Une Soirée De Réception. Le Passé Resurgit 2
Le serveur la certainement vu, la fenêtre transparente de lenveloppe était bien sûr tournée sur le dessus. Je reste interdite partagée par le dilemme de sauter sur lenveloppe pour la soustraire au regard du serveur qui se tient devant, penché vers moi, le plateau tendu sous mes yeux, ou feindre de ne pas être intéressée par cette missive. Un second regard sur limage ne me laisse aucun doute, je suis parfaitement reconnaissable et je réalise vite que si la photo dedans se déplace un tant soit peu, on va découvrir mes seins nus !
Mes mains tremblent, la panique qui me submerge mempêche de raisonner. Je reste figée. Combien de temps ? Je ne sais pas. Alors il me semble entendre une voix qui me parle. Je ne comprends pas puis, elle parle à nouveau et là distinctement jentends le serveur en livrée qui me dit :
- Chantal, cest pour vous. Vous sentez-vous mal ?
Je suis incapable de répondre ni de lever les yeux vers lui. Je crois mévanouir quand je lentends à nouveau me murmurer :
- Voulez-vous que je lapporte à votre époux ?
Là, je lève les yeux vers lui. Je ne rêve pas, il est complice des deux autres, il a dailleurs un petit sourire discret mais qui en dit long sur ses sentiments.
Je reprends lentement mes esprits et cherche mon mari des yeux. Horreur ! Je le vois qui discute avec les deux autres individus au fond de la salle. Ils regardent vers moi !
Brusquement je mempare de la lettre et la cache dans mon sac. Le serveur avec un sourire narquois se redresse et tourne les talons. Derrière lui je vois mon mari qui se dirige vers moi. Beaucoup de convives ont déjà quitté la salle. Il me rejoint.
- Tu sais qui est le type aux côtés du gars qui ta trouvée belle tout à lheure ?
Jai de la peine à parler mais je lui montre une mine de surprise alors quil me désigne les deux pervers qui nous regardent en souriant.
- Cest le fils de Joachim, notre ancien jardinier, tu te souviens ?
- Euh, oui !
- Il ma donné des nouvelles de son père qui vit au Portugal.
Je suis paniquée de plus belle, mais linstinct de survie prend le dessus.
- Cest le fils de Joachim qui me la fait rencontrer une fois.
- Ah bon ! Et à quelle occasion ?
Sauvée, je nai pas eu à répondre car une personnalité est venue laccaparer. Ils se sont mis à parler près de moi. Jai voulu me lever pour méloigner mais le nouveau venu ma priée de ne pas me déranger.
Je restais là comme une cruche, assise. Cest alors que je vis, dans le champ de vision entre les deux hommes qui parlaient, le fils de Joachim me faire le signe de le rejoindre. Je fais celle qui na rien vu. A nouveau je le vois mais cette fois ci, je le vois brandir une enveloppe kraft. Je comprends immédiatement ce que doit contenir cette enveloppe. Les jambes se dérobent sous moi quand je tente de me lever. Je titube, me reprends puis je dis à mon mari que je dois mabsenter, prétextant une envie.
Je gagne le fond de la salle, repoussant plusieurs invitations à discuter. Ils se trouvent à lendroit du couloir qui mène aux toilettes et aux salles de service.
Arrivée près deux, ils affichent un sourire de triomphe. Derrière dans le recoin dun couloir à la porte des WC, je vois le garçon serveur qui nous regarde en souriant. Il affiche un rictus de fébrilité, fuyant cette fois mon regard.
- Eh bien Chantal, on se fait désirer ? Tu as vu comment tu es belle sur cette photo ? Tu veux voir les autres ? Tu dois savoir quelles sont très édifiantes sur certains de tes comportements, disons
amoureux.
Cest quand il fait le geste douvrir lenveloppe quil tient dans ses mains que je comprends ce quil va faire, ici, dans le passage vers les toilettes.
- Que voulez-vous ? Pourquoi ce chantage ? Vous voulez de largent ? Combien ? Je pourrais vous faire aller en prison
Vous navez pas le droit
mon mari est là
Je me rends rapidement compte que je suis ridicule et que je viens de leur avouer que je leur étais soumise.
- Du calme ma belle
cool ! On ne te veut pas de mal. Simplement que du bien
pour nous !
- Salauds !
- Ecoute si tu ne veux pas que ce qui est là dedans soit apporté ici même et maintenant à ton mari, tu vas gentiment nous faire plaisir. Comme avec mon père, tu te souviens ?
Je suis piégée, et ils le savent. Mon passé resurgit soudain, incontrôlable, incontrôlé.
Comme je ne dis rien, il poursuit.
- On a mis le jeune serveur au courant. Il sait maintenant la salope que tu peux être si on sy prend bien. Alors tu vas aller docilement aux toilettes et tu vas enlever ta culotte devant lui et la lui offrir !
- Mais vous êtes fous, on va nous voir !
- Eh bien arrange toi pour le faire très vite.
Comme il disait ces mots, je sens soudain un contact humide contre mon cou sous mon oreille. Je sursaute et fais un écart avant de me retourner. Je me retrouve nez à nez avec son ami qui vient de me lécher le cou, subrepticement, dun coup de langue. Il est tout rouge, bouffi souriant de satisfaction. Je suis écurée et en même temps paniquée. Je jette un coup dil alentour pour voir si nous sommes observés. Non, apparemment non. Tous les deux affichent un sourire de satisfaction.
- Allez ma belle, rejoins ton admirateur.
Tout va très vite maintenant. Dans ma tête je nai plus aucune faculté de discernement. Jabandonne. Je mabandonne. Soumise, effrayée je me dirige vers la porte des toilettes après mêtre assurée que je nétais pas suivie. Le jeune garçon, tout rouge, me dévore des yeux comme je passe près de lui. Cest à cet instant que je me rends compte que cette situation mexcite. Une chaleur envahit mon bas ventre comme je poussais la porte des toilettes sachant quil me suivait.
Je gagne la cabine la plus éloignée de lentrée, y pénètre et laisse la porte entrebâillée. Je sens plus que je ne la vois, la présence du jeune serveur. Il na pas hésité à entrer dans les toilettes réservées aux dames. Cette impudence montre à quel point il est excité et déterminé.
Sans me retourner, je glisse une main dans une des fentes de ma longue robe, me saisis de lélastique de ma culotte que je fais glisser le long de mes jambes. Je la dégage de mes pieds, la roule en boule et me prépare à sortir de la cabine. Je suis excitée par cette présence. Alors au lieu de quitter la cabine, je me tourne, massois sur la lunette des toilettes et écartant largement mes jambes, je me laisse aller à faire pipi, découvrant mon sexe au regard du jeune homme. Il est devant moi, je fixe son regard, il fixe ma chatte. Quelle humiliation ! Pisser devant un inconnu. Je sens et jentends le liquide chaud séchapper de mon sexe. En même temps lexcitation me gagne et je me mets à mouiller. Cette soumission, accompagnée de la honte de mexhiber, me mène au bord de la jouissance. A mon tour je fais fi de toute prudence. On pourrait me voir mais je ny pense même pas. Je veux jouir comme quand jétais soumise à Joachim et ses amis.
Toujours sous le regard de cet inconnu, je glisse une main entre mes cuisses et la porte sur mon sexe duquel sourdent les dernières gouttes durine. Je me saisis de mon petit bouton et frénétiquement je me masturbe. Je ne mets par longtemps à jouir en poussant des petits gémissements à peine étouffés, fermant les yeux. Je perds conscience quelques instants.
Quand je reprends mes esprits, le jeune homme nest plus là. Je nai plus ma culotte. Je me rajuste pour sortir, cest alors que jentends des bruits de frottement de vêtements dans la cabine voisine. Quelquun est entré. Nouvelle frayeur. Ma-t-on vue ? Et le jeune serveur ? Mon cerveau bouillonne, je crois que je vais mévanouir. Je me ressaisis et quitte rapidement les toilettes.
Dehors les deux compères sont là ! Ils affichent toujours ce sourire narquois et conquérant qui me glace. Comme je passe près deux, Antonio me dit
- A nous maintenant
(à suivre)
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