Résonance Primitive 2
À la fin de mon histoire, jarborais un sourire satisfait et quelque peu défiant face à Alexandre qui restait impassible, les bras croisés. Son sang-froid mimpressionnait presque autant quil magaçait. À quoi pensait-elle ? Lavais-je troublé ? Excité ? Ou simplement répugné ? Pas le moindre indice dans ses yeux, ni sur ses lèvres. Pas le moindre muscle ou nerf de son visage qui ne la trahit. Non ! Elle me tenait à distance, poliment, mais surement, derrière ses bras croisés et ses yeux bleus profonds, que je ne parvenais pas à traverser.
- Vous navez rien à dire ? Lui lançais-je, un peu sec.
- Cétait très cru. Vous avez fait fuir la table dà côté. Me répondit-elle en laissant filtrer son amusement.
- Ah bon ! Fis-je pas vraiment surpris. Là-dessus, elle regarda sa montre, régla sa part et se leva de table. Je nen croyais pas mes yeux.
- Je dois y aller ! Un rendez-vous important.
- Ne seriez-vous pas en train de prendre la fuite plutôt ?
- Non, dit-elle amusée. Si javais voulu fuir, je laurai fait au début de votre histoire.
Nous nous sommes dits au revoir rapidement devant le café, et je lai regardé traverser la place en direction du centre, sous une pluie fine diagonale. Lorsquelle a disparu, la laideur de mon environnement immédiat a repris le dessus, me glaçant au passage. Une place vide, sans terrasse, traversée de quelques badauds pliant léchine sous la grisaille dun mois de février qui tient ses promesses. Des camions qui déchargent des bonbonnes et des caisses. La tristesse du commerce.
Je perds ma pensée dans mes pas, sur le chemin du retour, et me demande pourquoi nous vivons ainsi, comme une entreprise commerciale ? Le fric est partout où se pose mon regard, rien ny échappe, même pas les arbres. Lair, peut-être ? Non ! On paye des taxes pour pouvoir le polluer. Nous naissons pour usiner en fait. Dressé à devenir spécialiste dans un domaine ou deux, et déléguant nos ignorances aux autres.
Largent, cest le sang de ce système, et nous sommes les veines par lesquelles il circule. Hélas, il y a des nuds, de la rétention. Si nous sommes les veines où est le cerveau ? Pourquoi nous commettons-nous en toute conscience dans cette aberration anthropophage? Perdons-nous notre âme dans cette entreprise, ou la révélons-nous ? Cette dernière pensée me fait frémir.
Je me raccroche alors au regard bleu dAlex, aux dessins de sa bouche. Son image mapaise. Je lève les yeux de ce bitume humide, cherchant le ciel entre les murs. La grisaille nest pas si moche après tout. Je voudrais laimer plus, je le sais, mais cest impossible. Il y a une limite entre nous, une limite marquée par le « vous » que nous employons tacitement. Mais au fond de moi, à laffût, je voudrais la faire tomber, la faire renoncer, et soffrir à moi, tout entière.
À la vue de la boulangerie de mon quartier, je dévie de ma trajectoire. Midi ne doit plus être très loin, et, bien dressé, jai faim. Je fais la queue docilement, dans la petite boutique qui embaume le pain chaud de la dernière fournée, et me demande quelle garniture choisir pour mon bagnat ? Thon ? Poulet ? Jambon ? Réflexions pour la forme ; je prends toujours jambon.
La porte dentrée souvre à nouveau en sonnant derrière moi, et je reconnais le bonjour enthousiaste de Manon qui fait son entrée. Douce Manon. Quand je pense à elle, lexpression « mais quelle petite salope !», est toujours du voyage. Elle a 17 ans à damné un saint, et en a une conscience très aigue. Un jour que nous débattions de la majorité sexuelle, elle mavait cloué le bec en concluant : « La majorité sexuelle ? Cest pour les cons sans vrai morale ». Une insolence rafraichissante que je nai pas eu goût de réprimer.
Lorsque je la croise dans la queue en sortant, avec mon bagnat et ma baguette, elle mintercepte, le sourire sure.
- Salut Joey, tu mattends ? On rentre ensemble.
- On rentre ensemble ? Sil te plaît ! Lui répondis-je grincheux.
- Sil te plait ? Minaude-t-elle en posant sa main sur mon bras.
Manon, cest la fille dun couple de mon âge, que jai rencontré dans mon quartier à une soirée soupe et Jazz. Nous nous étions, alors, très rapidement rendu compte de notre passion commune pour le porno amateur, et depuis, nous organisons chez moi, et plus rarement chez eux, des soirées cinéphiles qui dént, pour ne pas dire qui glissent. Manon la maligne a découvert très vite la nature de la relation qui me liait à ses parents, et depuis, me tourmente savamment.
Lorsquà son tour, elle sort de la boulangerie devant laquelle je lattends, cest en ouvrant une canette de Coca quelle porte aussitôt à sa bouche. Après trois gorgées et une respiration, elle me lance, naturelle ;
- Javais un goût de sperme persistant dans la bouche depuis au moins une heure. Et affiche son petit sourire en coin. Elle samuse.
- Bien ! Bien ! Fis-je en hochant la tête. Tu devrais le dire plus fort ! Je crois que les mecs dans le fournil ne tont pas bien entendu.
- Oooh ! Tes tendu mon dJo ? Ça ne te réussit pas de sortir le matin.
- Rien ne me réussit ! Je me sens entre deux eaux à essayer de savoir si je vais faire surface ou me noyer.
- Baise-moi ! Ça te fera nager. Me dit-elle, simplement, en saccrochant à mon bras.
- Rêves ma belle, rêve !
Des semaines quelle me chauffe avec une simplicité déconcertante. Cest son jeu. Le mien est de ne pas céder. Et putain que cest dur ! Dur de résister à ses charmes graciles. Pas un angle qui ne la met en défaut. Belle sous toutes les coutures, et fraiche, tellement fraiche. Et son jeu de linnocence féminine ? Consommé.
Elle fait envie à qui elle veut, quand elle veut. Ses proies non aucune chance, et cest bien trop facile. Je serai une épine dans son pied à défaut dêtre une bite dans son cul. Le challenge me fait bander.
- Quand est-ce que tu vois mes parents ? Me demande-t-elle pour bien me faire chier.
- Je sais pas ? Quand est-ce que tu nes pas là ?
- Le weekend prochain. Figure-toi que jai une soirée
Je ne la laisse pas finir.
- Une soirée partouze ? Gang bang ? Bukkake ? Jen passe et des meilleurs ?
- Jallais dire, une soirée pyjama entre copines.
- Trip lesbien ! Pourquoi pas ? Cest presque fleur bleue à ton niveau.
- Tes con !
Elle en rigole, espiègle, et se blottit un peu plus contre moi. Elle me fait du bien, cest comme si elle irradiait. Sa tendresse déborde. Cest ça son arme ! Ce mélange de mots cru et dune gentillesse absolue.
- Alors, reprend-elle, quand est-ce que tu passes à la maison ?
- Le weekend prochain.
- Vous allez baiser ? Me demande-t-elle avec son petit air pervers.
- Non ! On se fait une soirée tricot devant webcam. Cest très prisé en ce moment. Ya de ces tarés
- Raconte-moi comment cest avec eux ?
- Non !
- Pourquoi ?
- Tu le sais ! Tes parents mon fait promettre de ne rien te dire.
- Cest parce quils ne savent pas que je suis une salope. Elle fait une pause, puis poursuit. Sil ny avait pas promesse, tu me raconterais. Ce nétait pas une question, et après quelques seconds de réflexion, je devais admettre quelle avait raison. Pourtant, ma morale hérité me tirait par la manche, et me soufflait quelque chose, tout bas : Nan, cest pas bien !
Je me demandais alors pourquoi, dans labsolu, il serait préjudiciable pour un de savoir comment leurs parents font lamour, alors quils sont si souvent témoins de comment ils se font la guerre. Le tabou de lun est plus fort que le tabou de lautre, cest étrange. Sans doute un truc chrétien qui ma échappé en cour de cathé. Un principe divin dont le dessein nous échappe à nous pauvre mortel.
- Taimerais toi, quils sachent comment tu baises ? Je la sais vaine, mais la tente quand même.
- Non ! Mais toi, jaimerais que tu saches.
- Tu men racontes assez, crois-moi.
- Il ny a pas que mes mots qui me racontent.
Quand je dis que cest une petite salope ?! Elle me percute, mélectrise, ma mâchoire se crispe. Jai envie de lembrasser à pleine bouche, et de la prendre, là, maintenant, sur le capot dune de ces bagnoles garées, que nous remontons. Elle menflamme comme du bois trop sec malgré ce temps de merde. Alors je mens.
- Cest joli ce que tu dis. Ça me donne envie daller défoncer la rouquine.
- Tu triches ! Mais jaime quand tu es cruel.
Nous arrivons devant mon immeuble. Elle me dépose un baiser sur la joue et avant de me quitter, me demande une dernière chose.
- Je vais recevoir un colis à ton adresse. Il devrait arriver demain ou après-demain. Tu ten occupes ?
- Pourquoi chez moi ? Fige-je suspicieux.
- Cest un sextoy, jallais pas donner ladresse de mes parents.
Pas le temps de répliquer. Elle se sauve en courant, sautillant presque, en me laissant planté là, sous la pluie toujours fine et chiante, avec mon bagnat jambon et ma baguette sous le bras. Et je mentends dire ;
- Me manque plus quun béret.
Défoncer la rouquine ? Je ne disais pas ça en lair. Mes frustrations de la matinée doivent être traitées, et Laure fera laffaire. Laure est plus une drogue, quun médicament. Son contact me consume, mais je ne me résous pas de lâcher laffaire. Je ne la trouve pas vraiment belle, même si physiquement, elle lest vraiment. Je ne la trouve pas vraiment belle parce que sa perversion nous est toxique, et quil y a victime collatérale.
Nous jouons du triangle avec un ignorant du fait, qui nest autre que son mec et futur mari. Il la croit fidèle et morale, parfaite pour les rails. Mais, lignorant termine ses longues études loin dici, laissant derrière lui Laure qui sennuie, et plus encore. Je lai rencontré par petite annonce sur le net, ma première virtuelle. Cest fascinant les petites annonces. Toutes ces personnes exprimant leur désir sans détour, droit au but. Il y en a de toutes sortes. De la jeunette en manque de sensation, ou en manque tout court, à la mature en manque de jeunesse et de sensations passées. Certaines sont libres, dautres mariées, et toutes, lassées dêtre frustrées et culte de la performance oblige, exigent de prendre leur pied. Cest presque aussi simple que ça.
« Salut, pas encore mariée à mon homme, que je mennuie déjà. Je cherche un mec entre trente et quarante ans dominateur pour me faire mordre la poussière. Jaime le sexe salace et éprouvant, et la taille de votre queue mimporte moins que celle de votre perversion. Je suis libre en semaine et reçois chez moi, avec mes jouets. »
Je pensais que ce serait lhistoire dun coup, dune expérience nouvelle, mais je me trompais.
Me prendre au jeu ne fut pas simple la première fois. Être brutal ne métait pas naturel à la différence dêtre brut. Je me suis rendu compte, quentre les deux, lespace était étroit, et que, sil nest pas facile de le franchir dans un sens, il peut savérer être encore plus compliqué de rebrousser chemin. Laure révélait en moi deux instincts pas si distincts : la prédation et la reproduction. Jallais chez elle pour la traquer et la détruire, mais la mise à mort se commuait toujours en orgasme sexuel dintensité variable. Cétait son trip, et cétait devenu le mien par la force des choses.
Avec elle, pas de gants de velours, la tendresse nest pas sa came. Quand jentre chez elle, cest pour lasservir et rien dautre. Et cest simple comme un coup de fil.
- Allo
Je passe ce soir, 19H
Je ne sais pas, surprends-moi. Et je raccroche.
Il fait plus froid que ce matin, beaucoup plus froid. Autant ce matin, et ce, malgré la pluie, jétais trop habillé, autant à cette heure, je suis léger. Y a plus de saisons ma bonne-dame ! Du coup, je force le pas. Je trace dans un labyrinthe que je connais bien. Je me faufile entre les bagnoles qui encombrent, et subis léclat de leur phare réfracté par lhumidité permanente de cette journée. Ça rentre encore du boulot ou des courses autour de moi, en voiture ou à pied, personne ne flâne. Qui le voudrait ? Il ny a rien à voir qui ne soit artificiel dans ces rues. Les lumières sont froides, les façades tristes. Mon quartier nest vraiment pas bandant. Il ne donne pas envie de se promener, seulement den sortir.
Au bout de quelques minutes, la sensation de froid satténue et je pense à ce qui mattends. Cest un jeu me dis-je, mais je narrive pas en men convaincre complètement. Cette relation malsaine révèle ma part de cruauté. Je la sens glisser sous mon masque et séchapper, devenir vivante, autonome.
Quand jarrive chez elle, je nai plus froid du tout et lendorphine fait son effet. Pas besoin de sonner, jai les clés. Javale les trois étages de son vieil immeuble, ouvre sa porte, entre et referme derrière moi. Pas un bruit, à part le ronronnement un peu gargouillant du frigo. De la lumière en trois points. Sur ma gauche : la cuisine, porte vitrée fermé. Au fond du couloir : la source provient de la chambre à coucher. Sur ma droite : salle à manger et salon, mais la faible luminosité indique que la source est au salon. Lodeur de son appartement sinsinue en moi, enivrante, et excitante évidemment. Les seuls souvenirs que jai dici sont des souvenirs de cul.
Je fais claquer le verrou dun coup sec et signifiant. Je pousse doucement la porte de la salle à manger et mavance sur le seuil, le regard porté là où je mattends la trouver.
Il est dur parfois de cacher son jeu, de dissimuler ses émotions. Encore plus quand elles vous sautent à la gueule. Stoïque, enfin jessaie, je laisse échapper un sourire du coin des lèvres, mais la duperie est impossible. Nous savons tous les deux quelle a gagné ce coup.
Il faut dire que son attaque est plutôt frontale. Elle est nue, presque nue. Trônant comme une reine lubrique au centre de son canapé. Les bras écartés, posés sur le sommet du dossier, le corps tendu et légèrement courbé. Ses jambes ouvertes sans pudeur, forme un W inversé et étiré. Et en son centre, en suspension, sa chatte lisse, offerte en première ligne. Son centre de gravité. Elle me sourit crânement.
Jai eu laprès-midi pour limaginer dans des tas de combinaisons, laissant aller ma libido se jouer de ma morale, et pourtant, je reste sans voix, déconcerté par cette vision terriblement charnelle. Son animalité me fige, mais mon esprit bouillonne. Mon regard sarrache de son entre-jambe et je perçois lensemble. Elle a attaché ses cheveux en une queue basée haute derrière son crâne. Sa frange lui bouffe le front. Ses yeux pétillent. Sa délicieuse bouche maquillée de rouge à larrache, style Joker en fin de course, est carnassière. Elle porte un de ses colliers de chienne autour du cou, celui sans anneaux. Des bas noirs auto-fixant tranchent sur sa peau de rouquine, et ses converses oranges répondent à ses cheveux. Une parfaite faute de goût juvénile, comme un défi. Elle me rappelle ainsi son âge, et le mien par extension. Elle a 25 ans, et moi, plus de quarante.
Évidemment, je la trouve belle physiquement, avec sa petite poitrine et ses seins prétentieux. Ses jambes sont fines et délicieusement dessinées. Ses bras justes galbés. Son visage pourrait être celui dun ange au trait délicat mélangeant un peu des deux genres, mais je ne my trompe pas. Quelque chose rode dans son regard noisette. Quelque chose à laffût, prêt à bondir. Un prédateur quil ne faut pas perdre de vue un seul instant.
Elle me traque, et pour lui échapper, je baise les yeux et me fixe, aimanté sur sa chatte. Que de pouvoir sur moi dans cette chatte. Je suis dans ses griffes, et elle est fière de son coup, ça crève les yeux. Sur son visage, je vois sa folie contagieuse, mais cest sa bouche qui trahit son appétit. Elle a faim, faim de vice, bien plus que de chair.
Alors, pendant un instant seulement, devant cette sauvagerie à fleur de peau, je me sens comme un qui a peur dêtre croqué. Jen frisonne.
Elle inverse les rôles ? Je mavance alors vers elle, laissant tomber mes gants, mon écharpe et mon blouson derrière moi. Une fois à portée, je pose mon genou contre sa chatte et la saisie à la gorge. Je mapproche de son oreille et dans un souffle, lui lâche :
- Petite putain !
Un murmure tiède qui la fait frémir.
Ma bouche toujours à portée, je lâche sa gorge pour son intimité, déjà poisseuse. Jenfonce, profond, deux doigts avec facilité, et lui fait goûter sa mouille dont elle se délecte sans retenues. Je lui barbouille la bouche quelle me donne à nourrir, et lentends gémir dextase. Elle me rend dingue dêtre prête à tout.
-Je vais baiser ta bouche !
Je la lâche et me redresse pour me désaper. Pendant ce temps, elle descend du canapé et se pose à genoux, face à moi, bouche ouverte et langue tendues. Docile, beaucoup trop docile, je contre.
- Avant, je vais baiser ta chatte, deux ou trois coups histoire de me graisser la queue.
Elle se tourne et moffre son cul.
- Sur le canapé petite conne, jai pas envie de me baisser ! Elle sexécute.
Jadmire sa position. Son cul est magnifique, tout en harmonie de courbes et de contre-courbes. Sa peau blanche est traversée de chair rose et luisante. Jatt ma queue et mastique un peu.
- Quest-ce que tu es ?
- Une chienne, une chienne en chaleur.
Sa réponse dune profonde conviction est comme une pénétration. Je lui caresse lentrejambe, les doigts immisçant, et lui étale sa mouille jusque sur lanus, réactif. Puis, quand elle est à mon goût, je menfonce dans son vagin dune longue poussée, et la sens tressaillir. Je reste au fond, accroché fermement à ses hanches, la bouche grande ouverte, je la bloque. Jai failli me faire surprendre moi-même, jouir en un coup. Elle ondule, cherche à se dérober, mais ny parvient pas. Alors, elle contracte son vagin autour de ma queue, et je lentends râler.
- Tu voudrais que je te baise petite chienne ? Tas la chatte juteuse.
Je sors, glisse dans sa raie, puis replonge dans sa chatte. Jai son odeur intime maintenant. Trop de complaisance dans son attitude, je lui att les cheveux et la tire en arrière.
- Jai dit ta bouche dabord ! Je veux tentendre baver.
La tirant par les cheveux, je la descends à mes pieds, et mintroduis dans sa bouche devenue chatte. Ma queue pleine de cyprine saventure sans résistance jusque dans sa gorge. Quelle vision folle que cette bouche outragée ! Grotesque, avec son rouge à lèvres qui sétale jusquà ses joues et sous son nez. Les sourcils froncés et les yeux plissés, je la sens souffler dans mes poils, et la libère. Mais, ma bite a le goût de sa chatte, et elle tend la langue, réclame encore. Je lui refuse.
- Pose ta nuque sur le bord du canapé. Je vais baiser ta petite bouche de pute. Pas le temps de finir ma phrase, quelle est déjà en position. Jai vraiment du mal à la dépasser ce soir.
Sa tête entre mes jambes, jy vais de bon cur. Ne plus voir ses yeux calme mon excitation alors jaccélère. Quand elle tousse, je sors ma queue pour quelle crache le trop-plein de salive, qui coule sur son menton, sur ses seins, et sur son ventre. Son visage et son cou ont changé de couleur. Rouge tranchant, sur sa peau blanche. Ses yeux humides ont lâché quelques larmes chargées de mascara. En quelques minutes, elle a perdu de sa prestance.
- Démasqué ! Suceuse de bites.
Puis, je lallonge sur le canapé et colle ma bouche sur sa chatte. Juteuse, je gémis à son contact. De sa mouille, jen ai du menton jusquau nez. Je me délecte comme un tox trop longtemps sevré. Toute en la léchant et la pénétrant de ma langue, je me branle à quatre pattes sur le tapis, asservie entre ses jambes. Pas de réflexion, que de lémotion rythmée de pulsions.
Je me relève, et lui présente ma bouche gluante. Nous nous embrassons, échangeant nos saveurs. Cest limite si elle mord. Elle va jusquà sucer mon bouc pour récupérer son jus et menfonce sa langue, me fouille, comme je lai fait dans son vagin. Ma queue glisse sur sa chatte, et je la sens onduler sous moi. Encore quelques secondes et nos sexes sont alignés, et il me suffit dun coup de reins pour la traverser. Elle se cabre et menserre de ses bras fermement, très fermement. Soudé à elle, son souffle dans mon oreille est une divine .
Notre scénario de départ tombe à leau, nous navons plus de contrôle. Je sens ses ongles sur mon dos qui tracent leur sillon. Ses jambes souvrent au maximum pour me permettre de mieux la défoncer. Nous nous faisons face, les yeux dans les yeux. Sa bouche sent la bite et la chatte, je la respire et je la lèche.
Notre baise devient bruyante, entre nos gémissements et les grincements du canapé. Et puis ma rouquine sexprime.
- Vas-y ! Oui ! Vas-y ! Baise-moi ! Défonce ma chatte, baise ma putain de chatte ! Défonce-moi !
Je ne men prive pas. Quelle salope ! Elle est grande ouverte, on pourrait sy mettre à deux. Jai une pensée pour mon ptit loup.
Je sors ma queue et la présente à lentrée de son cul. Lorsque quelle sent mon intention, elle soupire un « oui » qui est plus un remerciement quun consentement. Pas besoin de préparation, ça rentre tout seul.
Je lencule tranquillement, me regardant faire, laissant jouer mes doigts sur ses lèvres et sur sa fente. Et je pense à son mec reparti depuis moins de douze heures.
- Il tas baisé ? Ma question la réveille. La bouche ouverte, elle a ce regard de camé qui se sent envahir, et elle se rappelle sous ma queue, quelle nest quune salope infidèle. Alors, de ses deux mains, elle écarte ses fesses. Et grisé par linconvenance, mordonne ;
- Encule moi plus fort !
- Alors tourne-toi.
Cest au sol que je lencule plus fort. Je claque son cul, toujours du même côté. Elle crie, gémie, pousse ses fesses à ma rencontre, et supplie ;
- Bourre-moi ! Bourre-moi ! Bourre-moi ! Je ne tiendrai jamais la distance, cest évident.
Alors, je me retire de son cul gluant et ce que je vois maffole. Ce nest pas du Hamilton, cest sûr, mais sous lemprise de mes sens, je trouve cette vision magnifique. Elle est tellement crue, tellement organique. Ses orifices sont ouverts, tous les deux, ouverts et luisant de nos fluides. Sa fesse gauche est rouge de mes coups, et à lautre bout de cette levrette indécente, je vois ses yeux qui me sondent, et sa perdition sur sa bouche. Je ne ressens aucune pitié, seulement le désir impérieux de la prendre et de jouir en elle. Rajouter mon sperme, comme dernière touche à ce tableau.
Son regard réclame encore.
- Petite pute ! Ta vraie nature est dêtre ouverte aux quatre vents, le cul déformé à grand coup de bite ! Je la fais râler en lenculant à nouveau jusquà la garde, et elle enfonce son visage dans le coussin du canapé, pendant que je la pistonne de bon cur. Jai senti du mépris dans mes propos, bien au-delà de la forme, mais ça décuple mon plaisir. Elle nest plus quun cul pour moi, et cest mon cul, là, maintenant. Deux fesses pour me tenir, et deux trous pour mon plaisir. Je sors et lui prends la chatte. Elle se bloque et râle. Puis je retourne dans son cul et alterne à ma guise. Quand létroitesse de son orifice anal devient fatale, je décompresse un peu dans sa chatte, bien plus lâche. Je fais durer le plaisir sans me préoccuper du sien, et ça la fait jouir. Alors, jenfonce le clou. Jatt mon futal et fouille mes poches à la recherche de mon portable. Ce faisant, j interromps la cadence, et Laure sinquiète de son dû.
- Quest-ce que tu fais ? Implore-t-elle.
- Toccupes ! Je vais faire quelques clichés pour ton mec. Enfin, pensais-je, si jarrive à faire fonctionner ce putain de truc avec mes doigts mouillés.
- Tes fou ! Fais pas ça !
- La ferme ! Lui dis-je plus ferme que sec. Je ne prendrai que ton cul, avec ma queue dedans bien sûr.
- Non, il va le reconnaitre, cest évident.
- Dans cet état ? Ça métonnerait. Lui répondis-je en mesclaffant. Ton cul na plus visage humain. On dirait quun tracteur lui est passé dessus avec sa charrue.
- De toute façon, tu peux pas lui envoyer sans cramer ton numéro. Ce nest déjà plus un refus catégorique. Lidée commence à lexciter, je le sens sur ma queue.
- Gentil fille
Je suis sûr quil va se branler dessus. Tient, si je faisais une vidéo plutôt.
« Non ! Non ! » Joue-t-elle très mal, tout en changeant ma bite de trou.
- Tes vraiment quune grosse salope ! Il na toujours pas le droit de tenculer ?
- Non ! Jamais ! Suffoque-t-elle. Jappuie sur play.
Plan serré, très cru, pour la compromettre. Le résultat est décevant, mais peu importe.
-Je vais jouir dans ton cul salope ! Écarte-le !
Lorsque je me sens monter, je sors de son cul et me branle au-dessus de son anus resté ouvert, et je jouis dedans, de longues giclés, pas toujours ajustés. Quelle énergie puissante ! Nous jouissons ensembles, sans nous toucher directement.
Pas facile de jouir et de filmer en même temps. Une fois la vague passée, je termine mon plan sur mon sperme qui coule jusquà sa chatte, et pense à cette bombe que jai maintenant entre mes mains. Cette vidéo, même anonyme, distillerai le doute dans lesprit de son mec, comme un poison à retardement. Il la prendrait dabord pour une plaisanterie de la part dun de ses potes, ou pour une invitation originalement osée dune admiratrice secrète. Nayant pas de réponse, son champ dinvestigation finirait par se restreindre. Lidée que ça puisse être Laure sur les images lui paraîtrait impossible, dans un premier temps, puis cette petite voix, lointaine, inacceptable, lenvie secrète, à lui-même, que ce soit-elle, simposerait inexorablement comme une possibilité, piétinant ses certitudes, le déchirant entre son désir de femme princesse et celui de pure vide couilles. Quelle , bonjour langoisse !
Vidé de mon endorphine, me voilà de nouveau dans cette ombre de moi-même, qui est le prix à payer de désirer Laure. Nous nous tirons toujours plus vers le bas à vouloir nous brûler lâme, nous mutiler. Nous nenverrons pas la vidéo évidemment. Cest un jeu ! Nous nous le répétons sans cesse, comme nous le faisons de nos certitudes incertaines. Mais à force de repousser nos limites, le risque daccident augmente.
Je ne reste pas. Je ne reste jamais. Je me hâte comme à laller pour me tenir à bonne température. Mes pensées flottent, et je pense à son mec, cet inconnu que jai appris à connaître des lèvres de Laure, et à mépriser. Un futur dentiste spécialisé, tout tracé. Un cabinet promis dans un quartier chic, par papa. Un carnet de patients déjà complet. Une calvitie précoce. Des idées politiques quelques peu réfractaires à une vieille idée de la gauche. Bref, tout pour plaire. Laure ne laime pas. Enfin je crois ? Seule la sécurité la pousse, et une conformité toute rassurante. Un compte en banque chargé a ses attraits. En fait, Laure naime les risques que modérément, et je la méprise pour ça.
Et lui ? Est-il conscient de limposture ? Accepte-t-il le compromis ? Peut-on être dupe à ce point ? Je les méprisse, tous les deux, pour ce manque de grandeur dans leurs sentiments. Carrément ! Jose sans complexe, à lombre de scrupules vites écrasés sous des souvenirs pervers encore tièdes, jose les mépriser
Putain ! La chair me perdra.
Je nai pas eu le courage de la douche du soir, alors, quand je me réveille, jai encore lodeur de sa chatte dans la moustache, et cest à contre-cur que je me dirige vers la salle de bain. Je passe la matinée devant mon PC à attendre le passage du facteur pour le colis de Manon. Encore un sextoy. Combien en a-t-elle ? Où les cache-t-elle dans lappartement familiale ? Elle dit que ses parents ne savent pas que cest une salope ? Moi, je dis que les chats ne font pas des chiens, et quils le savent.
Quand jouvre ma boite aux lettres, je ne trouve pas le colis de Manon, mais un avis de passage du facteur. Ce branleur na même pas pris la peine de sonner chez moi, et je me demande si le fait dhabiter au cinquième ny est pas pour quelque chose. Je dois faire partie de la catégorie aérienne qui met trop de temps à descendre signer un bout de papier. Jenvoie aussitôt un SMS à Manon pour la prévenir, et comme réponse, elle me demande de men charger moi-même, quelle naura pas le temps et que cest urgent. Soit, la poste est à deux pas, jirai demain.
Le lendemain, jarrive à la poste à la mauvaise heure, cest-à-dire à lheure dinfluence où les postiers compétents prennent leur temps à éviter de se fouler. Une espèce de yoga en fait, sans doute très pointu. Pour ne pas craquer sous la pression des clients, ils se mettent en stase, ralentissent leur pulsation, figent le temps. Ça impressionne !
Quand vient mon tour, je ne sais plus pourquoi je suis là. Jai même du mal à articuler au moment de dire bonjour. Le postier prend mon avis, et disparaît dans lespace-temps. Puis, il revient avec un, je ne sais quoi de triomphant sur la face. Dans une main, de façon à ce que tout le monde puisse bien voir, il tient une boite de couleur rose plutôt étrange pour le service postal. Et lorsquil la pose sur le plateau du guichet, je ne peux mempêcher de laisser filer ma stupéfaction ;
- Mais quelle petite salope !
- Plait-il ? Me demande le facteur en fronçant le sourcil.
Pas demballage dexpédition. La boite est nue. Cest bien un sextoy, on ne peut pas le manquer. Un god ceinture pour être précis, et la photo de lobjet dun rose glace à la fraise, occupe pratiquement toute la surface de la boite, juste à côté dune blondasse à lair téméraire, équipé dudit objet. Je sens des picotements sur ma nuque. Sans doute les regards des gens que je continuerai à croiser dans la rue, au super marché, à la pharmacie, bref dans tout le quartier. Je me demande si me raser la tête me permettra de me faire oublier. Chirurgie esthétique peut-être ? Le facteur, sentant mon trouble, vient à mon secours.
- Lorsque lon commande ce genre darticle, monsieur, on demande un pli de discrétion. Le bâtard ! Jentends ses collègues pouffer à sa vanne de postier.
- Oui, jaurai dû ! Lui répondis-je, ironique. Jaurai voulu ajouter « Tête de con », mais je préfère rester dans le mépris sournois. « Vous avez un sac, sil vous plaît ? »
- Non ! Lâche-t-il dun ton sec, au-dessus de la normal. Ce double bâtard connaissait bien son métier.
Sortir de la poste ne fut pas si difficile en fin de compte. Je partais avec le sentiment davoir au moins donner le sourire à certains de ces gens, ainsi quune anecdote à raconter au boulot où à lapéro. Quant à Manon, cette petite salope, jétais assez impressionné de son entourloupe. Elle avait dû se donner du mal pour faire passer son colis sans emballage par le tri de la poste. Je ne songeais même pas à me venger, et, de toute façon, comment le pourrais-je ? Je la privais déjà de ce quelle désirait le plus de moi : ma reddition.
Son paquet sous le bras, je lui textote : « Petite salope ! Tu sais où tu peux te le mettre ton colis ;) ! ». Et elle de me répondre : « Évidemment, hi hi hi ! »
Évidemment
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