Bourdon De Nuit
Cela était parti de quelques mots, de phrases lancées qui finalement raisonnèrent comme un défi. Un défi qu'aucun de deux ne voulut abandonner.
Pour une fois, ce ne fut pas moi qui aie eu l'initiative du lieu. Première étape qui t'incomba. Les conditions étaient à la fois simples et compliquées. Il nous fallait un lieu retiré, à l'abri des regards indiscrets, mais tout en gardant la possibilité (rare) d'être surpris. Il est incroyable de constater le nombre de lieux qui répondraient à cette description lorsqu'on n'en a pas besoin... Je savais déjà que cela serait à la fois dur et terriblement excitant. Car sans lieu, pas de rencontre.
Quelques jours après, tu me confiais le résultat de ton exploration. Il y avait ce petit parking qui, le soir venu, plein comme un uf des voitures des résidents proches, pouvait nous accueillir. Mais il était étroit et très éclairés. Trouver une place à l'écart était très risqué et hasardeux. Il y avait aussi cette ruelle en cul de sac, mais, décidément se révéla impraticable. On avait pensé aussi à ce bâtiment en travaux. Il s'agissait d'une ancienne maison de maitre en cours de réhabilitation. Malheureusement, quelques jours avant notre rendez-vous, les ouvriers posèrent les huisseries au rez-de-chaussée ! Les portes se fermaient devant nous... Ce "projet" était-il finalement né sous les bons hospices ?
Je commençais à en douter et j'imaginais le désarroi que devait être le tien en voyant notre rencontre s'éloigner. Et puis, il eut ce mail :
Ouiiii! Tu vas être fière de moi ! J'ai trouvé le lieu idéal... Maintenant que j'ai fait ma partie, à toi de réaliser la tienne... Je t'envoie les coordonnées...
J'attendais avec impatience cet endroit, tant pour savoir ce que tu avais trouvé qu'à l'idée que le moment de nos retrouvailles allait approcher. Sitôt reçu, je m'empressais d'aller sur Google Maps pour le localiser. Quelle ne fut pas ma surprise : rien ! Un terrain vague où visiblement seule une route créée en prévision d'un futur aménagement existait.
Rendez-vous fut fixé 2 jours plus tard. La journée fut longue... Les images de cette soirée s'invitaient au fil des heures dans mon esprit... Lorsque nous en avions discuté de façon banale, sans imaginer la suite, je t'avais donné quelques idées... Je repassais ce que je t'avais dit, essayant d'imaginer quelle idée avait trouvé grâce à ton esprit libertin... Vers 18h, j'allais enfin le découvrir.
J'ai jeté un dernier coup d'il au plan. J'envoyais un SMS :
Je suis sur le départ...
Je pris la route, presque en automate. La nuit commençait déjà à tomber. Au fur et à mesure, je reconnus certains bâtiments, certaines rues. Finalement, je réalisais que le cliché vu sur Internet n'était plus à jour. Je connaissais cette zone qui depuis regroupait des magasins, boutiques et entrepôt. Ce qui sur le plan me paraissait simple à trouver, devenait soudainement plus complexe...
Je décidais de me garer. Je parcourrai le reste du chemin à pied. C'était plus discret et cela me laissait le temps d'arriver. J'avoue que j'avais un peu triché : au loin, dans ce lieu calme, malgré la nuit, ta voiture ne pouvait pas échapper à un il curieux...
Comme convenu, je jalonnais mon arrivée de quelques messages :
Je suis garé... je ne suis qu'à quelques rues...
Je neus pas de réponse. En temps normal, je m'en serais inquiété. Mais là, je savais que le silence était de mise...
Ponctuellement, je regardais autour de moi pour juger de la fréquentation du lieu. Malgré le froid, le lieu était un peu fréquenté. Mais les gens, par l'heure tardive, pressaient le pas. Ils ne prêtaient pas plus d'attention à eux qu'à moi. Je me fondais dans la masse.
A quelques dizaines de mètres, ta voiture. Une dernière fois, je pris mon téléphone :
Je suis juste derrière... J'arrive...
Cette fois, j'eus une réponse :
Je t'attends.
J'approchais, à pas feutré. Même si tu me savais là, je voulais naïvement garder l'effet de surprise. Je tendis le cou discrètement pour tenter de t'apercevoir. J'étais du côté de ta tête. Tu étais allongée sur le dos, les jambes pliées, les genoux joins sous une robe sombre et visiblement mi-longue. Ton visage, à moitié incliné, me guettait à l'opposé. Je m'accroupis et fis le tour du véhicule. Je te savais juste derrière désormais.
Je me relève. Ton regard me capte. Je regarde autour : personne. J'ouvre la porte. J'ôte enfin ma veste que je laisse sur le siège du passager avant.
Tu t'assures que je te regarde enfin. Tes mains agrippent la robe et la tirent doucement vers le haut. Tes jambes se découvrent petit à petit. Enfin, le tissu s'immobilise et laisse apparaitre tes jambes que je devine nues dans la nuit. Mes yeux t'interrogent pour connaitre la suite que tu as choisie.
Je reste là, les bras ballants, dehors, debout. Il me semble que tu t'en amuses. Aurais-je présagé de ton excitation ? Ton regard se cache désormais derrière tes jambes. Soudain, tes genoux s'écartent doucement. Telle une fleur au matin, tu t'offres. Ce mouvement n'en finit pas. Il faudra l'étroitesse de la place arrière et de dossiers des sièges pour stopper cette course sensuelle. Là où il y a encore quelques secondes, mon regard se heurtait à tes genoux, je peux désormais plonger dans ton regard. A la base de ces pétales, un cur désiré m'attend. Discret, caché à leur base, profitant de l'obscurité, il ne s'offre qu'aux amateurs éclairés. Cette robe n'était qu'un prétexte pour couvrir ce calice que tu n'as pas pris soin de protéger...
Je me penche, m'agenouille. Je pose les mains sur tes chevilles. A leur contact froid, tu sursautes légèrement. Mes mains remontent, suivent tes courbes. Je m'arrête à la naissance de tes cuisses, juste au pli de laine. Mon visage s'approche de ton réceptacle. En même temps, mes mains en écartent les sépales. Ma langue pointe pour te butiner.
Je trouve mon rythme... Je prends tes lèvres entre les miennes... Je les pince délicatement. Une façon aussi pour moi de reposer ma langue laborieuse ! Il est temps de s'occuper du saint Graal. De mes mains, j'écarte ces deux rideaux rubicond. J'épouse de toute ma bouche ton vagin. Ma langue se plante juste à la naissance de ton périnée. Puis elle remonte en suivant ton sillon. Elle perd pied dans ton vagin. Mais il n'est pas question qu'elle s'y attarde. Son objectif est tout autre. Elle s'en extirpe puis continue mon exploration. Mais elle tourne court : je heurte désormais sur la commissure de tes lèvres... Cet endroit est la cachette favorite de ton petit bouton... Je n'ai aucune difficulté à le débusquer... Il roule sous le bout de la langue. S'en suit un duel, fait d''esquives; nous croisons... la chair. J'arrive enfin à l'acculé : il est tout à moi et réclame pitié. Mais je n'en aurais aucune !
Je le happe et le porte à mes lèvres. Tel un nectar, je le savoure à sa juste valeur. J'en fais mien. Il capitule et se laisse balader entre mes lèvres.
Le sort que je lui inflige ne te laisse pas indifférente. Par lui, c'est toi que jatteins ! Au début, mes lampées étaient accompagnées de soupirs profonds. Maintenant, chaque pression, chaque coup de langue bloque ta respiration. Tu la reprends dans un bruit de soulagement à chaque fois que je relâche mon attention. Tu voudrais garder cette position, offerte, donnée à mon appétit. Mais tu te tortilles sous ma sensuelle. Je maintiens tes cuisses ouvertes de mes mains : je ne veux pas que tu échappes à mon supplice.
J'assure ta position. Je t'immobilise : le coude gauche sur ta cuisse droite et la main sur l'autre. Je te redonne un échantillon de chacune de mes s. J'écarte tes lèvres de la langue, je plonge en toi, puis je goutte à ton bouton. Enfin, mon index s'aventure en toi. Il te fouille. Sous la surprise, tu te contractes. Je te harponne. Mon doigt atteint enfin cette paroi singulière. A l'extérieur, ma langue s'active. Enfin, j'arrive à coordonner mes deux attaques.
Ta main se plante dans mes cheveux et guide ma tête contre ton clitoris. Je t'entends haleter... malgré l'isolement du lieu, tu te réfrènes pour ne pas crier. Enfin, ta respiration se bloque et laisse sortir un souffle long et roque...
Je ne souhaite pas être plus cruel. Mes caresses s'apaisent. Mon doigt prend congé doucement. Je pose un baiser juste sous ton nombril et je me redresse. Je contemple, non sans une certaine satisfaction le résultat.
- Tu es fou !, me confies-tu...
Me voyant ainsi, tu te redresses. Tes jambes passent en partie derrière moi comme pour me dire de ne pas partir. Ta main court se poser sur mon entre jambe. Tu sens mon excitation. Alors que tu commences à défaire ma ceinture, je saisis ta main :
- Na, na ...
Tu m'interroges du regard...
- Non, je te l'avais dit : ce soir, tu es au menu ! Je me suis régalé et j'espère que tu as aussi aimé que je te "cuisine" !
Tu hésites avant de me répondre...
- Mais je te veux... moi aussi, je veux te gouter...
Poliment, je repousse ton offre... Même si j'en ai terriblement envie... il m'était difficile de ne pas imaginer la douce chaleur de ta bouche sur mon membre pendant que je te dégustais... Finalement, tu acceptes, non sans marquer ta désapprobation. Tu retires vivement ta main. Je décide de ne pas te contrarier d'avantage. Mais alors que je m'apprête, c'est toi qui a le mot de la fin :
- Puisque le jeu est ainsi, rassure-toi, la prochaine fois, tu pourras te frotter pour me gouter...
Je fronce les sourcils d'incompréhension.
- car la prochaine fois, c'est moi qui te dévorerai, entièrement, selon MA recette...
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