Braille
La pluie sarrêta de tomber quand elle poussa la porte dentrée du bar. Elle ferma son parapluie.
Elle frotta ses cheveux bruns légèrement humides. Elle sassit au comptoir et commanda un verre de vin de rouge. Elle venait ici pour lattendre, après sa journée de cours. Jeune étudiante en droit Lucie était tomber sous le charme dun étudiant à peine plus vieux. Ils sétaient rencontrés à une soirée dintégration, il lui avait souri et elle avait rougi. Devant la porte de la salle de bain, il y avait susurré quelques mots. Dans la cuisine, elle lavait embrassé. Dans le salon, ils avaient rigolé. Dans le couloir, sa bouche autour de son sexe. A la porte sa main dans sa culotte. Sur le lit sa langue léchant clitoris. Au bar son téléphone vibra et la fit sortir de ses douces pensées. Il lui manquait
Comme pour couper court à son interminable attente un garçon laborda et lui offrit un verre. Elle refusa gentiment. Le garçon insista en lui proposant un billard dans lautre salle. Lhomme nétait pas très séduisant et semblait très lourd, mais Lucie le suivit espérant gagner du temps.
En arrivant dans la salle Lucie prit son paquet de cigarettes, ce dernier lui échappa des mains, elle se baissa et le ramassa. En se relevant, elle découvrit une personne qui la troubla. Une personne de dos, jeans noir, chemisier blanc, cheveux mi-courts et chapeau noir. La personne se retourna et Lucie découvrit un magnifique visage portant de fines lunettes de soleil. Homme ou femme ? Lucie se posa durant une courte seconde la question. Cétait une fille jolie, dailleurs très jolie. Lucie lui sourit. Linconnue resta indifférente. Lucie resta longtemps à admirer cette personne. Elle détailla chaque partie de son corps, chevaux bruns, lèvres sensuelles, yeux délicatement entourés de noir, seins parfaitement dessinés par un chemisier blanc. Une multitude de questions se bousculèrent dans la tête de Lucie. Elle nécoutait pas lhomme qui lavait invité à jouer.
Ce matin, aux contraires de ses habitudes et sans même sen rendre compte Lucie avait pris le temps de choisir chacun de ses vêtements. Comme si aujourdhui cela avait la moindre importance. Elle choisit avec précision, sa petite culotte et son soutient gorge pour mettre en valeur ses délicieux petits seins comme aimait à les appeler son copain. Lucie nosa demander au serveur où était sa patronne. Il pleuvait de plus en plus fort dehors. Lucie devait rentrer pour réviser. Mais elle voulait la revoir même un cours instant. La porte souvrit un chien, un labrador entra en premier suivit et tenu en laisse par la belle inconnue. Le cur de Lucie semballa. Enfin, elle était là. Lucie ne regretta pas de lavoir si longtemps attendu. Aujourdhui, elle ne porte pas de chapeau, mais toujours ses lunettes. Lucie se surprit à admirer ses formes dessinées par ses vêtements humides. Elle a de si jolis seins. Effacer cette idée de la tête au plus vite se dit Lucie. Le serveur sempressa dapporter une serviette à sa patronne. Ils passèrent devant Lucie sans faire attention à elle. Ils se dirigèrent vers la salle de billard et disparurent par une petite porte.
Le lendemain, Lucie se décida à aller au bar et à lui parler. Quand Lucie poussa la porte du bar, elle sentit une boule au ventre. Elle nétait pas au comptoir. Elle était dans la salle de billard comme pour leur première rencontre. Lucie sapprocha timidement.
« Tu te souviens de moi ? On sest croisé lautre jour » lui dit Lucie.
Le garçon à côté de la belle inconnue lui glissa quelques mots à loreille.
« Oui bien sûr » répondit-elle dune douce voix.
Elle sortit de sa poche une carte de visite et la tendit à Lucie.
« Appelle-moi ce soir »
Lucie prit la carte et partie. Elle était aux anges. À peine sortie du bar, elle prit son portable et elle composa le numéro. Elle raccrocha. Il était sûrement trop tôt pour la rappeler durant toute la soirée elle hésita. Finalement après une attente semblant interminable pour elle, elle prit le téléphone et lappela. Une voix lui répondit.
« Cest Lucie »
« Ah ! enfin, jai cru que tu mavais oublié »
Elles rirent.
Durant une semaine, elles sappelèrent pendant de longues et interminables heures. Puis, elles décidèrent de se revoir. Au bar après la fermeture. Mardi fut convenu comme jour de rencontre.
Le soir tant attendu arriva enfin. Lucie arriva dix minutes en avance. Elle poussa la porte du bar. Lucie traversa le bar désert, passa dans la salle de billard et poussa la porte du fond. La belle inconnue était là, assise au bord dun lit. Sur une petite table un bandeau noir. Lucie comprit quelle devait le mettre et cest ce quelle fit.
La belle inconnue lui proposa un massage. Lucie hésita à se mettre à nu devant une presque inconnue. Mais lenvie, le désir de franchir un chemin encore mystérieux, comme une première fois était trop forte. Lucie dégrafa son chemisier et ôta son pantalon, elle sallongea sur le lit. Lucie croisa ses bras sous sa tête. Elle était seulement en soutien gorge et petite culotte bleue. La belle inconnue sapprocha de son oreille et lui murmura son prénom : Déborah. Lucie lentendit poser ses lunettes, son débardeur, détacher sa ceinture, puis ôter son pantalon. Lucie, allonger sur le ventre sentie quelques gouttes dhuile chaudes parfumées coulées délicatement sur son dos. Les douces mains de Déborah commencèrent par masser la nuque puis les épaules et le haut du dos. Lucie frissonna. Elle adorait ce genre de massage, on lui en avait fait beaucoup, pourtant celui-là était exquis et tellement sensuel. Sa respiration était profonde. En descendant le long du dos les mains arrivèrent au soutien-gorge. Déborah le dégrafa. Seins et dos libres. Les mains ont continué un doux et euphorisant massage, Lucie ressentait chacun des mouvements de mains au plus profond delle mêmes. Sa fille inconnue massait encore et encore ses reins. Ses mains frottaient ses fesses et ses doigts détaillai chaque relief dentelé de sa petite culotte. Puis elle enleva le dernier bout de tissu recouvrant Lucie. Elle le fit glisser jusquaux chevilles.
« Retourne-toi sil te plaît ». Voix sure delle. Voix douce.
Lucie sexécuta malgré sa honte. Lucie, les yeux bandés ne pouvaient toujours pas voir le visage de sa masseuse. Elle sentait juste ses mains la caressant. Hanche. Ventre. Nombril. Seins. Le massage se ralentit. Chaque caresse devient un moment de plaisir intense. Lucie à chaud, très chaud sensation de fièvre. Une terrible sensation de désir dans son ventre. Lucie sent les mains quitter ses seins pour ses cuisses. Elles les entrouvrent doucement, légèrement. Lucie devine la main remontant vers la partie de son corps la plus intime. Lucie sent une chose chaude, douce et dhumide écarter ses lèvres. Elle commença à se diriger vers son clitoris. Elle le lèche. Elle laspire. Frisson. Lucie laissa échapper un petit cri de plaisir. Déborah pose délicatement sa main entre son nombril et son sexe luisant. Lucie ne contrôle rien. Lun de ses doigts fit le tour de ses lèvres. La respiration de Lucie était de plus en plus intense. De sa bouche sortie des sons de plaisirs. Déborah posa un baiser sur son nombril, entre ses seins, elles sembrassèrent. Lucie perd la raison. Elle arrête. Lucie plaça ses mains sur les fesses de Déborah et elle commença à lui offrir, elle aussi ses mains. Elle caressa son dos, sa nuque. Délicatement, Lucie sentit un doigt entrer dans son sexe. Des va et viens. Lucie se cambre, elle ne contrôle plus son corps. Un deuxièmement doigt dans son sexe terriblement humide. Elle griffe le dos de sa compagne qui en retour lui mord le cou, puis lui mordille le lobe de loreille. Lucie caresse le clitoris de sa compagne. Un deuxième doigt la pénètre. Lucie Gémis. Lucie crie. Son corps entier ondule de plaisir. Lucie découvrait son premier orgasme avec une fille. De longues caressent furent échanger encore et encore. Ses corps sendormaient parfois et se réveillaient par des caresses. Lucie enleva enfin son bandeau et pour la première elle découvrit les yeux de Déborah. Elle était aveugle.
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