Perdue Dans La Nuit
Elle roulait depuis plus de 3h et commençait à ressentir une certaine dose de fatigue. Le vent et la pluie ne faisaient qu'accroitre le manque de visibilité déjà très présent cette nuit là dans la campagne. Elle jeta un coup d'oeil à son GPS; plus qu une trentaine de km avant d'arriver dans le village indiqué. Fatiguée de la ville, elle avait acceptée sans rechigner la proposition faite par son amie Claire d'aller passer seule le we dans la maison de campagne de celle ci, dont elle avait apprécié les photos du magnifique PARC arboré qui l'entourait...
Elle ne vit pas traverser le chevreuil qui fut aussi surpris qu'elle le fut; elle donna un brusque coup de volant qui conduisit la voiture dans une embardée, tandis qu'elle écrasait le frein inutilement, compte tenu du revêtement détrempé de la route. Peu de temps après le véhicule s'immobilisa enfin, à cheval sur le bas côté. Elle tremblait et la fatigue aidant, éclata en sanglots la tête sur le volant. ...
Enfin elle se reprit et tourna la clé, mais seul un léger bruit de déclic lui répondit. Elle essaya à nouveau, rien à faire, elle ne pouvait repartir. Par réflexe elle sortit son Iphone de son sac et s'aperçut avec agacement qu'il n'y avait pas de réseau. Elle essuya alors la buée qui commençait à envahir sa vitre et aperçut de la lumière à quelques centaines de mètres. La route était par endroits bordée de quelques maisons isolées, et il lui fallait chercher rapidement de l'aide, ce qu'elle n'était pas certaine de trouver à cette heure tardive.
Elle enfila sa veste de lainage noir et blanc et se décida à affronter la pluie. Elle avançait doucement car elle s'éclairait faiblement à la lumière de son portable. Elle longea le petit muret d'un cimetière prolongé d'une chapelle à laquelle s'adossait une petite longère de pierres, vraisemblablement un ancien PRESBYTERE.
La maison semblait habitée puisque qu'elle apercevait de la lumière au premier étage. Elle se risqua donc à pousser le petit portail métallique ce qui agita une clochette qu'elle ne distingua pas au premier abord.
Un homme de haute taille vêtu d'un simple jean lui fit face dans l'encadrement de la porte. Les cheveux en bataille et la barbe naissante, elle comprit qu'elle venait de le réveiller à l'air peu aimable qu'il afficha. Elle bredouilla donc quelques excuses en lui expliquant la situation.
Elle apercevait par lentrebâillement un feu de cheminée et souhaita vivement qu'il l'invite à entrer. Il dut s'en apercevoir car bien réveillé à présent il ouvrit grand la porte et lui indiqua le tapis de lentrée. elle ne se fit pas prier tandis qu'il refermait, mais n'osa aller plus loin tant elle dégoulinait. Sans un mot il la planta alors et revint quelques minutes plus tard avec une serviette. Elle essuya tant bien que mal ses cheveux, mais sa veste lui collait à la peau ce qui la fit frissonner.
"Retirez vos chaussures que je déposerai près du feu, et otez donc vos vêtements dans la salle de bain qui se trouve au bout du couloir, vous y trouverez un peignoir".
Elle se dirigea donc vers la pièce indiquée car le ton péremptoire qu'il avait employé ne semblait pas supporter d'être contredit. Elle était épuisée et se déshabilla entièrement en hâte. Elle enfila le peignoir en observant ce qui l'entourait. Tout semblait indiquer qu'aucune femme ne vivait là. L'eau de toilette poivrée présente sur le tissu éponge qui la réchauffa lui parut familière et elle essaya de deviner ce qu'il mettait. Elle aperçut ensuite le flacon sur l'étagère et se dit qu'elle ne s'était pas trompée en pensant à "L"homme libre" la dernière ligne de parfums pour homme de ce célèbre couturier qu'elle aimait tant.
Elle réapparu dans le salon un moment plus tard, les cheveux encore humides. Elle se sentait ridicule avec ce peignoir trop grand qu'elle tenait des deux mains n'ayant pas trouvé la ceinture...Le sourire narquois qu'il arborait en disait long sur ce qu'il pensait d'elle mais il lui proposa pourtant le canapé près de la cheminée et lui tendit une tasse fumante. Elle le remercia et trempant ses lèvres dans le liquide brulant elle fut prise d'une petite quinte de toux car la boisson contenait une forte dose d'alcool. Il hocha alors la tête et lui conseilla d'avaler le reste pour se réchauffer rapidement. Elle supposa qu'il avait hâte de la voir partir et but d'un trait. Il se mit à lui poser quelques questions et elle se détendit; une douce chaleur commençait à l'envahir, se transformant en une torpeur agréable. Elle bailla et bascula sa tête en arrière en fermant les yeux. Elle ne le vit pas s'approcher tandis qu'il déposa soudain un léger baiser sur ses lèvres. Elle se sentait bien incapable de réagir, et fit même la mou lorsqu'il quitta ses lèvres; mais d'une main il dégagea un pan du peignoir et descendit mordiller la pointe d'un sein. Elle ne put retenir un gémissement. Il ouvrit alors le vêtement afin d'observer corps dont les courbes semblèrent à son gout. Il écarta alors doucement ses cuisses afin de venir constater l'excitation qui s'emparait d'elle. Il y glissa deux doigts et elle se mit à gémir de plus belle. De son autre main, il ouvrit son pantalon et en sortit un membre gonflé qu'il caressa lentement. Elle ouvrit les yeux, et face à ce cadeau, elle n'hésita pas une seconde. Elle se savait experte en la matière et su rapidement qu'il appréciait. Il l'arrêta au bout d'un long moment et lui tendit une main qu'elle attrapa. Il la fit se lever ce qui eu pour effet de laisser glisser à terre ce qu elle portait et la regarda. Puis il la souleva dans ses bras et se dirigeant vers la chambre, la déposa dans le lit ouvert . Il ota à son tour ce qu'il portait et se glissa au dessus d'elle.
Le lendemain matin, à son réveil, il n'était plus là. Elle repensa à cette folle nuit avec un inconnu et se rendit compte qu'elle ne connaissait même pas son nom. Elle passa sous la douche et trouva sur une chaise ses vêtements secs qu'elle enfila.
Elle ouvrit la porte de la maison et fut surprise d'y apercevoir sa voiture stationnée devant le portail.
Elle le vit alors arriver: vêtu d'une longue REDINGOTE en cuir huilé, il portait deux énormes bûches qui ne semblaient pas lui peser. Il passa devant elle avec son fardeau qu'il déposa près de lâtre, se frotta les mains pour en éliminer la sciure de bois et vint lui entourer la taille en déposant un baiser sur les lèvres entrouvertes qui lui souriaient. "Il y a bien longtemps que je n'avais reçu un tel cadeau pour Noel" dit il, "je m'appelle Laurent, et toi?"
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