Bastien - Chapitre 1 (Partie 2) - Réunion

2ème partie

Je l'ai invité à boire un café. J'ai acheté des croissants et nous sommes allés au seul bar ouvert ce matin. Il s'appelle Noah et il a 25 ans. Il est réunionnais, arrivé en métropole depuis qu'il a 15 ans. Nous discutons de son départ du restau indien et sur ce dernier service assez déplorable. Il venait tout juste d'apprendre qu'il n'était pas gardé. Il a accusé le coup. Et puis ce petit mot agréable de ma collègue lui a fait très plaisir. Il s'était senti pris d'une bouffée d'émotion qui a grandit encore quand nos regards se sont attachés. Je le trouve si attachant de me parler de son histoire de vie. Il a l'air si doux, si tendre. Je n'ai qu'une envie, c'est de le câliner.
Nos cafés sont finis depuis longtemps mais aucun de nous ne veut partir. J'ai envie de rester avec lui, de l'empêcher de repartir dans sa vie et de nous séparer. Je lui parle de photo, qu'il ferait un superbe modèle, que j'aime son regard. Et je lui propose de poser pour moi. Peut-être veut-il voir des exemples de ce que je fais comme photo ?
"Oui pourquoi pas, ça me plairait"
"Maintenant ? Tu es disponible encore un peu ?"
"Oui oui"
"J’habite juste à côté ... à 100 mètres. Si ça te va de venir voir les photos chez moi ?"
"Oui allons y"
Nous marchons côte à côte. Peu de mots, je lui indique où se trouve mon appart. Il acquiesce sans mot dire. Quelques pas dans les escaliers, et il découvre mon chez moi. Je l'invite à s'asseoir dans le canapé et je vais chercher mon book.
"Tu veux boire quelque chose ?"
"Un café si tu as"
"Oui je te fais ça"
Quelques minutes plus tard il feuillette le book et découvre mes modèles, plus ou moins habillés. Il passe de l'un à l'autre sans rien dire. Une petite gêne apparente quand il s'attarde sur l'une des photos d'un nu frontal. Le jeune homme est de face, à côté de la fenêtre, son sexe repose assez lourd sur les deux bourses bien gonflées. Le développement sépia accentue les contrastes.

Il semble à la fois subjugué et intimidé par cette pose et le pénis ainsi dévoilé. Il continue son exploration.
"C’est très joli ce que tu fais. Ça me plait"
"Merci"
"Je veux bien poser pour toi mais je ne pense pas pouvoir faire du nu"
" Tu es pudique ?"
"Un peu mais je ne sais pas ... c'est pas facile d'être nu devant un inconnu"
Nous en parlons longuement, que ce n'est obligatoire, qu'il y beaucoup de choses possibles. Et il faut voir ce que lui a envie de faire comme photo. Je lui explique ce que j'aimerai montrer de lui, son regard, sa bouche, ses bras presque imberbe, son cou puissant. Il me dit qu'il a quelques poils sur le torse. Et moi de dire que j'aime ça.
"Tu ne fais des photos qu'avec des hommes ?"
"Oui c'est ce que je préfère, j'aime le corps des hommes"
"Tu es homosexuel ?"
"Oui"
"Ok"
"Ça pose un problème ?"
"Non pas du tout !"
"C’est pour cela que j'aime montrer la beauté des hommes, ce qu'il y a de plus joli chez eux"
"Ok"
Un petit silence s'est installé. Je relance la discussion sur ce qu'il a préféré comme séance. Et il feuillette de nouveau le book, plus rapidement, et s'attarde sur ce qu'il aime bien. Nous parlons de ce qu'il aimerait faire comme séance.
"Tu es un peu musclé ?"
"Pas tant que ça, un peu dessiné … tu veux voir ? »
Et là-dessus, il se lève et soulève un peu son t-shirt. Je découvre une joli peau velours, brune, des abdos légèrement dessinés, apparent sans être trop marqué. Il relève jusqu’à voir apparaître un téton tout petit, bien brun. Quelques poils taillés ras apparaissent sur le torse dévoilé, alors qu’un filet de poils descend du nombril vers le boxer du jeune homme. Je suis en émoi.
« Très joli » dis-je d’une voix peu assuré. « Jolie couleur et on dirait du velours ta peau »
« C’est assez doux oui … tu veux toucher ? »
Oh que oui ! Je le regarde dans les yeux, il sourit. Je tends ma main et pose ma paume sur son ventre, je tâte les abdos, je touche le grain de peau. Je confirme que c’est très doux. Je remonte ma main vers le téton gauche, je passe un doigt dessus avant de redescendre vers le nombril.
« Je suis toujours admiratif de ce genre de nombril, plein, avec un joli dessin »
Il maintient son t-shirt levé. Je le regarde dans les yeux. Il a l’air content que ça me plaise. Il me le demande d’ailleurs et je ne fais que confirmer. Il est beau, encore plus que je ne l’aurai cru. Son torse, son sourire, son regard font des ravages chez moi. Je bande comme un fou, j’ai les yeux qui pétillent, j’ai du mal à parler. Normal, mon cerveau est en panne, obnubilé par ce que j’ai devant, par tant de beauté simple.
Son regard se fait insistant et je comprends qu’il a vu ma bosse dans mon pantalon. Ce n’est plus très discret, il faut dire.
« J’ai quelques cicatrices dans le dos. J’espère que ça va pas poser de problème pour les photos »
Je lui demande de me les montrer. Il retire son t-shirt et il se tourne. Le voilà torse nu. L’élastique de son sous-vêtement est désormais bien apparent, le jean remonte par-dessus un bandeau noir à moitié de l’inscription jaune Calvin Klein. Je m’approche de lui, je pose ma main sur son dos, à l’endroit des cicatrices. Elles sont presque invisibles.
« Comment t’es-tu fait cela ? »
« Un accident de scooter il y a cinq ans. J’ai fait le con »
Je passe mon doigt sur la petite boursouflure. Je le caresse du bout du doigt. Mes allers et venues sur sa peau le font frissonner. Je m’en excuse. Et dans un mouvement ralenti, il se tourne jusqu’à me faire face. Son regard se plante dans le mien, ma main est restée sur sa peau, sur ses côtes. Et le temps s’étire. Je ne réfléchis plus, je suis subjugué par la beauté du jeune homme.
Dans un mouvement ralenti, il se tourne jusqu’à me faire face. Son regard se plante dans le mien, ma main est collée sur sa peau. Et le temps s’étire. Je ne réfléchis plus, je suis subjugué par la beauté du jeune homme. D’un coup je réalise, je retire ma main rapidement, je recule.
« Non ça ne se verra pas sur les photos, et puis ce n’est pas moche, ça fait ton charme »
Il me sourit.

... à suivre