Chroniques Pénitentiaires D'Une Rebelle 6
6 Lindésirable
Soixante-deuxième jour de détention, début juin, je pourrais parler de la fonte de mes rondeurs, du moins en partie, suite aux exercices physiques imposés par Christelle, ou évoquer la trêve entre Laval et moi ; jai la tête ailleurs ce matin. La tension monte, on prend le petit-déjeuner toutes ensembles devant des matonnes appelées en renfort. La révolution espérée ? Lespoir de jours meilleurs ? Non, seulement une présence des plus déconcertantes dans un lieu où la promiscuité engendre la plupart des conflits.
La fuite vient de linfirmerie, de la copine de la toubib qui a accès à nos dossiers médicaux. La nouvelle pensionnaire serait en fait un nouveau. Cette révélation, de nature à semer le désordre selon la surveillante en chef, fera lobjet dune enquête ; peu importe, lenvoi au mitard de la bavarde confirme la rumeur insensée, il y a bien un indésirable parmi nous. La colère remplace leffarement, le bourdonnement dabeilles surexcitées donne le vertige, la ruche menace dexploser.
Le casque anti émeute à la ceinture des matonnes naide pas à ramener la sérénité, au contraire, cest la provocation de trop. Alors la cheffe prend le risque de mettre les renforts à la porte puis sinstalle à une table au milieu de détenues hébétées, armée de son seul mug de café. Je ne peux pas mempêcher dadmirer le cran de cette jeune femme dune petite trentaine dannées au visage avenant ; il suffirait de dénouer le chignon, et de tomber le gilet de protection estampillé « Service Pénitentiaire ». Le courage paie, la rumeur sestompe.
Beaucoup ici seraient contentes davoir un mec sous la main, avec ses attributs virils évidemment ; en revanche, aller aux chiottes ou à la douche devant un transsexuel, même moi je trouverais ça un peu angoissant. On a eu de la chance sur ce coup-là, il ou elle, la communauté doit le déterminer, profite dune cellule à part pendant que ladministration décide de son sort.
Girard !
La main du phénomène se lève au ralenti, il ou elle a appris sa leçon, la surveillante va lui indiquer son poste de travail selon la coutume. Latelier de couture ? Ça pourrait ralentir la production, avec un impact direct sur le chiffre daffaire. Il reste lentretien, tout le monde retient son souffle. Il ou elle serait plus tranquille avec nous, cest une certitude ; pourvu que la cheffe prenne la bonne décision.
Tu es dans léquipe de Maillard.
Labsence de réaction de Christelle tranche avec le soupir de Laval, si ça ne tenait quà moi, je lui demanderais dapprocher son plateau. « Ferme ta gueule, Louise, tas plus à perdre quà gagner dans lhistoire. » La voix de ma conscience na rien à opposer à la voix de la raison sur ce coup, alors jobéis sagement, à contrecur.
Allons mesdames, fin du petit-déjeuner dans cinq minutes.
La retenue de la surveillante en chef nous change de la violence habituelle du coup de sifflet suivi dun aboiement intempestif de sa sous-fifre. On shabiait facilement aux marques de respect.
Le tambour du sèche-linge ronronne, deux mains supplémentaires au tri du linge font du bien, on est en avance sur lhoraire malgré le retard pris au petit-déj. Alors Christelle a rallongé un peu la séance dentraînement, elle prend un malin plaisir à me r, celle-là. Le souffle encore court, je range à part les culottes à usage unique pour les détenues qui ont leurs règles ou les auront demain matin, vachement pratique.
Tas pas ce problème, toi.
Oups ! Ce nest pas la blague du siècle vu les circonstances ; le rire de Gaby résonne, un tantinet plus grave que le mien.
Jen ai dautres, la prise dhormones par exemple.
Lhumour de la nouvelle, jai décidé de voir en elle une femme, semble intact malgré le dernier affront subi quelques heures plus tôt, son courage mérite le respect.
Faites semblant de travailler, mesdames, inspection surprise.
Sauf quon vient de nous prévenir. Cest vraiment la planque à la buanderie ; la vielle tourne la tête pendant mon entraînement sportif tous les matins, elle nous donne du jus de fruit à la pause, parfois des gâteaux secs, elle nous laisse discuter en paix. Alors on sapplique au boulot histoire de la remercier, surtout pour nous assurer que la direction la gardera à son poste le plus longtemps possible, notre tranquillité est à ce prix.
Les bruits de pas enflent dans le couloir, rien de commun avec le chuintement feutré des bottines des matonnes. Des voix nous parviennent à travers la porte une poignée de secondes, puis le groupe dinspection sinvite dans la place, le directeur du pénitencier et un autre homme en tête suivis par deux vieilles en tailleur à léquilibre précaire. On ne les a pas prévenues que le carrelage saccordait mal avec les talons aiguilles ? Je me retiens de rire, le ridicule a toujours cet effet sur moi.
Les visiteurs discutent à voix basses, les regards fixés sur la pauvre Gaby, on dirait des examinateurs évaluant un animal inconnu au salon de lAgriculture, une institution depuis 1964, un siècle dans trois ans. Putain de merde ! Cest un être humain, comment vous voulez quon vous respecte quand vous nous traitez comme des moins que rien ! Le départ du petit groupe dinspection met un terme provisoire à mes envies de s, conséquence inattendue de lenfermement.
Cest bon, mesdames, relax. Laissons-leur cinq minutes davance, on va prendre lair dans la cour. Il reste quoi à faire ?
Pliage des draps et préparation des chariots pour demain matin, répond Christelle dun haussement des épaules.
Ça ira vite.
La tension est retombée au réfectoire, le calme de la surveillante en chef rassure les détenues, les renforts ont disparu avec les casques anti émeute. Gaby a lintelligence de poser son plateau près de celui de Christelle, le dos tourné à lassistance pour éviter de provoquer. Les regards dans notre direction se lassent bientôt, il serait dommage de laisser refroidir les délicieuses côtelettes dagneau servies avec des frites bien grasses. La paix sociale en échange dun repas de luxe, la recette a déjà fait ses preuves.
Tes tombée pour quoi ?
Tout ce remue-ménage a occulté la question primordiale, celle quon pose à chacune des arrivées, lintégration dépend souvent de la réponse. Ma codétenue, que rien ne peut troubler, tient à se faire sa propre opinion au lieu de se fier aux rumeurs. Beaucoup feraient bien de suivre son exemple ; malheureusement, en taule comme dehors, il est plus amusant dimiter les mauvais sujets. Jaurais dû choisir psycho à la fac. Pourquoi ai-je limpression davoir déjà pensé à ça ?
Cambriolages de pharmacies. Tout mon fric est passé dans lopération, je nai plus rien. Les hormones coûtent trop cher, je dois en prendre tous les jours à vie.
Evidemment, un traitement aussi lourd demande des rentrées dargent régulières.
Cétait quoi ton boulot ?
Soudeuse à lusine de montage Renault de Saint-Nazaire.
Les ouvriers servent souvent de variable dajustement pour répondre aux exigences du marché, un ou deux mois de travail mal payé, puis un ou deux mois de chômage technique à 50 % du salaire de base ; cest plus facile que de demander aux actionnaires de renoncer à une partie de leurs dividendes. Il y a encore moins de cinquante ans, avec une prise en charge partielle par la sécurité sociale, Gaby aurait payé son traitement sans devoir se mettre hors-la-loi.
Ton prénom cest Gabrièle ?
La question lui rend un vague sourire, tant mieux. Nos problèmes sont désormais les siens, cest la règle dans léquipe de Christelle, sauf que nous, on na aucune idée de la détresse morale des transgenres en taule.
Sans E à ma naissance. Mes parents se doutaient peut-être de quelque chose, va savoir, ça a facilité le changement détat civil. Jai passé la visite médicale hier, elle veut quoi la toubib à votre avis ? Sans doute ajuster mon traitement.
Christelle se retient de se marrer à cause de son image de dure, il sagit dune histoire dhormones en effet, mais pas dans le sens où Gaby lentend, il serait dommage de lui gâcher la surprise. Quoique, avec sa copine au mitard, je me demande quel spectacle la toubib peut nous jouer, surtout avec qui.
On le saura bientôt.
Le pied de ma complice taquine le mien sous la table en guise davertissement. Du calme, Christelle, tu devrais avoir confiance en ma capacité à fermer ma gueule depuis le temps.
Jespère quil ny a rien de grave, ajoute lexcellente comédienne, tu me raconteras ça ce soir.
Jespère aussi, soupire Gaby sans y croire vraiment.
La matonne de service nous indique nos chaises puis disparaît, il y a de la complicité dans lair, cest plus évident encore que lors de ma dernière visite. La toubib a décidé den mettre plein la vue aux patientes par un nouveau jeu de miroir, plein les oreilles aussi, la table dexamen rapprochée de la porte ouverte à 90°, on entend tout ce qui se passe et se dit. Gaby, interloquée, me bouscule dun léger coup dépaule au cas où je naurai rien remarqué.
Cest normal ? susurre-t-elle à mon oreille par souci de discrétion.
Jen sais rien.
Autant faire linnocente où elle massommera de questions. Une transsexuelle doit montrer lentêtement dune femme pour oser la vaginoplastie. La présence de Margaux dans la salle dexamen métonne à peine ; la blondinette a compris lintérêt quune jolie nana un peu timide peut susciter dans un endroit pareil, pas seulement auprès des détenues en manque daffection. Elle recherche désespérément une protectrice capable daméliorer sa situation en bas de léchelle, la place dassistante désormais libre lui a donné une idée.
Détendez-vous. Comment était votre vie sexuelle avant lincarcération ?
Normale, je crois. Je nai jamais eu beaucoup denvie de ce côté-là.
Menteuse, ses intentions étaient claires dans ma cellule lautre jour.
Voyons cela, il y a souvent une cause psychosomatique au manque de libido. Vous êtes gay ou hétéro ?
Euh... hétéro, enfin jai eu un copain, un seul.
Mouais, ça ne tempêche pas de te jeter au coup dune nana que tu ne connais pas. À voile ou à vapeur, tout dépend des circonstances.
Des problèmes à la pénétration, des douleurs, de la gêne ?
Le jargon médical ne change rien à la situation, la toubib sexcite à lidée dentendre Margaux lui révéler ses secrets intimes.
De la gêne, oui cest ça.
Comment se passaient les préliminaires, fellation, cunnilingus ?
Fellation, jamais lautre.
Même moi ça me donne envie de lécouter. Par contre, Gaby commence à paniquer, son tour viendra ensuite.
Personne na voulu vous lécher le minou ici ? Cest une pratique habituelle dans un univers clos comme une prison, qui na rien de malsain.
Certaines ont essayé, jai vu faire mes camarades de cellule.
Putain de merde, on la croirait sur parole tant Margaux y met du cur.
Déshabillez-vous, un examen gynécologique révèlera déventuels problèmes.
La combinaison tombe au sol, suivie de la culotte. La toubib prend une paire de ciseaux sur létagère des instruments, Gaby tremble contre mon bras.
Détendez-vous, je vais seulement dégager la fente pour faciliter lexamen. Je peux tailler la toison pubienne si vous le souhaitez, ce sera plus mignon.
Jaimerais quon me le fasse aussi ; malheureusement, jamais une matonne ne nous filera un objet coupant quel quil soit.
Installez-vous. Une bière, un verre de vin ?
Où est le piège ? Il doit y en avoir un. La surveillante en chef est venue me chercher à linfirmerie avant le départ de la blondinette, direction le petit appartement de fonction au premier étage du bâtiment administratif. Tant pis, je prends le risque daccepter. Un mois de préventive et deux au pénitencier, ça en fait trois sans boire une goutte dalcool, la tentation est trop forte.
Une bière, merci.
Jai étudié votre dossier, étudiante en 3ème année dhistoire contemporaine à la fac dAngers, vous prépariez une thèse sur les conditions de vie en milieu carcéral en 2015. Le début du siècle vous fascine ?
Plutôt les raisons de la transition entre la société davant et celle daujourdhui...
Je me retiens avec peine de dénoncer le capitalisme outrancier au mépris des libertés individuelles, la pauvreté galopante de la classe ouvrière, linsécurité liée à la faillite du système éducatif, les droits des citoyens bafoués sans que le Conseil constitutionnel trouve à y redire, les mensonges orchestrés au plus haut niveau de lÉtat. Une gorgée de bière fraîche renforce le besoin de parler. Fais gaffe, Louise, tu avances sur un terrain glissant. La surveillante sinstalle près de moi sur le canapé moelleux.
La crise sanitaire des années 2020, tout ce qui en a découlé, une sale époque, mes grands-parents en parlent encore. On en subit les conséquences ici, les détenues pourraient se cultiver un peu, se donner la chance dun avenir meilleur à leur sortie, mais la plupart ne font aucun effort personnel, elles attendent que ladministration prenne les décisions à leur place, il y a ment des drames. Cest un cercle infernal, et la direction générale pénitentiaire ne prend aucune mesure.
Un tel discours dans la bouche dune matonne a de quoi surprendre, lidée dun piège se précise. Jai appris à me méfier à mes dépens depuis mon arrestation, rien ne garantit quelle nessaie pas de mamener en douceur à dénoncer des camardes révolutionnaires, un juge a tenté le coup au cours de linstruction de mon affaire.
Bon ! Parlons peu, parlons bien. Votre codétenue vous tient en haute estime, je lui fais confiance. Vous savez quelle maide à préparer le concours dentrée à lécole de police judiciaire, jai besoin de vous pour les devoirs dhistoire.
Ah oui ! Rien en échange de ma collaboration à part une bière, aucune promesse ? Ça me rassure dans un sens, quand cest trop beau pour être vrai, cest faux en général. Et pourquoi préciser « police judiciaire » ? Cest évident, cette femme est au courant de mes échanges avec Christelle.
Quen dîtes-vous ?
La surveillante en chef respecte toutes les détenues, elle a désamorcé la situation de crise ce matin sans donner de la matraque, alors pourquoi ne pas lui faire confiance. Je comprends lempressement de Christelle à passer du temps ici.
Comment on fait ?
Vous viendrez le dimanche avec Maillard, on travaillera au calme. Autrement, tout se passe bien ? Pas de souci particulier ?
Je pense à lhygiène intime, les femmes en ont besoin, la cire épilatoire ne fait pas tout. La coiffeuse pourrait tailler aussi les toison pubiennes avec sa tondeuse, beaucoup apprécieraient le confort, surtout avec larrivée des grandes chaleurs de lété.
Le bien-être a un effet bénéfique sur le moral, donc sur le travail. Excellente idée, Louise, je vais faire mon possible. Vous voulez rester dîner avec moi ? On parlerait du bon vieux temps comme disent mes grands-parents. Je peux passer un coup de fil.
Japprécie que ce soit une question, non un ordre. Gaby a sans aucun doute prévenu Christelle que je suis avec la surveillante en chef, elle ne sinquiètera pas.
On a discuté devant une deuxième bière, puis encore une autre, jai eu le bonheur de couper mon steak avec un vrai couteau, de boire du vin rouge aussi ; cétait retrouver les goûts de la liberté. La surveillante ne semblait pas pressée de me raccompagner malgré lavancée de lheure, aucune raison de paniquer, je serai en cellule avant lextinction de la lumière. Dommage, une nuit dans un bon lit naurait pas été pour me déplaire, même dans celui dune matonne... très attirante.
Te voici professeur dHistoire, pouffe Christelle devant le lavabo de la salle de bain, ensuite, vous avez arrosé ta promotion.
Heureusement quon a croisé personne, jétais bonne pour le mitard.
Ma codétenue rince sa bouche pleine de dentifrice, souriante.
Elle a dégagé la voie, cest le privilège de la cheffe. Maintenant, évite de dégueuler devant les caméras. Besoin dun coup de main ?
Oh oui, cette maudite combinaison fait de la résistance ce soir, mes mains ne savent plus où se trouve la fermeture éclair.
Tu crois quelle en est aussi ?
De quoi tu parles ?
La surveillante, elle goûte de la chatte ?
Punaise, je nai plus employé ce vocabulaire de macho lesbophobe depuis un bail, cest lalcool. Ma complice se marre en faisant glisser ma culotte. De nouveau le souffle tiède, sur mon minou cette fois.
Ça y est, les femmes tattirent maintenant. Tu deviens une véritable lesbienne ou un mec tattend à la sortie ?
Je lui dirais daller se faire voir ailleurs. Je ne peux plus regarder une nana sans penser à menvoyer en lair avec elle, je jouis presque à tous les coups avec toi. Cest un signe, non !
Christelle maccompagne à la douche, son calme cache ses émotions.
Là, cest lalcool qui parle. Jai connu ça aussi peu de temps après mon arrivée. La toubib ma expliqué que lesprit se protège dans un univers exclusivement féminin. On peut être une obsédée avec un diplôme de phycologie, sourit-elle au sujet de la vieille qui officie à linfirmerie. Certaines ont sans aucun doute viré de bord, je te laccorde, mais la plupart ont retrouvé leur vie davant, du moins en ce qui concerne le sexe.
Redevenir la gentille petite Louise trop complexée pour refuser du plaisir aux mecs au lieu de penser au sien ? Oh non ! Le temps de la soumission est derrière moi.
Raz le bol des discussions sérieuses ce soir, même des discussions tout court. Lalcool a réveiller le démon, jattire Christelle sous la douche. Sa bouche souvre sous la poussée de ma langue, son haleine mentholée menivre. Elle me rend mon baiser avant de se dégager en riant.
Doucement, ma belle, laisse-moi faire.
Daccord, jai une envie pressante de me faire baiser, de jouir, les évènements passés de linfirmerie à lappartement de la matonne ont servi de préliminaires qui séternisent trop à mon goût, mon corps réclame sa part dexubérance.
Attends !
Christelle me coince contre la cloison, elle investit mon minou dun doigt.
La vache, quest-ce que tu mouilles.
Un autre...
Le souffle court, je narrive plus à parler. Ma complice menfile un deuxième doigt, je suis enfin comblée. Elle me baise tout debout dans la douche sans cinéma, ça me plait au-delà de mes espérances. Je suis trop occupée à maccrocher à nimporte quoi pour lui rendre ses caresses. Pourquoi, quand cest si bon, je ne pense quà éviter de ma casser la gueule, ça magace.
Chut, laisse-toi aller.
Christelle ressent la crispation qui mempêche de profiter pleinement de linstant. Jai besoin de sa force. Elle se colle à moi puis passe lautre main sous mes fesses, ça va mieux, le plaisir revient, furieux. Sa bouche se colle à la mienne, nos langues se mêlent dans un baiser baveux. Je vais exploser.
La main sanime entre mes fesses, un doigt taquine mon trou du cul, la crispation ne dure quune seconde de surprise. Quelle fasse ce quelle veut, quelle mencule si ça lui fait plaisir, je ne mappartiens plus. Non, Christelle se contente de jouer avec mon illet tandis quelle me baise. Douceur dun côté, brutalité de lautre, je suis aux anges.
La garce stimule mon clito du pouce, je gémis. Elle crochète ses doigts en moi, cest le bonheur total. Dans la nébuleuse de la jouissance, je sens la phalange percer mon cul, mon corps accepte sans souci, quant à mon esprit...
On a eu le temps darriver aux couchettes avant lextinction de la lumière. Christelle est tombée sur ma couche, emportée par mon élan. Un sein lourd frémit, je trouve le téton, lenrobe de ma langue ; aucun homme ne peut moffrir le bonheur de prodiguer cette caresse. Quant à la pipe, je lui préfère le cunni.
Pas ce soir, ma belle.
Dommage, brouter son minou me procure beaucoup de plaisir, jadore me régaler de lamertume de sa mouille. Je mendors en pensant comme une véritable gouine.
La nuit sestompe par la lucarne, on doit approcher des 6 heures du matin. Christelle dort paisiblement étendue sur le dos, désirable dans linconscience, peut-être à rêver de liberté. Le drap a glissé, laissant son corps nu, une invite à un réveil coquin. Je me glisse entre ses cuisses avec précaution, ce serait trop bête quelle ouvre les yeux à cause dun geste précipité. Je veux la faire sévader par le plaisir, jen ai désormais le pouvoir, rien ni personne ne pourra me lenlever.
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