Du Sable Dans Le Maillot, La Suite, Plutôt Salée

Ca rigole et j’entends la porte de la salle s’ouvrir. Les deux gars viennent d’entrer. Manifestement ils sont étrangers et parlent une langue gutturale que je ne connais pas. L’un des deux s’appelle Christiansen. Je pense Norvège ou Finlande. La morphologie de ces deux gars correspond bien aux idées qui chavirent ma tête : blonds et solides, genre bucherons canadiens.

Ils sont entrés, décontractés. Pourtant ils entendent la douche gicler, ils ne peuvent ignorer que quelqu’un est là derrière le rideau. En plus ils savent bien que ce quelqu'un c’est moi, vu qu’ils m’ont vu passer et que mes sandalettes sont là cote à cote devant la porte, pour bien marquer ma présence. Pour bien dire la douche est occupée.

Ce doivent être de nouveaux clients de cette chambre d’hôtes, arrivés dans l’après-midi. J’ai vu deux motos, deux Ducati étincelantes rouges, en arrivant avec mon vélo.

Probablement des Suédois ou des Norvégiens, les gens dans ces pays-là n’ont aucune pudeur. Normal qu’ils aient tombé les teeshirts et les boxers noirs sans complexe et les aient accrochés de concert à la patère derrière la porte.
Moi, je les mate en douce par le coté du rideau de la douche en faisant semblant de me savonner à fond, indifférente, les oreilles assourdies par les eaux ruisselantes.

Ils discutent calmement et attendent leur tour, attendent que j’ai fini mes ablutions. Ils discutent en finlandais et je ne comprends rien.

Moi, je pensais, dans ces pays-là, les gens vivent à poil les uns devant les autres, les uns avec les autres, mâles femelles mêlés, emmêlés, sauna, bois blond brûlant puis parties de boules de neige dans les solitudes glacées, tous ensemble avec les rennes et les élans aux longues saillies noires, indécentes dans le décor blanc terne, éblouissant.

J’ai coupé l’eau et j’ai tiré le rideau, m’exposant nue.

Je pensais, je gagne au change, j’en mate deux, ils n’en matent qu’une.



Ils étaient bien montés, bite trapue et couilles lourdes à la pilosité claire et luxuriante sur cuisses puissantes. Tous les deux sur le même modèle, nordique.
Dans nordique, n’entend-t-on pas immédiatement le son nique ?
J’ai eu néanmoins un instant d’angoisse, ces deux mecs-là, à poil ensemble, n’étaient-ils pas pédés, de vulgaires pédés ?

J’ai pensé, des mecs comme ça qui viennent prendre leur douche ensemble, à coup sûr, ils en sont. Raté ma fille, tu t’es réjouie trop tôt.
Alors, j'ai voulu faire le test qui tue.

Moi, je connais un protocole infaillible qui permet de s'assurer du caractère hétérogène du mec. C’est qu’il s'agit de pas se fourvoyer avec un qui aurait viré en douce la cuti, qui marcherait à voile et à vapeur ... ou même pire.

La technique du test est simple.
D'abord faut s'assurer d'avoir le contrôle du bandomètre. Ici, c'était facile, z'étaient à poil tous deux et j'avais visu directe sur l'appareil de mesure. Enfin, sur les deux multimètres.
Ensuite faut un stimulus puissant. Et moi, ça, j'ai. Dans ma musette.


Voyez, leur tourner le dos et puis, subrepticement, ramasser sur le carrelage mouillé de la douche un truc qui y traîne, comme par hasard tombé, une culotte de maillot par exemple, rincée de sable ... vous savez ce sable qui s'immisce dans le maillot et qu'on a tant de mal à éradiquer.

Là, fulgurance inouïe, les deux globes pleins encadrent ce que les mecs attendent ce qu'ils cherchent et, là, ils n'en peuvent plus ne savent plus, ils bandent devant le charnu velu avec la fente entre-ouverte en plein milieu.

Suffit, ensuite, de se retourner, relevée, souriante...

Des pédés, je vous jure, je n'en n'ai jamais rencontré !
Tous, tous, les mecs que j'ai croisés, bandaient. Durs, longs, fringuants, magnifiques.
Ces deux là, Suédois Danois ou presque, ne faisaient pas exception et leurs machins dressés parlaient pour eux, fiers et déterminés.


La cabine de douche était grande et lieu d’en sortir pour me sécher, je les ai invités à m'y rejoindre. De deux bras ouverts. Bien qu'étrangers et parlant un autre langage que le mien, ils sont entrés comme un seul homme et ont tiré le rideau derrière eux. Leurs bites, dressées comme des étendards, en estafettes.

Sûr que ça allait être la mienne, de fête !

L’un a ouvert les robinets, déclenchant la pluie chaude sur nos épaules contiguës serrées. L’autre m’a ôté la culotte du maillot des mains et l’a suspendue en hauteur.


Moi, vu que j’avais ainsi les deux mains libres, je me suis emparée des bitos scandinaves, histoire de voir si leur consistance était conforme à l’usage envisagé.

Vous me croirez, si je vous dis qu'elle l'était ?

Mes mains, mes deux mains, avaient les bites en main. Synchrones, les viens et va dégageaient les cols roulés en faisant apparaître de gros glands turgescents sympas, méat ouvert béant comme œil myope de cyclopes libidineux.
Et moi, mine de rien, je me régalais.

Les gars ne parlaient pas, pas même entre-eux. Ils jouaient avec le flacon souple de savon liquide à s'asperger mutuellement de partout. Et, sans respect du fait que j'étais moi-même toute propre toute récurée, ils m'aspergeaient aussi de longues giclées qui coulaient lentement sur mes seins à finir dans ma touffe.

Je me doutais bien un peu de ce qui allait m'arriver...

Mais autre pays, autre culture, autres coutumes.
J'étais en sandwich et prise aux hanches de deux mains larges et dures, le cul ensavonné pressé d'un gland doux mais autoritaire, j'ai doucement dégluti pour accueillir dans mon fondement le vit épais de celui que je ne voyais plus.
L'autre, son frère, me souriait, Wiking lubrique, et passant sa main au creux de ma vulve, y joignit sa bite longue et raide, me soulevant tête haute presque à atteindre le pommeau et les déferlements de pluie chaude dans ma chevelure.


Frères, ils étaient deux frères d'armes, leur proie entre eux deux, comme burger en Mac-do, et démarrèrent une salsa alternative d'enfer. Je pensais, dans mon for intérieur, salsa du démon.

Pensez, l'un entrant quand l'autre sortait. Flat twin. Je rêvais d'un moteur de BM, moto bien sûr, deux cylindres en opposition. En fait je me voyais plutôt en V, Harley. Sacrée image. Le ventre plein et ces deux gars qui me serraient entre eux et l'eau de la douche qui n'arrêtait pas de dégouliner.

Depuis longtemps mes pieds avaient décollé du carrelage. J'étais portée par ces bras puissants, mains à mes hanches, mains à mes fesses.
J'ai levé mes cuisses, grenouille. Ils ont compris que l'instant était propice et se sont, de concert, épanché, en guttural dans le texte, tandis que je criais ma chanson menton levé bouche ouverte sous les cataractes de pluie.

Apaisement serrés les uns contre les autres debout sous la douche immobiles à attendre la fin de l'eau chaude, ballon vidé, devenue tiède puis froide et aller se sécher avec l'unique serviette de cette chambre d'hôtes du Nord Bassin d'Arcachon.

Andernos...

Restera dans ma mémoire.

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