Plaisirs Troubles - 5/5
Plaisirs troubles
5ème partie
« « 5ème partie
et la dernière ! Patricia et Christelle, une première fois, une première nuit. Patricia a choisi ? Voyons ça
» ».
** Patricia, premier matin
**
Le lundi matin je me suis réveillée la première, gênée par un rayon lumineux qui passait à travers un interstice des doubles-rideaux mal fermés.
Pendant quelques secondes, je ne savais pas trop où jétais, quelques secondes et le bras sur ma poitrine, la chatouille de cheveux dans mon cou, la lourdeur au creux de mon ventre
Jai refermé les yeux, un énorme sourire aux lèvres : jétais exactement où je voulais être, sans avoir pourtant réellement décidé.
Jai levé la tête pour regarder lheure sur le réveil : 6h20. Christelle lavait réglé à 6h30, pour quon ait le temps de nous préparer toutes les deux, et Christelle avait proposé de me poser devant lhôpital en se rendant à son travail. Elle ne sest même pas réveillée quand jai étendu le bras pour bloquer la sonnerie. Tout doucement, je me suis tournée vers elle pour un baiser sur son front, après avoir écarté une mèche de cheveu.
Elle a grogné un peu, a déplacé sa main sur mon sein, et a brusquement ouvert grand les yeux en levant la tête :
Oh ! Quelle heure il est ?
Cest bon
encore dix minutes.
Cest bien
Patricia ?
Oui ?
Tes la plus jolie fille qui ait dormi avec moi
Waouh ! Mais on na pas fait que dormir
Ah bon ?
Elle caressait doucement mon sein et a passé une jambe par-dessus les miennes, je lai retenu avant que son genou arrive sur mon ventre :
Doucement, jai envie de faire pipi.
Moi aussi
mais jaime bien, le matin.
Elle sétait reculé et allongée sur le dos, attirant ma main vers ses cuisses :
Sans appuyer sur mon ventre
Elle gardait les cuisses à peine ouvertes.
Tes toute collante.
Ta faute
Elle a repoussé du pied les draps au pied du lit.
Jai ouvert ses lèvres de deux doigts serrés, caressé son clito dessous dont la tige a durci sous mes doigts, et ensuite je lai enfermé entre mes deux doigts avant de le balayer de droite à gauche de plus en plus vite, sans mouiller mes doigts, sans la toucher autrement que de mes doigts tendus. Elle avait les mâchoires crispées et les yeux clos sous ses sourcils froncés.
Elle a joui très vite, le dos arqué soulevé du drap et a replié brusquement les jambes en levant les genoux, arrachant ma main delle, les ongles de sa main entre nous plantés dans ma cuisse.
Je sentais son cur cogner fort sous ma joue posée sur sa poitrine.
Elle faisait couler un bain pendant que je faisais pipi.
Comme le premier jour ! Tu te souviens ? Tu voulais pas
Javais une sacrée gueule de bois
tu profitais de moi ! Et puis tu voulais marracher mes poils, tu me faisais mal.
Mmm. Mais taimais ça ! Si javais insisté
Tu mas laissée en plan !
Et maintenant y a plus rien à arracher ! Tas promis hier ! Tu te rases plus ! Allez viens, leau est chaude.
Je n'avais pas prévu de rechange au-delà du week-end, je n'avais que mes vêtements de la veille, une jupe noire et un pull, et je n'avais plus de dessous de rechange :
Christelle, tu me prêterais pas une culotte ?
Non.
Mais ... j'ai plus rien de propre ! S'il te plaît !
Non, tu gardes les fesses à l'air, aujourd'hui ! Tu penseras à moi, comme ça !
Allez ! ...
Non.
Elle a pris mes joues entre ses mains et m'a embrassée :
N'insiste pas, chérie, fais ce que je te dis ... fais-le pour moi.
Après la tendresse de la nuit et du réveil, son exigence était inattendue.
Vous vous en doutez, depuis le temps, je suis une fille bizarre ... elle a fini de s'habiller et j'ai enfilé ma jupe et mon pull ... je me suis chaussée dans l'entrée .
Elle n'a pas dit un mot. Moi non plus.
Un baiser devant l'entrée de l'hôpital :
Pense à moi, chérie. Je viendrai te chercher ce soir.
Toute la journée j'y pensais. Pas un instant où je n'aie eu totalement conscience de ma nudité imposée, conscience de chaque battement de sang dans mon sexe nu.
Je suis bizarre ? Sans doute, peut-être, je sais pas ...
Elle m'attendait le soir sur le parking, adossée à la portière de sa voiture. Elle avait un grand sourire après que j'aie posé un baiser sur sa bouche. J'ai fait un petit signe de la main à Jade qui m'avait accompagnée et qui se trouvait tout bête, se retournait tous les deux pas en allant vers sa voiture. Christelle riait de bon cur.
Ça a marché.
Quoi ?
J'ai pensé à toi toute la journée !
Elle m'a déposée devant chez moi. J'ai préparé un sac avec quelques rechanges avant de la rejoindre chez elle. Je n'ai même pas eu besoin de sonner : elle avait dû guetter l'ascenseur et m'attendait à sa porte. Elle me tendait un petit trousseau avec les clés de chez elle :
On n'aura pas toujours les mêmes horaires ... viens !
Elle a pris mon sac d'une main, a enroulé un bras autour de ma taille et a claqué la porte d'un coup de pied dans notre dos en m'entraînant dans la chambre. C'est elle qui a défait mon sac, a suspendu dans son armoire la robe et les deux jupes, a posé mes dessous dans la commode au pied de son lit. Elle riait et secouait la tête en voyant le string et les petites culottes :
Ça t'as manqué ?
Pas vraiment.
Tu ten serviras pas
Elle s'est approchée de moi et des deux mains dans mon dos à abaissé la fermeture éclair de ma jupe, défait le bouton à la taille. Ma jupe est tombée à mes pieds. Elle m'a poussée contre le mur d'une main sur ma poitrine et a pris ma main pour la poser sur mon ventre :
Caresse-toi.
J'ai mis longtemps à lui obéir. Elle ne quittait pas mes yeux des siens, ne cillait pas, ne souriait pas, elle attendait. Elle a posé un baiser sur mes lèvres quand j'ai commencé à me caresser. Mon sexe était aussi mouillé que le matin en partant, et j'avais été dans cet état toute la journée, n'essuyant mes sécrétions qu'à mes passages aux toilettes.
Elle posait de petits baisers sur mes joues et mes lèvres, caressait mes seins à travers mon pull, voulait que je garde les yeux ouverts fixés aux siens tout le temps.
Elle a deviné, à mon souffle peut-être, mes lèvres mordues, la brusquerie de mes gestes, mon regard, que j'allais jouir et a bloqué ma main, m'a plaquée les deux mains au mur au-dessus de ma tête :
Pas maintenant, attends.
Elle a fait un pas en arrière et a enlevé son pantalon et son petit slip noir, m'a attirée sur le lit.
Je l'ai caressée longtemps. Moi aussi je guettais la montée de son plaisir. Très souvent je me suis interrompue, la main en suspens au-dessus d'elle, pour ses plaintes de frustration et ses sourcils froncés, ses tremblements et ses frissons, pour les poings qu'elle serrait et la colère dans ses yeux.
Je l'ai faite jouir de tous petits frôlements légers, de mon souffle sur son ventre, et à peine apaisée jouir encore en plantant deux puis trois doigts profonds au creux de son ventre, sans m'interrompre aux premières contractions, au contraire en accélérant la cadence.
Elle a cédé la première, hors d'haleine.
Elle a posé sa main sur la mienne pour que je ne bouge plus pendant un long moment, et puis en serrant mon poignet elle a commencé de lents va-et-vient de mes doigts en elle en ouvrant grand ses cuisses. De sa main elle a resserré mon petit doigt avec les autres doigts, mattirait très fort dans son vagin et donnait le rythme, vite, fort, la tête relevée, les abdos contractés sous mon front posé sur son ventre.
Elle allait jouir, je le voyais à ses yeux mouillés, sa bouche crispée, je sentais ses cuisses trembler.
Un éclair dans ses yeux. Elle sest redressée et ma repoussée, ma tirée par les pieds en travers du lit, la tête dans le vide et sest mise debout, ses jambes ouvertes au-dessus de mon visage, ma enlevé mon pull de gestes brusques et soulevant mon soutien-gorge au-dessus de mes seins sans le dégrafer :
Suce-moi !
Elle se frottait sur ma bouche, giflait mes seins dune main, fort, pinçait un téton après, fort, étouffant mes gémissements de douleur de son sexe écrasé sur mon nez, mes lèvres.
Ecarte les jambes
plus !
La main à plat elle a frappé mon sexe, droit sur le clito et les lèvres, de son autre main dans son dos elle serrait mes cheveux pour maintenir ma bouche contre elle.
Pour me protéger je remontais les genoux en serrant les cuisses, elle me repoussait, giflait fort entre mes jambes dès que jouvrais à nouveau les cuisses.
Elle a joui sur ma bouche en saffalant sur moi, sa bouche sur mon sexe brûlant de ses gifles et ma mordue. Jai joui aussi en serrant sa tête entre mes cuisses.
Elle était en nage, le front et les joues mouillées de transpiration, elle riait en me redressant, étalait dune main sur ma bouche le mouillé dont jétais barbouillée avant de membrasser.
Elle sest assise contre les gros oreillers dans son dos en mabandonnant assise sur mes talons agenouillée au milieu du lit.
Elle a glissé un pied entre mes genoux, forçant le passage entre mes cuisses jusquà plaquer la plante du pied contre mon ventre. Elle penchait la tête de côté et se mordait la lèvre inférieure et dune main entre ses cuisses, elle se caressait doucement. Je ne bougeais pas, concentrée sur la chaleur de son pied au creux de mes cuisses et sur le lent mouvement de ses doigts dans l'éclat rose et brillant de son sexe.
Elle sest interrompue un instant pour se pencher vers la table de nuit, en a sorti un gode noir quelle a posé à côté delle avant de reprendre sa caresse. Elle me fixait en souriant :
Cest pour toi !
Je nai pas détourné les yeux. Javais aperçu lobjet quand elle lavait sorti du tiroir. Une provocation ? Cétait celui que Charlène mavait montré, plus gros que celui dont elle sétait servi plus tôt le jour où je les avais suivies.
Si tu veux
Tu veux ?
**Christelle ...**
Elle avait le regard fixe, la bouche entrouverte, la respiration oppressée. Je voulais savoir. Elle avait vu le gode, celui que Charlène lui avait montré. Je métais fâchée.
Elle a rampé sur ses genoux pour sapprocher de moi et jai replié ma jambe, gardant mon pied contre son sexe rougi des claques que je lui avais donné, une trace de mes dents sur une lèvre.
Elle a dégrafé dans son dos le soutien-gorge à armature noir brodé de rouge et me la tendu avant de poser ses mains sur ses cuisses.
Elle a vraiment des seins superbes, étonnants pour une fille aussi mince. A peine sils saffaissaient sur son torse une fois libérés du soutien-gorge, ne sécartaient même pas, comme collés, ne laissant quune étroite et profonde vallée entre eux.
Sans détourner ses yeux des miens, elle a tiré vers elle mon pantalon posé au pied du lit et en a sorti la fine ceinture de cuir et me la tendue, une lueur de défi dans les yeux.
Je lavais provoquée avec le gode, elle me provoquait à son tour. Je voulais savoir ? Je savais.
Charlène naurait pas dû te dire de te raser. Je te préférais nature. Tu laisseras repousser.
daccord.
Et plus de dessous, comme aujourd'hui, même ton soutien-gorge, cest à peine si tu en as besoin. On verra.
Elle était incroyablement belle
Elle sest penchée en arrière, les mains derrière elle posées sur ses chevilles.
Elle soffrait, sans pudeur et sans retenue.
Je lui ai tendu le gode. Cétait un gode réaliste, fortement veiné, avec un gros gland dessiné au bout. Sa main tremblait un peu en le prenant, mais elle na pas hésité.
Elle sest dressée sur les genoux et la présenté à lentrée de son vagin, en souvrant de lautre main.
Mouille-le bien, mais cest pas là que je le veux.
Son regard sest voilé et elle sest mordue les lèvres, na pas fait le moindre commentaire, elle avait une toute petite voix :
daccord.
Elle la posé dans son dos, la tenu dune main au début et puis la lâché, se tenait cambrée, les mains crispées sur ses chevilles, ses genoux se décollaient en partie du lit quand elle se forçait à basculer en arrière. Elle ne me quittait pas des yeux en essayant de sempaler sur le gode.
Elle respirait vite, les yeux écarquillés fixés à mes yeux, les joues barrées de deux grosses larmes et le plus incroyable un sourire aux lèvres, sourire tremblé, sur son visage un mélange de défi et de fierté, de douleur aussi.
Je ne lai pas laissée continuer. Je lai prise dans mes bras.
Une autre fois chérie, une autre fois ...
Elle a déménagé il y a deux semaines pour vivre avec moi.
** Babou
**
Jen étais à mon huitième mois quand elles sont venues nous voir. Je navais rien dit à Pascal. Il ne savait pas que sa sur avait déménagé et vivait maintenant avec Christelle. Javais dit « Une amie ».
Je ne lavais jamais rencontrée : une jolie jeune femme, vraiment, javais imaginé
une fille-mec, je ne sais plus, on se fait des idées idiotes, des fois. Franchement jolie, et malgré mes préventions, elle ma tout de suite été sympathique.
Pascal na pas été surpris plus que ça quelles sinstallent dans la même chambre, et lui na rien vu de ce qui était évident pour moi : les petits gestes, les regards, les sourires échangés.
Il sest réveillé dans la nuit, sest brusquement assis dans le lit : cest quelles nétaient pas discrètes ! Moi, je les entendais depuis un moment déjà à travers la mince cloison séparant nos chambres et je me suis mise à rire en voyant la tête quil faisait quand il a allumé la veilleuse.
Ça y est ? Tas compris ? Tu vois jamais rien, toi ! Allez éteins !
Il sest tourné au moment où je tendais la main pour le faire se coucher. Cétait pas volontaire : en plein sur son sexe ! Je sais pas si cétait un reste de rêve, ou si cest les bruits des filles de lautre côté du mur, mais
il était en forme !
Je lai pas lâché ! Au contraire ! Jai commencé à le caresser pendant quil éteignait la lumière.
Babou, tu crois que
Tais-toi, Pascal, tais-toi.
Je lavais enjambé, jétais au-dessus de lui.
Ça faisait cinq mois ! Pas question quil me repousse !
Jai failli me pencher pour cogner au mur et dire merci aux filles !
**Patricia ...**
Babou chantonnait dans la cuisine quand je me suis levée. Elle avait la mine réjouie :
Eh bien ! tes en forme, on dirait !
La vie est belle ! Et
cest un peu grâce à vous !
Elle préparait une cafetière en me jetant des regards amusés, continuait à chantonner. Elle sest glissée dans mon dos, son gros ventre dans mes reins et ma pris dans ses bras :
Vous êtes
bruyantes !
Oh ! Désolée ! ça se fait pas
on tas réveillée ? Pardon !
Jétais pas la seule à me réveiller, ton frère aussi !
Elle ma embrassée dans le cou et a murmuré à mon oreille :
Ça lui a donné des idées
Et après, le bébé a dansé toute la nuit !
Pendant tout le week-end Pascal narrivait pas à me regarder sans rougir. Je le voyais de temps en temps regarder Christelle en fronçant les sourcils, comme indécis à ce quil devait penser delle. Babou aussi voyait son attitude vis-à-vis delle et moi, et chaque fois haussait les yeux au ciel en soupirant en me regardant.
Pascal a attendu le dernier moment, sur le quai de la gare pour en parler. Pour la première fois depuis bien longtemps, lui qui est toujours tellement réservé, ma pris dans ses bras et ma dit :
Elle a lair gentille
jespère que ça va aller pour toi maintenant.
Ça va aller ptit frère, et toi, occupe-toi bien de Babou ! Elle était
rayonnante, ce matin !
Je me suis penchée à son oreille :
Ça lui manquait, gros bêta !
Il est devenu cramoisi en voyant mon grand sourire.
Un peu plus loin sur le quai, Christelle avait les deux mains posées sur le ventre de Babou et elles riaient.
** Christelle
**
Je navais pas trop envie de laccompagner à Nantes quand elle en a parlé : ça faisait un peu « je te présente à ma famille », mais finalement, javais bien fait de lui céder, sa belle-sur est vraiment une chic fille.
Enceinte jusquaux yeux ! Un peu fatiguée, mais toujours gaie et souriante.
Et inquiète !
On a discuté quand Pascal, son mari, et Patricia étaient partis faire des courses samedi en fin daprès-midi. Elle ma beaucoup parlé au début de celui avec qui elle avait vécu avant de déménager, de senfuir à Paris.
Elle était inquiète comme pourrait lêtre une grande sur, une mère, de voir sa « petite » sengager en terrain difficile.
Ça ma fait bizarre de dire à une inconnue que jétais amoureuse
Comment cest venu ? Je ne me souviens plus, mais à un moment elle ma raconté sa nuit. Elle riait et en même temps elle avait les larmes aux yeux.
Les hommes se rendent pas compte, à quel point ça nous change
on se voit devenir énorme, empotée, et Pascal, tas vu ! un ours ! Un gentil nounours, daccord, mais
je me sentais moche, difforme, et lui, il me touchait plus ! Cinq mois !
Il avait peut-être peur
A trois mois ? Et puis tas vu comment il est ! Il dit rien !
Et toi non plus !
Toi tas causé avec Patricia !
Elle riait en faisant la moue.
Elle ma raconté plein de choses
plein de petits secrets !
Elle a rougi en fronçant les sourcils. Je me suis collée contre elle sur le canapé en passant un bras sur ses épaules.
Des secrets ?
Mmm
quand vous étiez ados
et puis la dernière fois quelle est venue
Il sest rien passé !!! Quest-ce quelle ta dit ?
Que tétais en manque, que tavais besoin quon te trouve désirable
que tétais plus fragile que tu veux bien le montrer
que tu laurais peut-être laissée faire
et peut-être pas
Elle ta dit tout ça ? Non, jaurais pas
on a jamais fait, tu sais ?
Je sais, elle ma raconté.
Ado, elle était
démonstrative ! Autant que son frère est renfermé, cest tout dire ! Vous vous êtes connues comment ?
Elle ta rien dit ?
Pas vraiment. Juste quelle avait rencontré
en fait elle mavait dit « deux filles ».
Elle devait parler de Charlène, une amie. Elle avait trop bu
je suis pas très fière de moi !
Elle ma donné une claque sur la jambe :
Tas profité delle ?
Non !
enfin
un peu. Elle me provoquait
et puis elle est belle !
Elle a toujours été comme ça. Et cest vrai quelle est belle !
On était toutes les deux dans le canapé quand Patricia et son frère sont rentrés. Javais la main sur son gros ventre pour suivre les mouvements du bébé. Ils nous ont rejoints. On avait tous les mains sur son ventre ! Patricia la suivie dans la salle de bain pour laider à se laver les cheveux.
Jai fait un clin dil à Babou :
Soyez sages !
Elle a éclaté de rire en prenant le bras de Patricia.
On avait des places sur un carré convivialité dans le TGV de retour. Patricia sest endormie contre mon épaule, les jambes repliées sur le siège. Je somnolais un peu aussi. Jai vu le jeune-homme en face de nous regarder au-dessus de la tablette de séparation et donner des coups de coude à sa voisine pour lui montrer les cuisses découvertes de Patricia dun mouvement du menton. Les yeux à demi-clos, jai vu la fille froncer les sourcils puis rougir.
Jaurai pu
je nai rien fait, au contraire. Jai laissé la robe de stretch noir de Patricia où elle était, les deux jeunes gens en face de nous se rincer lil tranquillement.
Je lui ai raconté en arrivant chez nous. Elle ma fusillé du regard :
Et tas rien fait !
Ils ont un joli souvenir de leur voyage. Tu mavais obéi ?
Pourquoi ?
Soulève ta robe !
Ce jour-là, comme presque tous les jours maintenant, elle ne portait rien sous sa robe.
Oui, un joli souvenir !
Elle serrait les poings, des éclairs dans les yeux :
Nempêche, ça se fait pas ! Quest-ce quils ont dû penser ?
Tu les connais ? Non ! Alors tu ten fous ! Et puis moi jaimais bien quils matent ta chatte !
Ah oui ! à ce point là ?
Javais un peu remonté ta robe, discrètement. Viens !
En quatre semaines, ses poils avaient un peu repoussé, un peu durs et piquants sur le Mont de Vénus et dans laine, là où sans doute elle sentretenait avant, plus doux et soyeux sur les lèvres et en haut des cuisses.
Même là je lui avais demandé de ne plus les raser. Elle avait protesté :
Ça fait pas joli.
Si tu portais des slips ou des strings, cest vrai, ça ferait bizarre, mais puisque tu nen mets plus ! Et puis cest pas comme si tu te déshabillais devant tout le monde ! Si ? Bon, sur les cuisses, javoue que cest pas terrible
viens, je vais arranger ça !
** Patricia
**
Naïve que jétais ! Je croyais quelle allait utiliser le petit rasoir à main qui était sur létagère au bord de la baignoire
Mais non ! elle a sorti dun placard un pot de cire froide et des lingettes !
Tes sûre ? Avec ça ?
Mais oui, je suis sûre, pourquoi tu fais cette grimace ?
Ben
à la cire !
Tes douillette ?
Elle sétait assise au bord de la baignoire et mavait soulevé une jambe pour que je pose un pied à côté delle. Elle étalait la cire, arrachait les poils avec un petit tampon. Dieu que ça fait mal ! Elle riait et se moquait de moi parce que je gigotais :
Hey ! Tu débordes, là !
Ouais, jenlève tout. Finalement en petite fille, tes pas mal. Et puis tu commences à piquer
ça sera plus doux ! On laissera repousser une autre fois.
Elle, ça lamusait de me voir grimacer : au lieu de tirer dun coup sec, elle y allait plus lentement, étirait la peau en arrachant presque rien, recommençait. Elle faisait durer. Sur le mont de Vénus, ça va, sétait pas trop douloureux, mais dans laine et en haut des cuisses, cétait une autre histoire, et quand elle sest occupée des lèvres, sétait encore pire : elle les étirait, les ouvrait
une !
Autre forme de quand elle a décidé de soccuper de mes fesses ! Elle mavait faite mettre debout au bord de la baignoire, penchée en mappuyant au mur devant moi, les fesses tendues vers elle.
Voilà ! Tes toute neuve toute lisse ! Et
toute mouillée aussi ! Tu faisais des grimaces, mais finalement, tu vois ? ça ta plu !
Non, ça ne mavait pas plu, mais
je suis comme ça ! Et quand elle ma massée ensuite avec de la crème hydratante, ça na rien arrangé à mon état ! Liquide !
** Christelle
**
Cathy, linfirmière qui mavait parlé delle avant même que je la connaisse, mavait dit quelle aimait être bousculée. En fait, elle nen savait rien mais avait deviné juste.
Je men étais aperçue dès le premier jour. Elle navait pas besoin dêtre bousculée pour éprouver du plaisir, pas plus que je navais besoin de la malmener, mais voilà, lune comme lautre apprécions ces jeux et ces rôles.
Ce que jaimais surtout, cétait de la voir se figer, son regard se voiler quand je la poussais à faire, ou subir, ce que dautres quelle nauraient jamais accepté.
Elle avait ce regard-là le jour où je lai épilée, au retour de notre week-end à Nantes.
Je savais que je lui avais fait mal en lépilant, et elle ne séchappait pas, ne protestait pas.
Acceptation et défi.
Elle serait venue sinstaller chez moi si je ne lui avais pas proposé ces moments ? Je lui aurais demandé de vivre avec moi ? Peut-être oui, peut-être non. Comment savoir ?
Nous nous étions trouvées, pourquoi chercher au-delà ?
Quand jarrachais ses poils sur son sexe, je voyais en même temps ses dents serrées et ses grimaces de douleur, ses tremblements, et ses yeux noyés de larmes pleins de défi, provoquants. Et elle était tellement mouillée ! Impossible de ne pas voir quelle était excitée par ce que je lui faisais subir.
Je la tenais par la main en lentraînant vers la chambre. Jai sorti de la table de nuit le gode que je lui avais déjà proposé une fois, sans la laisser aller jusquau bout.
Elle baissait la tête, ne quittait pas des yeux le monstre noir et veiné que je tenais dans ma main, aussi épais que mon poignet, avec au sommet un gland encore plus gros.
Elle tremblait et se mordait les lèvres, ses bras fermés autour de son torse sous ses seins.
Elle a enlevé son soutien-gorge et est allée vers la commode, a posé au bord ses mains qui tremblaient. Elle a poussé un gros soupir et a ouvert le premier tiroir. En se retournant elle tenait ma petite ceinture de cuir tressé dans les mains et me la tendue, comme elle lavait fait la première fois.
Ce jour-là, cest moi qui avais interrompu le jeu, et cétait elle ce soir-là qui décidait de le reprendre.
Ses mains tremblaient, ses lèvres tremblaient, elle me fixait de ses yeux mouillés.
Elle a posé le gode dressé que javais enduit sur toute sa longueur de lubrifiant au sol dans la ruelle entre la commode et le lit, sest agenouillée au-dessus, la placé entre ses fesses et a levé les yeux sur moi, faisant saillir ses seins de sa cambrure et de ses bras croisés dans son dos.
Elle sest empalée, mâchoires crispées pour retenir ses plaintes, descendant par à-coups sur le gode à chaque zébrure du cuir qui marquaient ses seins de traces rouges.
A la fin, sans avoir un seul instant quitté mes yeux des siens, pratiquement assise sur ses chevilles, les joues barrées de grosses larmes, des larmes que moi javais retenues, elle me souriait.
**Jade
**
Cest ma copine. Quoi dire dautre ? Lesbienne ? Ben oui, et alors ? Tout le monde est au courant, vous savez ! A part Cathy qui ne nous parle plus
**Charlène
**
Je les aime ! Voilà ! Tout est dit ! Jalouse ? Mais non, voyons ! Bon
elles ne minvitent plus à passer la nuit avec elles, ça, je leur en veux
Mais non !! Je plaisante ! Et puis, regardez-les, elles sont belles, non ?
**Babou
**
Je suis tellement contente pour elle ! Regardez comme elle est heureuse ! ça se voit, non ? Dhabitude les s ont une marraine et un parrain, mon fils va innover : il aura deux marraines !
**Christelle et Patricia
**
Pourquoi on se marie ? Ben
parce quon peut, parce quon veut
parce quon saime ! Cest pas des bonnes raisons ?
Voilà ! L'histoire se termine.
Jétais invitée au mariage. Cest là que je les ai tous et toutes rencontrés. Elles racontaient toutes leur histoire par petit bout, ça ma donné lenvie den savoir plus. Je les ai toutes revues, elles mont donnés des détails
Ah, joubliais,
vous savez, leurs jeux un peu
enfin vous voyez de quoi je parle, elles mont dit que ce nest pas si souvent, mais elles avaient un drôle dair en le disant.
Et pour le tatouage dans le dos de Patricia, dont on voit le début dans son cou, elle na pas voulu me le montrer : elle a dit : « Quand il sera fini ! il reste un peu de boulot, là
» et elle soulevait sa jupe pour montrer sa fesse gauche. Nue. Depuis quelle connaît Christelle, bientôt trois ans, elle ne porte plus de culotte !
Ce mariage, c'est un bon souvenir, un très bon souvenir ... Jade ... c'est à leur mariage qu'on s'est rencontrées ... un beau sourire, plein de douceur ...
Tu danses ?
Pourquoi pas.
On a ... dansé ! On a dansé tout l'été ... on a dansé cet hiver ...
Misa 01/2016
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