L'Ingénue
Claire ! On y va !
Jarrive, maman ! Je suis prête, ça y est !
Oh
Waouh ! Ma fille qui shabille en fille ! Elle te va encore bien, cette jupe ? Tu devrais la mettre pour aller au lycée !
Tu rigoles ?
Au lycée en mini-jupe ! Manquerait plus que ça ! Jamais !
Ce matin, pour aller en course avec ma mère, javais même pas mis de soutien-gorge ! On voyait les bretelles sur mes épaules et cétait pas joli. Ma mère avait remarqué. Elle na rien dit mais elle souriait.
Cétait pas vraiment un piège, même si sur le moment je lai pris comme ça : à la fin des courses, dans la galerie marchande, elle sest arrêtée devant la vitrine de lagence de voyage !
Cest loccasion ! Va te renseigner ! Depuis le temps que tu diffères
Maman !!!
Allez, va !
Tu viens ?
Non. Toute seule. Et ne reviens pas les mains vides ! On se retrouve à la Presse !
Lagence de voyages ? Je vous explique
Je passais mon bac à la fin de lannée, et pas de doute, je laurais. Mes parents avaient pris les devants, parce que ça demande organisation, et avaient décidé de moffrir un voyage.
Seule.
Javais un budget, à moi de me débrouiller ! Ils trouvaient que jétais trop réservée, trop timide, alors ce voyage et son organisation, cétait un peu un challenge avant la fac lannée suivante
cétait dailleurs comme ça quils me lavaient présenté !
Ils avaient un peu raison
javais depuis toujours du mal à me lier, je perdais mes moyens quand je ne connaissais pas les gens. Solitaire et timide. Même au Lycée, pas facile de se lier quand on a deux ans davance
Déphasée, en marge.
Javais respiré un grand coup avant de pousser la porte de lagence, très consciente en voyant mon reflet dans les portes en verre, comme si javais besoin de ça ! de mes seins nus sous le coton de mon top, de mes cuisses découvertes par ma jupe trop courte.
Il ny avait quune fille à laccueil ce jour-là, occupée à son ordinateur "Je suis à vous, tout de suite".
Jétais accroupie devant le présentoir depuis quelques minutes quand jai senti une main se poser sur mon épaule.
Lhôtesse daccueil m'avait rejointe.
En tournant la tête, jai eu juste sous les yeux le badge épinglé sur le maillot noir moulant à col roulé de la jeune-femme penchée vers moi : « Magda ». Elle portait aussi un truc bizarre et marrant, moitié jupe moitié short en tissu écossais rouge et bleu, bouffant sur les hanches et serré à mi-cuisses gainées dun collant noir opaque.
Elle ma tendu la main pour maider à me relever, ma guidée dune main dans le dos vers un bureau vide, sest encore penchée pour chuchoter à mon oreille :
Installez-vous, je suis toute à vous.
sa joue presque contre la mienne, et toujours sa main dans mon dos pour maccompagner jusquà la chaise derrière le second bureau !
Gentille, daccord, mais un peu familière tout de même ! Si çavait été un homme
jaurais
Jaurais fait quoi ? Honnêtement ? Rien
comme dhabitude ! Trop timide
je me serais enfuie ! Mais cétait une fille
Elle sest assise à côté de moi, elle parlait, elle riait, sa main sur le dossier de la chaise dans mon dos, sa main sur mon épaule pour souligner une remarque, ces cheveux contre ma joue quand elle montrait du doigt un détail sur lécran de l'ordinateur où défilaient des plages, des hôtels
elle riait
sa main dans mon dos, sa cuisse contre ma cuisse nue sur laquelle je tirais ma jupe trop courte
encore bien familière !
Vous avez froid ? La clim, peut-être
Non, jai pas froid
La honte ! Elle regardait mes seins qui pointaient sous le mince coton de mon top ! Elle riait, appuyait sa main plus fort dans mon dos !
Je me sentais
bizarre ! Déboussolée ! Elle se comportait comme si on était
des amies de longue date ? des parentes ? enfin, je croyais que cétait comme ça que des amies ou des cousines pourraient être
en fait je nen savais rien ! je navais pas damie proche et pas de cousine ! Et à vrai dire, ces contacts physiques mont toujours un peu gênée.
Regardez ! Que pensez-vous des îles grecques ? Rhodes ! On a une promo en séjour « All inclusive » du 15 au 24 juillet ! Super intéressant comme prix et rien à soccuper sur place ! Tout compris ! Mer et soleil ! A ce prix-là, moi-même jai pas pu résister ! Laissez-vous tenter, allez!
Je navais quune envie : partir, respirer, méchapper
En rentrant à la maison jai montré à mes parents tous les documents du voyage : Rhodes, du 15 au 24 juillet.
Eux étaient ravis. Moi
je ne me souviens plus
soulagée dêtre débarrassée de cette première étape.
Je lai revue deux semaines plus tard un soir de fin juin, après les épreuves du bac, en allant faire des courses au supermarché.
Claire ! Claire ?
Je me suis retournée, très surprise dentendre mon prénom. Elle courait en agitant la main, un grand sourire aux lèvres. Elle ma fait la bise, ma prise par le bras, ma entraînée vers la cafétéria :
Tes prête ? Tas fait ta valise ? Tu sais là-bas, un maillot et un chapeau, ça suffit ! Encore que le maillot ...
Cest seulement là que jai compris ce quelle mavait dit quand javais réservé : « moi jai pas pu résister. », quon allait partir ensemble !
Elle ma entraînée à la cafeteria du centre commercial. Elle était assise sur la banquette, tournée vers moi, un bras sur le dossier dans mon dos, ses doigts posés sur mon épaule.
Sans doute parce que jétais encore sous le coup de la surprise, ce contact mamusait plutôt, et je pensais « décidément, cette fille est une tactile ! », et puis de son autre main, du dos dun doigt elle frottait mon jeans sur ma cuisse :
Tas pas ta mini-jupe, aujourdhui ? t'étais mignonne, avec !
et elle continuait à frotter ma jambe du dos du doigt !
Je me souviens quelle se mordait la lèvre et quelle me regardait dans les yeux, quelle sest penchée vers moi pour poser une bise sur ma joue.
Quand je raconte comme ça, je me rends bien compte que cétait évident. Mais je vous assure que moi, javais pas compris. Je suis conne, hein ? ouais
Je ne me souviens plus si je vous lai dit, mais côté drague, jétais au niveau zéro : pas de flirt, pas de petit copain
alors une fille, imaginez un peu ! Oh, je savais bien que ça existait! mais comme existent les pygmées et comme l'eau mouille ...
Ses mains, ces gestes, cette bise, me gênaient un peu, mais pas du tout pour ce que ça voulait dire, ça, je ny comprenais rien, mais tout simplement parce que je nen avais pas lhabitude. A part ma mère, personne ne se comportait ainsi avec moi ! En fait jétais gêné par la nouveauté, linconnu.
Gênée ? troublée aussi. Même si de ça non plus je ne men rendais pas bien compte, que je nen étais pas consciente : elle sest penchée à mon oreille « Tas encore froid ? », en regardant les petites pointes de mes tétons qui marquaient sous le chemisier et mon mince soutien-gorge. Et comme une idiote je riais en haussant les épaules.
Cest possible dêtre bête à ce point-là à presque 16 ans ? Ben oui ! La preuve ! Nunuche, godiche, allez-y ! Lâchez-vous
Croyez-le ou pas, ça mest égal, mais mon corps et ses réactions métaient quasiment étrangers. Bon, ce nétait pas la première fois que mes tétons se dressaient, et puisque je suis sur ce terrain-là, oui, javais déjà constaté quen même temps mon sexe simprégnait dhumidité ! Et vous pouvez écarquiller les yeux tant que vous voulez, me montrer du doigt comme une bête curieuse, non, je ne faisais rien de ces manifestations qui me faisaient me sentir un peu honteuse et mal à laise. Curieuse, oui, mais la honte et la gêne lemportait.
Bon, jai évolué, depuis !
Elle parlait « valise », de tout ce quelle mettrait dedans, en plus dun maillot de bain et dun chapeau. Elle disait petites robes pour les balades du soir et pantalon léger, tops en satin et t-shirt de coton, elle disait aussi ses petites culottes en dentelle et un petit string transparent, « tu verras», je riais une main devant la bouche à ce « tu verras » si surprenant qui mamusait, elle disait les livres quelle emmènerait, ses crèmes solaires et après-soleil, elle arrangeait une mèche sur mon front et lissait ma joue du dos de sa main.
Jétais bien. Finalement je me faisais très bien à lidée de ne pas partir seule, jétais même rassurée, et elle était gentille. Je me souviens que ce jour-là javais limpression de me découvrir une grande sur
Ah ! Je vous ai pas dit ! Magda, elle a 24 ans.
Si cétait ça une copine, parler de tout et de rien, même de petites culottes et dêtre bien sur une banquette de café, de parler vacances en sentant la peau piquer dune bise sur la joue, alors tout allait bien.
Pourquoi je nen ai rien dit à mes parents ? Je ne sais pas. Ils voulaient tellement quà la veille dune année de fac je devienne autonome, que je quitte le confort du cocon familial
ils étaient si contents tous les deux de me voir assumer ce voyage seule, comme une grande !
Ma mère était malgré tout un peu surprise quaprès avoir beaucoup traîné pour morganiser, je semble si contente, elle me la dit, et même là, qui aurait été la bonne occasion, je ne lui ai pas parlé de Magda.
Je ne travaille pas cet après-midi ! On se balade ?
Sur le parking le lendemain elle me serrait tout contre elle, et comme elle lavait fait la veille en nous quittant, a posé un smack sur mes lèvres en m'ouvrant la portière
Et non, je vous jure, même ça, ça ne me surprenait pas vraiment : une copine, javais une copine !
Ce que jéprouvais pour elle était bizarre. Jaimais bien ces moments où on était toutes les deux, où elle me prenait par la taille. Ce que je ressentais était étonnant, surprenant, et cest parce que je ne savais pas trop comment en parler que je nai rien dit à ma mère.
Cest là que pour la première fois jai pris conscience que ces gestes montraient quelque chose à quoi je navais pas pensé. Comment ? en voyant les sourcils levés d'une dame qui nous regardait en riant en poussant son caddy, son sourire et son clin dil après.
Et oui ! Même une godiche et une nunuche finit par sapercevoir de ce quil se passe ! A moi, il mavait fallu un regard extérieur, celui de cette dame. Alors, tout mest revenu, comme un film : ce quelle disait et comment, ses petits gestes, ce que je ressentais moi, y compris à cet instant.
Je revoyais les moments passés ensemble, en spectatrice, je voyais tout ce quelle avait montré et que je navais pas vu pour ce que cétait réellement, je voyais aussi le plaisir que javais pris à ces moments, et le plaisir que javais en ce moment même.
Etonnée ? Plus que ça ! Choquée ? Pas du tout, si ce nest peut-être par mon aveuglement.
Honte ? Pas le moins du monde ! Sauf de ma bêtise
Je ne sais pas ce quelle a vu sur mon visage
Ça va, Claire ? tas lair bizarre !
Magda
tu mas draguée, depuis le début
Elle souriait en se mordant la lèvre, haussait les épaules.
Elle avait lair surprise, un peu inquiète aussi, je devais faire une drôle de tête.
Elle n'a plus dit un mot, et en fait de balade, c'est chez elle qu'elle m'a emmenée.
Elle ma raconté ma mini-jupe le premier jour et mes jolies jambes, ma petite culotte exposée quand jétais accroupie devant le présentoir et ensuite sous le bureau mes cuisses ouvertes et mon regard sur elle, mes seins dessinés sous mon top à fines bretelles, mes seins qui pointaient quand elle posait sa main sur mon épaule et mon regard égaré
je savais pas, jai pas fait exprès
Elle ma raconté nos rencontres et mes regards éperdus
jai jamais eu damie comme toi
Elle ma raconté la première bise qui disait
javais pas compris
et mes tétons qui pointaient encore comme le premier jour.
Je savais pas, jai rien vu
Et maintenant ? Tas vu quoi ?
Jai vu la tête de la dame sur le parking.
Quoi ?
La tête quelle avait quand
quand tu m'as embrassée !
Claire
Tinquiète pas ! ça va ! Cest normal alors, mes tétons qui pointent tout le temps quand je suis avec toi ? cest à cause de toi ?
Elle arquait les sourcils et ouvrait la bouche. Elle ma dit après : elle croyait que je me fichais delle.
Elle secouait la tête en riant.
Et
non, rien
Quoi ?
Je riais toute seule et je lui ai rien dit, trop bête, trop intime ? Comment lui dire que je sentais ma petite culotte se mouiller. Dailleurs, je ne savais pas trop quoi faire de ça ! Pas un truc dont on parle !
Vous me prenez pour une dingue, je men rends bien compte ! Et pourtant, jinvente rien. Ce mouillé entre mes cuisses, jen avais jamais rien fait. Je me sentais bien un peu bizarre quand je men apercevais, mais de ça, ma mère ne men avait jamais parlé.
Cest con, je sais, presque 16 ans, je passais mon bac, et ... quelle gourde !. Je vous jure que jinvente rien. Cest pas pour vous faire rire, tant pis si vous me prenez pour une débile ou une extraterrestre : jétais vraiment comme ça !
Magda ?
tes une fille
Elle a vraiment cru que je me fichais delle ! Jai vu sa surprise, peut-être même un brin de colère dans ses yeux.
«Tes une fille !»
Ben non, j'y avais jamais pensé ! Cétait un prince charmant qui métait promis, comme à toutes les filles ! pas une princesse !
Ouais, je crois qu'elle était un peu en colère, finalement, quand elle m'a attirée vers elle.
Pas de douceur à ce baiser. Comment elle aurait pu savoir que c'était la première fois ?
Alors ? Tu préfères les baisers des garçons ?
Je sais pas ... j'ai pas essayé ... encore, Magda ...
Elle secouait la tête et cette fois elle riait. Et je riais aussi :
Et me demande pas, jai pas froid ! Je crois que cest à cause de toi ! ça te le fait aussi ?
Elle a baissé les yeux sur mes seins et mes tétons tout durs qui perçaient à travers le soutien-gorge et le tshirt, et pour la première fois jai regardé sa poitrine, et ses tétons aussi étaient visibles, alors je riais, et étonnée, le souffle coupé, un peu affolée quand même en sentant une main sur mon sein, et cétait bon, tellement bon sa main, là, qui enveloppait doucement, caressait, son pouce qui froissait le téton, tellement bon, qui pressait mon sein de ses doigts ouverts, jen avais des frissons et je sentais mes seins durcir, jai fermé les yeux.
Sa bouche sur ma bouche et sa langue sur mes lèvres, sa langue qui poussait, ouvrait ma bouche, douce et humide, sa main dans mon cou qui me retenait ... Comme si javais voulu menfuir ! son souffle chaud, précipité. Jai ouvert ma bouche à sa langue qui caressait la mienne, au début perdue de trop de sensations, et puis attentive ensuite, même embrasser il faut apprendre, suivre le plaisir à la douceur chaude et vivante de sa langue sur la mienne.
Jen tremblais, et je gémissais de frustration quand elle sest reculée, quelle a lâché le sein quelle pressait fort pour mentourer de ses bras et me serrer contre elle.
Encore ! encore, Magda ! Jai des frissons partout !
Partout ? oh oh
Elle avançait vers moi et me poussait vers le canapé, sa main sous mon tshirt, quelle avait tiré pour le sortir de mon jeans.
Eh ! ça se fait pas !
Oh mais si, ça se fait !
Et elle déboutonnait mon pantalon !
Je riais, mais je me débattais. Elle riait aussi, jusquà quelle voit mes yeux tout gonflés de larmes. Elle a retiré sa main, me cajolait dans le canapé, ma embrassée encore, tout doucement, un baiser tout doux, et pleins de petits baisers après sur mes joues mon front mon nez mes lèvres, sa main dans mon dos et lautre sur mes joues mes cheveux ma bouche mes seins mon ventre sous le tshirt ma cuisse à travers le jeans et
entre mes jambes
mon dieu que cétait bon sa main là qui appuyait
alors quand elle a recommencé à jouer avec le bouton de la ceinture, la fermeture éclair, quelle a mis sa main dessous, je ne me suis plus débattue et je ne pleurais plus.
Je la serrais fort contre moi, elle me faisait pleins de baisers, elle parlait en murmure à mon oreille, il y avait des « chhhutt » des « chérie » des « laisse-moi » plein dautres mots que je ne comprenais pas et que je nécoutais pas, beaucoup de « chérie », ça je sais, et javais chaud, si chaud, serrée tout contre elle sa main sur mon ventre.
Sur un dernier baiser elle ma laissée toute seule un moment. Je me souviens que jen ai profité pour remonter la fermeture éclair de mon pantalon, que je me sentais un peu perdue, un peu bête, et inquiète.
Elle ma emmenée dans sa chambre. Elle avait fermé les rideaux de velours mais il ne faisait pas noir. Jétais assise au bord du lit, elle debout devant moi. Elle avait les joues très rouges et se mordait la lèvre. Elle a enlevé son pantalon. Je me souviens de sa petite culotte jaune en nylon, vite aperçue, mais je détournais les yeux, je regardais le plafond, le papier peint, partout où elle nétait pas.
Elle sest agenouillée devant moi, ma prise dans ses bras pour dautres petits baisers, m'a poussée en montant sur le lit, sest presque allongée sur moi, un genou sur mes jambes, ses baisers chauds dans mon cou.
Au début josais pas le moindre geste, je savais pas quoi faire, je restais les bras en croix sur son lit et je fermais les yeux, jévitais le contact sur elle comme javais évité de la regarder.
Lenvie ? Et la gêne à ne rien faire
et lenvie, aussi.
Elle a poussé un long soupir quand jai fermé mes bras sur elle dans son dos, elle grognait dans mon cou «
tu ronronnes ?
», elle riait.
Elle sest allongée à côté de moi et tout de suite a posé sa main sur mon ventre, essayait de glisser les doigts entre mes cuisses que je serrais fort pendant quelle ouvrait à nouveau la braguette de mon jeans, glissait sa main dedans pendant que moi dune main entre nous deux je me cramponnais à ma culotte pour lempêcher de descendre.
Eh ! Cétait la première fois ! Attendez, même avec ma mère, jaimais pas me montrer en petite culotte, alors là, imaginez dans quel état jétais ! Et sa main sur moi, pire ! Je vous ai dit, non ? Même moi je me touchais pas comme ça, à lépoque !
Oh, javais pas du tout envie quelle arrête ! ça non, je me souviens bien, mais jétais franchement gênée. Et javais chaud, chaud ! Je brûlais de partout !
Je creusais le ventre pour lui échapper, je tremblais, je retenais son bras pour lempêcher daller plus loin entre mes jambes :
Magda
quest-ce que tu fais ?
Moi je comprenais pas, mais elle non plus ! La pauvre ! quand jy repense
non mais quelle gourde je faisais ! Javais la trouille et javais honte et
ça me travaillait quand même un peu ! Quelle patience elle a eu ! Parce que je ne rendais pas les armes ! Javais juste assez peur, sans d'ailleurs trop savoir de quoi, pour lui résister longtemps.
Cest con, mais parce que sans doute elle désespérait et quelle avait enlevé sa main, je me suis aperçue très vite que sa chaleur entre mes cuisses me manquait.
Jai relâché son bras que je retenais, elle en a profité, tout de suite elle a glissé sa main sous ma culotte.
Oh
tes tellement mouillée, ma chérie
Et la houle ma prise, et je sais plus
je dansais sous ses doigts. Inconsciente à tout, à tout sauf à ce qui se passait entre mes cuisses.
Et je continuais à me cramponner à ma culotte !
Je tremblais, je frissonnais, je riais, javais chaud, terriblement chaud, et pourtant, pourtant, je savais quand elle a retiré sa main et sest roulée sur moi en me serrant dans ses bras quelle nétait pas allée au bout, quil manquait un petit quelque chose.
Elle plissait les yeux et les lèvres, elle riait, elle plongeait ses doigts dans mes cheveux, me repoussait des deux mains sur mes épaules et sécartait, ses yeux, sérieux, ses yeux plantés dans les miens :
Tu trembles tellement
tu veux pas ?
Je ne me souviens plus vraiment de tout ce qui me passait par la tête.
Je me sentais idiote, ça je sais. Perdue.
Je ne sais plus si je lui ai répondu, mais elle sest relevée et tirait des deux mains sur les jambes de mon jeans en riant et moi je retenais encore ma culotte qui glissait.
En me rejoignant sur le lit elle posait de petits baisers partout sur mes cuisses et sur mon ventre, soufflait le chaud entre mes jambes à travers ma culotte et mordait le coton à pleine bouche en bousculant mes cuisses de son front.
Elle sest allongée, à lenvers, dune main sur mes fesses ma tournée vers elle sur le côté, sa bouche toujours sur ma culotte et sa joue sur ma cuisse.
Cétait
chaud ! inconcevable, Magda qui mordait ma culotte et mes poils à travers le coton, mordait mon sexe en soufflant le chaud
inconcevable et tellement bon.
Et puis juste sous mes yeux sa petite culotte jaune et sa jambe contre mes cheveux, lautre jambe genou levé ouverte à léquerre, entre ses cuisses dans laine quelques poils longs et noirs qui dépassaient et son odeur de fille ... je me souviens de son odeur, enivrante, sans réfléchir moi aussi jai posé ma joue sur sa cuisse pour souffler le chaud à travers le nylon, comme elle le faisait, mais surtout, riez pas, pour la respirer, noyer mon nez dans son parfum de fille qui me faisait tourner la tête.
Il faut apprendre ? Tout ce quelle faisait, je faisais aussi, les baisers et mes dents fermées sur le tendre sous le nylon, mes mains sur sa peau pour faire glisser le slip sur les jambes, le baiser sur son ventre et
et plus rien ! Rien pour elle parce quun soleil était en train de se lever dans mon ventre, me coupait le souffle, grossissait brûlant et explosait.
quest-ce que tu mas fait ?
Elle me serrait dans ses bras, et écartait de ses doigts les mèches de cheveux collées sur mon front :
Cest pas aussi fort dhabitude ?
jamais avant
jamais !
Tu y arrives pas ?
A quoi ?
Sur le moment ? Non ! Cest le lendemain que je lui ai dit que cétait une première pour moi, une véritable découverte. Elle ne me croyait pas.
Sur le moment je nai rien expliqué parce quelle avait une main entre mes cuisses, quelle roulait sous son doigt la petite tige dure tout en haut, quun nouveau soleil naissait dans mon ventre, que jétais secouée comme par des décharges électriques quand son doigt parfois balayait la pointe rose du bouton au bout, et elle souriait grand quand je lui ai demandé entre deux gémissements :
avec ta langue
comme toute à lheure
cétait trop bon
Naïveté, bêtise ? Je me souviens très bien, et elle aussi
figurez-vous que je lui ai demandé si elle voulait bien que je lui fasse pareil ! Mais si ! Tel quel ! Quand jy repense
Je me souviens aussi quelle mordait son rire à pleine lèvres !
Quand on en reparle elle dit que jétais « dune adorable fraîcheur ».
C'était doux, c'était chaud, c'était humide, c'était merveilleux, merveilleusement ... surprenant ? délicieux? interdit ? Toucher entre ses jambes ce ... cet endroit, qu'entre mes propres cuisses je ne touchais que pour faire ma toilette, cet endroit que je ne nommais pas, qui depuis quelques semaines me faisait me poser tant de questions par la tension qui souvent s'y logeait et faisait sans raison, sans raisons ? monter le feu à mes joues, que je découvrais entre ses jambes comme jamais entre les miennes.
Jai beaucoup appris en un après-midi ; japprends vite et je mapplique. Et Magda est un bon professeur.
Cest le lendemain quon a parlé de ma virginité, parce que je regrettais quelle ne puisse pas me faire ce quelle mavait appris à faire pour son plaisir à elle.
Trop vite ? Trop rapide ? On ne perd pas sa virginité sur un coup de tête ? Et pourquoi pas ! Moi je voulais tout, et je voulais tout tout de suite ! Attendre ? Et pourquoi ? Ce que je découvrais avec elle, ce plaisir qui memportait et remplissait ma tête détoiles, je le voulais plein, entier, complet, sans compromis, sans demi-mesure.
Moi cétait avec un garçon.
Cest obligé ?
Tes un drôle de fille, toi
non, cest pas obligé, mais
cest comme ça normalement.
Ah !
mais cest pas obligé !
Elle avait les yeux brillants, comme si elle allait pleurer, mais elle riait en secouant la tête.
Cétait elle la grande, ladulte, et moi la gamine, mais jai de la suite dans les idées. On se voyait tous les jours. Elle a cédé une semaine avant notre départ pour Rhodes et elle était plus inquiète que moi, parce quelle, avait eu mal la première fois et navait eu aucun plaisir.
Elle avait mis une serviette de toilette sous mes fesses et ma caressée longtemps, tout doucement, tout tendrement, et jai cru quelle allait renoncer.
Cest moi qui ai poussé vers sa main le gode quelle avait acheté pour moi.
Moi aussi, comme elle, jai eu mal quand lhymen sest déchiré, et mal encore quand jai repoussé son bras pour quelle ressorte le gode de mon ventre. Cétait sa main, ses doigts que je voulais en moi et pas un morceau de plastique.
Je me cramponnais à son poignet pour quelle nhésite pas, pour quelle mouvre à elle comme elle souvrait à moi.
Je nai pas joui cet après-midi-là. Jai appris ce jour-là que jouir nest pas toujours nécessaire, que jai du plaisir, du vrai plaisir sans toujours un orgasme, et que cest tellement bon, plénitude et partage.
Pour la première fois depuis quon se connaissait, deux semaines à peine, jai vraiment su que je voulais être à elle, avec elle, pleinement, pas seulement pour les orgasmes quelle moffrait, pas parce quelle était la première et celle qui mavait dépucelée, pour être là, avec elle, pour la serrer dans mes bras et lembrasser, me blottir dans sa chaleur.
Elle a pleuré en essuyant mon sang sur ses doigts et je me suis assise sur ses genoux pour la serrer dans mes bras et lembrasser ; la réconforter, moi.
Comment ma mère ne sest aperçue de rien les quelques jours avant mon départ ? Comment na-t-elle rien deviné de ce qui marrivait ? Mystère !
Elle ne mavait pas accompagnée à lagence de voyages et navait jamais vu Magda, na donc pas pu la reconnaître quand elle était juste devant moi dans la file denregistrement pour la Grèce. Lune et lautre faisions attention à ne pas nous trahir de sourires ou de gestes devant mes parents qui me faisaient de grands signes jusquà que je disparaisse vers la zone dembarquement.
Il serait bien temps au retour ou plus tard de leur annoncer que leur fille de 16 ans si timide, si réservée et solitaire, était amoureuse dune jolie jeune-femme de 24 ans.
Et les vacances ? Géniales ! Si vous avez loccasion, Rhodes, cest super !
Sauf que
vous naurez pas comme moi une Magda toute nue toute jolie toute dorée dans votre lit tous les matins tous les après-midi toutes les nuits pour vous faire lamour et vous faire gémir de plaisir, cest sûr
tant pis pour vous ! Magda, elle est à moi !
Misa 01/2016
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