La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N° 513)

Vanessa au Château – (suite de l'épisode précédent N°512) -

Le commandant actionne l’ouverture de son portail à distance, une berline sport aux vitres teintées entre et vient se garer devant l’entrée de la maison. Un homme à l’allure sportive d’à peine une trentaine d’année, sort de la place conducteur, il ouvre le coffre et fait descendre un autre homme, plus jeune, entièrement nu, muni d’un simple collier de cuir, rattaché à une laisse tenue par son Maître. Ils se dirigent vers l’entrée rejoindre le commandant au pas de la porte.

- Très cher, bienvenu en ma demeure.
- Merci commandant, bonjour.

Sans attendre, le maître des lieux les guide vers le salon où l’homme s’assoit dans le fauteuil face au commandant, laissant son soumis se mettre en position d’attente à ses pieds.

- Quelle créature de rêve, s’exclame l’homme en voyant Vanessa. Une nouvelle recrue à vous ?
- Non, à un ami. Elle est ici en prêt et là pour que je l’éduque.
- Ah, un nouveau Maître dans notre communauté, il est chanceux de posséder un tel joyau, dit le jeune Maître persuadé qu’aucun Maître expérimenté ne pourrait confier l’éducation d’une soumise de cette qualité à une tiers personne.
- Pas le moins du monde, Il fait simplement appelle à mes compétences particulières, il s’agit de Monsieur Le Marquis d’Evans, répond amusé le commandant.
- Oh, je suis désolé, je n’avais pas pensé que… enfin qu’un Grand Maître de renom aux grandes références comme Lui, pouvait vous confier Ses soumises pour les éduquer.
- Ce n’est rien, vous découvrez notre communauté, vous comprendrez vite pourquoi un Maître aussi expérimenté que Lui, peut faire appel à un autre… Bien, alors si j’ai bien compris votre venue ici, il y a de la désobéissance dans l’air avec votre soumis ?
- Oui, et mes sanctions semblent inutiles.

A cette phrase, le jeune homme à genoux sourit, comme fier de tenir tête à son Maître, de lui prouver que sa soumission est loin d’être acquise.

Ce rictus n’échappe pas au commandant.

- Hum, je vois, souhaitez-vous un café ?
- Volontiers.

Le commandant claque des doigts, faisant comprendre à Vanessa qu’elle doit les servir, elle se lève, toujours la tête baissée et file dans la cuisine préparer les deux tasses. Elle revient, tend la première tasse à l’invité et la seconde à son commandant. Elle pose le sucrier sur la table basse et s’apprête à reprendre sa place.

- Halte, reste debout, ordonne la voix de son commandant.

Dans l’instant, elle se stoppe et attend, droite, les mains dans le dos, les ordres suivants :

- Tu vas prendre ce chien par sa laisse et le mener au donjon, tu attaches sa laisse à l’anneau du mur, tu lui lies les mains avec une cordelette, tu en trouveras dans le placard, ensuite tu m’attends à côté du fauteuil en position d’attente, tout ça en silence. Est-ce bien clair ?

- Oui Monsieur, répond humblement la jeune femme toujours la tête baissée.

Vanessa se dirige vers l’Invité, s’incline respectueusement en tendant sa main pour qu’il lui donne la dragonne de la laisse, puis sans dire un mot, elle tire doucement dessus pour que le soumis la suive à quatre pattes. Nue, Vanessa marche doucement, peu habituée à mener ainsi des hommes, elle ouvre la porte du placard, tire sur la chainette pour faire basculer la porte cachée. Dans l’escalier elle passe devant et lui laisse gérer le rythme. Arrivés en bas, elle accroche la laisse d’un nœud de batelier à l’anneau fixé au mur et prend une cordelette pour attacher les mains du jeune homme qui se laisse faire, enfin elle se place à genoux à côté du fauteuil. De son côté, le commandant branche la tablette sur la vidéosurveillance du donjon, vérifie que ses ordres ont bien été appliqués et cherche à comprendre pourquoi ce jeune Maître a tant de difficultés avec son soumis.

- Alors dites-moi ce qui se passe, je vous écoute.
- Il ne respecte que les ordres qui lui conviennent, lorsqu’il n’est pas disposé à obéir, il discute mes demandes, sans compter qu’il n’honore pas ses engagements, hier encore je l’ai surpris à se masturber alors que je le lui avais interdit et qu’il s’était engagé à s’y tenir.
- En avez-vous parlé avec lui ?
- Oui, il m’a répondu que j’étais trop dur avec lui, que je lui en demandais trop et qu’il avait besoin de plus d’intimité.
- Pourquoi trop dur ?
- Parce que je sanctionne tous ses écarts, il considère qu’une simple réprimande devrait suffire pour tout ce qui est écart de parole ou de position.
- Je vois, et pourquoi il manque d’intimité ?
- Ça c’est hier, lorsque je l’ai surpris se masturbant, je suis arrivé à l’improviste chez lui.
- Vous le sollicitez 24h/24 ?
- Non, bien entendu, nos emplois du temps respectifs ne nous le permette pas. Je ne le sollicite pas durant son temps de travail, je lui demande au minimum de m’écrire un mail par soir, et de temps en temps, il est convié à venir chez moi pour une séance.
- Hum, je vois, il a beaucoup trop de fierté, il veut contrôler, il faut lui montrer que les seuls choix qu’il a, sont d’obéir ou de vous quitter, y êtes-vous prêt ?
- Je suivrai vos conseils.

Soudain la conversation est interrompue par un son venant de la tablette, le commandant observe alors la scène se passant au donjon, laissant le jeune Maître s’approcher pour regarder également.

- Eh dis donc, quand tu fais des nœuds tu ne rigoles pas toi, tu ne veux pas venir desserrer les liens, j’ai besoin de me dégourdir les bras, demande le jeune homme s’adressant à Vanessa.

La jeune femme ne répond pas, bien consciente qu’elle a reçu l’ordre de faire silence et bien décidée à honorer l’éducation de son Maître et de son ami.

- Oh allez, ils vont nous laisser un long moment ici, on a le temps, profite un peu de cette liberté, continue-t-il espérant amadouer Vanessa.

Mais l’homme se heurte à la détermination qu’elle a de respecter les ordres.

- Mademoiselle fait la fière parce qu’elle appartient à ce fameux Marquis si réputé, tu crois qu’il vaut mieux qu’un autre ? Il est comme ce commandant, persuadé d’être des grands maîtres parce qu’ils ont des années de pratique, mais il ne suffit pas de se dire Maître pour en mériter le titre, enchérit-il d’un ton méprisant et insolent.

Monsieur Le Marquis d’Evans suit la scène très intéressé de son ordinateur, et entendant les propos du jeune homme, Il se permet un SMS à son ami :

« Très cher, si notre jeune ami souhaite mettre son chien en pension, j’ai une place dans mon chenil ! ».

Vanessa fume intérieurement, elle se retient de répondre à cet homme qui manque de respect à son Maître et à son commandant et qui visiblement n’a pas compris ce qu’était la soumission. Elle prie intérieurement pour que le commandant arrive rapidement, car elle n’est pas certaine de supporter ses sarcasmes encore longtemps, et jette un regard désespéré vers la caméra cachée dans le haut du mur.

- Et alors, tu crois que l’expérience c’est une raison suffisante pour être à leurs bottes sans réfléchir ?

Le commandant lit le SMS de son ami, sourit tout en pensant que cette solution sera certainement nécessaire pour rappeler à ce soumis sa véritable place.

- Bien très cher, je pense qu’il est temps de remettre les pendules à l’heure, mais vous devez me faire entièrement confiance, le pouvez-vous, demande le commandant en se levant.
- Vous avez carte blanche, je vous suis sans réserve, répond son Invité en lui emboitant le pas.

Le commandant se dirige vers la porte du donjon suivit du jeune Maître un peu perdu après avoir entendu les propos de son soumis. Ils descendent les escaliers, l’homme a fait silence en entendant les pas.

- Si vous me le permettez, je souhaiterais m’occuper de ce petit récalcitrant, demande le commandant en désignant le fauteuil au Maître du jeune homme.
- Faites, faites, on est venu pour ça, répond-t-il et s’asseyant.
- Bien, alors il va me falloir des réponses, t’engages-tu à me répondre sans mentir ? demande-t-il en s’adressant au soumis toujours attaché.
- Oui Monsieur, répond l’homme d’un ton étonnement respectueux.
- La soumise de Monsieur Le Marquis d’Evans a-t-elle respecté les ordres données ?
- Oui Monsieur, répond-t-il sans comprendre où veut en venir le commandant.
- Et toi ?
- Egalement Monsieur.
- Hum…penses-tu que je suis le genre de Maître à laisser une soumise novice et un soumis rebelle sans surveillance ? accuse-t-il.
- Non Monsieur, répond le jeune homme peu certain de ce que le commandant a entendu.
- Vanessa qu’aimerais-tu dire à ce chien ?, demande le commandant se retournant vers son amie.
- Qu’il a poussé la mauvaise porte en entrant dans le monde de la D/s, qu’il devrait songer à le quitter, mais que s’il souhaite véritablement y rester, je lui souhaite bon courage pour les sanctions qu’il va devoir endurer, répond simplement la jeune femme se retenant de tout commentaire supplémentaire.
- Eh bien, cette jeune soumise est bien agréable avec toi, vu les propos que tu as tenus il y a quelques secondes, dit-le commandant faisant comprendre au jeune homme qu’il a tout entendu.

Il laisse le silence s’installer, mettant mal à l’aise le jeune soumis qui se demande ce qui va bien lui arriver après cet écart de conduite.

- Soumise, tu as entièrement raison, très belle analyse. Effectivement, tenir les propos que j’ai entendu, s’engager à dire toute la vérité et mentir la seconde suivante, ça remet en question sa place au sein de notre communauté, conclue le commandant.

Sans un mot il détache le jeune homme, le met debout, lui retire son collier et va s’asseoir dans le fauteuil à côté de Vanessa en prenant une cravache accrochée au mur, au passage…

(A suivre...)