Rééquilibrage, Pour Deux Femmes Il Faut Un Deuxième Mâle

Mes forces déclinent, mon moral est dans mes chaussettes. Qui trop embrasse mal étreint. Mes deux femmes nt de moi. Après les heures de travail en semaine, mes soirées entre elles, sous l’une ou sur l’autre me laissent sur le flanc. Le rythme trop soutenu, l’excès d’exercice et ma contribution trop fréquente à la production de sperme buvable à la source, destiné à éclaircir les joues ou à nettoyer le fard à paupières usent mes forces physiques et mes facultés mentales au point que je finis par révéler mon désarroi à ma jeune stagiaire, curieuse et soucieuse de ma santé
. Jamais en temps normal je n’ai fait de confidences sur ma vie privée à quiconque. Chloé me prend en pitié, convoque son père et monte un plan astucieux pour trouver une solution à ce qui tourne à la crise grave. J’invite donc Richard à un repas un samedi. Il aura pour mission de conquérir la veuve et de nous en débarrasser Louise et moi.
Ce soir, c’est la fête, j’ai annoncé la visite d’un collègue de travail. Aussitôt, elles ont déclaré qu’elles allaient organiser une réception qui me ferait honneur. Petits plats, vin fin, bougies, musique de fond, elles ont tout réglé. L’esthéticienne a fait fortune et la vendeuse de lingerie fine a vendu ses pièces les plus osées: Nora et Louise se sont mises en frais pour de bon. Richard n’en revient pas, il salue Louise, lui offre des fleurs, s’excuse de ne pas avoir de bouquet pour Nora et m’accuse de ne pas lui avoir révélé la présence d’une hôtesse aussi jolie. Quel acteur ! Il a marqué un temps d’hésitation quand Louise lui a présenté Nora. Nora elle-même a tiqué en le voyant. Il y a eu comme un malaise. A croire que ces deux là se connaissaient. Ça n’a duré qu’une seconde. Richard a su lever un peu d’embarras en me déclarant coupable d’un oubli regrettable. Bon repas, compliments aux cuisinières. À mon plus grand étonnement rien ne laisse deviner le lien amoureux entre les deux lesbiennes. Richard s’étonne, lève les sourcils, me regarde, incrédule.


Louise rompt définitivement la glace en invitant Richard à danser au salon. Je n’y coupe pas, j’hérite de Nora. Une Nora presque distante, juste amicale, plus intriguée par la présence de notre invité qu’enchantée de danser avec moi. Peut-être ennuyée ? Je fais l’article : c’est un veuf, un sentimental trop longtemps fidèle au souvenir de sa défunte épouse, qui mériterait de rencontrer une gentille femme, dans son genre, belle, friande de sexe « comme toi » . Ce serait un mari parfait, capable d’assurer un bon train de vie et une vie sexuelle épanouie. Je lui conseille de se montrer chaleureuse avec Richard, il pourrait venir compléter notre trio actuel si Louise et elle souhaitaient le coopter et rétablir un équilibre dans nos relations.
- Deux hommes apporteraient plus d’élan dans nos nuits. En cette époque où l’on parle tant de parité, nous devrions être des prototypes de l’amour à quatre.
Nora reçoit l’information avec une apparente indifférence, me flatte et me complimente pour enterrer le sujet.:
- Tu suffis parfaitement au bonheur de tes deux femmes,
Du coin de l’œil, elle surveille l’autre couple. Je devine : elle me supporte moi, le mari par la force des choses, elle craint l’arrivée d’un mâle qui lui prendrait Louise. À la première occasion, elle s’impose à Richard, dans le but évident de le séparer de ma femme (?) ou plutôt de son amante. Depuis des semaines, elle a su conquérir et conserver Louise, à mon nez et à ma barbe, elle m’a supplanté auprès de Louise, elle ne va pas lui laisser faire un faux pas supplémentaire, avec un homme qui plus est. Elle connaît ma faiblesse de mari assez attaché à sa femme pour accepter la situation, un autre homme, plus autoritaire, pourrait ruiner ses efforts.
Richard accueille volontiers le changement de cavalière. Louise se venge et se rabat sur moi, son mari, rentré en grâce par miracle. Faute de grive… on mange des merles, faute de l’un elle se contente de moi. J’observe le même manège.
Louise dans mes bras surveille le nouveau couple. Ce Richard ne va-t-il pas séduire la veuve ? Un veuf et une veuve pourraient consti un couple. Or Nora et elle sont inséparables, sauf si… Je fais miroiter l’introduction d’un homme dans notre trio, au service des femmes, pour me soulager, pour protéger ma santé et mon rendement. Au rythme actuel les deux gourmandes vont me vider, faire diminuer mes performances, me rendre impuissant. J’argumente
- Veux-tu ma mort ?
Présenté et offert par moi à ma femme, comme Nora m’a été donnée, le nouveau venu ne serait pas un concurrent, il ne commettrait pas l’adultère en couchant avec mon épouse puisque je tiendrais la chandelle. Louise pourrait se laisser prendre sur mon ordre, sans remords par l’amant que je lui donnerais. Elle pourrait le partager avec Nora. Je réponds de ses qualités.
-Ne me dis pas tout à coup que tu es gay. Je ne le supporterais pas.
Ainsi m’est interdite l’homosexualité qu’elle pratique pourtant avec Nora. L’interdiction tombe à plat, je préfère les femmes. « Les femmes » : depuis la venue de Nora, avant je disais « ma femme ».
- Mon chéri, tu es un mari tout à fait exceptionnel. Tu ne penses qu’à mon bonheur. Viens dans notre chambre, je veux te remercier de ta grandeur d’âme. Toi d’abord. Ce Richard n’est pas déplaisant, Nora si j’en crois mes yeux ne lui déplaît pas, il m’a fait un brin de cour. Un quatrième ? Hum, cela mérite réflexion. L’avenir promet. Merci mon amour. Donc tu ne verrais pas d’inconvénient à ce que j’aime un autre homme. Et devant toi?
-Si c’est ton bon plaisir, puisque tu m’aimeras aussi
- Jure-moi que tu ne serais ni jaloux, ni malheureux… Réfléchis bien, pèse les conséquences de cette addition. Bon, pour te faire plaisir, j’essaierai avec Richard, mais uniquement parce que tu le demandes. Est-ce que je pourrai ? Ce ne sera pas un adultère, tu es sûr ? Tu resteras près de moi pour m’encourager ? Tu es formidable. Chaque jour tu es plus sensationnel.

Ah! Si elle le pensait vraiment. Comme il a été facile de la convaincre. L’encourager par ma présence pendant l‘acte de chair ? En aurait-elle besoin ? C’est pour augmenter son plaisir en m’humiliant ou pour m’empêcher de faire reluire Nora au moment de la fornication ? Elle ne perd pas une minute passe à l’offensive sur le champ :
- Richard et Nora, excusez-nous, nous devons discuter à deux quelques minutes. Continuez à danser, nous ferons vite.
Un sujet la tracasse.
- Mon amour – eh oui, l’appellation oubliée revient aujourd’hui curieusement – tu ne crains pas que Richard ne s’intéresse à Nora plus qu’à moi ou qu’il ne nous la dérobe ?
- Mais non. Nora t’aime, jamais elle ne te quittera. Mais vous bénéficierez toutes deux de cet apport de sang neuf dans notre équipe.
— Tu ne te sentiras pas frustré, il prendra un peu ta place dans nos réunions amoureuses ?
- Plus on est de fou, plus on rit. D’ailleurs, toi tu m’aimes, tu es ma femme et tu le resteras. Donc je n’ai rien à craindre. Ton amour me suffit. Le reste me vient par surcroît.
- Allez, viens, fais-moi l’amour, j’ai follement envie de mon homme. Après, nous inventerons une vie nouvelle.

D’un geste leste Louise fait tomber mon pantalon, sa robe glisse à ses pieds : elle ne porte rien en dessous, ou si peu. Elle est toujours prête pour une joute avec Nora. Au lit, au salon, à la cuisine, dans le couloir ou dans la salle de bain, elles s’empoignent, se dénudent, s’embrassent, se culbutent, se bouffent la chatte ou opposent leur sexe peau contre peau. Mais la perspective d’un changement prochain la rapproche de moi. Depuis des jours les amuse-gueule, les pipes ou la masturbation de mon zizi font partie des attributions exclusives de Nora. Louise ne perd pas son temps en préliminaires avec moi. L’échauffement, le mien comme le sien, est du ressort de Nora. Nora prépare. Nora adore exciter. Parfois je suis admis pour « achever », parfois Nora termine ce qu’elle a entrepris.
C’est selon leur humeur.
Je suis presque étonné de voir Louise s’agenouiller devant moi, prendre mon oiseau en main, le caresser gentiment, le lécher et le faire glisser entre ses lèvres. C’est un vrai retour en grâce, cela me remplit de bonheur. Chloé a trouvé la bonne solution à mon problème ! Ma femme m’aime encore. D’ailleurs elle le dit. Baume au cœur, je bande plus fort. Elle s’assied sur le bord du matelas, se renverse sur le dos et me réclame une fellation. J’en ai perdu l’habitude, Nora est préférée pour les léchouilles. D’ordinaire je regarde et on ne m’appelle que pour la pénétration en profondeur, pour l’estocade finale, pour la distribution de sperme qu’elles partagent.

Observateur attentif et excellent élève, j’imite les trucs de Nora, mes doigts savent caresser les abords, dégager le capuchon pour soumettre le clitoris au fouet de la pointe de ma langue. Louise me découvre des talents nouveaux dans l’art d’ouvrir les lèvres, de faire pénétrer un doigt ou la langue. Je n’ai plus peur de l’irriter en lui faisant comme Nora, une feuille de rose. Je fais aussi bien sinon mieux tant est grand mon désir de la reconquérir. Mes efforts sont couronnés de succès, le fil de la culotte sorti de la fente et poussé sur le côté, le bassin se meut au bout de ma langue, les fesses se lèvent, le ventre est pris de tremblements et la voix de Louise chevrote pour traduire son plaisir. Elle m’appelle sur elle, elle se donne, elle se presse, elle se déchaîne, c’est comme avant Nora.

Ces retrouvailles décuplent mes forces, je me surpasse, je lime, je l’expédie au septième ciel, une fois, deux fois, trois fois et aussi souvent elle ne gémit plus, elle clame sa satisfaction. Elle fait savoir aux autres le contenu de notre discussion. Que et qui veut-elle provoquer? Elle veut impressionner le nouvel arrivant, pour se l’approprier . Il lui faut Nora et Richard, bien sûr.

Je trouve qu’elle en fait beaucoup. Avant Nora, elle n’avait jamais fait autant de bruit, et même avec Nora, jamais sa plainte amoureuse n’a atteint une telle intensité. Ne serait-elle pas en train d’éveiller la jalousie de son amante ? Nora s’est jetée dans les bras de Richard, Louise la punit en simulant un plaisir extrême avec moi. Parce que de mémoire de mari, c’est la première fois que Louise mène un tel tintamarre. L’excès de ses manifestations vocales jette le doute et gâche ma joie. A-t-elle joui aussi fort ou a-t-elle beaucoup simulé ? Après l’exploit, Louise nous accorde un temps de repos et de récupération, mais ne bouge plus, ne me dit plus de mots doux. Autant de gentillesse, d’amour proclamé, de gestes aimables, puis autant de mutisme et d‘indifférence: c’est la douche froide.

Et soudain un cri nous fait sursauter. C’est un cri reconnaissable entre tous, le cri de Nora quand elle jouit. Louise bondit, saisit sa robe et se précipite vers le salon. Je la ratt tranquillement. Richard remplit son contrat, je m’en réjouis. Ma femme est plantée dans l’embrasure de la porte, les yeux exorbités. Sous ses bras, je glisse mes mains et je caresse ses seins. Dans le friselis de sa nuque, je dépose des bisous. Elle est prisonnière de mes bras et doit assister impuissante au spectacle. Sur notre canapé, Richard écrase la veuve dans les assises. Elle vient de jouir, mais il continue à marteler le corps soumis. Depuis des années, il vit en célibataire : l’occasion est trop belle. Il a franchi le premier pas, il n’a pas l’habitude de laisser un chantier inachevé, il a pris Nora, il ne la quittera qu‘après les orgasmes. Celle-ci n’a pas protesté, il lui fait l’amour, il lui laissera le souvenir d’une séance exceptionnelle. Donc il lime, fait monter et descendre ses fesses à vive allure, inlassable, plein de vitalité. Louise constate l’infidélité de l’amante, se tourne vers moi et me crache :

- C’est de ta faute. Regarde ce cochon qui la bourre comme une truie. Si tu ne l’avais pas fait venir. Tu te rends compte. Lâche-moi.
Richard continue bravement, descend entre les cuisses, se vautre sur le ventre, reprend de l’élan pour mieux se projeter dans cette cramouille baveuse, il se gave de la chair si douce de ses seins. Son application aboutit, au grand dam de Louise ; Nora implore, en redemande, s’écarte au maximum, enferme l’amant dans ses bras, l’embrasse comme une affamée et se contorsionne quand vient la jouissance.
- Ils n’ont pas perdu de temps ronchonne Louise. Oh ! Richard, tu pourrais en garder un peu pour moi.
Mais Richard doit être sourd, il maintient le rythme, bouscule une Nora consentante, s’essouffle à peine et chevauche une monture qui feule en continu et relance la cadence à grands coups de cul.
- Nora, ça suffit maintenant, où te crois-tu ? Un peu de décence, s’il te plaît.
Les deux autres atterrissent enfin. Nora rayonne de bonheur, Richard est aux anges, Louise est furieuse et je jubile intérieurement. Nora se lève, invite Richard à la salle de bain et fait une risette à ma femme. Richard m’envoie un discret clin d’œil. C’est mission accomplie. Louise et moi aurions aussi besoin d’un passage dans la baignoire. Mais nous avons été devancés. Quand fusent les rires de Nora, Louise décide de les rejoindre. La salle de bain n’est pas grande. Je prends une douche à la cave. Dans mon fauteuil, je fume un cigarillo et je me dis que Chloé, la gamine de dix-neuf ans, a du génie.

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