Ménage À Trois; La Chair Est Faible

L’autre truie, Nora, la complice, la maîtresse, l’amante, la salope de gouine, la putain de ma femme sort de la chambre. Maudite soit-elle ! En vitesse, elle a enfilé une culotte et tente de fermer un soutien-gorge ramassé à la hâte. Ses seins sont trop volumineux et refusent de se laisser enfermer dans les bonnets de Louise. Il est trop tard, pourquoi cacher ce que je n’ai que trop vu : ces seins lourds et son sexe gonflé par les frottements des doigts ou les aspirations de la bouche sacrilège de ma femme. Je connais tout d’elle, je l’ai vue se tordre de plaisir dans toutes les positions, cul exposé, trou béant entre de grosses fesses pleines, seins écrasés sur l‘estomac de ma cochonne impudique, ventre ouvert sous les doigts fouilleurs de Louise, pattes en l’air, bras en tentacules pour emprisonner des cuisses animées des sursauts violents de la jouissance volée à Louise. Et sa chute de reins, et ses cuisses grasses, tout, j’ai tout détaillé, et c’est à peine si elle m’a fait bander, tant était grande ma déception de voir ma femme ainsi exploitée.
Du coup ladite Nora balance la chose, le soutien-gorge de ma femme trop petit et elle descend à son tour, visage fermé, confuse, responsable et coupable, mais désolée pour l‘apparence plus qu‘en réalité sans doute. Car elle marque son territoire, affirme en étant découverte sa prééminence. Que lui importe le mari, le cocu, c’est elle qui occupait le lit conjugal, vibrait et faisait vibrer Louise. Qui niera qu’elle l’emporte ici? D’ailleurs en l’appelant au secours Louise a confirmé toute l’importance de leur relation. Sa poitrine nue et lourde ballotte au gré des marches, Elle essaie de me saluer en guettant mes réactions. J’ai trop mal au pied pour entamer une diatribe. À cloche-pied, soutenu par deux femmes nues ou presque, je remonte à l’étage, on me couche sur mon lit souillé mais plus confortable que le carrelage du sol du couloir. Louise s’est ressaisie, réussit une saillie inattendue dans ces circonstances :
- Tu as de la chance dans ton malheur, Nora est infirmière.

Elle va bien te soigner.
De la chance dans quel malheur ? Le malheur d’être cocufié par une femme, trompé par la mienne ou le malheur d’avoir chuté ou le malheur d’être découvert et de passer pour un voyeur ?
- Tu te rends compte, Nora, mon délicieux mari venait me faire l’amour. C’est chou.
- Oui, tu as un mari formidable. Je ne cesse de te le répéter. Je suis jalouse de ton bonheur. Ah ! Si je trouvais un homme comme le tien.
Ne sont-elles pas en train de se payer ma tête ?
- Mais tu trouveras plus vite que tu ne penses. Chéri, tu reconnais notre voisine Nora. Nous sommes devenues de très bonnes amies.
- J’ai vu.
En deux syllabes, je dis sèchement toute la joie que j’en retire, moi le mari humilié.
- Il faut que je t’explique, ne te braque pas et tu applaudiras.
- Si c’est-ce que tu penses, tu aurais dû me mettre au courant et m’éviter les tourments qui m’ont fait si terriblement souffrir.
- Quand son mari est décédé, je suis allée lui porter du réconfort. C’est le devoir d’une voisine.
- Hum ! Si elle avait eu la bonne idée de prendre la place de son homme dans le cercueil, tu serais peut-être allée réconforter le mari en deuil. De la même façon, à poil dans son lit ?
Louise hausse les épaules et continue pour ne pas perdre le fil des explications censées me remplir de bonheur. Qu’espère-t-elle ? Je ne devrais pas écouter son plaidoyer
- Je lui ai parlé, je l’ai serrée dans mes bras. Sous le coup de l’émotion elle m’a embrassée, nous nous sommes embrassées. Nous nous sommes revues. Je me sentais meilleure en lui apportant mon aide, mon soutien moral. Nos baisers nous ont rapprochées. Pour lui remonter le moral, je l’ai encore prise dans mes bras et de fil en aiguille nous sommes devenues indispensables l’une à l’autre inséparables.
- Je l’ai constaté. Comment as-tu réussi à quitter le lit sans elle ? Parce que ton soutien moral, revêt un aspect si physique.
- Un vrai coup de foudre, violent, irrésistible.
Elle a besoin de moi pour la consoler et je fais tout ce que je peux pour l’aider à reprendre goût à la vie.J’ai besoin d’elle pour m’estimer vraiment bien dans un rôle à ma mesure.
- En effet, tu sembles très douée pour lui faire aimer la vie. Le rôle te convient parfaitement , tu y investis à fond ton cœur et surtout ton corps. C’est très troublant à observer. Mais son chagrin est immense, elle reste inconsolable malgré tes efforts et a encore un énorme besoin de consolation, je suppose. J’ai mesuré l’étendue de sa peine et le pouvoir de tes soins généreux dispensés « corps et âme ». Pour rester dans tes bras je serais plus inconsolable qu’elle. Elle ne se contente pas de tes bras, ni de baisers d’ailleurs. Combien d’années faut-il à une veuve aussi bien consolée pour retrouver le goût de vivre? Quand tu l’auras arrachée à son malheur, te faudra-t-il d’autres veuves inconsolables pour maintenir la haute estime dans laquelle tu te complais ?
- Ne sois pas amer. Chaque vendredi et chaque lundi matin nous nous retrouvons rituellement, ici ou chez elle, pour encourager son retour à une vie normale après son deuil. La thérapie produira ses fruits bientôt.Nora est inconsolable, c‘est vrai et je m‘applique à adoucir sa douleur ! Mais toi, sincèrement,as-tu souffert de l’affection que je lui donne ? Ai-je manqué une seule fois d’affection ou d’amour pour toi. Je continue à t’aimer comme au début de notre vie commune, avec la même passion et le même enthousiasme. Me suis-je dérobée une seule fois lorsque tu souhaitais un câlin, une union charnelle? Je crois plutôt être devenue plus ardente. J’en veux pour preuve ton désir de sauter ton repas à la cantine pour venir sauter ta petite femme adorée. Mon cœur s’est ouvert davantage. Je t’adore et en plus j’aime cette amie malheureuse à cause de son veuvage.
- Une amie ? J’ai observé plus que de l’amitié. Tu oses encore affirmer que tu m’adores ?
- C’est vrai, Louise vous adore, dit l’infirmière. Louise parle de vous avec tellement d’affection que je suis à mon tour devenue amoureuse de vous, cher Hervé.

C’est quoi, cette histoire de fous ? Elles ont été surprises en flagrant délit de saphisme, en plein dévergondage, et maintenant ces deux débauchées essaient de m’enfumer avec des déclarations d’admiration et d’amour hors normes. Ces deux dépravées m’ont trompé et croient pouvoir me couvrir de ridicule pour trouver dans ma conduite une excuse à leur inconduite honteuse. Louise est convaincue d’être dans le vrai, sa voix ne chevrote plus comme au début de l’incident, elle contrôle et ordonne :
- Assez parlé. Il faut te soigner. Montre ta jambe. L’infirmière va t’examiner. Pour bien faire retirons, tes chaussures, tes chaussettes et ton pantalon.
Comment fuir avec une cheville abîmée, comment échapper aux bons soins de l’infirmière, tombée amoureuse de moi grâce aux louanges de ma femme infidèle, amoureuse et amante consolatrice d’une affligée très sensuelle, par pur souci d’épanouissement personnel. J’entends, je subis, je ne comprends rien à ce charabia de grandes âmes incarnées dans des corps si lascifs vus à l’œuvre.
Louise est experte dans le jeu de déshabillage. Je laisse faire les deux lesbiennes affairées à me mettre à poil. Après tout, Nora en voit d’autres, tous les jours, dans son métier, si elle est réellement infirmière. Et si elles jugent nécessaire, pour un examen complet de mes plaies et bosses, de me retirer chemise, chaussettes et slip, c’est leur affaire. Je me connais, je suis normalement constitué, bien bâti et bien entretenu, je n’ai rien à cacher. De plus, c’est professionnel pour l’une et justifié par son statut d’épouse pour l’autre. Nora a effectivement des gestes très professionnels pour constater l’absence de fracture. Elle tâte, suit les os, plie les articulations sous l’œil inquiet de Louise. Mon coude présente un gros bleu et ma cheville tordue, douloureuse, enfle.

— L’entorse est légère et guérira vite grâce aux compresses d’arnica, rassure l‘infirmière.
Louise, ma femme, juge indispensable de vérifier le bon fonctionnement de mes organes génitaux :
- Un choc psychologique violent pourrait me rendre inapte aux travaux sexuels, me dit-elle sérieuse et consciente de la violence de la surprise toute récente pour moi.
Elle fait allusion à la révélation de ses relations charnelles avec la femme qui bande mon pied pendant qu’elle, ma femme aimante, fait bander mon pénis entre ses doigts de fée. L’arnica ne fera pas diminuer mon érection subite. Personne n’en parle, mais elle ne passe pas inaperçue et les deux femmes sourient, la femme qui prétend me combler et la veuve privée de sexe d’homme. Leur joie finit par déborder, chez ma légitime d’abord:
- Vois Nora, je ne t’ai pas menti, Hervé possède un beau spécimen. En connaisseuse, avoue. Le voilà en érection. Je lui dois des soins qu’il venait réclamer. Parce qu’il a eu envie de moi, il est venu nous surprendre. C’est merveilleux, oui ou non ? Il mérite tout mon amour.
- Il serait merveilleux de trouver sa femme dans son lit, vers midi, nue, en plein fricotage avec une étrangère aussi nue et aussi affamée de sexe qu’elle. Mais mon envie s’est effondrée au spectacle de vos vulves pressées et frottées avec rage et cris bestiaux l’une contre l’autre. Comment pourrais-je encore t’aimer ?
Nora sent le vent tourner et tente de battre en retrait:
- Tu as raison, Louise. Faites l’amour, je me retire, navrée d’avoir retardé votre plaisir.
Louise dévoile la force de leur attachement:
- Non, reste.

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