Le Chantier (36)

C’est gagné, grâce aux louves, nous avons réussi mieux que je ne l’espérais, en fin de matinée, je vais aller à la mairie publier un communiqué de presse qui sera faite simultanément avec Hilda, la Hollandaise annonçant la signature d’un contrat définitif pour l’implantation d’une usine de fabrication de granulés verts pour arroser toute l’Europe et développer l’emploi dans ma ville et ma région.
En attendant nous descendons Soso et moi les marches de ma villa ou nous avons fait passer une nuit d’enfer à nos invités afin d’aller prendre un café bien mérité. Il doit en rester dans une des cafetières livrées par le traiteur.

• Les filles, soyer sympa évité de jouer les salopes détachées moi, je vous servirai comme un gentil toutou.

Bien sûr, nous évitons de lui répondre, c’est en lui prenant la taille que j’embarque une thermos, deux tasses et que je retourne dans l’appartement rejoindre le lit.
C’est là que Nadia vient nous rejoindre.

• Bonjour les filles avons-nous emporté le morceau ?

Tantale pour les hommes mais Tantale pour les filles.

• Dit nous d’abord où tu étais, car ce matin, j’ai été obligé de me partager en quatre pour satisfaire Rupert et Willem.
• Bien sûr, tu t’es dévoué alors que moi avec Éliane, Maryse et tes filles, nous satisfaisions tous tes amants qui se morfondaient en espérant un peu du festin que tu offrais à cette grande cochonne d’Hilda et de ses mâles.
D’ailleurs qu’avez-vous fait de Criss ?
Soso, tu l’abandonnes.
• Non, avec Valérie, nous avons profité de ce que la Néerlandaise l’ait attaché pour nous donner du plaisir et lui faire voir qu’ici depuis ce matin les femmes ont pris le pouvoir comme je l’ai proposé.
• Je vais le rejoindre, tu permets.
• Attaché comme il l’est tu peut en faire ce que tu veux, je m’en fiche, j’ai mon amie pour me redonner du plaisir, mais attention d’ici 14 heures, il faut que nous rentrions à Bordeaux, les journées de vacances sont loin d’être illimitées.

Elle est gentille, mais à 11 heures, il faut que j’aille à la mairie comme je l’ai dit le devoir m’appelant.
Le café bu, je prends Soso par la taille et je l’attire vers le lit.
Sa langue experte me met rapidement dans les meilleures dispositions et je sens ma chatte ruisseler tout ce qu’il m’est possible de lui donner comme sécrétion.
Je suis loin d’être une femme fontaine, mais je dois reconnaître que l’attrait que je porte à cette belle libertine doit me stimuler, car elle a de quoi satisfaire ses désirs et les miens.
Bi elle l’est et bi, je le suis aussi quand je me place pour pratiquer un beau 69 et que je suis heureuse de constater que ce que je lui donne, elle en a autant à m’offrir de son côté.
Qui pourrait croire qu’il n’y a que du plaisir physique dans la manière dont nous démenons pour nous donner du bonheur, le sentiment ressenti au téléphone, chaque fois qu’elle me parlait ressort par tous les pores de nos peaux ?
Jouirent et rejouirent encore, tel devient notre devise et je crois bien que nous sommes devenus d’irrémédiables accros de nos sexes.
Je sens les sentiments que j’ai pour notre amie qui va me quitter pour retrouver sa région bordelaise qui coup de chance est peu éloignée et qui va nous permettre de nous revoir chaque fois que nous en ressentirons le besoin.
Je sais que Criss a une confiance infinie envers sa femme, mais mon instinct sadique avec une envie de le développer me fait prendre une décision que mon amie qui est venue se blottir dans mon bras approuve.

• Je vais demander à mes filles de t’amener avec leur copain Sylvain jusque chez elle à Toulouse et garder Criss sur son lit de souffrance jusqu’à ce soir, nous allons lui faire croire que je suis parti à Paris avec toi dans mon appartement du XVIe arrondissement et que tu as des doutes sur ton retour près de lui.
Ce sera la première étape de la mise en place de notre maison des plaisirs pour femmes.
• Je vais le faire pour ton plaisir, mais tu sais, ma complicité avec lui est telle que je suis sûr qu’il aura plus que des doutes.
Depuis notre mariage et le début de notre vie de libertins, nous avons très souvent eux l’occasion de rencontrer d’autres hommes ou femmes qui auraient pu nous séparer, mais notre couple tient si fort que nous avons toujours résisté.
• On tente le coup, vers 17 heures nous le libérerons en lui demandant de passer chez mes filles pour leur porter un paquet qu’elles auront oublié et il te retrouvera.
• Tu as de la chance, je travaille demain après-midi et Criss qui travaille demain matin à l’habitude d’aller au boulot en rentrant de nos soirées qui quelques fois se déroulent le dimanche soir.

Reste là, je monte voir ce que fait Nadia avec ton mec, la connaissant je pense qu’il est à la fête.
Prépare-toi, dès que je redescends, nous retournons chez moi avant que mes filles t’amènent à Toulouse.
Je lui donne un gros baiser en lui caressant les seins et je m’éloigne prise par le temps.
En montant les marches, je mets au point un plan pour Criss.

Quand j’arrive Criss est toujours attaché et repose avec Nadia pelotonné près de lui.
Ils viennent de finir de baiser, Criss bande encore, sa capote bien remplie du sperme de la jouissance que lui a apportée la petite.

• Valérie détache-moi, il faut que je rejoigne Soso, je sais que tu veux jouer avec moi, mais je te dis que tu as perdu d’avance alors pourquoi t’entêter.

Je lui enlève sa capote et je m’assieds sur le lit pour lui nettoyer la verge.
Ce geste me montre le niveau de perversion que j’ai atteint depuis que mon ex a décidé d’avoir deux vies parallèles.
Je le lèche avec délectation comme si la couche de foutre était du simple lait concentré.

• Arrête Valérie où est Soso ?
• Tu as perdu Criss, je t’avais dit que je ferais de Soso, ma maîtresse et que tu aurais du mal à tenir la distance contre moi, je suis monté te dire qu’elle m’a choisi et nous partons tous les deux pour vivre notre amour dans un endroit que nous voulons garder bien secrets.
• Tu bluff, elle est derrière la porte et elle veut voir, comment je vais réagir.
Soso vient, je t’aime, tu le sais, tu as toujours été très forte quand d’autres ont essayé de nous séparer, viens.
• Salut, je pense que tu auras du mal à me pardonner de t’enlever ta femme et que vos relations s’arrêtent là.

Le regard de mon ami qui semble perdu est sur le point de me faire chavirer et je suis à deux doigts de lui présenter la supercherie, mais une voix venant de l’escalier menant à cette chambre m’oblige à continuer le jeu.

• Valérie, tu viens, je suis prête, je t’ai préparé tes affaires, j’ai hâte de partir.

Sans rien dire, je quitte la pièce sous le regard de Nadia qui doit se demander si c’est du lard ou du cochon.

• Nadia, tu viens, tu pars avec nous, laisse Criss être le premier homme à être la victime de la décision de son ex-femme de faire ma maison le palais des plaisirs exclusivement orientés vers les femmes et pour les femmes.
Le gage pour lui c’est qu’il est attaché sur l’un des lits qu’il a lui-même fabriqués.

Elle se lève et sans un regard pour Criss, nous quittons la chambre.

• Valérie, tu as de la chance que je sois un homme posé et bien élevé, car sinon je crois que je hurlerais que tu es une salope.
Salope, salope.

Nous retrouvons Soso qui attend que nous redescendions.

• Soso, il faut changer notre plan, j’ai trouvé Criss tellement atteint, mais qui était beau dans l’amour pour toi, il m’a touché et j’ai horreur de faire souffrir les gens surtout quand ils sont mes amis.
Il est vrai que j’ai appris à t’aimer surtout par la voix que j’ai entendu qui me faisait dresser les poils sur les bras au téléphone.
Jusqu’à midi, il est bien sûr le lit, Soso, tu iras le délivrer et vous rentrerez tranquillement à Bordeaux, nous allons assez souvent, nous voir pour que Criss s’occupe des travaux de la maison suivant ses idées et je serais de mauvaise foi de le braquer même par amusement.
Nadia, nous allons laisser nos amis pour aller à la mairie et si nous en avons le temps, nous viendrons vous dire au revoir.
Depuis que je suis esseulé, mes décisions n’ont, aucune faille et me permets d’être un maire qui commence à avoir des résultats sur le plan économique avec l’implantation de l’usine d’Hilda qui a, cette heure doit être dans l’avion une coupette en main, il faut éviter d’être obtus.

Nous quittons « le palais du calvaire de Criss » joli nom pour ce dernier quand les travaux seront terminés.
Arrivé chez moi tous les acteurs de la soirée son là, sur le chemin, j’ai demandé à Nadia d’aller dans la cuisine pour m’apporter de coupes et des bouteilles de champagne.

• Valérie, c’est tout ce qui reste en champagne, ta copine à tout bu.
• Ce n’est rien, nous avons réussi, Hilda installe son usine de fabrication de granulés et l’autre commune plus près des forêts aura le traitement des déchets vert.
Autre chose, Criss brille par son absence, Éliane et Maryse, allez passer le reste de la matinée avec lui pour lui faire trouver le temps plus court, attention, vous êtes en mission louves, interdiction de le détacher avant que Soso vienne vous rejoindre.
Messieurs, si Criss reste le premier à faire connaissance avec la prise de pouvoir des femmes dans le palais, attention, vous aurez vous aussi vos moments de servitudes envers nous.
En attendant l’inauguration officielle de ce nouveau lieu de plaisir Christian et Petrov, vous serez chargé des relations avec Criss et je vous charge de faire les travaux suivant ses idées, ce sont eux les spécialistes des boîtes échangistes.

Après avoir trinqué à notre victoire, j’embrasse Soso, si nous sommes dans l’impossibilité de revenir, ils seraient partis à notre retour et avec Nadia, nous partons à la mairie.
Comme Nadia s’en ait occupé les personnes de la presse sont là, l’opposition a été conviée et tous le personnel de la mairie présente pour que je leur fasse mon annonce.

• Mesdames et Messieurs, j’ai le plaisir que suite au début des négociations engagées avec un groupe néerlandais dirigé par madame Hilda avec mon prédécesseur, notre commune a été choisie pour son implantation.

Tous applaudissent quand une jeune femme demande la parole.

• Les anciens me connaissent, mais je me présente Flavie, la nouvelle pharmacienne.
J’ai été nommé à la tête de votre opposition chargée de l’écologie et nous nous opposons à cette usine qui va entraîner une grande pollution avec le nombre de camions qui vont circuler sur nos routes et qui vont polluer notre beau pays. Madame le maire, vous allez nous trouver vent debout contre votre projet.
Nous demandons un référendum d’intérêt public…