Tu L'As Cherché 13
Tu las cherché 13
A limage du premier jour de la tournée, le deuxième me rapporte les éloges de mon beau-père. Le message de Doris est rassurant, selon mes prévisions Alain est fidèle. Jai recours cette fois à mes doigts pour compenser le manque dû à labsence de mon mari. Le soir du troisième jour surgit un problème. Lhôtel a mal saisi la date de la réservation, et ne dispose plus que dune grande chambre. Le personnel propose de séparer les deux lits accolés de 90 cm chacun, par un paravent : la patronne a ment remarqué la différence dâge. Elle connaît Gérard , sait que nous ne vivons pas en couple. Contrarié mon beau-père sinquiète de savoir si larrangement peut me convenir. Que faire. Nous sommes adultes, nous saurons nous tenir.
Nous voilà couchés de part et dautre du paravent, un rayon de lune éclaire faiblement la chambre. Il nest pas possible de jouer avec mes doigts dans ce contexte. Mon smartphone tremble, tout va bien à la maison.
- Cétait Alain ? Demande le père. Ça va, il pense à toi tous les soirs. Ah ! Le brave mari. Tu dois lui manquer, hein ? Patience tu le retrouveras bientôt.
Cétait Doris. Je ne juge pas utile de détromper Gérard. Il a envie de parler ce soir. Je ne suis pas seule à trouver le temps long.
- Dis-moi, Lucie, Alain ma raconté votre visite au « flamand rose ». Ly as-tu vraiment accompagné ? Cela ne ta pas trop scandalisée ? Cétait quel jour ?
- Le samedi, il y a quinze jours. La visite a été brève. Je lai écourtée.
- Vraiment . Alain ma dit que vous étiez passés par le « tunnel » après le passage par le bar. As-tu apprécié ?
Il est bien curieux mon beau-père, et bien renseigné. Il semble aussi connaître létablissement. Cela ne me paraît pas invraisemblable. Dailleurs il men parle facilement. Je tombe des nues. Mon père, ma mère, ma belle-mère et lui-même y étaient également le samedi 14.
- Ce nétait pas une habituée; elle y a mis tout son cur et toute son énergie. Je donnerais beaucoup pour la retrouver. Elle y mettait une telle ferveur que moi, vieil habitué, je me suis laissé partir et je lui ai rempli la bouche.
Ce nest pas un récit pour . Pourquoi mon beau-père me fait-il cette confidence osée ? Il est friand dhistoires grivoises, quand il est avec dautres hommes, mais ici, avec moi, sa bru, il me surprend par laudace des détails.
Alain a raconté, mais est-il entré dans les détails ? Jespère que non. Pourtant cest-ce même samedi que jai profité de lobscurité et que jai réalisé une délicieuse fellation couronnée de succès. Cette queue bien raide et noueuse plantée dans ma bouche, roulant sous et sur ma langue, ce serait celle de mon beau-père ? Jai de bonnes raisons de le supposer. Mais lui, sait-il par son fils, ou espère-t-il que la nouvelle ce soir là cétait moi. Pourquoi la conversation a-t-elle pris cette tournure ?
Je me suis brossé les dents autant de fois depuis cet extra. Pourtant jai gardé en mémoire ce goût différent de celui des écoulements de mon Alain Se peut-il que jaie commis cet acte. Jaurais pu y penser. Cette bite je lavais vue là-bas au bord de lautoroute en train de faire gémir ma mère. Évidemment entre voir quand on est encore vierge et tenir en bouche quand on est mariée, il y a une sacrée différence.
.Quest-ce qui est pire : avaler les sécrétions de son père ou celles de son beau-père ? Et Alain avait-il tenté de pénétrer ma mère ou la sienne ? Par chance il ne bandait pas assez pour défoncer lune ou lautre. Savait-il que nos parents étaient présents ce soir du 14 dans cet endroit particulier, avait-il calculé la probabilité dune conjonction entre parents et s ? Est-il pourri à ce point ? Mais moi !!! Merde !!! Ils étaient cinq hommes. Je ne peux pas demander à Gérard quelle place il occupait, sinon il va croire quil a réellement eu la chance ou le malheur de souiller ma bouche. Il me reste une chance davoir choisi un étranger, par hasard. Comme il est possible, et si jai bien suivi Gérard, comme il est probable que jaie donné du bonheur à mon patron sans le savoir.
Fille de libertins ! Je sais qui est officiellement ma mère. Va savoir qui est mon père de Gérard ou de Joseph ? Les idées affluent, se bousculent dans ma tête. Cest dégoûtant
Pourvu que je ne sois pas la demi sur de mon mari. Dans ce monde tout est possible. On couche avec lun, on baise avec lautre, on tombe enceinte duquel. Cela na pas dimportance.
A partir dun certain degré, il ny a plus de limites à mes divagations. Et Gérard, de lautre côté du paravent, que rumine-t-il ? Son souffle est fort, son souffle semballe. Non
! malgré ma présence, ou à cause de ma présence, parce quil se persuade que cétait lui et que cétait moi, il se serait pris en main pour un cinq à un !
Et si lhomme du samedi, si celui qui ma rincé les dents avec son foutre salé, si cétait vraiment Gérard, par hasard ou par calcul du fils ou du père, complices ou pas
si,
.
Quest-ce qui retient Gérard ? Surtout sil sait ! Il faut que jouvre la fenêtre de la chambre, lair devient irrespirable. Gérard se racle la gorge :
- Lucie, tu dors ?
Ciel, ne pas bouger, ne pas répondre, tant pis pour la fenêtre. Le danger de dérapage nous guette. Un mot peut suffire à déclencher une tempête dans nos corps. Je ne le veux pas, mais je le désire secrètement. Je pourrais juste utiliser ma bouche, un peu, assez pour détendre Gérard, à condition quil prenne linitiative. Mais sil me croit endormie il nosera pas franchir ce paravent stupide. Qua-t-il à me dire ? Un mot de lui suffirait à chasser les fantasmes.
- Non, Gérard, je pense à mon mari .
- Ah. Cest bien. Permets-tu que je te donne un conseil ? Tu es une excellente épouse. Mais tu devrais laisser un peu plus de liberté à Alain. Dernièrement il ma laissé entendre que tu létouffes parfois. Tu devrais rechercher un juste milieu dans vos relations.
- Comment ? De quelles relations sagit-il ? Alain formule des plaintes, il trouve que je laime trop ?
- Son propos nest pas aussi net. Mais pour tout tavouer, cest en partie pour le soulager que jai jugé nécessaire de monter notre expédition.
- Bon ! Je commence à comprendre. Mon petit garçon est allé pleurnicher dans le giron de maman et de papa. Qua-t-il dit plus précisément ?
Quil nen peut plus ? Que je le fatigue ? Que je lépuise ?
- Allons, Lucie, garde ton calme.
- Savait-il que vous étiez au flamand rose lorsquil my a conduite ?
- Je ne pense pas. Nous ne lui avions jamais parlé de cet endroit. Pourquoi ?
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