Ronde Et Alors...( Suite)
Par ces mots pleins de désir et doutrance, il donnait déjà le ton de ce qui allait suivre. Je percevais sans mal son envie de dominer une femme qui perdait pied, avec ce mélange de crainte devant linconnu et cette attirance soudaine pour un corps juste un corps, dont chaque geste dénotait non seulement un savoir-faire évident, mais plus encore lhabitude et même lassurance danticiper avec succès les attentes silencieuses ou encore inavouées de sa partenaire. Je crois quune femme perçoit toujours, de manière plus ou moins inconsciente, à une attitude, un regard, à qui elle a à faire en ce domaine. Lui, je le sentais doué. En tout cas doué avec le corps des femmes parce quà lécoute. Il ne semblait ni pressé, comme la plupart des hommes guidés pour lessentiel par leurs hormones et la satisfaction immédiate- je me comprends- et finalement assez exclusive de leurs désirs. Je devinais un homme qui tirait avant tout son plaisir de sa capacité à satisfaire les femmes en prêtant une oreille attentive au langage de leur corps.
Lusage de la vulgarité faisait bien sur partie dun plan densemble dont le but était de me faire glisser peu à peu dans la peau dune autre. Javais répondu à son tutoiement par un autre tutoiement et par là je ne laissais planer aucun doute sur mes intentions. Je voulais cet homme. Cet homme qui me désirait dune façon si inédite. Si radicale aussi. Je vais être claire : jamais je naurais laissé mon chéri agir et surtout me parler de la sorte. Jexigeais de lui des mots doux et des caresses délicates. De longues minutes de caresses sur le duvet de mon ventre, à lintérieur du coude, au creux de mon dos. Jaimais quil promène ses doigts ainsi, en me chuchotant des mots pleins de douceurs à loreille, ses lèvres appuyées, par intermittence et avec délicatesse, entre les fossettes de mon cou, le pli de mes fesses lorsquil sentait que jattendais plus daudace. Et mon chéri savait où et comment me cajoler.
Une fois seulement, submergé par la vague du désir, il sest hasardé à quelques mots crus. Sans doute sétait-il imaginé que ces mots allaient faire office de déclic et, qui sait, déclencher quelques envies secrètement enfouies en moi. Le malheureux a du très vite se reprendre. Je revois son air piteux. Désolé. Je me souviens encore de ma tête lorsquil ma attrapé par les hanches en lançant un « oh viens ma salope. » Et comme je me suis refroidie instantanément. Jétais réellement choquée à lidée que lhomme que jaime puisse avoir envie de me rabaisser comme ça. Je ne suis pas non plus née de la dernière pluie et je sais pertinemment ce qui se cache souvent derrière ces mots tout à coup plus crus que dhabitude et ce surcroit soudain de virilité. Chez mon chéri, assurément une forme dinquiétude, puisque les femmes, même (surtout ?) au bout de seize ans de vie commune, ça fait peur. Les femmes et les mystères souvent insondables de la jouissance féminine
Tout cela trahit un besoin de rompre avec limage de lépouse attentive et de la mère que lhomme se plait à imaginer en pur objet sexuel. Ce rôle ne me convenait tout simplement pas avec mon chéri.
A ma grande surprise, il en allait bien différemment avec cet homme. Certes il usait et abusait de sa virilité mais mon dieu quil paraissait si sur de lui. Et je crois que cest lorsquil sest mis à me tutoyer contre toute attente, que jai su presque aussitôt à quel point javais envie quil en use et avec moi. Su aussi que ce déchainement verbal ne manquerait pas de suivre, simple conséquence de mes mots qui valaient consentement explicite, et que cette fois-ci, ils produiraient leur effet. Sans doute savait-il quils maideraient, justement, à reléguer lépouse et la mère, maideraient à les cloisonner dans un recoin de mon cerveau, le temps que je cède à mes pulsions, ces pulsions que je navais jusquici jamais soupçonné.
Plaquée sur le lit, je gémissais de plaisir sous les assauts bien rythmés de son sexe. Le mien sétait ouvert, béant et baveux, si je puis dire- je mouillais énormément et ça bien avant quil me touche-ouvert si facilement sur son passage, dans cette envie de moffrir qui sest mise à me bruler le ventre. Il aurait pu tout aussi facilement mamener à lorgasme en quelques allers-retours tant le plaisir et la honte- oui ce sentiment était là, aussi, et participait bel et bien de mon excitation, je lavoue-ressentis alors me chaviraient au bord dun abime de délices. Mais il ralentit peu à peu la cadence et adopta un rythme beaucoup plus lent, de sorte quen prenant appui sur mes coudes, je me redressai, moffrant cette fois en levrette. Une position que japprécie dordinaire assez peu avec mon chéri, en raison de mon poids et de cette sensation très désagréable de porte à faux et de mal à genou lorsquil me prend par derrière. Mais là encore, je me suis surprise à lui tendre ma croupe que jondulais dailleurs à dessein. Joubliais la gène et les douleurs éventuelles que cette position moccasionnait dhabitude. Il comprit mon attitude sans équivoque et se plaça avec souplesse juste au dessus de moi, en appui sur ses bras. Au passage, nos bouches se rencontrèrent alors que ma tête allait à sa rencontre. Le temps pour lui de mordiller ma langue et mes lèvres comme un animal vorace.
« Hum tu mexcites
reviens
» Je lâchais dans un souffle, la voix tremblante et toute enrouée de désirs.
« Tu es superbe dans cette position
tu sais
Tes fesses sont joufflues
charnues à souhait
ça me change un peu de tous ces petits culs arrogants
» me glissa-t-il dun air malicieux.
« Je sais
. » Dis-je confuse. « Je suis
ta première
grosse, cest ça? » Ma gène de toujours réapparaissait. Il le comprit très vite et me pénétra doucement, sans que son corps, toujours en équilibre au-dessus de moi, ne sécrase trop sur le mien.
« Oui
.oh continue
comme ça. » Je recommençais à gémir. La tete penchée en avant.
«Ca te plait nest-ce pas? » Et il ne doutait pas de ma réponse. « Oui, ça te plait, de faire ta grosse cochonne. »
Je fermais les yeux un instant et cest le moment quil choisit pour interrompre ses délicieux va et viens. A peine le temps de les rouvrir que je le sentis à nouveau en moi. Cette fois il me prenait, toujours par derrière, mais de façon plus virile et autoritaire.
« Oui. Tu es ronde. Et cest ce qui mexcite. Ton corps minspire les pires pensées. Le sais-tu Sophie ? » Cétait une voix délibérément vicieuse.
« Hum
Oh vas-y
Plus fort !! » Josais formuler mes envies. Je me foutais éperdument de ce quil pourrait penser de moi.
« Tu es ronde
Mais quelque chose me donne à penser que tu préfères et de loin
que je te dise
que tu es grosse
une grosse cochonne. Je me trompe Sophie ? » Et il accéléra encore la cadence.
« Ouais
.Oh salop
ouais
»
(à suivre.)
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