Méli-Mélo Aggiornamento
Cest le pick-up Nissan vrombissant qui nous a réveillés, faisant gicler le gravier dans la cour, mitraillant la porte de bois du poulailler.
Déclenchant les caquettements des pondeuses comme bridgeuses du XVIème en après-midi club troisième age.
Et puis, aussi, la douche, à côté.
Elle avait gardé mon zizi dans sa main. Toute la nuit ? Je ne sais, je dormais. Plus probablement, juste en séveillant lavait-elle happé. Faut dire quau matin, mon zizi faudrait être vraiment manchot pour ne pas tomber dessus. Tout naturellement, même sans le vouloir, sans lavoir vraiment voulu
Elle a sauté du lit. Cest une fille vive. Elle a dit, moi pipi et a filé.
Jai entendu que ça rigolait sous la douche et jai pensé, les deux filles se racontent leurs odyssées. Enfin surtout Izïa.
Elles sont arrivées, main dans la main, toutes gaies, toutes nues et ont dit, fait froid ici, on vient se recoucher. Elles étaient toutes chaudes-mouillées. Elles mont encadré. Leurs mains passaient partout et elles ont dit, le fermier est parti avec son auto-camion chercher du pain frais. Au village lointain. En attendant, on va te bouffer le gland et se régaler de ton jus protéïné.
Moi je pensais, mais alors les céréales du fermier du petit déjeuner ?
Elles ont dit, ça remplacera le jus dorange vitaminé, un succédané, quoi. Et lune après lautre, elle mont sucé la tige avec lentrain de leur jeunesse, dans lambiance dimanche matin avant la messe.
Quand le gros 4x4 a fait son arrivée dans la cour, javais copieusement donné et les deux filles, rassasiées ont bondi du pieu pour descendre à loffice accueillir notre hôte, les croissants et les brioches dans des poches en papier translucides de gras.
Lune avait passé rapidement la robe hippie et son gros pull beigeasse par dessus. Et moi je me demandais où était passé mon calbut. Probablement le fermier l'avait-il confisqué.
Lautre ayant jeté sa culotte par dessus lépaule tel un Russe son verre à vodka vide, avait graphé le grand soutif coeur-croisé devant son ventre avant de le faire tourner, passer les bretelles et ajuster, lun après lautre les deux bonnets. Elle a enfilé le teeshirt de nuit par dessus puis monté la jupette le long de ses jambes, de ses cuisses. Le pull de laine réche est venu emballer tout ça en discrétion.
Néanmoins les deux nibars réhaussés par lorthèse Playtex occupaient effrontément le devant, imposants, magnifiques.
Le fermier a préparé du café et un bon feu. Il avait lair content de sa prestation de la nuit et comme Izïa était en concordance, nous avons pris ensemble le petit déjeuner gaiement.
En me passant la cafetière, il m'a dit, voilà, manque plus que toi, j'espère que tu feras pas ta chochotte comme l'autre blonde hier soir.
Moi je me souvenais de la chanson de Pierre Perret, Pour danser d'accord, la bibise d'accord ... pour le reste pas d'accord.
Moral'ment j'me sens pas tout à fait prête...
J'ai dit, faut pas traîner, faut faire le vol avant que le vent ne se lève vraiment. On partira de la prairie derrière la grange. J'appelle mon copain tout de suite qu'il sorganise pour venir nous chercher.
Trop content d'échapper ainsi aux appétits sodomites du fermier. Enfin jespérais. L'espoir fait vivre, non ?
On a tiré la nacelle d'osier au milieu des herbes hautes. Les filles ont déplié l'enveloppe de Tergal siliconé bien à plat sous le vent, cordages parallèles. Le fermier a levé la bouche de néomex et moi jai lancé le moteur du ventillo. Le boucan a éclaté dans le matin froid et jai dirigé le flux puissant dans le cerceau que me présentait le fermier. Quand le ballon a été bien empli, jai troqué le ventillo contre le brûleur pour chauffer lair à lintérieur de lenveloppe. Le brûleur crachait une longue torche, comme un lance-flamme. Je me suis retenu de griller le fermier sodomite qui était alors entièrement à ma merci.
Mais plus tard, jai bien regretté ma pusillanimité.
Les deux filles étaient debout dans la nacelle pour stabiliser lappareillage. Elles étaient collées lune à lautre, se tenant par la taille et nous admiraient dans nos préparatifs daérostiers.
On voyait leurs cuisses nues dans le panier dosier et je pensais, lune est à poil et même sérieusement, lautre pire sans rien pour garer son abricot. Les pulls descendaient bas et elles étaient toutes deux chastes et sages, en tous cas dans leur tête.
Le ballon sétait dressé et jai vite embarqué. Le fermier a compris quil lui fallait rapidement faire de même sil ne voulait pas rester comme un con sur terre. Seule la corde restait en volute au sol alors que, deux bras en lair, je manoeuvrais le brûleur propane vers le haut pour déclencher notre ascension.
Le fermier était heureux comme un pape de voir ses champs depuis le ciel. Il nous prenait à témoin et disait, là cette prairie, cest la Ménarède j'y fais du sorgo, là cette maison cest celle de ce con dAlain le fiancé de ma soeur, là on voit le cimetière où ya mes parents, là on suit la vieille voie du chemin de fer, et le tunnel sous la colline où nous jouions, Mike, Annie, Claude et moi, et Dagobert aussi, gamins.
Il avait les mains partout, sur mes épaules un peu et surtout sur les fesses des filles dont on comprenait que, vu qu'il les avait pratiquées, il considérait qu'elles étaient ses propriétés. Un peu comme des terres qu'on a longuement labourées sur tracteur orange dans la poussière dil était une fois en Ile-de-France
Il a sorti de sa besace une bouteille de marc de blanc et quatre verres de Pyrex et a dit, on va trinquer.
Le marc au matin, ça chavire les filles.
Et vu qu'on était tous bien confinés dans ce panier avec la bouteille de propane, le ventillo et son moteur et le grand sac nylon de cordages, le fermier s'est un peu laissé aller, les mains baladeuses sous les fesses des filles, empaumant le double charnu d'entre leurs cuisses, le grand doigt de chaque main dressé en visite.
Elles, elles regardaient au loin l'horizon, le bras de l'une à la taille de l'autre. Moi, les bras au ciel je brûlais à giorno pour nous faire monter dans l'aube claire et sauter les arbres de la colline. Le fermier, sourire épanoui d'une oreille à l'autre, la banane, les mains en possession des postérieurs cambrés, le doigt profondément planté dans chacune, faisait le kakou, àque moi je fais mon vol inaugural en ballon et que c'est super.
Et me matait d'un oeil gourmand comme pour dire, toi, quand on aura atterri, tu perds rien pour attendre.
Et je serrais les fesses en pensant, me faut lancer un mayday à mon copain qu'il nous accueille avec le Rover et me sauve des appétits de ce Néandertalien sodomite. On le ramènera chez lui et on filera avec les deux gonzesses direction chez nous à Paris.
Je pensais, faudra peut être lui en laisser une. Mais laquelle ?
Voudra probablement garder Izïa. Mais faut pas accepter. Moi j'ai plein de choses à lui raconter à cette fille-là. Hier soir notre discussion a été interrompue subitement. Je voudrais bien en reprendre le cours très exactement là où nous l'avons laissé.
Subitement, encore un mot dont jaimerais assez quun grammairien me donne signification.
Moi je connais une certaine Misa, férue déthymologie, qui saurait nous débrouiller tout ça
Quand à l'autre, elle avait manifesté une réelle retenue devant les appétits de l'ogre et je me voyais bien la garder près de moi pour la protéger. Une nuit ou deux encore. Inconstant mais un peu amoureux quand même.
Et puis yaura mon copain et son quatre-quatre, faut pas loublier, lui.
Fera cinquième roue du carrosse, de partie carrée.
Sacrée histoire qui commence à deux dans un resto parisiren et qui déjà, quelques épisodes plus loin, se retrouve avec plein de protagonistes chauds de chauds prêts à tout pour montrer que Paris est première destination touristique mondiale et que putain faut pas décevoir les femelles du monde entier.
On se sent concerné, non ?
Concerné
comme dit le poète.
Le poète a toujours raison.
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!