Plaisirs Troubles - 3/5
Plaisirs troubles
3ème partie - 3/5
« « Eh oui ! 3ème partie ! Pour la troisième fois je vais vous parler de Patricia.
Plaisirs troubles
pourquoi ce titre ? Parce quelle na pas une façon « conventionnelle » de prendre son pied. On juge ? Surtout pas ! Cest quoi les conventions ? De sallonger dans le noir ? Peut-être quelques caresses, à peine, et lamour missionnaire ?
Pas elle. Toute jolie toute calme, et ... elle aime être e, bousculée, contrainte.
Trouble ? Bizarre ? Pas conventionnel, cest certain. Cest ce que lui proposait, exigeait son premier amour, tardif, elle avait 22 ans quand elle la connu.
Ça explique ? Sans doute.
Elle a 25 ans. Ce premier amour, elle la quitté, vit seule depuis, avec ses souvenirs, ses fantasmes, et rencontre Christelle, piégée par une « amie », Cathy, qui lentraîne dans un « bar à filles » pour y fêter son anniversaire. Elle dalcool, provoque une fille qui la drague, se réveille le lendemain menottée sur le lit de cette fille, sans se souvenir de comment elle est arrivée là.
Bousculée, malmenée ? ça lui va bien ! Par une fille ? Pourquoi pas
sa solitude lui pèse.
Pendant deux semaines, Patricia pense sans arrêt à cette soirée, qui colle si bien à ce quelle aime.
Une femme ? Curieusement elle trouve plus acceptable, moins effrayant, que ce soit une femme.
Un samedi, deux semaines plus tard, elle retourne dans le bar où elle a rencontré Christelle, ly retrouve, la suit chez elle pour la deuxième fois.
Christelle nest pas seule : une autre fille, Charlène.
Et
le début de la soirée ?
désolée, il faut lire les parties précédentes !
inutile de vous rappeler que Charlène a violé Patricia avec un gode ceinture, puisque vous avez lu
Samedi, dans la nuit
» »
Elle est assise sur le parquet, les jambes repliées sous elle, la joue appuyée sur son bras sur lassise du canapé.
Pour calmer la douleur elle a plaqué une main entre ses fesses, sest affolée de voir sur ses doigts, de trouver son anus encore ouvert bien après que Charlène en ait retiré le gode et ait quitté le salon avec Christelle, la laissant seule écroulée devant le canapé.
Elle a joui quand Charlène besognait son sexe, de ces va-et-vient ou de ses hanches martyrisées que Charlène serrait à pleins poings, des mains de Christelle qui maltraitait ses seins, sans doute, bien sûr, mais surtout dêtre impuissante entre leurs mains. Un orgasme violent qui lavait laissée pantelante.
Et Charlène avait ses fesses. Pierrick aussi aimait la prendre comme ça, mais le gode était dur, long, plus gros que le sexe de Pierrick. Pas de plaisir cette fois. Juste le déchirement, la douleur, la colère et la honte.
Elle a mal aux genoux, mal aux hanches et entre les fesses, mal aux seins aussi. Elle se redresse lentement et sassoit sur le canapé, remet sa culotte restée enroulée autour dune de ses chevilles et remet sous soutien-gorge en place.
Elle entend les voix de Christelle et de Charlène, leurs rires. Elle se lève pour remettre en place sa robe roulée sous sa poitrine quand Christelle revient :.
Eh ben ! eh ben ! Tu fais quoi, là ? Viens !
Elle la prend par la main et lentraîne vers le fond du couloir jusquà la salle de bain :
Déshabille-toi
allez, dépêche !
je veux rentrer chez moi
Mais non, pas tout de suite ! enlève cette robe, discute pas !
Christelle fait un pas vers Patricia, les poings sur les hanches, lil noir, lève une main vers le visage de Patricia qui se protège du bras en réflexe. Christelle éclate de rire :
Eh ! naies pas peur comme ça !
Elle caresse la joue de Patricia et pose un baiser sur sa bouche, la prend dans ses bras pour la câliner en caressant ses épaules, lembrasse encore avant de sécarter.
Patricia pose son front sur lépaule de Christelle et pleure doucement :
jai mal
Je vais men occuper, ten fais pas, cest rien ! Allez, chérie, enlève cette robe.
Patricia soupire et sexécute, parce que cest plus facile dobéir que de se battre.
Dans son dos Christelle dégrafe son soutien-gorge et prend ses seins en coupe :
Moi aussi, je tai fait mal ? Jaime bien tes seins
de gros seins pour une fille toute menue, jaime bien
oooh ! et tes tétons qui se dressent encore !
Patricia se mord les lèvres et ferme les yeux à la caresse, aux doigts qui font rouler ses tétons.
Ta culotte, enlève-la.
Patricia soupire, baisse les épaules de résignation et obéit, se penche pour enlever son petit slip noir.
Appuie-toi à la baignoire que je vois ça ! Ecarte !
Dune main sur son dos, Christelle penche Patricia en avant et de lautre lui fait ouvrir les cuisses.
Bouge pas, jai ce quil faut. Reste comme ça.
Nue, ne portant plus que ses Dim-up, Patricia ne bouge pas, pliée en deux les mains sur le rebord de la baignoire. Un contact froid, glissant, sur son anus sensible :
Penche-toi mieux
oui, écarte bien !
Elle obéit. Cest humiliant. Mais elle obéit sans discuter, se contracte en sentant le doigt sintroduire en elle,
Ça va te calmer, tinquiète pas, ça y est ! Viens laver ces grosses larmes. Et tant que tu y es, tu laves ça aussi !
Dans le lavabo, Patricia voit le gode, rouge et veiné, moins gros quelle naurait cru après la douleur quil lui a procuré, dégoûtée et honteuse de voir lextrémité salie de matières fécales, osant à peine y toucher, les joues cramoisies.
Tiens ! essuie-le ! Et te plains pas, Charlène aurait pu en prendre un plus gros !
Christelle la pousse vers la chambre dune main au creux de ses reins :
Sil te plaît
Laisse moi partir !
Pourquoi ? Quelquun tattend chez toi ? Tas un copain ?
Non.
Eh ben tu vois ! Tes pas pressée !
Elle pousse Patricia au pied du lit où Charlène est allongée à plat ventre, le nez dans un coussin.
Charlène sest retournée et regarde Christelle linstaller :
Cest pas jojo, tes poils ! Tas quà faire comme moi !
Elle écarte les genoux et expose à Patricia son sexe nu en riant.
Elle montre du menton la porte de la chambre que Christelle vient de quitter, les laissant seules :
En plus elle préfère. Elle tas pas dit de te raser ?
Elle saccroupit et tend la main entre les jambes de Patricia qui se raidit en sentant les doigts sinsinuer entre ses fesses :
Ten as même dans la raie des fesses ! ça fait femme des cavernes !
Patricia ne dit rien, se mord les lèvres pour retenir une plainte, et plaque ses reins contre le pied du lit en tentant déchapper, vainement, à Charlène qui chatouille son anus du bout de lindex :
Tas mis de la crème ? Tavais mal ? Pov tit chatte, va !
Tu mas fait
Oh ? Tétais pucelle du cul ?
Patricia hausse les épaules, estomaquée par cette fille et le naturel avec lequel elle parle de ces choses-là.
Ben dis-donc ! Heureusement que jai choisi celui-là ! Avec lautre ... attends !
Charlène se penche et ouvre le tiroir de la table de nuit, reviens vers Patricia en exhibant sous son nez un gode noir monstrueusement gros, qui fait écarquiller les yeux à Patricia.
Moi jai lhabitude
tu verras, tu ty feras !
Ça métonnerait !
Tauras pas le choix, ma vieille ! Quand elle veut un truc
Tes nouvelle, par ici ? Je tavais jamais vue ! Je connais que ta copine, la brune.
Cathy ?
Ouais, linfirmière. Elle était maquée avec une copine, mais cest fini.
Elle
elle sortait avec une fille ?
Mmm ! Tétais pas avec elle ?
Non ! Je
je suis avec personne.
Avec nous !
Elle a posé le gode sur le lit et sest redressée sur les genoux face à Patricia, rampant vers elle jusquà se coller tout contre elle et passe ses bras autour de sa taille :
Franchement
ça me faisait chier quand elle ma dit, pour toi
Mais bon ! Tes là
On peut être copines, toutes les deux, non ?
Elle a un grand sourire et embrasse Patricia sur la joue :
Si ça te va, moi aussi
Elle avance les lèvres vers la bouche de Patricia pour un petit baiser léger, insiste en pinçant une lèvre entre les siennes, avance la langue :
embrasse-moi
Quand elle avance ses lèvres à nouveau, Patricia répond au baiser.
Elle nest plus elle-même. Une inconnue qui lembrasse, une inconnue qui vient de lui faire lamour, non, de la baiser avec un gode, de la violer ensuite. Et
elle est bien ! Elle navait aucune intention en revenant dans le bar, voulait juste
quoi, au juste ? Se faire peur ? Elle embrasse cette fille et elle aime ça ! Incroyable ! La peur ? La peur est toujours là, le frisson, mais étonnamment elle se sent en confiance.
Charlène interrompt le baiser, se recule un peu et caresse sa joue, arrange les mèches sur son front, lui sourit, efface du doigt une ride creusée entre les sourcils :
Ça va ?
Je me sens
bizarre
cest la première fois
Ce que je tai fait ?
Non
une fille
Quoi une fille ?
que jembrasse une fille
Charlène sassoit sur ses talons et fronce les sourcils :
Quest-ce que tu racontes ? Je comprends pas !
tout ça
tout !
Charlène reste un long moment bouche bée et dévisage Patricia :
Ben merde ! Je croyais
Waaoouuh ! Ben toi alors ! Tu fais fort ! Tu te fous pas de moi ?
Patricia hausse les épaules, sent ses yeux se gonfler de larmes, sans trop savoir pourquoi.
Christelle en revenant dans la chambre a lair furieuse. Elle prend le gros gode noir sur le lit et en menace Charlène :
Mais cest pas vrai ! Quest-ce que tas fait ?
Rien, rien du tout ! Je lui ai juste montré ! Taurais pu me prévenir, quand même !
Te prévenir de quoi ?
Que
quelle
elle a même jamais embrassé une fille ! Et toi
Quest-ce que ten sais, toi ? Cest ce quelle voulait, non ? dis-lui, toi !
Cétait des bêtises
je savais pas.
Mais
tu me cherchais bien, pourtant !
Javais bu, cétait mon anniversaire
Tétais avec Cathy ! Et elle était daccord !
Cest une collègue de travail
Comment ça, daccord ?
Tes pas son amie ?
Mais non
jai jamais
Jamais quoi ?
Avec une femme
jamais
Christelle croise les bras en la dévisageant, les sourcils levés. Et Patricia se rend compte qu'elle s'est préparée à la nuit, ne porte plus qu'un t-shirt avec dessus un Marsupilami et une petite culotte blanche, et se met à rire nerveusement de l'irréalité de la scène.
Quest-ce qui tamuse ?
Rien
cest rien
Oui, mais dis-moi
tes sûre que cest une bonne copine, Cathy ?
Pourquoi ?
Non, comme ça. Elle a dit des trucs bizarres
elle taurait pas draguée, des fois ?
Patricia réfléchit, réfléchit vraiment, essaie de retrouver le souvenir de mots, de gestes, hausse les épaules, essaie de repasser dans son esprit les soirées quelles ont passées, leurs discussions, et Christelle et Charlène la voient lever les sourcils détonnement :
Alors ?
Peut-être, je faisais pas vraiment attention !
Tu laurais pas rembarrée ?
Je sais pas, cétait
une collègue, quoi !
c'est un Marsupilami
Observatrice ! et alors ?
tes jolie
Charlène et Christelle ont éclaté de rire en même temps :
Tes une drôle de fille, toi !
Christelle la allongée entre elles deux et a éteint la lumière. Charlène l'a caressée doucement avant de sendormir, tout en douceur pour lui donner du plaisir de ses mains, Christelle calée dans son dos. Elle, ne les a pas touchées, neffleurant leur peau que par accident.
Charlène la réveillée le dimanche en milieu de matinée dun baiser sur ses lèvres.
Elle sétait endormie entre les deux filles comme elle dormait dhabitude, une main coincée entre ses cuisses, sauf quau réveil une autre main était là avec la sienne, au chaud de son ventre, celle de Christelle qui dormait sur son épaule.
Tes toute rêveuse ! A quoi tu penses ?
A rien
à tout ça
ça me ressemble pas !
Tes pas bien, avec nous ?
Si. Si, justement. Cest
bizarre !
Elles sont assises toutes les trois autour de la petite table de la cuisine. Il est 13 heures passées et elles prennent leur petit déjeuner
Patricia ne savait pas trop quelle attitude adopter en se levant, gênée, un peu mal à laise. Christelle sétait réveillée quand elle avait voulu doucement retirer sa main dentre ses cuisses, sétait enroulée sur elle pour lempêcher de se lever en lembrassant dans le cou «
pas tout de suite
câlin
». Cest cette fille qui la giflait ? Elle avait fini par repousser les draps du pied et sasseoir dans le lit en sétirant, avait éclaté de rire en voyant que Patricia avait dormi avec ses Dim-UP et lavait embrassée avant de lentraîner dans la salle de bain pour une douche.
Même avec Pierrick, son seul amant jusque-là, jamais Patricia navait connu une telle intimité et un tel naturel. Elle se sentait bien avec elles.
Hier, pourquoi tu me demandais si Cathy mavait draguée ? Je savais même pas quelle
quelle était
Lesbienne ? Tas peur des mots ? Elle lest. Elle est restée longtemps avec une copine à nous. Fini. Elle a un caractère de merde ! Elle fait sa sucrée, comme ça, mais cest une salope ! Hypocrite
Et tu disais
Que cest elle qui ma dit que je ferai bien de mintéresser à toi ! Que tu cherchais un coup dun soir, et que taimais te faire bousculer.
Ben merde
Elle avait pas tort ! Reconnais-le !
Patricia haussait les épaules avec un sourire gêné :
Elle en sait rien
Jai jamais
on a jamais parlé de trucs comme ça !
Tavais pas mal bu ! Tu causais !
Cest vrai ?
Ouais !
Zut.
Mais elle mavait parlé de toi avant. Tas dû lui faire quelque chose qui la fâchée ! Tu devrais te méfier delle, elle est pas clean.
Patricia a fait le tour de lappartement pour récupérer ses affaires : sa petite culotte sous le canapé du salon et sa robe sur le dossier, ses bas dans la salle de bain, son soutien-gorge dans la chambre, ses chaussures et sa pochette dans lentrée.
Charlène la accompagnée dans la salle de bain quand elle sest rhabillée :
Tu sais, je déconnais pas, hier
Ça serait bien si
on se voyait plus souvent, quoi
enfin, si tu veux, cest sûr ! En copines !
Patricia aurait été bien incapable de lui répondre, complètement dépassée par la question, incertaine sur ce quelle pensait de cette situation tellement éloignée de ce quelle avait jamais vécu jusque-là.
Mais sentir Charlène lentourer de ses bras pendant quelle se peignait et déposer de petits baisers sur son épaule lui faisait des frissons partout et piquait sa peau de façon bien agréable.
Comme tous les matins, Jade et Cathy sont passées par son bureau en arrivant pour lui dire bonjour.
Comme tous les midis, elles ont mangé ensemble dans la salle de repos.
Patricia avait réfléchi à ce que Christelle lui avait dit de Cathy, mais sans doute naurait-elle rien dit si Cathy ne lavait pas asticotée pendant leur déjeuner.
Tas une petite mine, toi !
Tes pourtant rentrée tôt, samedi ! Quest-ce qui nous vaut ces yeux cernés ?
Tu sais pas ce qui fait ces yeux-là aux filles ?
Oh ! Tu tes trouvé un mec ?
Même pas !
Cathy avait un petit sourire en coin et Jade observait léchange étonnée du ton aigre doux de Cathy, des réparties de Patricia habituellement plus effacée et qui rougissait tout de suite quand on la pressait.
Toute seule ? Waouh ! Tu y es allée fort !
Tu te souviens de cette fille à qui tas parlé il y a deux semaines ?
Cathy fronçait les sourcils en jetant un coup dil de surprise feinte vers Jade pour la prendre à témoin :
Une fille ? De qui tu parles ?
Mais si ! tu sais bien ! Celle à qui tu as dit de me bousculer, que jétais une petite sainte nitouche prête à cueillir, que jaurais trop peur du scandale pour me rebeller, que jattendais que ça, un coup dun soir ! Tu mas payé beaucoup de verres, ce soir-là ! Bon, cétait mon anniversaire, daccord, mais cétait pas que pour ça, hein, Cathy ?
Cathy sétait reculée de la table, avait un peu pâli au début et avait maintenant les joues bien rouges, se forçaient à rire avec une mimique dincompréhension vers Jade :
Tu dis vraiment nimporte quoi ! Quest-ce qui tarrive ?
Il marrive que jai passé la nuit avec Christelle et sa copine, Charlène, et que cétait vachement bien ! Bon, les filles, je connaissais pas ! Je savais pas ! Je trouvais même ça un peu bête. Mais cest bien ! Très bien ! Enfin, à toi, je tapprends rien, nest-ce pas ?
Jade avait ouvert de grands yeux ébahis et riait au début, puis cachait son rire derrière sa main en regardant Cathy dont les lèvres tremblaient.
Tu vois, ça me gêne pas ! Elles sont super sympas et on séclate. Alors je ten veux pas
enfin pas trop
de nous avoir amené dans ton bar à gouines ! Un peu quand même, parce que tas fait ça pour me faire une vacherie, et ça, cest pas cool ! Quest-ce que ten penses, Jade ? Après tout, quelle soit lesbienne, on sen fiche, nous ! Tout le monde sen fout, on peut en parler tranquillement sans se faire de vacherie, non ?
Cathy sest levée tout dun coup en faisant basculer sa chaise derrière elle et a quitté la salle de garde en abandonnant son déjeuner.
Jade regardait Patricia bouche ouverte de stupéfaction, et petit à petit sest abandonnée à un fou-rire.
Bon, voilà ! Cest dit ! Je suis pas sûre quon soit encore copines
Cest pas des conneries ?
Quoi ? Que jai passé un super week-end ? Non, cest pas des conneries !
Et
Et que Cathy soit lesbienne non plus ! Ce que je comprends pas, cest quelle le cache ! Cest con ! On sen fout, non ? Tu savais, toi ?
non, enfin si, je men doutais
et toi, tu
Moi je sais pas. Cétait bien. Mieux que tout ce qui mest arrivé avant. Mais jen sais rien. Tu vas méviter, maintenant ?
Pourquoi ?
Ben tu vois ! On peut en parler !
Toi tu dis pas grand-chose, mais quand tu ty mets
ça dépote ! Tu me racontes ?
Patricia ne savait pas quoi faire. Elle mourait denvie de revoir Christelle, de revoir Charlène, mais malgré tout ce quelle avait dit à Jade, elle ne savait pas très bien où elle en était. Elle était même un peu effrayée du tour que prenait sa vie.
Elles avaient échangé leurs numéros de téléphone. Cest Charlène qui la appelée.
Elles ont plaisanté un long moment, complices, et Patricia a raconté la scène avec Cathy.
Faudra raconter ça à Christelle ! ça va lexploser ! Dis, si tu passais demain ? On se fera livrer des pizzas
Tu veux ? Allez, dis oui
Fébrile ? Cest peu dire ! Ce nétait plus laccident de la première fois, plus la surprise du dernier week-end. Il y avait eu une nuit et la douceur du réveil, il y avait un autre regard. Et elles ? Elle était un jeu pour elles ? Inquiète. Elle nen était plus à se fabriquer des frissons pour ses nuits solitaires.
Elle voulait, aurait voulu
ne savait pas très bien ce quelle attendait, ce quelle espérait.
Pour se rassurer ? Pour rester dans le rôle quelle avait avec elles ? Pour plaire à Christelle ? Elle sest souvenue de la remarque de Charlène : elle a pris un bain, et au ciseau au début, au rasoir ensuite, sest entièrement rasée, le sexe dabord, entre les fesses ensuite avec quelques contorsions. Un rôle. Puisque Christelle préférait. Etre « acceptable » pour elle. Quelle le sache. Dans la glace en pied des portes de son armoire, elle se trouvait
différente ! et indécente ! ses seins lourds sur sa silhouette mince, la bosse du mont de Vénus mise en évidence par la peau nue et le ventre creusé jusquaux os des hanches saillants, la fente du sexe très haute et les nymphes roses qui toujours pointaient un peu entre les grandes lèvres gonflées, charnues. Indécente !
Mais peut-être nétait-elle invitée que pour une pizza
Inquiète.
Elle a enfilé un string et un collant noir opaque, le soutien-gorge dont elle ne pouvait pas se passer et un top à col rond, son petit gilet de garçon en satin.
Sans savoir exactement ce quelle attendait, ce quelle espérait, elle voulait plaire.
Cest Charlène qui lui a ouvert, a attendu davoir refermé pour lui dire bonjour. Elle tenait ses deux mains et les soulevait, la faite tourner sur elle-même dune passe de rock :
Tu vas travailler dans cette tenue ? ça a vachement changé, les comptables !
Elle la prise dans ses bras pour une bise, ne sécartait pas :
Trois jours, cétait long
Un baiser léger sur ses lèvres, un petit rire, elle a pris son visage entre ses deux mains pour un baiser plus appuyé. Charlène sest reculée le rose aux joues :
Christelle va pas tarder, viens !
Elles étaient dans le salon quand Christelle est arrivée, deux boîtes de pizzas dans une main, une bouteille de rosé dans lautre :
Oh ! Cest-y pas mignon, ça !
Elle riait en regardant Patricia et Charlène qui se tenaient la main dans le canapé.
Et elle rougit en plus !
Cétait de Charlène quelle se moquait.
Mais non ! Bougez pas ! Vous êtes mignonnes tout plein, comme ça !
Elle sest débarrassée sur la petite table du salon et les a embrassées lune après lautre.
Elle secouait la tête en souriant quand elle sest redressée :
Je suis contente que tu sois venue ! et tes toute belle, en plus ! Exprès pour nous ?
Oui, exprès pour vous !
Bon ! Javais peur quon tait un peu trop maltraitée et que tu veuilles plus nous voir ! On peut être plus gentilles, tu sais ?
Patricia souriait en feignant une moue de regret.
Quoi ? Tu nous préfères vilaines filles ?
Elles ont grignoté, discuté, Patricia les a amusées en racontant la discussion avec Cathy, la curiosité de Jade ensuite qui voulait tout savoir tout comprendre. Lheure tournait et Patricia sentait venir le moment où elle devrait les quitter quand Christelle est venue sasseoir à cheval sur ses genoux :
Jai pas envie que tu ten ailles. Je sais que tu bosses demain, nous aussi, et ce soir jai pas envie de tattacher. Jaimerais bien que tu restes juste parce que ten as envie
parce que tes bien avec nous
que
tu nous aimes bien ?
Patricia était toute rouge et gênée, elle na rien répondu. Cette question Tu nous aimes bien, elle y avait pensé et sétait empressée de loublier, trop impliquante, dérangeante.
Christelle a vu son malaise et pour un sourire ou un rire, a voulu libérer la tension :
Mais sil faut te convaincre
une fessée te fera le plus grand bien ! et si tu nous montrais tes fesses, déjà ?
Cependant Patricia ne pouvait pas sy tromper, le ton ny était pas vraiment. Christelle ne voulait pas la contraindre à quoi que soit, elle jouait.
Deux nuits. Que penser de deux nuits ? Deux tourbillons de sensations en marge de sa vie, de ce quelle était. Pour Patricia deux parenthèses danormalité dans sa vie bien rangée depuis quelle avait quitté Pierrick et ses débordements, deux parenthèses où elle retrouvait les mêmes plaisirs troubles, plaisir purement physique violent et intense, du sexe sans échange, sans partage, égoïste
ça pouvait être plus ? Différent ?
Comment prévoir, imaginer un futur ? Deux filles ... elle au milieu ? ça ne menait à rien ! Pourtant elle avait beaucoup aimé se réveiller au chaud de leur bras le dimanche précédent !
Deux filles pour ces parenthèses, cela posait trop de questions, cétait dérangeant
« tu nous aimes bien »
Au pied du mur ? Il fallait une réponse ? Des amies ? De simples amies ? Ce qui se passait entre elles navaient rien à voir avec une relation amicale ! Alors ?
Christelle et Charlène avaient perçu le malaise : tempête sous un crâne ! Lune a desservi la table, lautre a rangé le reste des pizzas dans le frigo.
Patricia sest écartée de la table, a dit « toilettes
». Juste pour être seule, gérer la boule au ventre qui venait avec linconfort déstabilisant de la situation.
Dépêche-toi ! Je tattends ! Une bonne idée cette fessée, non ?
Il y avait plus de rire que dautorité dans cette sortie de Christelle, mais soulageait Patricia dune décision quelle se refusait à prendre, lui permettait de se cacher derrière lexigence de Christelle.
On est là, viens !
Christelle était assise adossée aux barreaux au milieu du lit, Charlène serrée tout contre elle, son chemisier ouvert et en petite culotte rose
Rejoins-nous ! Oh ! Attends ! Déshabille-toi, lentement, fais-nous un strip !
Un peu maladroite, elle a joué le jeu. Son gilet et son top, son collant ensuite en leur tournant le dos, son soutien-gorge dégrafé en roulant des hanches
elle sest retournée vers elles, les joues cramoisies, en string noir, ses seins enveloppés de ses bras.
Christelle et Charlène la regardait.
Pas mal
continue !
Elle leur a tourné le dos pour faire glisser le string sur ses hanches, sest penchée en levant un pied pour lenlever.
STOP ! Reste comme ça, ne bouge plus ! On a une jolie vue !
euh
quelque chose a changé, non ? Tourne-toi, pour voir ?
Patricia cachait ses seins dun bras, son sexe dune main en se retournant. Elle se mordait la lèvre inférieure, le front barré dun pli dinquiétude.
Enlève tes mains
Waouh ! mais quest-ce que tas fait ?
Charlène
Quoi, Charlène ?
Elle ma dit
que tu préférais
De quoi tu te mêles, toi ? Je les aimais bien, ses poils, moi ! ça me changeait un peu ! Bon, cest plutôt
pas mal ! Tas fait ça quand ?
Hier
Bon ! Ben y a plus quà attendre que ça repousse, alors ! Cest vrai que cest joli. Tu es
très nue ! Viens-là.
Charlène sétait redressée. Elles ont attiré Patricia entre elles, se relayaient pour lembrasser, lune après lautre, de longs baisers gourmands tout en la faisant frissonner de caresses légères du bout des doigts qui évitaient ses seins et son ventre, piquaient la peau de froid, chatouilleuses.
Charlène la première a posé une main sur son sexe nu après avoir attiré une cuisse sur les siennes, la paume enveloppant la saillie du mont de Vénus, son majeur parcourant la fente du sexe, se glissant sous une lèvre puis lautre, effleurant du bout du doigt le capuchon de peau pour éprouver dessous la tension du clito qui sy cachait, redescendait en ouvrant les nymphes pour aller se mouiller au creux du sexe à lentrée du vagin.
Lentement, longtemps. Sous la caresse, les baisers, la respiration de Patricia saccélérait, se bloquait quand le doigt tournait sur son clito qui pointait son nez sous le capuchon retroussé, se libérait en tremblements quand le doigt repartait plus bas chercher une goutte de sa liqueur de désir et quelle soulevait les hanches et creusait le ventre pour forcer le contact. Elle serrait le drap dune main, la main de Charlène de lautre, les yeux clos.
Elle a gémi de déception quand la main la abandonnée :
Oh non !
pourquoi ?
Charlène ne lui a pas répondu. Elle sest redressée et debout au côté du lit a fait voler ses habits dans la chambre, et sest allongée nue à côté de Patricia et a repris ses caresses où elle sétait arrêtée.
Et
et cest pas fini ! mais pour la suite, faudra attendre un peu
Misa 10/2015
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!