41.1 Salle De Musculation Ou Halle Aux Grains?
[Bonjour à tous, Jérém, Nico, voilà la suite de leurs aventures. Désolé pour ce retard, jai été très accaparé par mon job, ensuite cloué au lit par une grippe carabinée
jai été très fatigué, mais là les affaires reprennent, lol.
Merci pour vos commentaires en public ou en mp ; jai répondu à certains, peut-être pas à tous, et je men excuse ; je vais rattr mon retard dans les jours à venir. Lécriture prend beaucoup de temps, parfois je nai pas le temps de tout faire
mais surtout
surtout continuez à écrire, à commenter, votre présence est mon carburant pour continuer cette histoire. Nhésitez pas à laisser vos mails en commentaire ou mp si vous souhaitez recevoir des avant premières et des anticipations.
Bonne lecture à tous. Fabien.]
Précédemment, dans 50 nuances de Jérém : les épreuves du bac terminées sur une utilisation plutôt non conventionnelles des chiottes du lycée et sur une baise caractérisée par une brutalité déstabilisante, Nico était parti une semaine avec Elodie à Gruissan ; sur la plage de la Mateille, il sétait consacré à ses activités préférées
ressasser sa relation avec le beau brun et se pleurnicher dessus
se baigner
repenser à Stéphane
encore se baigner
rigoler avec sa cousine
se baigner à nouveau
évidemment, toutes ces activité nétaient quaccessoires par rapport à celle qui occupait le plus clair de son temps, à savoir : mater du bogoss sur la plage
La météo mauvaise avait été à lorigine de leur retour anticipé sur Toulouse, retour quElodie avait proposé dégayer avec une escapade à la piscine Nakache
sur le bord du grand bassin, Nico avait croisé Jérémie
dans une cabine des vestiaires, Nico sétait tapé Jérémie
un peu plus tard dans laprès-midi, peu avant que Nico et Elodie ne décident de quitter les lieux, Stéphane avait également fait son apparition
Et si le regard noir du beau brun à la vue de Nico discutant avec ce charmant inconnu avait valu son pesant de cacahuètes, le fait de revoir Stéphane avait provoqué un déclic dans la tête de Nico
celui de lui envoyer un sms le soir même pour profiter des 13 jours avant son départ
Oui, un sms avait été envoyé par Nico, un rendez-vous avait été proposé pour le lendemain soir dans le quartier de la Halle aux Grains
Oui, cest ce que je ferai ce soir là, lui envoyer un sms en lui proposant de prendre un verre.
« Demain soir 20h30 chez moi si tu veux ».
Oui, je veux. Je suis serein. Je suis calme.
Hélas, mon calme sera illusoire et, qui plus est, de courte durée. Le lendemain à 19h55, pendant que je pars à la douche avant mon rendez-vous, mon portable couine. Un message. Je me précipite, croyant trouver un mot dElodie dont je nai pas eu de nouvelles de la journée.
Que nenni
Elodie ma oublié
je ne peux pas croire à ce que je lis
« Vien au vestiaire rugby tout desuite ».
Jérém. Inattendu. Mon cur semballe. Jérém qui menvoie un sms
il veut me voir
au terrain de rugby
alors là, pas compliqué dimaginer ma surprise
quest ce qui se passe ? Je pense bien que je le trouverai seul, je me souviens lavoir une fois entendu dire quil reste parfois tard pour faire des exercices, le capitaine a la clef des lieux
Dans la minute qui suit je dois prendre une décision importante
envoyer zéro, un ou deux sms
Dans le premier cas, jignorerai celui de Jérém, mettant définitivement le mot FIN à notre histoire. Dans le deuxième cas, je refuserai son invitation
ce qui aurait à peu près le même résultat
dans la dernière hypothèse, jannulerai le rendez-vous avec Stéphane pour replonger une fois de plus sans conditions avec mon beau brun
Oui, mon beau brun
quest ce que ça a été bon ce coup inattendu dans les vestiaires de la piscine
vraiment je lai dans la peau
jadore coucher avec lui, jadore son corps, jadore son odeur, jadore sa queue, jadore
tout de lui
je suis fou de lui
il est vraiment tout pour moi, quand je suis avec lui plus rien dautre existe
Mais dautre part, quand jy pense
il y a des moments où son attitude macho, la sensation dêtre sa chose ménerve
quand jy pense
lassurance, laplomb qui transpirent de son sms « Vien au vestiaire rugby tout desuite », sont carrément insupportables
dans sa tête cest comme si jétais tout le temps à sa disposition, comme si une réponse par la négative était tout simplement inenvisageable, comme si jétais tout le temps là à lattendre, comme si je navais pas dautre vie que de rester chez moi en espérant quil veuille bien me baiser, que ce soit enfin mon tour, comme si je ne pouvais pas occuper ma vie autrement quavec lui, comme si je ne pouvais pas avoir autre chose de prévu que dattendre ses sms
dans sa jolie tête, je ne suis que lobjet de son Sexual Healing
[Ooh, now let's get down tonight/Baby I'm hot just like an oven/I need some lovin'/And baby, I can't hold it much longer/It's getting stronger and stronger/And when I get that feeling]
Cest ça, nest pas, mon beau Jérém ? Tu veux me voir ce soir
tu es chaud comme un four
tas besoin d'un peu d'affection
tu ne peux pas tenir plus longtemps
ça devient de plus en plus dur
et quand tu as ce sentiment
[I want Sexual Healing/Sexual Healing, oh baby/Makes me feel so fine/Helps to relieve my mind/Sexual Healing baby, is good for me/Sexual Healing is something that's good for me]
Tu veux un soulagement sexuel
oui, ça taide à calmer ton esprit
un soulagement sexuel bébé, cest si bon pour toi
un soulagement sexuel est vraiment quelque chose de bon pour toi
[Whenever blue tear drops are falling/And my emotional stability is leaving me/There is something I can do/I can get on the telephone and call you up baby, and/Honey I know you'll be there to relieve me]
A chaque fois que lenvie te prend
il y a quelque chose que tu peux faire
tu peux décrocher le téléphone et m'appeler bébé, et tu sais que je serai là pour te soulager
Depuis le début ça a été ça en fin de compte
mais là
là il se trouve que jai précisément autre chose de prévu
putain dattitude de petit con
alors je sens soudainement monter en moi lenvie de lui mettre une baffe danthologie
« Vien au vestiaire rugby tout desuite ».
Tu vas voir ce que tu vas voir, espèce de petit merdeux
le déroulement de ma soirée se dessine instantanément devant mes yeux
dabord, un sms commence à sécrire dans ma tête « Là je suis déjà pris (au sens propre comme au sens figuré) je te sonne quand je suis dispo, bisous à+ »
je mimagine la tête du beau brun devant un message de ce type
il va être fou
dingue
Je me sens décidé à lenvoyer bouler, je suis juste tiraillé entre le fait de ne rien répondre ou de répondre un truc du genre « Je suis pris ce soir, peut-être une prochaine fois ? ».
J'aimerais tellement voir sa colère devant ma mutinerie... je paierais cher pour voir sa tronche après lecture de ce genre dsms
pour le voir sénerver, pour sentir son sang à moitié napolitain commencer à bouillir
pour regarder sa jalousie inavouée le secouer de fond en comble
pour assister à la soirée de merde que ce petit message serait capable de lui infliger
Si rien que le fait de me voir discuter avec Stéphane à la piscine a provoqué en lui ce regard noir que jai trouvé si jouissif
jimagine son état desprit si jamais si je lui balançais dans les dents un truc dans ce genre
Jaimerais bien une petite réaction épidermique de jalousie mal placée genre celle du soir après quil est venu à ma rescousse dans les chiottes de lEsmé
quand il mavait engueulé, pris de haut par rapport à mes regards mal placés vis-à-vis des garçons
alors que lui il ne se gêne pas pour mater toutes les nanas quil croise
quand il avait voulu savoir sans oser le demander si jétait prêt à rejoindre ce gars abruti dans les chiottes comme je le faisais avec lui
Est-ce quil veut me parler, quon ait une explication après quil ait vu Stéphane discuter avec moi à la piscine ? Cest la première question que je me pose
jai à la fois peur et hâte de découvrir sa colère
sil lance ce genre de discussion, je suis bien décidé à vendre chère mon explication
En tout cas je suis bien content de sa jalousie
mais au fond, à quoi rime-t-elle? ça, franchement je lignore
en tout cas elle est bel et bien là
soit il pense que je lui appartiens et ce nest quune jalousie purement charnelle, soit il est jaloux car il tient à moi plus quil ne veut se lavouer???
La première hypothèse me semblant plus réaliste, je sens une nouvelle explosion de colère envahir ma tête
jai vraiment envie de le faire
quelque part je crois quà ce moment là jai envie daller au clash avec lui
je sens que je ne peux pas tenir ainsi, être sa chose en attendant quil me jette pour de bon
Je vais lenvoyer chier, le laisser en plan et aller passer la soirée avec Steph, comme prévu, une soirée de sexe et de câlins
il ne faut pas oublier ladage: « suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis »
tant que jaccepterai de me faire traiter comme un objet, Jérém ne me respectera pas
Je vais très loin dans ma petite vengeance
ainsi je me surprends à imaginer, en sortant de chez Stéph, denvoyer un nouveau message à Jérém, juste pour le goût de la provoc : « Au suivant, je crois que cest ton tour maintenant, on se rejoint de suite au vestiaire »
je ne pense pas que jaurais le courage de le rejoindre après une soirée avec Stéphane, mais lidée de le mettre dans une colère noire, de le mettre dans une belle fureur, dattiser sa jalousie si mal placée, si hypocrite, dabattre se petites certitudes de macho à grands coups de dynamite me fait presque jouir
pendant un instant je me dis que après lavoir autant provoqué, ça vaudrait quand même le coup daller le voir
ça doit être un spectacle sans pareil de voir un petit macho dans son genre atteint dans son amour propre, dans sa fierté de mâle
exposer mon corps à la fureur du sien, à une baise mémorable bien loin de la douceur des cabines et bien pire que la puissante sodo des chiottes du lycée
un mâle piqué à vif nayant dans la tête que la seule intention de rétablir sa position de mâle dominant
le pire cest que ce petit con serait capable pour me punir, non pas de me baiser comme un malade, mais de me mettre plus bas que terre et de me laisser en plan
Je reprends mon portable pour envoyer un message assassin à mon beau brun
son message est toujours affiché avec ses erreurs dortho ins que je trouve si touchants
« Vien au vestiaire rugby tout desuite »
En même temps
après ce quil ma fait hier à la piscine
jai trop trop trop envie de lui
de plus je soupçonne ce message et ce besoin soudain de me voir davoir été provoqués par la présence de Stéphane à la piscine
jai limpression que mon beau brun est déjà en colère, sans que je lui envoie un message pour lénerver encore plus
quil a déjà envie de mécraser de sa sexualité pour me montrer que cest lui le chef
petit con ultra sexy
franchement, plus petit con tu meurs
dans le ton péremptoire de son sms, jentrevois soudainement non pas ou non seulement de leffronterie de petit mâle
ce que je vois là, cest le cri de détresse dun mâle touché dans sa virilité
le mâle gronde, le cerf brame
il est en colère
il sonne la fin de la recré
je sais, je suis un cas désespéré, mais je ne peux rien y faire, cette idée me met dans tous mes états
Mais ce nest pas tout
dans le texte de son sms, il y a trois mots magiques : « vestiaire de rugby »
le fantasme absolu
dans ma tête, là où était à lapparence si limpide jusquà quelques secondes plus tôt, tout se brouillé
Mon relevé des appels du mois de juin 2001 indiquera que le 27 juin mon 06 aura passé un sms à 19h5737
« Jy serai dans 10 minutes »
Et
un deuxième à 19h5858
« Désolé, jai un imprévu, faut remettre ça »
Définitivement, je suis un cas soc.
« Jy serai dans 10 minutes », voilà ma réponse. Comme une évidence
masochiste, certes, mais une évidence
[Baby I got sick this morning/A sea was storming inside of me/Baby I think I'm capsizing/The waves are rising and rising]
Cest ça, nest ce pas, Jérém ? Tes pas bien
il y a un truc qui ne va pas
une mer fulminait en moi
tu te sens chavirer
les vagues montent et montent
[And when I get that feeling/I want Sexual Healing/Sexual Healing is good for me/Makes me feel so fine, it's such a rush/Helps to relieve the mind, and it's good for us/Sexual Healing, baby, is good for me/Sexual Healing is something that's good for me/And it's good for me and it's good to me/My baby]
Et quand tu as ce sentiment, tu veux un soulagement sexuel, un soulagement sexuel est si bon pour toi
Après, tu te sens si bien, c'est une telle vague/Ca te soulage le corps et l'esprit et c'est bon pour nous
un soulagement sexuel est bon pour toi, un soulagement sexuel est bon pour toi/Et c'est bon pour toi et c'est bien de toi/Mon bébé
[Honey, oh we're feeling fine/You're my medicine open up and let me in/Darling, you're so great]
Chéri, nous nous sentons bien
je suis ta médecine, je mouvre à toi et je te laisse entrer en moi
chéri tu es si super
Je suis con, je suis trop con : on est trop con lorsquon aime à ce point, cest dans la définition.
Je prends juste le temps de me doucher, de passer un t-shirt, un boxer et un short propre et je mélance dans la rue vers le terrain de rugby de son équipe.
Je regrette presque à linstant la rapidité de ma réponse et la totale disponibilité, la soumission évidente de ma réaction à son sms, tel un petit chien bien dressé par son maître
hélas, cest la première réaction qui mest venue, le cur se mettant instantanément à battre à mille à lheure devant son message
jai essayé de résister, daller contre lévidence
mais je suis secoué de lintérieur, dans ma tête cest le black-out
quand ce mec me propose daller le rejoindre, voilà, je ne raisonne plus
je ne suis quinstinct, sensualité, je ressens des frissons
mon corps et mon esprit ne font plus quun
jai trop envie de le voir, trop envie de lui
ça fait tout juste 24 heures que jai baisé avec lui mais le fait de recevoir cet sms mattire à lui avec une urgence et une nécessité auxquelles je nai pas le pouvoir de mopposer
Oui, je ne peux pas résister à son appel
en revanche, sil me cherche des noises à cause de Stéphane, je lui balancerai à la figure tout ce que je ressens
mes sentiments pour lui dabord
je vais essayer daffronter cela calmement
facile à dire
je lui dirai à quel point je lai dans la peau, et à quel point ça me fait mal de le voir mutiliser juste pour baiser
à quel point sa réaction le matin après lEsmé ma blessé
tout comme son refus méprisant dune galipette le mercredi du bac, ou encore la baise vite expédiée du vendredi
jai envie de profiter de cette occasion inattendue pour lui dire que je ne peux plus continuer à coucher avec lui sans la moindre tendresse, que ça me fait trop mal de baiser et de me séparer de lui juste après sans un regard, comme dans le plus vulgaire des plans Q
pour lui balancer que de toute façon la vie va nous séparer et que en plus jai rencontré un garçon
Oui, je sais, je memballe
je sais pertinemment que quand je le verrais, quand je serai devant lui, mon esprit va commencer à bégayer, que devant le désir violent que ce mec minspire mes idées et mes propos si fermes à cet instant vont se brouiller
son déo va finir davoir raison de toutes mes résolutions
Jai écrit « Jy serai dans 10 minutes », jai été optimiste, car même en allant presque au pas de course, je me rends vite compte quil faudra davantage de temps que cela
je me sens comme planer
je sens mon corps parcouru de frissons, dans le ventre la boule dangoisse et de frustration a laissée la place à une sensation de légèreté et dexcitation inimaginable ne serait-ce quun quart dheure plus tôt
putain, je vais retrouver Jérém dans les vestiaires du terrain de rugby
quest ce quil avait en tête ?
Dans son message il y avait la même lurgence de me retrouver que dans ses messages nocturnes
est ce quil me réservait le même traitement que lors de nos rencontres après sortie de boite ? Dans le vestiaire de rugby ? Mon imagination semballe à vitesse grand V lorsque je sens le portable couiner à nouveau.
Depeche
Le ton sec de ses messages, traduisant la complète soumission dans laquelle il me tient, le fait quil considère que je suis complètement à sa disposition, suscite en moi un sursaut dagacement, sentiment qui fait retomber mon excitation dun cran et qui me donne le courage de retrouver la résolution que, quoiquil se passe, ce soir là je ne baiserai pas avec lui
du moins pas avant une bonne discussion
jai besoin dune explication de sa part et sil se montre jaloux, je vais avoir une carte à jouer
Jarrive devant la porte du vestiaire avec le souffle court. Voilà, jy suis. Me voilà devant le sanctuaire du rugby, devant ce lieu tant de fois fantasmé, ce lieu où un nombre inimaginable de beaux garçons musclés au plus fort de leur puissance physique et sexuelle se retrouvent entre eux pour partager les entraînements, le jeu, la fête, la joie, leffort et tout un tas de choses plus ou moins avouables, des choses que mon imagination fertile et excitée na pas de mal à se figurer
Je me trouve devant le bâtiment de plain pied et pendant un petit moment je nose pas y pénétrer
je suis comme intimidé, tétanisé
jai limpression de me trouver sur le parvis devant Notre Dame ou sur la place devant le Vatican, lun de ces lieux dont on a entendu parler si souvent, tant de fois imaginé et si distant, si solennel, si emblématique, si « hors de notre portée »
et lorsquon se retrouve un jour devant ce genre dendroit, lorsque on sapprête enfin à en franchir le seuil, on se demande si cest vraiment bien de le faire, dappréhender le mythe, de larracher à limagination, au fantasme, pour le livrer à lexpérience, à la connaissance
peur que la magie cesse et que le fantasme ne soit plus
Je vais pénétrer dans ce lieu source de toutes les imaginations et de toutes les excitations du jeune homosexuel que je suis et je savoure les derniers instant avant de franchir le seuil de ce sanctuaire de léphémère, le sanctuaire de la beauté, de la jeunesse et de la puissance virile, de lamitié, de la complicité, de la promiscuité entre beaux garçons
je suis impatient de découvrir ce lieu, de le visiter, comme en pèlerinage
Et puis, je ne vais pas me mentir
je suis par-dessus tout impatient de savoir pourquoi Jérém ma fait venir, dans quel décor il envisage de me posséder, de prendre son pied, de me faire jouir sous les coups de sa bite
non
je ne le laisserai pas faire
en tout cas pas avant une petite explication doù je ne me contenterai pas de sortir bredouille
Un instant plus tard, je réalisé que Jérém est seul là dedans
cette dernière réflexion provoque en moi une brusque montée du désir de le retrouver, tellement puissante que jen oublie toutes mes réticences intellectuelles ainsi que toutes mes branlettes mentales : je franchis ainsi en deux enjambées les derniers mètres avant lentrée et je passe le seuil presque dun bond.
Cest la première fois que je pénètre dans un vestiaire de rugby et j'avoue que ça me fait quelque chose... en pénétrant dans ce lieu, jai l'impression d'arriver enfin à mater un peu de lintimité de tous ces mecs...
Une fois passée la porte, je me retrouve face à un petit espace daccueil devant lequel se déroule un couloir sombre avec un certain nombre de portes sur les deux cotés
seule lune dentre elles est entrouverte, laissant filtrer de la lumière qui me permet de me rendre compte de la configuration des lieux et de me diriger à coup sur vers lendroit où mon beau Jérém doit se trouver.
Mais la première sensation qui me frappe une fois lentrée franchie est plutôt dordre olfactif que visuel
dès le seuil passé, mes narines sont frappées avec une force inouïe par une odeur de
vestiaire
un mélange de gel douche, deau, de déo, une odeur de transpiration
une odeur de
mecs... putain
ça sent le mâle
et me voilà reparti
j'imagine tous ces mecs pleins de transpiration après le match, se déshabiller, abandonner au sol leurs maillots souillés, se retrouver à poil, en pleine promiscuité, passer sous la douche, les corps sculptés caressés par leau, les mains qui étalent le gel douche sur la peau, le contact des doigts avec les pectoraux, avec les tétons, avec les abdos, avec la queue
et leau qui tombe, qui ruisselle, qui caresse
jimagine des regards fuyants, discrets, intéressés, jimagine des désirs cachées, inavoués
Et puis jimagine ces beaux mâles sortant des vapeurs de la douche, les peaux qui se frôlent, les regards qui se baladent, les envies qui montent... ma fantaisie est dautant plus excitée à cause de ce putain ce clip qui vient tout juste de sortir, « Les garçons dans les vestiaires », un clip qui, ajoutant des images plutôt suggestives à un texte qui était déjà bien évocateur et rempli de fantasmes, frappe très fort ma conscience de jeune gay... sacrée Clarika
apparemment cette nana a lair de savoir de quoi elle cause... ce clip rempli de vapeur, de serviettes à deux doigts de tomber
de nudités désirables, de corps sculptés, parcourus par des envies de garçon, des envies réveillées par cette promiscuité qui sillonne la chanson du début la fin
rien que de penser que dans ces lieu, de beaux garçons, tentés par la promiscuité auraient pu se donner du plaisir, un plaisir secret et interdit, je sens monter dans mon corps une envie de sexe irrépréhensible, je sens mon bas ventre papillonner, une tension presque électrique descendre vers mon anus
je sens mon ti trou se détendre, la sensibilité de ma peau exacerbée... les tétons frôlent le coton de mon t-shirt et achèvent de me filer une trique monumentale... je surprends des images se bousculer dans a tête, des envies d'orgies
Je regarde cette porte entrouverte doù jaillit la lumière, cette lumière sur laquelle je ne vais pas tarder à me jeter, irrésistiblement attiré, comme un moustique sur la seule lumière allumée en terrasse lors dun chaud soir dété. Jérém doit sans doute être là, en train de faire de la muscu
dans quelle tenue va-t-il être ? dans quelle attitude ? quest quil me veut ?
En tendant loreille, jentends des bruits métalliques tombant avec une cadence régulière, des cliquètements accompagnés par des espèces de grognements qui semblaient traduire leffort plutôt extrême que ses exercice devaient lui demander. Je reconnais certaines fréquences de ces sons inhabituels
ce sont bien des râles deffort de Jérém, des râles qui ressemblent un peu à ceux que je lai parfois entendu émettre en atteignant le summum de son plaisir de mec
Jadore ce moment, le moment pendant lequel tout est encore dans mon imagination, ce moment dattente avant le bonheur de le retrouver, ce moment où le fantasme envahit mon cerveau et fait monter lexcitation à des sommets rarement atteints
mon odorat conquis par ce repère de mâle, par cette odeur de testostérone et deffluves masculins, comme des phéromones persistants dans lair, accrochées au mur, aux objets, marqués à jamais par la jeunesse et la grâce de ces mecs débordants de puissance, de jeunesse
Cest excessivement bon de me retrouver là et dentendre Jérém sous leffort, sans encore le voir, imaginer ses muscles gonfler, prendre de la peine pour se développer encore, imaginer son corps tout chaud, moite de transpiration, imaginer ses envies, ce quil va me faire
je pourrais rester longtemps immobilisé sur le seuil de lentrée du bâtiment des vestiaires, mais je sais que Jérém est en train de simpatienter, alors je ne peux plus tergiverser
dautant plus que mon désir, ma trique, me poussent vers cette lumière
adieu propos de disette
Avec un geste de prudence, je ferme la porte du bâtiment derrière moi, je mets un tour à la serrure
et javance lentement dans le couloir. Je suis sur le seuil de la porte de la salle de muscu. Jhésite un peu à rentrer à cause de ma trique qui ne fait pas mine de vouloir tomber
jai un peu honte de me présenter dans cet état, dautant plus que mon short ne mest daucun secours pour cacher mon désir
je sais que dans cet état là je suis à sa complète merci, que jai perdu tous mes moyens
mais tant pis, à ce moment là je ne suis plus un être de raison, je suis un petit animal en rut
Je pousse discrètement la porte et je le vois. Jérém est là, au milieu de cet espace assez grand, rempli de machines, toute sorte dengins aptes à sculpter de beaux corps
des appareils à charge guidée, des vélos, des tapis roulants, un rameur
et au milieu de tout ça, un banc de musculation sur lequel mon beau Jérém est allongé, les bras tendus sous leffort
Le développé couché
lun des exercices les plus populaires en salle de sport... très bon pour développer les biceps, les triceps et de putains de pectoraux
tout con comme exercice, il s'agit de lever une barre avec des poids au-dessus de la poitrine tout en étant allongé sur le dos sur un banc d'haltérophilie... tout con mais tellement efficace pour façonner des physiques de dingue comme le sien
Il a de la technique ce petit con, il est à laise avec toute cette ferraille : il saisit la barre avec une prise deux fois plus large que la largeur de ses épaules, il contracte ses trapèzes, resserre ses omoplates pour bien placer les épaules en arrière, collées au banc ; collées, tout comme ses fesses, sa position allongée respectant la cambrure naturelle et magnifique de son dos.
Putain de Jérém
allongé sur cette table
trempé de sueur, de cette sueur dont je peux percevoir lodeur et dont je menivre
putain de Jérém
le torse couvert par un ti débardeur blanc avec fines rayures à faire hurler, son bassin habillé dun short bleu qui, vu la position, laisse moins de place à limagination quà lobservation concernant les attributs masculins quil était censé dissimuler
jai lintuition quil ny a pas de boxer sous son short
Et sous les mouvements de ses bras, le débardeur se relève alternativement découvrant et cachant successivement le chemin du bonheur, presque jusquau nombril
quest ce que cest beau ce mec allongé qui ne se rend même pas compte de comment ses mouvement provoquent des visions de bonheur dont je suis le seul à jouir
Il resserre ses doigts autour de la barre chromée ; il est prêt à redémarrer son exercice : il inspire profondément, je le vois mettre ses biceps sous tension, ainsi que ses pectoraux et les muscles de son dos... ses pieds nus sont fermement plantés au sol dune part et dautre du banc ; il force encore et la barre se décolle du support ; ses bras tendus se plient autour des coudes de façon lente et régulière et viennent poser la barre directement sur ses pectoraux, au niveau des tétons; il marque une courte pause, il expire lentement et il entreprend de pousser avec les bras, les jambes et les pieds bien plantés au sol lui servant de stabilisateur, pour ramener la barre à sa position haute
je le regarde faire, je regarde tous ses muscles, ses biceps et ses pecs travailler
Son visage ruisselant de sueur traduit par la grimace leffort extrême que sa musculature est en train de produire pour soulever ce poids à la limite de ses capacité physiques
putain, je me dis, voilà comment un fabrique un pareil corps de rêve
il ny a pas de secret
de la bonne génétique, mais beaucoup de travail ensuite, de la volonté, les couilles de vouloir
son effort est tel que son visage sempourpre à vue dil et quune petite veine gonfle au milieu de son front
tout comme lartère dans son cou
je le sens émettre des grognements deffort, presque de souffrance
je vois ses bras remonter petit à petit, au prix dun effort qui paraît vraiment extrême, et porter enfin la barre à hauteur des crochets
je le vois alors reprendre une respiration rapide, profonde, récupérer petit à petit
Quest ce que cest beau ce corps en plein effort
chaud, puissant
je me sens attiré comme un trombone par un aimant. Je fais un pas dans la salle et cest à ce moment là que Jérém, ne semblant jusquà là avoir remarqué ma présence, tout pris comme il létait dans leffort, tourne la tête dans ma direction. Il me regarde avec ses yeux de braise, sexy comme je nai plus de mots pour le décrire
naaaaan, mais comment décrire ça
à moins de lavoir vu
sentir son odeur
voir le relief de sa queue à travers le tissu fin de son short
voir le coton du débardeur collé à sa peau mate et humide
voir sa petite chaînette négligemment abandonnée sur son sternum
son tatouage de mec criant la perfection de son épaule dégagée
putain ! et ses yeux de mâle, dans cette position allongée, les cheveux un peu en bataille, pour une fois, après les entraînements et la muscu, encore plus craquant
sa respiration encore rapide accompagnant sa récupération, comme dans tant dautres occasions javais eu lhonneur dy assister
je connaissais la façon dont ce corps magnifique se comporte dans leffort et je sais comment il gère la récupération
le souvenir remonte en moi de cette branlette monumentale que je lui avais administrée lors de lune de nos révisions en nocturne et qui lavait mis dans cet état là, à la limite de lépuisement
Il me regarde toujours
il me jauge
il me soumet à lui rien quavec son regard
dans ce face à face, son pouvoir sur moi est absolu
il sait le plaisir quil ma donné la veille dans la cabine des vestiaires de la piscine, car non seulement je lui ai montré, mais je lui ai carrément dit
il sait que je ne peux pas lui résister, que jai excessivement envie de lui
son regard semble dégager de plus en plus de puissance, comme si sa récupération physique libérait de lénergie pour son esprit
ce regard est tellement aveuglant, tout est dit, sans un seul mot
il est le mâle
je suis sa chose
ce moment, cet échange de regard et de désir intense se passe dans un silence total
cest juste parfait
Je sens ma respiration coupée, je me sens trembler, commencer à transpirer à mon tour
putain deffet quil me fait ce mec
jen peux plus, en dépit de mes résolutions de tout à lheure davoir enfin une explication avec lui au sujet de notre relation, je sens que je suis à deux doigts de me jeter sur lui, ce qui est précisement le truc à ne pas faire au risque de me faire jeter à coup sur
je sais que cest lui qui décide et que si jessaie de forcer quoi que ce soit, tout part en vrille
alors, pour me donner un minimum de contenance, comme une défense, je finis par lui lancer :
« Salut
».
« Tas fermé lentrée ? »
(Aaaahhhhh, putain de petit con, de petit coquin
donc, ce que tu as prévu pour moi ce soir, nécessite que lon ne soit pas surpris
je ne me sens plus
je suis fou
)
« Oui
»
« Approche
»
(Putain
il a envie que je le suce, jen suis sur
) Je mexécute.
« Tu vas attr les deux poids qui sont sur la table juste derrière et tu vas en rajouter un de chaque coté de la barre
».
(Perdu
). Là encore, je mexécute. Jatt les deux poids et jen laisse maladroitement tomber un qui sécrase sur le sol avec grand fracas. Je le ratt et je mapproche de lui pour les enfiler sur la barre
lodeur de son déo mélangé à celui de sa transpiration de mec me frappe alors de plein fouet
putain de truc de dingue
je suis carrément dans un état second, comme en hypnose ; je sens la chaleur qui se dégage de son corps tonifié par leffort
je le regarde, allongé, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration qui est en train de ralentir
je vois sa pomme dAdam se balader de haut en bas et de bas en haut remuant la peau autour de son petit grain de beauté
je vois, jentends ses déglutitions
putain de mec
« Maintenant tu vas te placer derrière moi et tu te tiens prêt à maider à remonter la barre si jamais tu vois que je ny arrive pas
».
(Je suis fou
il est en train de me demander de lassister pour des exercices de muscu comme je jétais un pote à lui
)
« Comment ça ? »
« Cest la première fois que je vais tenter autant de disques
on ne sait jamais
»
« Comment je vais voir si je dois faire quelque chose? »
« Je vais soulever la barre, la sortir des supports, plier mes bras pour la faire descendre
après je vais essayer de la remonter et de la remettre sur les supports
si tu vois que je marrête pendant la remontée ou que, pire, je redescends, tu atts la barre et tu maides à la soulever
ça mévitera de me blesser
».
Il doit me prendre pour un demeuré. Je dois en avoir lair. Une poule devant un couteau. Pareil.
« Ouais
».
Putain de Jérém
cest une sacrée responsabilité quil me colle
je ny connais rien à ce genre de jeux de mec
la muscu
le lever de poids
ce petit con a décidé de tenter de repousser ses limites au risque de se faire mal, et cela devant mes yeux, en me donnant à moi, qui na jamais vu un banc dhaltérophilie quen photo, la responsabilité de son intégrité physique
lintégrité physique de ce mec, ce mec beau à se damner
je sens sur mes épaules une pression qui doit ressembler à celle du type qui est en charge de la sécurité de la Joconde
Le fait quil puisse se mettre en danger provoque en moi un fort sentiment dinquiétude
bien sur il nest pas en train daccomplir lascension de lEverest mais enfin, on ne sait jamais
sil se claque un biceps ou sil se fêle une coté, je men voudrais énormément
en plus du fait que je crains sa réaction
jai presque envie dessayer de ly dissuader mais je sais que ce serait peine perdue
soudainement je ressens une étrange tendresse à son égard
petit con, va, toujours en train de te mettre en danger
mon petit cur recommence à battre très fort mais ce nest pas du désir, là cest de linquiétude
jai peur pour lui, jai peur pour le mec que jaime par-dessus tout
sa mise devant le danger me fait éclater devant les yeux les sentiments ce que je ressens à son égard et que je tente denfouir depuis plusieurs jours face à son attitude insupportable
Une autre pensée me hante
il est en train dessayer de repousser ses limites
est-ce quil fait cela pour mimpressionner
si cest le cas, cest peine perdue
je nai pas besoin de ça pour être impressionné par ce petit con
jai pas besoin de le voir fier davoir pu soulever deux poids supplémentaires pour avoir envie de baiser avec lui
oui, il est en train dessayer de repousser ses limites
ce qui me fait peur cest que, si jamais il échoue, ma présence pourrait lui paraître indésirable, il pourrait me jeter méchamment
et comme sa fierté est en jeu, je crains quil se force à réussir, au risque de se blesser
Par ailleurs, si cette charge de responsabilité me fait peur, en même temps elle me réjouit
au final je me dis
sil me demande ça cest quil sait ce quil fait et que, quelque part il a confiance en moi
putain ça me fait plaisir de penser ça, dimaginer que pendant un instant je serai son bodyguard
« Mets toi derrière et fais gaffe
»
Il soulève les bras, ses épaules parfaites laissent pivoter ses biceps avec un mouvement puissant, précis
ses mains senroulent autour de la barre en métal poli
il serre les doigts, il les rouvre, ils sont puissants, pulsants, impatients, excités, cherchant la meilleure prise et le courage avant de dire au cerveau : cest bon , tu peux y aller
Cest comme le compte à rebours avant le lancement dAriane
je suis un inquiet, je ne veux pas quil se blesse, surtout si je narrive pas à assurer
putain je men voudrais à mort
je me penche sur lui, son parfum de mec me rend dingue, sa transpiration me fait chanceler, la vision de son corps étendu sur la table de muscu me donne carrément le tournis
et cest dans ces conditions là quil faudrait que jassure sa sécurité
finalement je crois quil ne se rend pas compte, quil ne sait pas vraiment ce quil fait
« Tes prêt ? ».
(bah, non, je ne sais pas)
« Oui
»
(petit oui, de toute façon tes en piste, Nico, maintenant il va falloir danser)
« Jy vais
» mannonce-t-il, le ton décidé et confiant. Sacré mec.
Et là je vois ses biceps se gonfler, je vois à nouveau la grimace de leffort se dessiner sur son visage ; ses yeux se ferment, il inspire un grand coup, il pousse un cri de guerrier et la barre se lève au dessus des supports; comme toute à lheure, voilà tous ses muscles tendus, ses biceps gonflés à bloc, une petite veine apparaît sur son front, sa clavicule devient saillante, son cou est tellement contracté que lartère devient visible
Ses bras complètement tendus, la barre est désormais en lair, le petit con a assuré lentrée en jeu
il respire un grand coup et je vois ses muscles se contracter, se épaules tendues retrouver lappui de la planche, ses coudes négocier le décrochage de lavant-bras pour commencer un lent mouvement de descente
je vois leffort augmenter, ses bras en tremblent, son visage devient tout rouge
jai limpression quil a un mal de fou
jhésite si intervenir ou pas et comment
je nhésiterai pas longtemps car un instant plus tard je vois la barre descendre tout lentement et ses coudes venir enfin sappuyer sur le banc
je suis rassuré
la première mi temps sest bien passé
je souffle
Je souffle mais pas longtemps
il reste le retour
le voilà quil marque une pause, il reprend son souffle pendant quelques instants, il inspire un grand coup et il recommence à forcer pour faire remonter la barre.
Leffort parait cette fois-ci carrément insurmontable
c'est-à-dire que même ce corps dapollon a ses limites
je vois tous se muscles se tendre en prenant un mal de chien
le beau ténébreux serre les dents, pousse un râle venant du plus profond de ses poumons
au bout de quelques secondes les coudes se décollent péniblement du banc et la barre commence à monter lentement, tout lentement, millimètre après millimètre
ses bras, son torse vibrent sous leffet de la tension musculaire et de leffort extrême
la transpiration suinte de son front et de son cou, larrondi de peau mate jusquà son débardeur est ruisselant
petit à petit je vois la barre monter, monter, monter et puis à un moment le mouvement semble ralentir, jusquà sarrêter
son corps tout entier semble de plus en plus violemment secoué sous la vibration des muscles en tension, son visage est écarlate
il me regarde
je crois quil est temps dintervenir
je me penche un peu plus sur lui, je tends mes bras, mes doigts ne sont plus quà quelque centimètres de la barre chromée
Cest là quun « NON » violent séchappe de sa gorge
je marrête pendant quil ferme les yeux et quil reprend son effort
dans un dernier sursaut dénergie, il lève la barre au dessus des crochets
Je le regarde, allongé, abandonné sur la table du banc dhaltérophilie
le ventre agité par la respiration haletante, en train de souffler comme un petit taureau, fier de lui, de ce quil vient daccomplir
il me rappelle son attitude dans la cabine des vestiaires de la piscine, lorsquil venait de jouir en moi
là aussi cest fini, il a réussi, il a gagné
il est beau à se damner
ses bras sont encore sur la barre, son visage, son cou, son torse sont en nage
et moi je nai quune envie, le lécher partout, le caresser, le masser, lui faire plaisir
son souffle est tellement profond et rapide, quil finit par en tousser, son torse secoué par de quintes puissantes
il finit par décoller les mains de la barre chromée et par poser les bras au long de son corps
Il restera allongé sur le banc, en train de récupérer de leffort, pendant plusieurs minutes. Et lorsquil estimera avoir suffisamment retrouvé ses esprits, il finira par me lancer :
Viens me sucer, maintenant...
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!