Collection Pute. Grand-Mère Odette. Saison V (14/15)

Nous sommes dans la cuisine de Sacha ou Jeanne, la vieille dame qu’elle héberge nous avons toutes ses turpitudes de jeunesse, nous éclairants sur ma grand-mère et mon grand-père.
Elle nous parle de Jennifer doctoresse à l’hôpital qui a recueilli les derniers mots d’un officier allemand parlant dans son délire d’un convoi d’or venu d’Allemagne et allant vers Paris.

• À la fin de la guerre, nous avons su qu’elle avait embarqué à Anvers pour une croisière vers les Amérique.
Elle avait 32 ans, mais après plus de nouvelle, elle s’est envolée avec sa fortune surtout à cette époque.
Hier, Gladys, j’ai rencontré le docteur Sala qui s’occupe de ta grand-mère, il semble bien t’apprécier.
Il m’a parlé de placer mon amie dans une maison spécialisée ou chez elle avec une infirmière.
Pour me rattr de ma mauvaise jeunesse, si Sacha tu l’acceptes, je vais la prendre chez moi dans la chambre inutilisée.
J’ai fait bien des choses bonnes ou mauvaises dans ma vie, je serais son infirmière.
• Sacha joint Loïse ton infirmière, dit lui qu’elle vienne dès que vous l’appellerez Jeanne.
Je tiens à ce que ma grand-mère soit la mieux entourée, ça vous libèrera à certains moments de la journée Jeanne.

Sacha me regarde, on se comprend, Jeanne à notre accord.
Tiens, le docteur Sala semble m’apprécier.
Il faut dire qu’il est beau gosse.
Jeanne semble se désintéresser de mes lingots, même si elle a irrémédiablement perdu les siens.

À l’heure des visites, je suis près de mamy.
Pour la première fois, Sacha va gérer le bar après que nous ayons tous remis en place, surtout les chambres de passes.
J’ai reçu les filles, je leur ai expliqué que le travail reprenait dès 14 heures sous les ordres de mon amie.
Demain matin, je vais appeler deux des filles si elles sont toujours disponibles.

• Bonjour docteur Sala, je viens de voir grand-mère assise dans son fauteuil.


Avec une amie, nous avons trouvé une solution.
Vous l’avez vu, hier, elle nous a dit que vous l’aviez rencontré.

Je vois ce grand gaillard avec une pointe d’accent loin d’être celui de Belgique ou du chnord rougir légèrement.
Un grand timide, à y bien y regarder, mais vraiment beau gosse.
Je lui explique mes décissions avec l’accord de Jeanne et de Sacha.

• C’est une bonne solution, si je comprends bien, ces deux femmes sont très proches, même si je doute que votre grand-mère retrouve sa vie d’avant, il se peut que son état s’améliore.
Me permettez-vous de venir vous, la voir pour constater son état sans la déplacer ?

Le « vous », vite reprit par un simple « la voir », me montre le trouble que je représente pour lui.
C’est-il que je vais tenir un bordel, je décide de jouer cartes sur table, comme l’aurait certainement Arturo mon grand-père.

• Savez-vous ce que tient comme commerce, ma grand-mère ?
• Mes infirmières en parlaient entre elles dès que madame Odette a rejoint mon service.
Je sais qu’elle tient à bar à filles !
• Que je vais gérer à partir de maintenant, ma mère filant le parfait amour à Avignon avec son amant qui s’avère être mon père.
• Tout ceci est bien compliqué, il faudra que j’aie plus de temps pour que vous me l’expliquiez.

Un instant, j’ai cru qu’il allait m’inviter à dîner, que c’est con un homme qui plus est un grand gaillard, montrer une telle timidité !

• Si tout va bien, comme maintenant, une ambulance pourra venir la chercher dès 13 heures.

Il tourne les talons, me laissant les jambes un peu molles.
Je retourne au bar où tout va bien, les clients habituels semblent apprécier la réouverture de leur lieu de leur plaisir.

• Sacha, je vais dans le bureau préparer ton remplacement.
Préviens Jeanne que ma grand-mère sort demain à 13 heures.
• J’ai eu Loïse, ça l’intéresse, elle sera là pour la recevoir.

Elle m’a demandé de la prévenir, elle fera le nécessaire pour être là.

Chemise rose.
Je sors la fiche qui m’avait sauté aux yeux, une jeune femme blonde.
Si miss belgique existe, elle pourra postuler.
23 ans, elle habite à moins de 10 kilomètres de Tournai.
Comment une jolie fille comme celle qui se nomme Clarissa, peut-elle être arrivé à se vendre, même si moi j’ai fait l’expérience de la prostitution pour éviter à Sacha de perdre sa place.
J’ai eu pitié de ces trois s, ce moment m’a été bénéfique, j’en ai fait mon amante et bras droit.

• Clarissa, est-ce vous qui avez laissé une demande d’engagement dans le bar de ma grand-mère pour une place d’hôtesse ?

Je mets mon téléphone sur haut-parleur en cas ou s’il me faut écrire sur sa fiche.

• Oui, c’est bien moi.
• Êtes-vous seule ?
• Oui, je suis une fille refusant les attaches.
• Je voulais parler du moment résent, je peux parler sans que quelqu’un nous entende.
• Parlez sans crainte, je suis bien seule.
• Quelles sont vos motivations ?
• C’est tout simple, le sexe et l’argent.
J’ai une copine qui travaille dans un bar du même genre que le vôtre à Anvers.
Elle voulait que je la rejoigne et m’a expliqué ce qu’elle faisait.
Je l’ai rejoint, je suis resté quinze jours, le bar était trop mal famé, mais j’ai aimé ce travail.
De retour dans la maison où j’habite et qui me vient de mes parents, j’ai cherché où des bars du même genre se trouvaient au plus près de chez moi et j’ai envoyé cette demande d’engagement.
Je pensais que c’était fichu, je suis libre, c’est dur à notre époque de trouver du travail.

Même chez les putes, la crise passe par là.
Nous prenons rendez-vous pour que nous nous rencontrions de visu afin que je lui donne mes conditions et qu’elle rencontre Sacha.
Il est hors de question d’embaucher quelqu’un sans son accord.
C’est-elle qui connaît le métier, car se faire baiser pour de l’argent, c’est comme moi lorsque je lavais les cheveux, s’était faute de savoir faire autre chose.

C’est à ce moment que mon portable sonne.
Tient une revenante Karine, je décroche.

• Gladys, c’est Karine, tu sais d’Avignon !
• Je sais bien que tu es de chez-moi, ça s’entend à ton accent.
Pourquoi m’appelles-tu ?
• C’est Véronique ta maman qui m’a dit de t’appeler, j’ai eu un gros problème avec Mario.

Un instant j’ai un doute sur ce dénommé Mario.
En premier lieu, j’ai en vue l’un des jumeaux de Baisieux qui m’ont accueilli lorsque je dormais sur un banc pour faire des économies.
Non, Mario, c’est l’un de mes amants au début de ma vie amoureuse.
Mario que Karine m’a piqué.
Rien d’anormal, des descendants d’Italien il y en a beaucoup et en connaître deux, rien de bizarre, le tout est de remettre le bon à sa place.

• Qu’a-t-il fait, il t’a prostitué ?

Ayant remis le bon Mario et pensant faire un bon mot, sa réponse est surprenante.

• Oui, il m’a proposé un voyage à Marseille.
Comme la cloche que je suis, tu sais que j’ai un cœur d’artichaut, j’ai accepté.
Une fois dans l’hôtel où je pensais passer un moment en amoureux, il a fait venir un autre homme et voulait qu’il me baise pendant qu’il allait jouer aux cartes.
Je me suis enfui en stop jusqu’à Avignon.
Je savais qu’il fallait que j’évite d’aller chez mes parents.
Je suis passée devant la boutique de ta maman, elle m’a vu et je lui ai expliqué ma situation.
Elle m’a donné de l’argent et conduit à la gare pour que je te rejoigne en Belgique.

Que sait-elle de mes nouvelles activités ?
Elle fuit un maquereau qui voulait la prosti et elle va trouver un bar à pute montant des clients.

• Ou es-tu ?
• Devant la gare de Lille, comment je fais pour te rejoindre.
• Reste où tu es, je viens te chercher.
Je serais là dans une heure maxi.

Mince mamy.
Je retrouve Sacha, qui parle avec un client qui semble un peu courroucer.


• Il y a un problème !
• Charles est un vieil habitué, il a du mal à comprendre que j’arrête et qu’il faut qu’il choisisse une nouvelle fille.
• Si tu veux arrêter en douceur et t’occuper de quelques-uns de tes anciens, tu es assez grande pour savoir leur dire oui ou non.
La seule chose que je te demande c’est que la caisse soit bien fermée.
Monsieur Charles attendez près de l’entrée des chambres, Sacha va vous rejoindre.
• Au merci mademoiselle, vous avez le cœur sur la main, vous savez la solitude.

Il s’éloigne.

• Il est veuf et il vient une fois par mois.
C’est un client qui est facile à satisfaire.
• Sacha, je vais te mettre à contribution, deux choses.
Je dois m’absenter pour aller à Lille chercher une vieille copine qui a des problèmes, tu tiens la boutique et tu gères le bar.
J’ai ton portable, je t’appelle ou tu m’appelles en cas de problème.
Pourrais-tu aller voir les pirates rapidement, et me ramener quelques billets de 100 ?
• Inutile, les clients entre et sortent depuis qu’on a rouvert.
Ils avaient les couilles pleines.
Avec les bouteilles de champagne que les filles se sont fait ouvrir, la caisse est pleine.
Combien veux-tu, 500 ?

Merde, 500, directement en liquide, je comprends les liasses de billets trouvées dans le coffre-fort de mamy !...

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