée que la chaleur de cette fin d’après midi autorise à laisser ouverte… son arrivée m’est ainsi annoncée par le bruit de ses baskets sur les gravillons dans la cour… un pas rapide, cadencé, lourd, un pas de mec… je détourne le regard de mon écran et de mon histoire et je le vois avancer à travers l’embrasure de ma porte d’entrée… il arrive du lycée avec son sac à dos rouge sur les épaules…
Valentin a 18 ans.
C’est un beau petit brun, pas plus qu’un mètre soixante-dix, et évidemment il a la peau mate. Ma copine Linette m’avait parlé de lui. Un petit lycéen. « Pas touche… » m’avait-elle mis en garde « … mignon tout plein mais trop jeune pour toi… ». Cause toujours, Linette…
Aujourd'hui, en ce jour de soleil du mois de mai qui commence à fleurer bon la fin de l'année de lycée et le bac, il porte un t-shirt blanc plutôt ajusté, la candeur du coton faisant ressortir encore plus la couleur mate de sa peau. Très très sexy. Son t-shirt est comme une deuxième peau qui semble taillée sur mesure tant il met en valeur les lignes de son torse… un petit torse en V de toute beauté, bien proportionné et qui a l’air imberbe, si on se base sur ce qu’on entrevoit de l’échancrure de son t-shirt… mais ça reste à vérifier… chose que je ne tarderai pas à avoir l’occasion de faire…
Il porte également un short noir, annonçant un petit cul bien rebondi et moulant des mollets plutôt musclés, du genre que seuls les entraînements de ce sport béni qu’est le foot savent offrir à ceux qui les pratiquent régulièrement.
Il fonce droit devant lui, complètement dans sa bulle, un univers d’ado (oui, l’adolescence s’étire de nos jours sur plusieurs décennies de la vie d’un garçon) fait de la musique qui sort d’un casque bleu bien voyant vissé sur ses oreilles et le coupant carrément du monde, et d’un grand écran de portable qui semble collé à la superglue dans le creux de sa main… ado modèle 2015, quoi… lorsqu’il passe à hauteur de ma porte fenêtre ouverte, il ne se rendra même pas compte de ma présence… cool… on dirait bien que ça commence sur les chapeaux de roues…
De toute façon, faut être lucide Nico, tu ne l’auras jamais. Non seulement car il est hétéro… mon cerveau est ainsi fait, il donne toujours le bénéfice de l’hétérosexualité à tout garçon sur lequel il vient de flasher jusqu’à que preuve soit éventuellement faite du contraire… oui, en plus de son hétérosexualité présumée, il y a un truc chez lui qui me gêne un brin. Certes, la présence d’une 307 dans la cour avec un A collé au cul et que je le verrai conduire à plusieurs reprises me confirmera que le petit mec est bien dans le domaine du baisable… tout le monde connaît l’adage… il peut conduire, alors il peut baiser…
Cependant, au premier regard, c’est son visage in qui m’a posé problème… impression d’un instant, assez facilement évacuée un peu plus tard ce soir là, lorsque pour la première fois je le verrai fumer torse nu sur le pas de sa porte, un torse par ailleurs complètement imberbe car… justement… si jeune… lorsque pour la première fois j’apercevrai comme une claque bien assénée ce petit physique bien proportionné, à la musculature ramassée, avec une chute d’épaules dessinant un angle intéressant avec son cou puissant, avec des abdos fermes et finement ciselés d’où un joli nombril se détachait… oui, ma première impression d’allure ine s’évaporera ce soir là quand pour la première fois je serai confronté à ce petit format tout simplement… bandant… si jeune et si sexy à la fois… si jeune et si mec à la fois… et à son putain de déo de mec, cette sacrée signature olfactive des bogoss, qu’il me frappera de plein fouet mélangé à l’odeur de la fumée de sa cigarette lorsque, pour la première fois aussi, je feindrai d’aller chercher un truc dans ma voiture, histoire de sortir de chez moi et pouvoir passer devant lui pour le mater discrètement…
C’est ainsi que je croiserai son regard pour la première fois. Et que pour la première fois on se balancera ce « Bonjour/bonsoir » qui sera la base et l’essentiel de nos conversations futures…
C’est également en ce premier soir que, en revenant de ma voiture vers ma studette, le voyant écraser son mégot et faire demi tour pour se retirer dans ses appartements, je remarquerai le tatouage situé derrière son épaule gauche, une petit scorpion enroulé sur lui même… un petit dessin mignon, très joli, sexy tout plein, juste ce qu’il faut pour donner un petit charme supplémentaire à son beau torse, une espèce de « mystère », de « secret », un truc qui à chaque fois me fait me demander pour quelle raison l’a-t-il fait et ce que ça représente pour lui… voilà donc un beau torse mis en valeur par un petit tatouage discret et sexy et non pas comme ces physiques de jeunes mecs que l’un voit de plus en plus amplement tapissés, dévastés par des tatouages immondes, là où l’arrivée de la couleur est le summum du mauvais goût, des horribles graphismes qui couvrent la moitié de la peau et qui gâchent carrément le plaisir de mater un beau mec… à ce stade là ce n’est plus un tatouage… on dirait une mauvais bd… arrête Matt, stp… des tatouages si envahissants, capables de rendre imbaisable le plus bel apollon…
A la faveur des chaudes soirées de ce début d’été, je le verrai par la suite de nombreuses fois dans cette attitude, fumant sur le pas de sa porte, torse et pieds nus, avec un simple short noir Adidas, parfois les yeux rivés sur l’écran de son portable tenu dans l’autre main, parfois juste regardant le paysage ou le ciel du soir…
Combien de fois, en entendant ses pas sur le trottoir desservant les quatre entrées, j’en profiterai pour aller poser mon sac poubelle dans le container… pour aller une fois de plus à la voiture chercher une broutille, ce qui me permettra de mieux détailler son anatomie… et parfois, de plus en plus souvent vers la fin, de croiser son regard ténébreux, un petit sourire charmeur aux lèvres… craquant… charmant naturellement, charmeur par acharnement… en un mot: une petite bombe…
Oui, la première fois que je l’ai aperçu je me suis dit : c’est un gamin. Mais à mieux regarder, j’ai vite décelé dans son ce regard cette étincelle un peu vicieuse… je crois bien qu’au fil du temps il avait bien compris qu’il me plaisait et qu’il prenait un malin plaisir à sortir fumer torse nu… en attendant que je vienne le mater… parfois, ne l’ayant pas entendu sortir ou me faisant violence pour ne pas sortir (il est évident qu’au bout d’un moment j’étais un peu embarrassé de toujours sortir au même temps que lui), je l’entendais soudainement s’éclaircir la gorge… c’était un petit bruit tout mignon, presque un signal… oui, j’ai parfois eu l’impression que ce bruit se faisait entendre lorsque je tardais un peu à sortir de chez moi… et lorsque je l’entendais, je n’y tenais plus… je sortais de ma tanière illico… je sortais juste sur le pas de ma porte, le temps de lui jeter un regard discret… nos regards se croisaient et les « bonsoir » fusaient, sans que je trouve le moyen d’attaquer la conversation.
J’ai toujours été tétanisé face aux mecs qui me plaisent. Ne pas savoir quoi leur dire, avoir peur de les saouler, peur qu’ils se rendent compte et qu’ils soient vexés par mon attirance déplacée… et à fortiori quand une si grande différence d’age nous sépare…
Est-ce qu’il appréciait que je le mate ? Est-ce que ça l’intriguait de savoir qu’un garçon s’intéressait à lui ? Est-ce que il kiffait le fait de se sentir désiré par un mec plus âgé ? Est-ce qu’il aimait le fait que je lui montre que je le trouvais attirant, qu’il avait une touche ? Est-ce que l’idée que sa jeune virilité soit aussi reconnue et désirée, ne le faisait pas bander ? Est-ce que cette attirance lui donnait des idées ? Est-ce qu’il se posait des questions sur comment ça se passe au lit entre garçons ? Est-ce qu’il avait déjà vécu un truc sensuel avec un pote ? Est-ce qu’il ne ressentait pas en lui une petite envie de franchir le pas ? Je finissais par me dire que s’il s’était bien rendu compte qu’il avait une touche avec moi, une sacrée touche, ce n’est pas forcement avec moi qu’il aurait envie de franchir le pas… bien qu’il ait du voir dans mon regard que je le kiffais tellement qu’il aurait pu me demander n’importe quoi… et la question finale était donc… est-ce que j’étais à son goût ?
Après ce premier soir, lorsque mon emploi du temps me permettra de m’isoler dans ma studette pour écrire, je n’aurai cesse de guetter son arrivée… au fil des semaines, je me rendais compte que ses horaires changeaient de jour en jour… parfois il rentrait manger entre midi et deux, parfois pas… parfois il rentrait à 17 heures, parfois plus tard… et comme moi je n’étais pas tout le temps là, je ne pouvais pas prévoir son arrivée… qu’à cela ne tienne… bien que ses apparitions se révélaient aléatoires, je les guettais quand même, et sans répit…
Oui, j’étais impatient de voir ce jeune mec se balader sous mes yeux… ce qui était, il faut bien l’admettre, enivrant et fatiguant à la fois… jour après jour, semaine après semaine, passage après passage, cigarette après cigarette, bonjour après bonjour, petit regard après petit regard, ce petit mec a fini par me faire de plus en plus d’effet, il a fini par habiter de plus en plus souvent mes pensées…
Il venait d’avoir 18 ans, il était beau comme un , fort comme un homme… c’était l’été évidemment, et j’ai compté en le voyant, mes nuits d’automne… oui, bon, ça c’est pour le rythme de la phrase… Oui, c’était l’été ou presque. En tout cas, la chaleur de ce printemps, faisait aisément penser aux jours de juin… et surtout, s’accompagnant au travail d’écriture que je poursuivais assez intensément, elle me ramenait à un autre printemps bien chaud, que ce soit au niveau de la météo que dans ma vie… je ferme les yeux et je me retrouve catapulté 14 ans en arrière, à l’approche de mon bac à moi, en train de penser à un autre brun, mon beau brun…
Parfois, en repartant ou en arrivant à ma studette, je passais devant le lycée de Valentin… il m’est arrivée quelques fois de voir des jeunes en grappes sur l’esplanade devant le lycée et d’avoir illico une pensée nostalgique à la vue de tous ces petits cons qui vont passer le bac et pour qui tout devient possible… 18 ans… l’année du bac, celle qui précède d’autres études souvent loin de la famille, l’indépendance, la vie devant soi, tout à construire, tout à vivre, tout à connaître… l’année du permis, des vacances avec les potes, de l’amour peut-être… de l’insouciance…
Un soir, après une journée passée presque entièrement en apnée d’écriture, je le vois rentrer, baskets rouges, short noir, t-shirt gris merveilleusement ajusté sur ses épaules et autour de ses biceps, casquette jaune vissée à l’envers sur la tête… le détail de la casquette… sur ce genre de petit mec c’est tellement sexy, alors que si moi je fais ça avec une casquette, et c’est juste drôle…
Ce soir là, pas de musique sur les oreilles, mais l’indétrônable smartphone incrusté au creux de sa paume, les yeux rivés dessus… ah non, il ne peut pas me faire ça… passer sans me voir… j’ai vraiment envie de croiser son regard de jeune brun… je ressens en moi ce désir bien connu, cette envie, ce besoin que le mec remarque que je le vois, qu’on le mate, qu’il se pose des questions…
Je fais un petit bruit en déplaçant ma chaise… rappelé au réel par ce petit signal voilà que, sans s’arrêter de marcher, il tourne légèrement le visage dans ma direction… il esquisse alors un petit sourire et pendant qu’il me lance son habituel « bonjour », voilà que d’un geste rapide et automatique, il range son portable dans l’élastique du short de sport qui à l’évidence n’a pas de poches, à hauteur de ses reins coté droit… le t-shirt se trouve ainsi coincé et légèrement soulève, un petit bout de peau reste découvert… j’ai trouvé cela très sexy… ça m’a fait penser à certaines attitudes diablement nonchalantes de mon beau Jérém… à l’époque où il avait à peu près son âge…
Mater Valentin en écrivant de Jeremy fait que le passé et le présent se mélangent et il faut bien admettre que « quand les souvenirs s'en mêlent, les larmes me viennent, et le chant des sirènes me replonge en hiver »…
Oui, du haut de ses dix-huit ans, Valentin, devient Jérém… certes, les différences sont quand même beaucoup plus nombreuses que leurs ressemblances… déjà, même si je garde toujours à l’esprit que Valentin vient d’avoir dix-huit ans, par moments je me dis qu’il « fait vraiment très jeune »… lorsque je le compare à Jérém au même âge, je trouve que mon beau brun faisait déjà beaucoup plus mec… mais j’avais aussi un autre âge, et les mecs de mon âge ou d’un an de plus me paraissaient si « grands », alors qu’ils me paraissent si « jeunes » aujourd’hui...
Il y a quand même de points communs troublants… à partir du déo de mec… omniprésent, enivrant, un ravissement des sens, une olfactive… il y a aussi sa façon de tenir la cigarette entre le pouce et l’index, de la poser nonchalamment entre ses lèvres… sans compter ce regard brun et charmeur…
Encore merci, Linette de m’offrir cette opportunité de me retrouver loin de Toulouse le week-end, et à chaque fois que le travail le permet. De me retrouver au calme, seul. La studette, mon ordi et moi.
Et Valentin, bien sur. Quand je suis là bas, l’observation de ses allers et venues contribue à occuper mon temps… il faut dire que plus le temps passe, plus ce petit con me fait de l’effet… j’ai vraiment envie de lui faire du rentre dedans, d’y aller cash… de lui dire clairement qu’il me plait et que j’ai super envie de le faire jouir… au fond je me dis que c’est une occasion rêvée… on est souvent que tous les deux… la petite étudiante ferme ses volets à 21 heures et le mec du fond travaille souvent le soir et la nuit… ce ne sont pas les occasions qui manquent… au pire il m’envoie chier, dans ce cas j’aurais la honte et il me faudra juste apprendre à l’éviter… (je ne pense pas que ce serait le genre de mec à me foncer dessus… et si bien… son petit gabarit, bien que musclé, ne m’inquiète guère à ce sujet…) au mieux il a envie d’essayer… certes, il est beaucoup plus jeune que moi, mais il n’y a pas de mal à se faire du bien… de toute façon si cette curiosité est en lui, il l’assouvira un jour, que ce soit avec moi ou avec quelqu’un d’autre… et dans ce cas, il serait vraiment souhaitable que ce soit avec moi…
Et à ce sujet il y avait bien un truc qui m’intriguait… si j’ai bien souvent vu des potes venir le voir, rester une partie de la soirée ou repartir avec lui, il est vrai aussi que jamais je n’ai vu des nanas pénétrer dans la studette C… et, ça, il faut l’avouer, c’es une vraie question, une vraie curiosité… ne jamais le voir en compagnie de nanas, suscitait en moi des tonnes et des tonnes de questions… certes, je me disais, dans le petit lit de sa studette, pas très aisé de faire des galipettes… lorsqu’il partait, est-ce qu’il partait coucher avec sa copine que je n’ai jamais vu ?
J’étais frustré si tel était le cas, car j’aurais bien voulu voir la tronche de la nana qui avait accès à sa sexualité… je l’aurais détestée, c’est clair, mais j’estime qu’il est toujours préférable mettre un visage sur l’ennemi… ou alors, est ce qu’il avait des aventures ? Ou encore… est-ce qu’il couchait ailleurs avec ce pote un peu plus âgé avec qui je l’ai vu plusieurs fois partir avec son sac de sport ? Ou alors, option peu réaliste mais bien rassurante pour apaiser le malaise vis-à-vis de mon incapacité à franchir le pas… peut-être que ce petit mec n’avait tout simplement pas de sexualité… peut-être qu’il était encore puceau…
Combien de fois, que ce soit quand il n’est pas là ou en chauffant tout seul dans mon boxer assis devant mon petit bureau à l’affût de ses mouvements, je me suis fait le propos de l’approcher et de lui proposer tout simplement… une pipe… mais une fois que je m’élançais hors de ma studette avec le propos d’y aller franco, voilà que dès que je le vois, je suis instantanément happé par la peur non seulement de ne pas lui plaire, mais par une autre crainte très pratique, celle que si ça tourne mal que ça remonte aux oreilles de son père qu’il vienne me faire un esclandre… et que ça mettre ma copine Linette dans l’embarras…
Je finis toujours par me dire que un petit mec aussi mignon, ne peut pas être gay… (certes, je me dis parfois l’inverse… qu’un mec aussi mignon ne peut pas ne pas être gay… comme si ce genre de perfection masculine n’était destinée qu’aux mecs… mais dans ces cas là c’est mon fantasme qui parle) et puis un soir j’ai cru pendant un instant au Père Noël… en cette chaude soirée de jeudi, comme pratiquement tous les soirs, la porte de ma studette est ouverte… la vitre de sa voiture doit l’être aussi car ce soir là sa voiture rentrera dans la cour en étant largement devancée par les décibels d’une musique diffusée à assez fort volume… Living for love résonne dans les enceintes… et lorsque, juste avant qu’il arrête le moteur et qu’il tourne le contact je capte les premières notes de Devil Pray, je me rends compte que ce n’est pas NRJ… c’est sa playlist… d’autant plus que, un peu plus tard ce soir là, j’entendrais les notes de Ghosttown, de Messiah et de Joan of Arc sortir de la porte de sa studette… 18 ans en 2015 et fan de Madonna… faut reconnaître que c’est un brin déroutant… si l’on pense que le môme était encore dans les couilles de son père lorsqu’elle chantait Holiday, Material girl, Papa don’t preach ou encore Like a prayer… quand Vogue a éclaté comme une bombe dans le monde entier, ou quand je découvrais Erotica, Secret et Don’t cry for me Argentina… qu’il venait tout juste au monde quand Frozen signait le grand retour musical de la Reine…
Certes, être fan de Madonna se signifie pas automatiquement être gay… mais enfin, ça met sur une piste… pendant un temps, je me dis que je vais le brancher sur Madonna… mais évidemment je n’oserai pas…
Non, je n’étais pas sur que Valentin puisse s’intéresser aux garçons… ce dont j’étais sûr en revanche c’est que, à partir du premier soir, j’ai eu envie de le faire jouir illico… oui, plus le temps passait, plus ce petit con me faisait de l’effet… tous les ingrédients étaient réunis pour l’addiction. Un beau gosse au physique avantageux et au regard charmeur. La proximité. La frustration cuisante d’une occasion offerte que je ne saurai pas saisir. Les jours qui avancent vers la fin de l’année de lycée dans un compte à rebours que j’assisterai impuissant arriver à son terme en me rendant définitivement inaccessible ce qui avait été à portée de main pendant un temps assez long… le supplice de Tantale que de le voir débarquer jour après jour si sexy le torse moulé dans un petit t-shirt ajusté sans oser l’approcher… l’effet de dingue de son déo de mec copieusement employé… le fait de guetter ses mouvements sans pouvoir les prévoir… de sentir un déchirement dans les tripes à chaque fois que je le voir apparaître si beau, si jeune, si insaisissable… si près et si inaccessible…
Incapable de l’approcher, voilà qu’observer ses allées venues devient presque une obsession. Savoir ce qu’il fait, qui il voit, avec qui il couche… mille questions auxquelles je n’aurais jamais de réponse mais qui tournent en boucle dans ma petite tête… le voir partir un soir, un sac de sport à la main, le t-shirt rouge estampillé Umbro, casquette jaune à l’envers… le voir monter en voiture avec un pote à l’air plus âgé avec qui il est revenu à pieds du lycée une heure plus tôt… retrouver toujours mes idées déplacées, alors qu’il part juste aux entraînements de foot… voir ses potes rappliquer souvent le jeudi soir… ça rigole, ça parle fort, ça boit des bières, ça fume… et à en juger d’après l’odeur, ce n’est pas que du tabac… comme il fait déjà bon le soir tout se passe dans la cour, autour de la porte de sa studette et des voitures… alors je peux un peu profiter de leurs conversations de jeunes mecs à l’alcoolémie montante au fil de la soirée…
Je suis quand même un peu jaloux comme toujours de leur amitié, de leur proximité, du fait que ses potes savent tant de choses sur lui que j’ignore, qu’il peuvent être avec lui, le voir sourire, parler avec lui sans être gênés comme je le suis… ce petit foisonnement insouciant de jeunesse dans la cour me prend aux tripes, m’empêche d’avancer dans mes lignes, je finis pas fermer le volet et la porte fenêtre, le double vitrage m’isolant de ce monde interdit…
Je me remets à l’écriture, mais dans le silence du soir, voilà que leurs voix et leurs rires arrivent quand même à se faufiler jusqu’à ma moi… je branche mes écouteurs, je mets de la musique, du Steve Jablonsky, je passe en aléatoire son immense production instrumentale faite pour illustrer ma série préférée, ça me remonte le moral parfois, ça épouse ma tristesse à d’autres, c’est tout simplement parfait…
C’est minuit quand, happé par la fatigue, sentant l’irrésistible attrait du lit, j’enlève mon casque pour aller me brosser les dents… les voix et les rires ont l’air de s’être estompés… un instant plus tard j’entends le bruit des voitures effectuant un démarrage vif sur les gravillons… ils vont où ? Ils sortent en boite ? Ils vont faire quoi ? Il n’a pas cours demain ?
Ce soir là je m’endormirai en me tapant une vigoureuse branlette tout en pensant à un beau petit brun en train de fumer sa cigarette torse nu sur le seuil de la porte de sa studette… et à la fragrance poivrée de son déo de jeune mec…
Le lendemain matin, lorsque j’ouvre les volets sur le coup de neuf heures, une surprise m’attend… un choc même… alors que d’habitude il est en cours à cette heure là, le voilà planté sur le pas de sa porte, torse nu malgré la fraîcheur du matin, en train de fumer sa première cigarette de la journée, exactement dans la même attitude à laquelle j’ai pensé lorsque je me suis branlé avant de m’endormir le soir d’avant… à un détail près… le petit mec n’est pas en short… non, mieux que cela… le petit con est sorti… en boxer… un beau boxer noir qui épouse parfaitement la musculature de ses cuisses… un beau boxer qui épouse également de façon redoutable ses parties de mec… je n’oserai pas insister plus qu’une fraction de seconde sur cette vision, mais j’aurais bien eu l’impression qu’à travers le tissu fin et élastique, on pouvait aisément deviner une belle trique du matin…
Non, je n’aurai pas l’occasion de trop détaillés sa bosse moulée dans le boxer car je l’entendrai me lancer un « bonjour » sur un ton plutôt « bas de tension »… je regarde son visage… les yeux éblouis par la lumière, la gueule enfarinée, je me dis que le mec a du faire la fête la veille… heureusement, il ne doit pas avoir cours ce matin là… ou alors il a tout simplement pris le parti de sécher un coup en cette fin d’année où tout est joué… oui, la fin de l’année de lycée… j’ai bien connu cela en mon temps… voilà le souvenir de cette sensation remonter violemment à mon esprit, le souvenir de ces beaux jours avant mon bac quand je voyais tous mes potes heureux que tout cela se termine, ce qui provoquait en moi une profonde tristesse à l’idée que le bac arrive et avec lui la fin de mes révisions avec le beau brun…
Je réponds vite fait à son « bonjour » et je me retire dans mes appartements. Quelques secondes plus tard, je me posterai dans la salle de bain devant mon miroir et je me ferai jouir en pensant à Valentin et à son joli physique uniquement habillé d’un boxer DIM noir, ce petit bout de tissu soulignant sa jolie taille marquant la jonction entre son petit torse en V et son bassin, ce petit boxer soulignant l’arrondi de ses deux magnifiques fesses et la morphologie de ses cuisses puissantes…
Oui, définitivement, il me fait trop envie ce petit con… certes, nombreux sont les mecs croisés un jour qui m'ont fait cet effet, qui m’ont inspiré cette attirance furieuse et irrépressible… mais la plupart du temps ce n’est que la question d’un moment, d’une rencontre fortuite, d’une occasion rendue impossible par la configuration des événements… un mec croisé dans la rue, dans un transport en commun, dans une salle d’attente, au supermarché, lors d’un rendez vous professionnel… on les croise un instant, une minute, une heure… on les désire, mais lorsque on s’éloigne d’eux, on les oublie aussitôt, l’attirance ne survit pas à la cessation du contact visuel, elle s’évanouit aussi vite qu’elle est venue…
Avec Valentin, le plus dur à endurer c’était de le voir jour après jour sans savoir à quel moment j’allais le croiser… j’en arrivais au point de prier pour ne pas le croiser… car dès qu’il déboulait dans la cour, je sentais le coeur bondir devant cette beauté et s'arracher de ma poitrine a l'idée d'une occasion que je savais manquée à l'avance…
Je me souviens d’un soir où il s’était soudainement mis à pleuvoir assez dru… j’avais laissé ma porte fenêtre ouverte pour profiter de la fraîcheur amenée par l’orage et je me concentrais sur le bruit apaisant de la pluie… et voilà que de but en blanc, alors que j’étais en train d’écrire à mon petit bureau, j’entends un bruit sec dans mon dos… j’ai tout juste le temps de me retourner que j’aperçois du coin de l’œil, inattendu, soudain et rapide comme un éclair, sa silhouette passer sur le trottoir devant ma porté vitré sous l’avancée du toit pour se protéger de la pluie … le bruit sec étant certainement du à son sac à dos frottant contre le battant de ma porte qui était resté ouvert… je l’aperçois tracer droit vers sa porte vitrée, mon attention est attirée par le bruit de son sac à dos frottant contre le volet en pvc de ma porte vitrée… et par le parfum de son déo, me tombant dessus comme un coup de fouet…
Apparition soudaine, mon cœur bondit… je le vois passer et ça me fait toujours ce drôle d’effet… je le sais désormais à quelque mètres de moi seulement, il doit être tout trempé… il doit certainement être en train de poser tous ses vêtements, t-shirt a volé, se retrouve torse nu, deo, odeur de pluie, comme ça doit sentir bon tout cela, short, boxer, voilà son sexe, le boxer abandonné par terre nonchalamment et de passer à la douche… je commence à pense à lui de façon obsessionnelle, à fantasmer… ça me happe l’esprit et il me faut une bonne branlette pour évacuer la tension et pouvoir me remettre à mes occupations… ça me brûle tellement ce désir, ça me brûle de l’intérieur, que j’en ai presque mal…
Dès que je le sais chez lui, toutes mes pensées vont se focaliser sur lui... je ne vais plus pouvoir me concentrer sur quoi que ce soit d'autre ni même sur l'écriture… un petit brun, un désir qui me dévore comme une flamme de l'intérieur... comment se fait-il que un petit con de 19 ans ait autant de pouvoir sur moi de presque quinze ans son aîné… oui, je suis trop sensible à la beauté et au charme des beaux et jeunes mecs…
C’est ce même soir que je déciderai que nos bonjours ne me suffisent plus et que j’ai vraiment envie de l’approcher. De faire sa connaissance. Et plus si affinités. Il me fallait juste une occasion, une excuse pour aller lui parler. Elle est arrivée par la petite lycéenne black. Dans l’après-midi elle m’avait parlé de la possibilité d’avoir la clef wi-fi de la box de Valentin en partageant les frais d’abonnement…
Me voilà armé d’une bonne raison pour aller lui parler… Me voilà une bonne raison de me faire mille scénarios… scène 1… aller taper à sa porte, il vient me parler, je lui parle de la box, ensuite je lui propose une bière chez moi… scène 2… s’il dit oui, je trouverai le moyen de lui taper un peu la discute avant de lui proposer de le sucer chez moi… scène 3… s’il dit non, je vais lui propose de le sucer chez lui sur le champ…
Oui, j’en conviens, c’est un peu abrupte comme démarche… pourtant, je me dis toujours que dans l’absolu une pipe ça ne se refuse pas… surtout à cet âge là quand les hormones bouillonnants rendent la sexualité à fleur de peau…
Je me rase, je me douche, je force sur mon déo… je passe un débardeur blanc, un short noir, mes baskets bleues… je sors en reconnaissance du terrain… le gars du fond est parti travailler, la petite étudiante a déjà fermé son volet… on est que tous les deux, on est tranquilles… j’ai une excuse pour l’approcher… c’est l’occasion rêvée… si je n’y vais pas ce soir, je n’irai jamais…
Son volet est ouvert mais sa porte vitrée est fermée, la lumière filtre à travers le rideau blanc… je vais poser mes poubelles… je vais à ma voiture, je rentre chez moi, je me plante sur le seuil de ma studette en attendant de trouver le courage d’y aller… je ne peux pas, je suis tétanisé… c’est si con… j’ai la bonne excuse pour aller lui parler, au pire, si je vois que je suis trop mal à l’aise, je m’en tiens qu’au sujet de la box… j’inspire profondément… je vais y aller… oui, je vais y aller… et… j’y vais pas… tournoyer mille fois autour de la cour, guetter sa porte mille et une fois, et toujours me poser la même question qui m’empêche d’y aller franco… comment un petit jeune aussi mignon pourrait être intéressé par coucher avec un mec comme moi ?
Au bout de peut-être une heure d’hésitation, je trouve enfin le courage de taper à sa porte, le cœur bondissant dans ma poitrine… dès qu’il vient ouvrir, je suis immédiatement frappé par son regard brun et son deo de mec… quand il s'est approché de moi, j'aurais donné n'importe quoi pour le séduire…
il est tous simplement habillé d’un t-shirt noir et d’un short bleu… il est si mignon, si sexy, j’en perds tous mes moyens… je me fais violence pour me rappeler la raison, l’excuse pour laquelle je suis venu le déranger…
Je lui parle du wi-fi… il a l’air surpris, dérangé, je suis super mal à l’aise…
Il m’explique qu’il va partir au plus tard dans un mois, début juillet, à la fin de ses exams. Je lui réponds que alors je ne suis pas intéressé, je pensais qu’il allait rester un an de plus… je sens mon cœur tomber avec grand fracas dans ma poitrine à l’annonce de cette nouvelle que je n’avais pas intégrée… le p’tit con va donc partir dans peu de temps… snif… les occasions de le mater et de tenter d’aller plus loin avec lui me sont donc comptées… et voilà, le moment où tout s’effondre, j’ai l’impression que je vais me liquéfier comme Amélie Poulain…
C’est là que je ressens le « grand déclic »… il faut y aller Nico…
« Tu veux une bière ? J’en ai au frais… » je lui lance, la voix étonnamment calme.
Je le vois esquisser un petit sourire coquin, le faire durer un petit instant, se réjouir de ce que ma proposition sous-entendait à ses yeux. Et finir par me balancer :
« Je me demandais quand est ce que vous alliez me le proposer…».
« Je te le propose maintenant… alors, c’est oui ou c’est… oui ? » je plaisante.
« J’espère que c’est de la blanche » dit-t-il en refermant la porte derrière lui.
« Et moi j’espère que tu vas vite arrêter de me vouvoyer… ».
« Ok, monsieur » se moque-t-il, le ton coquin.
Je le devance, je rentre chez moi, il me suit. On prend une bière, on discute un peu de ses exams à venir et de son intention de poursuivre des études d’ingénieur en telecom. En plus d’être mignon, c’est une tronche le gars…
Il vient de terminer sa bière… je lui en propose une deuxième. Son déo réveille mes sens, je ne tiens plus en place… je ne sais pas comment faire pour aller plus loin… par moments son regard se pose fixement dans le mien… il me met mal à l’aise… oui, je suis gêné chez moi par un petit mec me toisant avec un regard coquin du haut de ses 18 ans… je commence à penser que je ne vais jamais y arriver… et puis j’ai l’idée de la bonne réplique :
« Est-ce que tu veux une autre bière ou… peut-être autre chose… ».
« Ca dépend de ce que vous avez à proposer » il me cherche ce petit con… il sait que ce n’est pas que pour une bière que je l’ai invité chez moi… en plus il se fout ouvertement de moi en continuant à me vouvoyer alors que ça fait au moins trois fois que je lui demande d’arrêter cela… petit con, va…
Une minute plus tard il est allongé sur mon lit, torse nu, habillé d’un simple boxer DIM blanc… je regarde son torse dessiné et imberbe, ses cuisses musclées, ses mollets puissants et légèrement poilus, je m’enivre de son physique frais, de sa peau que je n’ai pas encore effleurée mais qui a l’air si douce, si jeune, une véritable peau de bébé… ce petit mec est juste à croquer… et ce soir c’est moi qui va avoir la chance de le caresser, de le câliner, de lui faire découvrir le plaisir, de le faire jouir… je me demande quel genre d’amant il va être… un amant câlin, sensuel, ou plutôt un amant dont la jeunesse et l’impatience de trouver le bonheur des sens le poussera à précipiter les choses pour aller droit au but ?
« Alors, tu viens me sucer ? » me balancera-t-il devant ma contemplation qui a trop duré à son goût… voilà un début de réponse à mes questionnements… j’aurais dû me douter qu’un jeune mes dans son style est plus soucieux d’arriver au bout que de jouir dans l’attente…
« Mais avec grand plaisir ».
J’ai tellement envie de le faire jouir, tendrement, avec des câlins… le faire languir un peu, le pousser à demander ce dont il a envie, envie de le voir et de l'entendre jouir… mais d'abord, évidemment, le caresser, découvrir ses points sensibles, lécher ses beaux tétons, voir s'il est sensible de ce coté la... et puis le graal... l'avoir en bouche… en bouche....
Ce soir là je prendrai le temps de lui faire découvrir bien de choses… je garde un souvenir presque irréel de cette nuit… aller d’abord tout doucement pour ne pas l’effrayer… éprouver à tant de reprises le bonheur de lui faire découvrir des plaisir lui étant inconnus… le voir prendre de l’assurance au fil des ébats… le voir aimer, tout, et en redemander… le regarder allongé sur le lit, après avoir joui deux fois, l’air étonné que l’on puisse prendre autant de plaisir, son plaisir de mec… et pour moi le plus intense, le plus envoûtant des bonheurs, celui de dévergonder un si jeune garçon et de lui faire découvrir des sensations inconnues… lui faire découvrir un nouveau monde, tout en douceur… et le voir s’endormir à mes cotés, repu…
Et pendant la nuit être réveillé à plusieurs reprises… quelle sensation magique que d’assouvir les besoins sexuels débordants d’un si jeune mec… quel plaisir de le voir, lui si hésitant encore quelques heures auparavant, en redemander encore et encore, me baiser toute une nuit durant… nuit de fou, nuit d’ivresse, se terminant au matin suivant sur une note me rappelant une chanson bien connue…

Il venait d'avoir 18 ans, c'était le plus bel argument de sa victoire.
Il ne m’a pas parlé d’amour, il pensait que les mots d’amour sont dérisoires.
Il m'a dit: "j'ai envie de toi", comme on l’entend au cinéma…
Au creux d'un lit improvisé, j'ai découvert émerveillé, un ciel superbe…

Et le matin venu…

Il venait d'avoir 18 ans, ça le rendait presqu' insolent, de certitude.
Et pendant qu'il se rhabillait, déjà vaincu, je retrouvais, ma solitude…
J'aurais voulu le retenir, pourtant je l'ai laissé partir, sans faire un geste.
Il m'a dit "c'était pas si mal", avec la candeur infernale, de sa jeunesse…

Hélas, il est évident que tout ce qui suit le « grand déclic » n’est que le fruit de mon imagination. Dans la réalité, une fois établi que je n’étais pas intéresse au wi-fi, je n’ai pas trouvé autre chose de sensé à lui dire que de lui souhaiter une bonne soirée. Et repartir chez moi la queue entre les jambes, que ce soit au sens propre comme au sens figuré… m’enfermer une fois de plus dans la salle de bain pour évacuer la tension extrême qui habitait mon corps et l’excitation débordante de mes sens happés pas son déo de mec…

Excitation après excitation, cigarette fumée torse nu après cigarette fumée torse nu, bonjour après bonjour, désir après désir, frustration après frustration, branlette après branlette, les jours passent, le bac approche… début juin la petite lycéenne viendra déposer les clefs chez moi, comme ma copine Linette le lui a demandé… comme elle n’habite pas la porte à coté non plus, elle m’a demandé aussi de faire un état des lieux après son départ… elle vient de partir et je rentre chez elle… tout est en ordre, tout est propre et… tout est vide ! Ca sent vraiment la fin du lycée, le bac, les vacances… et maintenant que je sais que Valentin ne va pas tarder à déguerpir lui aussi… ça me fait un drôle d’effet…
Quelque jours plus tard ma copine me signale par sms que le petit brun va partir le 5 juillet à 15 heures… ça se précise, c’est dans moins de 15 jours… le temps m’est compté, le compte a rebours démarre… tout se précipite dans ma tête… j’ai foutrement envie de faire un câlin avec lui… un câlin réel cette fois-ci…
C’est le soir J-1 avant son départ… j’ai trop envie d’y aller… de lui proposer une bière et/ou une pipe… je suis décidé à y aller mais ce soir là ce seront les événements qui se chargeront de gâcher mes plans et de venir à bout de ma détermination… ce sera la faute du voisin du fond… lui qui d’habitude ferme son volet à 22 heures… ce soir là il le laisse ouvert bien au delà… il fait chaud, même sa porte vitré est ouverte… le petit brun sort fumer plusieurs fois sur le pas de porte… à chaque fois je l’entends, je sors, je guette la porte du voisin du fond… merde, elle toujours ouverte… je ne peux pas lui faire du rentre dedans en sachant que l’autre il peut entendre, ça le mettrait mal à l’aise, je me ferais jeter sur le champ… et ça me coupe tous les moyens… pourtant ce soir là j’en ai trop envie... et à plus grande raison maintenant que je sais qu’il va partir et que je ne le reverrai jamais… ce soir là j’attendrai en vain la bonne occasion…
C’est dans des occasions semblables à celle-ci que parfois je me dis qu’il y a comme une sorte de signe, de message, quelque chose qui conspire a faire en sorte que les choses n’arrivent pas, justement au moment où on a décidé de les faire arriver…
Ce soir là j’attendrai jusqu’à minuit, heure à laquelle j’entendrai avec une grande déception le volet de son apertement couiner légèrement sur ses gonds en se refermant, en se refermant sur mes derniers espoirs de partager un moment de sensualité avec ce beau jeune homme… voilà, c’est foutu… il part le lendemain et je ne serai pas là à l’heure qu’il part… c’est foutu…
Je me trouve tellement nul que j’ai envie de me taper la tête contre les murs…

Le lendemain je me réveille avec une étrange sensation de malaise dans le ventre. Je sais qu’il est toujours là et que dans quelques heures il ne le sera plus… je n’ai pas trop bien dormi de la nuit, je ne me sens pas le courage de repartir… c’est pourtant ce que j’aurais eu à faire de mieux… mieux que de passer toute la matinée à l’entendre faire le ménage de fond en comble, ce ménage annonçant son départ imminent sans que j’aie pu ce ne serait que le voir complètement nu… il fait beau, ma porte est ouverte, j’entends tous ses mouvements… l’un après l’autre j’entends l’aspi, des bruits de vaisselle, je compte ses va et viens entre la studette et la voiture qu’il est en train de charger… vers midi je le vois traverser la cour pour aller poser un sac poubelle dans le container…
Une heure plus tard, le voilà apparaître dans l’encadrement de la porte vitrée de ma studette : il est là debout dans la lumière de 15 heures de l’après midi, avec son petit t-shirt noir col en V bien moulant son petit torse musclé, presque trop petit, manchettes serrées autour des biceps… un petit sourire sur le visage, beau, conquérant…
Je suis assis juste à coté au petit bureau et je suis surpris par son arrivée soudaine, comme désarçonné… je ne l’ai pas entendu venir… je baisse la musique qui accompagne mes séances d’écriture…
« Bonjour » il finit par me lancer.
« Bonjour » je lui réponds. Voilà la base de nos conversations depuis deux mois.
« Je suis venu déposer les clefs » et, ce disant, il tend son bras vers moi, je tend le mien, pendant le temps d’un éclair nos doigts s’effleurent…
« Ok… » je lui réponds, un brin gêné.
Il me regarde droit dans les yeux et il ouvre un peu plus son sourire charmant. Il sait qu’il me plait, ce petit con, et il joue… je crois que ce jour là il était venu me voir pour plus qu’un au revoir…
Enchaîne, Nico, enchaîne, ne le laisse pas partir comme ça…
« Ca s’est bien passé le bac ? »
« Oui, bien… »
« Là c’est les vacances ? »
« Oui, les vacances… »
Je sens son regard de braise sur moi, tout se bouscule dans ma tête. Trouve autre chose Nico, ne laisse pas ce blanc s’installer et le faire fuir. Pourtant c’est ce que je ferai, dans ma tête c’est le black-out et j’ai perdu tous mes moyens… un petit mec de 18 ans qui arrive à mettre si mal à l’aise un mec de presque 15 ans son aîné… comment se fait-t-il que ce mec a autant d’ascendant, autant de pouvoir sur moi… je suis décidemment trop sensible à la beauté et à la jeunesse masculine…
C’est ainsi que un instant plus tard j’entendrai le beau Valentin me balancer, comme dans un rêve :
« Bon, bonne continuation alors… ».
Ses mots me font mal et elles arrivent à me secoueur de ma torpeur. Je le regarde… je remarque une petite lueur coquine dans le regard, j’ai l’impression qu’il est comme déçu que ça n’aille plus loin… peut-être qu’il attend quelque chose de moi, que je fasse le premier pas… mais là je suis carrément HS et encore moins que d’habitude j’aurais e cran de tenter quoi que ce soit… alors, tout ce que je trouve à lui répondre c’est :
« Oui, bonne continuation… ».
Qu’est ce que je suis con ! Son sourire, de coquin s’est fait comme déçu… il a un petit mouvement du sourcil qui me fait croire que vraiment il s’attendait à autre chose de moi en cette dernière heure avant son départ définitif… peut-être à un petit cadeau d’au revoir…
Un instant plus tard il disparaît de l’encadrement de la porte vitrée… à cet instant là je me dis que tout ce que j’avais à dire un instant plus tard pour casser le blanc dans notre conversation c’était justement ce que je rêvais de lui dire depuis des semaines :
« Tu veux une bière? » .
Je me dis que ce moment là était le moment parfait pour lui offrir une bière bien fraîche que j’avais au frigo… en plus il faisait chaud, il venait de se taper le ménage, il y avait de fortes chances qu’il dise oui… et le voisin du fond n’était pas là…
Oui, il aurait suffi que je lui propose une bière, juste avant d’enchaîner éventuellement avec une question encore plus pertinente, du genre ;
« Tu veux une pipe bien juteuse ? ».
C’est l’histoire de ma vie, ce n’est que lorsque les occasions sont définitivement manquées que la bonne réplique fait enfin surface à mon esprit.
Ça ne fait pas dix secondes qu’il a disparu de ma vue que déjà il me manque horriblement… j’entends le cœur taper dans la gorge… j’ai une furieuse envie de lui courir après… mais je suis tellement paralysé par ma nullité, je suis tellement déçu de moi-même que je ne bouge pas pour autant… j’entends la porte de la voiture s’ouvrir, claquer un instant plus tard… c’est là que, dans un sursaut désespéré, je me lève… je m’arrête sur le seuil de la porte, fixant le pare choc arrière de sa voiture… je n’ose pas sortir davantage, tétanisé, même maintenant que je n’ai plus rien à perdre car il va partir de toute façon…
J’entends le moteur démarrer… je sors enfin sur le trottoir… je regarde la 307 passer devant moi, atteindre l’entrée de la cour en marche arrière… je cherche son regard pour repérer quelque chose dans son attitude qui me déciderait à lui courir après… c’est la toute dernière chance de le rattr… je ne sais pas où il habite, je n’ai pas son portable et jamais je n’oserai demander cela à Linette…
Je regarde impuissant la voiture quitter la cour et s’engager sur la route qui l’amènera loin de ma vie. La dernière chance s’est envolée. Valentin, c’est fini. Encore une occasion manquée. Je me déteste.
Il vient de partir et je ressens dans mon ventre la sensation d’un échec cuisant. Je ne trouverai pas mieux, pour me faire un peu plus de mal, que de me servir de ses clefs qui sont restées comme collées dans ma main depuis qu’il les y a déposées, et d’effec l’état des lieux comme pour la petite étudiante…
Drôle de sensation que de pénétrer dans la tanière du petit brun juste après son départ… tout est vide, mais la pièce me parle si vivement de sa présence… je ne suis jamais rentré dans cet appartement pendant qu’il était là… je sens la vibration de sa jeunesse… tout est propre… je n’ai pas encore mis en pied dedans que déjà je retrouve dans mes narines son putain de deo de mec qui m’a tant de fois affolé les sens…
Je rentre et regarde son lit, je l’imagine allongé sous les draps, dans le noir, en train de se taper une branlette avant de s’endormir ou au réveil avant de partir en cours… je vais dans la salle de bain, je regarde la douche qui l’a tant de fois vu nu, ruisselant d’eau… la glace où il s’est rasé, coiffé, fait beau…
J’en reviens pas que ce soit aussi propre… il s’est appliqué ce petit con… je trouve sexy un mec qui fait du ménage…
Je reviens dans la pièce principale et je m’allonge sur le lit… ce lit où j’ai tant de fois rêvé de m’allonger avec lui… pour lui faire découvrir le plus sublime des plaisirs, celui qui est tendre, sensuel et sexuel à la fois… envie de lui faire découvrir de nouveaux plaisirs… peut-être la première fois avec un mec… lui montrer la fierté de mâle d’avoir un mec tout à son plaisir, créer cette idée dans sa tête, le rendre dominant… lui montrer que avec moi il n’y a que son plaisir qui compte… et lui instiller l’idée que je ne puisse être pas le seul à en vouloir à ce point à sa virilité que je contribue ainsi à construire…
Oui, ce mec m’inspirait de la tendresse et des idées profondément lubriques à la fois… c’est son coté beau comme un , fort comme un homme, à la frontière entre deux âges, encore touchant mais déjà viril, un air d’ rêveur parfois, avec parfois un truc bien chaud dans le regard… comme quand il semblait me faire comprendre qu’il avait compris qu’il me plaisait, comme dans sa façon de se pavaner torse nu pour exhiber devant mes yeux toute cette beauté et cette jeunesse insolente si cruellement hors de ma portée…
Je me demande ce qu’il penserait s’il savait tout ce qu’il m’inspirait a chaque fois que je le voyais… au nombre de branlettes que j’ai du me taper pour abattre la frustration de ne pas savoir le mettre dans mon lit…
Je suis toujours allongé sur le lit et j’ai l’impression de sentir les petits mouvements imprimés dans le matelas par son corps pendant qu’il se branle… je regarde le petit placard à coté du lit, la porte coulissante est ouverte… je regarde les étagères désormais vides qui ont jusqu’à une heure plus tôt accueilli ses t-shirts moulants, ses boxers noirs, ses jeans, ses chaussettes… sa vie de mec, quoi…
Et pour finir, ouvrir le tiroir de la table de nuit et là surprise… une boite de capotes vide… oui, une boite de capotes vides, donc il s’en est a priori servi… et donc avec qui ? voilà la preuve de sa sexualité que je n’ai jamais qu’imaginée… parfois j’ai tenté de me rassurer en essayant de croire qu’elle pouvait ne pas exister chez un mec aussi jeune… t’as qu’à croire, Nico… tu te nourris d’illusions… et voilà que cette réalité, cette évidence me frappe comme un coup de poing en pleine figure…

Je t’imagine bien, mon petit Valentin, peut-être demain déjà, sur une plage de la Méditerranée ou de l’Atlantique, jouer dans l’eau avec une balle avec tes potes comme le petit brun du premier jour à Gruissan avec les siens… oui, je t’imagine bien t’amuser avec tes copains, sortir le soir, lever une nana en boite… ou, pourquoi pas, un soir un peu alcoolisé, lorsque le besoin de tendresse et de sensualité se fait sentir avec insistance, découvrir l’intimité, mélanger ton corps avec celui de ton camarade de tente… j’aurais tellement voulu être celui qui te ferait découvrir ce genre de plaisir… mais peut-être que je n’étais tout simplement pas le bon, peut-être que j’oubliais qu’un garçon si jeune et si charmant que toi peut avoir autant de touches qu’il le souhaite… peut-être que « J’avais oublié simplement, que j’avais (presque) deux fois dix-huit ans ».

Bonjour à tout et merci pour vos commentaires. Très impatient d’avoir de vos nouvelles sur cet épisode Hors Série.
Pour ceux qui ont lu l’épisode de la Piscine Nakache de la semaine dernière… qui veut se lancer sur un conseil à Nico sur le choix à faire ?

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!