Inconnu

Une légère brise de printemps caressait sa robe rouge. Chaque matin dans ce bar, elle venait prendre un petit déjeuner à la française : terrasse, café et croissant. Souvent, elle aimait flâner en feuilletant un magazine ou un livre juste quelques minutes avant de partir au travail. Parfois perdue dans ses pensées, elle observait le défilé incessant des camions rouges. Tous ces hommes, toutes ces femmes qui avaient rêvé d’eux. Un fantasme qu’elle n’avait jamais partagé, l’homme héros, l’homme venant la secourir des flammes, l’homme protecteur, le pompier. Les yeux de Leila, accaparés par les fesses du serveur finissaient rarement leurs lectures. Leila entrait maintenant dans sa trentième année, employée dans une grande galerie d’art, elle avait découvert le pouvoir qu’elle exerçait sur les hommes bien avant sa majorité. Femme accomplie, elle aimait prendre soin d’elle. Leila n’avait jamais rencontré l’homme de ses fantasmes, une personne capable de lui faire l’amour un tant soit peu correctement. Elle avait bien sûr eu quelques aventures, pleines de promesses, mais jamais personne pour répondre entièrement à ses désirs. Aujourd’hui et comme souvent elle ne portait pas de soutien-gorge, elle savait parfaitement se mettre en valeur. Elle désirait particulièrement se promener nue sous ses robes, et elle prenait un certain plaisir à voir les hommes ou même parfois les femmes, la désirer. Brune aux cheveux longs, des yeux en amande marron. Seule, assise à la terrasse de ce café, elle pouvait sans la moindre retenue, regarder les passants déambuler devant elle. Elle imaginait leurs relations, maîtres et élèves, soumises ou voyeuses, vierges lui demandant de mettre fin à leurs ignorances de ses mains expertes. Le serveur l’interpella pour lui demander si elle désirait autre chose. Ses pensées se perdirent, elle s’imaginait suivre le garçon, l’embrasser, le plateau tombant sur le sol, plaquer le serveur contre le mur, sentir sur ses cuisses son sexe se redire d’envie.

Le désir de se faire surprendre par l’un des employés. Elle aurait pris son sexe dans sa bouche, elle aurait pu contrôler son plaisir par son jeu de mouvements. Il l’aurait pénétrée sans autre forme de préliminaires et elle aurait joui en silence. La sirène d’un camion de pompier la fit sortir de ses rêveries. Leila regarda son téléphone et s’aperçut de son retard. Précipitamment, elle ramassa son paquet de cigarettes, son carnet, son crayon et se leva puis percuta un garçon soudainement apparu. Elle se figea à la vue de ce visage.
Devant elle un jeune homme brun, cheveux courts, chemise légèrement déboutonnée, sans cravate. Elle tenta de parler, mais aucun son ne voulut sortir de sa bouche. Il ramassa ses affaires, elle resta immobile et eu le sentiment d’être dans un de ces vieux téléfilms romantiques. Elle put seulement sortir un timide « merci ». Elle aurait tellement voulu lui parler, lui sourire, rire, échanger un numéro ou juste un mot. Il repartit comme s’il ne l’avait pas remarquée, comme si elle n’existait pas. Pendant son travail, dans sa douche, sur son lit, il obsédait ses pensées. Cette inconnue obsédait ses pensées. Sur son lit, elle alluma la télévision, mais ne réussit pas à se concentrer. Elle s’endormit tard cette nuit-là. À son réveil, elle constata qu’il avait envoûté ses rêves. Cet inconnu, cet homme sans nom. Elle faisait rarement ce genre de songes, même si parfois elle aimait laisser ses mains prendre le contrôle. Dans sa garde-robe, elle prit soin de sélectionner ses plus beaux sous vêtements, un assortiment : petite culotte, soutien-gorge blanc en dentelle comme pour se donner un air de jeune femme farouche. Elle choisit également une robe courte, une robe pour séduire. Après une douche où ses mains et ses pensées se perdirent, elle s’habilla, prit son sac et sortit de son petit appartement, ses cheveux à peine séchés. À la terrasse du café, elle avait une seule chose en tête : le recroiser et oser lui adresser plus qu’un « merci ». Elle commanda un café au serveur de la veille.
 Désormais elle l’ignorait. Elle prit un livre et décida sur un coup de tête de rester là, à attendre le bel inconnu qu’elle avait bousculé. Dans son mp3, elle écoutait un morceau un peu rétro qu’elle aurait aimé partager avec lui sur un banc par un bel après-midi d’été. Elle lui aurait pris la main, avant de lui prendre toute autre chose. Elle voulait lui parler, savoir qui il était, d’où il venait, quel était son métier, avait-il un grand appartement, un grand lit, ses positions préférées, ses fantasmes. Vers neuf heures et demie enfin il apparut, sur le trottoir d’en face. Il s’apprêtait à entrer dans la caserne de pompier. Sans réfléchir, sans payer, elle se leva, traversa la rue et se glissa dans la caserne. Sans faire attention aux autres pompiers, elle le suivit. La cour était remplie d’imposants camions rouges. Il poussa une porte. Il traversa un long couloir en saluant ses collègues. Il entra dans le réfectoire, elle passa également la porte. Il était de dos, sûrement en train de pianoter sur son téléphone. Aujourd’hui, il portait son uniforme de travail. Ce costume fantasmagorique pour de nombreuses femmes. Elle sentait l’envie monter en elle. Allait-il se retourner ? Comment allait-il réagir en la voyant ? Leila eut un soudain désir de fuite. Mais avant que ses jambes lui obéissent, il se retourna. Enfin, elle allait pouvoir entendre le son de sa voix. Ses cheveux bruns, ses yeux bleus, ce corps musclé. Ils restèrent tous les deux silencieux à se fixer les yeux dans les yeux. Il ne put s’empêcher de voir le désir qu’elle éprouvait pour lui. Elle s’approcha de lui, doucement, elle se fixa à quelques centimètres de son corps et il passa sa main dans ses cheveux. Son parfum boisé… son parfum… Elle posa ses lèvres sur les siennes. Il mordilla l’inférieure. Puis l’embrassa dans le cou. Il prit délicatement son lobe d’oreille entre ses lèvres. Le désir la fit frissonner au plus profond d’elle. Il lui prit la main, par ce geste il lui intima de la suivre. Une porte, puis deux, une montée d’escalier.
Elle s’arrêta un instant pour reprendre son souffle. Il lui sourit avec bienveillance. Elle l’embrassa et ils traversèrent une autre porte. La pièce était dans la pénombre, les volets fermés. Il poussa la porte du dortoir. Il posa avec douceur sa main sur sa cuisse et commença à la remonter lentement. Elle saisit ses fesses et serra son sexe contre le sien, elle pouvait ainsi ressentir son érection. Il glissa lentement sa main sur sa culotte, légèrement humide de désir. Leurs baisers étaient de plus en plus intenses. Il prit entre ses mains ses seins inévitablement durcis de désir. Elle le plaqua avec ferveur contre le mur et descendit sa braguette, pour pouvoir prendre son sexe. Elle pouvait parfaitement sentir, l’envie de son pénis d’être enfin libre. Il ne se laissa pas faire et la fit délicatement, mais avec insistance, tomber sur le rebord de l’un des lits. Il retira ses escarpins avec précaution et embrassa ses pieds nus. Il massa ses chevilles puis ses jambes et pour finir ses cuisses, qu’il écarta et découvrit sa culotte, qu’il s’empressa de faire glisser. Il regarda un court instant, son sexe humide puis releva sa robe, ses lèvres se mirent en contact avec son clitoris et sa langue commença à le caresser. Elle ressentit un picotement dans le bas de son ventre, un désire empli de promesses à assouvir. La tête en arrière, elle ferma les yeux pour profiter au mieux de cette agréable sensation. Sa respiration s’accéléra, elle commença à gémir. Tout son corps se mit à onduler. Deux de ses doigts commencèrent à toucher ses lèvres humides. Elle avait chaud. L’un de ses doigts entra délicatement en elle. Un va-et-vient au plus profond d’elle. Elle laissa échapper un petit gémissement de plaisir. Son autre main inoccupée vint se positionner sur son nombril pour tendre sa peau. Son corps qui ne lui répondait plus se convulsa. Il l’allongea sur le lit. Il déboutonna son pantalon d’officier. Il était nu, debout devant elle. Son sexe en érection. Elle eut envie de le prendre à pleine bouche, mais il ne lui en laissa aucunement le temps.
Il guida son sexe et avec délicatesse il le fit entrer en elle, il commença un va-et-vient d’abord lent puis de plus en plus rapide. Elle avait envie qu’il jouisse en elle, qu’à défaut de mots, ils partagent un orgasme. Elle sentait chacun de ses intenses et délicats mouvements. Elle se mordilla la lèvre inférieure. Un autre monde. Elle accompagnait chacun de ses mouvements, mais à sa grande surprise il mit fin à cet exceptionnel moment. Était-ce déjà la fin ? Non bien sûr que non. Il s’allongea sur le dos. Elle put admirer son sexe en érection. Elle comprit qu’elle devait se mettre sur lui. Ce qu’elle fit, elle prit sa verge, la guida jusqu’à son sexe ouvert et humide. Elle entreprit un mouvement de rein. Ses cris de plaisir se firent de plus en plus bruyants. Il mit sa main sur sa bouche pour retenir ses gémissements, l’autre main caressa ses seins. Ainsi maîtrisée, elle prit encore plus de plaisir. Elle mordit avec ferveur sa main. Elle pouvait sentir son sexe parfaitement installé en elle. Leurs sueurs se mélangèrent. Son vagin se resserra autour de son sexe et elle put l’entendre soudain jouir. Il ne pouvait retenir sa voix rauque. Sur son visage, elle vit l’extase qu’elle aurait voulu avoir. Elle se retira. La pièce était silencieuse. Elle en voulait encore, elle voulait que jamais ce moment ne prenne fin. Elle le regarda, sa verge, couverte de sa semence. Cette odeur de cyprine et de sperme la fit étrangement sourire. Allongée à côté de lui, elle ferma les yeux. Elle put sentir deux doigts sur ses lèvres encore gonflées. Elle frissonna. Elle le voulait en elle. Il entera ses deux doigts dans son humide vagin. De plus en plus en rapide elle se courba dans tous les sens. Il mordilla ses tétons, cette légère douleur la fit jouir. Elle partit ailleurs, dans un autre lieu. Sa respiration doucement se mit à ralentir. Elle voulait s’endormir, mais elle découvrit son sexe à nouveau en érection. Elle prit son sexe entre ses mains et le branla. Elle l’embrassa sur le cou, sur le torse sur le nombril, sur le sexe. Elle prit son sexe dans sa bouche. Il prit la main de Leila et l’intima de se caresser. Après quelques mouvements de sa bouche et de caresses, avec délicatesse, il prit avec délicatesse la tête de Leila et la guida pour qu’elle puisse s’asseoir confortablement. Contre le mur, il lui mit un coussin derrière le cou et lui fit comprendre qu’il voulait qu’elle se caresse. Leila hésita quelques secondes puis se mit à l’œuvre, sa verge en érection lui donnait prodigieusement envie. Il regardait avec insistance son bas ventre. Il la regardait prendre du plaisir. Elle se caressait l’entrecuisse, puis le tour de ses lèvres avec une lenteur particulièrement impressionnante. Elle l’admirait, toucher son torse, se caresser lentement, sans que jamais sa main n’approche son intimité. Il prenait le temps, il découvrait la sensation de sa main sur sa peau. Elle aurait pu rester une éternité à l’observer, se donnant un lent et intense plaisir devant ses yeux. Il prit son sexe entre ses mains. Il commença à gémir. Ils étaient en nage. Ils se soumettaient au regard d’un parfait inconnu et ils aimaient cela. Il accéléra ses mouvements et elle s’empressa de se caler sur son rythme. Elle imaginait parfaitement son sexe à l’intérieur du sien. Jamais elle n’aurait cru vivre un jour ce genre de scène tellement excitante. Sa respiration devenait particulièrement bruyante en ce lieu silencieux. Elle ne put s’empêcher de venir l’aider. Fermant les yeux, il la laissa faire, cette fois. Son sexe entre ses mains, elle accéléra. Ses gémissements se firent de plus en plus intenses, pour son plus grand bonheur de le voir ainsi se soumettre à ses mains. Il se courbait de plaisir. Une main sur le sexe, l’autre lui caressant le contour du nombril avec une expertise qui la surprenait. Elle faisait ses mouvements avec minutie et tendresses. Elle tenait littéralement son plaisir entre les mains. Ses allées et retours lui donnaient un intense bien-être. Elle mit fin à ses mouvements juste avant un ultime plaisir. Toujours allonger sur le dos, il la regarda dans les yeux. Ces mains qui ne l’avaient jamais touchée. Ces mains inconnues. Sa verge, toujours en érection. Encore tellement d’envie. Elle plaça son vagin au-dessus de sa verge, et elle la fit entrer lentement au plus profond d’elle. Elle gémit, elle ressortit son sexe pour le rentra une nouvelle fois. Elle poussa un cri de plaisirs. Son vagin se contracta autour de son pénis. Elle put sentir son plaisir entrer en elle. Elle accéléra ses mouvements. Elle ne contrôlait plus rien. Son corps lui était devenu étranger. Elle eut des spasmes. Elle aurait été incapable de décrire cette sensation. L’extase de ce moment qu’elle n’avait jamais eu. La pièce était silencieuse. On entendait seulement leurs respirations essayant de reprendre un rythme normal. Elle s’allongea avec difficulté à ses côtés. Elle était bien. Une grande béatitude put se lire sur son visage.

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