Résonance Primitive 3
Ce week-end, cest soirée trio. Enfin presque ! Ce nest pas vraiment une partie à trois comme je les aime habituellement, où le centre tourne, et où les rôles se redistribuent au gré des désirs. Là, tout est fixe, les rôles donnés, et le scénario figé dans le genre. Une contrainte, un contrat censé éviter les risques. Pourquoi pas ?
Cest un plan candauliste avec les parents de Manon. Un truc ou le mari aime voir sa femme se faire prendre, parfois sans ménagement, et devenir salope un peu plus à chaque fois. Cest fort résumer dit comme ça, mais comme dans tout, il y a des nuances.
Aline et Damien saiment depuis plus de vingt ans déjà, et semblent amoureux de la veille. Cest rare, tellement rare. Leur secret ? Aucun je crois. Je pense quil y a des trajectoires qui se croisent un jour, et qui deviennent une, comme un fruit du hasard, là où dautres ne font que se côtoyer pendant un temps, ou se briser.
Pour Damien, sa femme est la plus belle, et il laime à sen vanter, à le prouver. « Et elle est encore plus belle quand elle fait lamour ! Tu ne me crois pas ? Tient, regarde ! ». Cest comme ça quil ma montré les premières photos de leurs coquineries. Soft dans un premier temps. Puis explicite, de plus en plus. Jusquau jour où ce nétait plus Damien entre les cuisses dAline, mais un inconnu sans tête, et avec une grosse queue.
Cest vrai quelle est belle Aline, dans lhorizontale. Cet aperçu offert gracieusement par le mari eut tôt fait de me mettre leau à la bouche. Et je ne parle pas des vidéos qui ont suivi, où en plus de la voir prendre du plaisir, je pouvais aussi lentendre. Quelle musique ! Comment résister ? Pourquoi résister ?
Ils habitent une maison en ville, dans une rue à deux pas de chez moi. Pas très grande mais confortable, avec un petit coin de verdure juste derrière, cerné de béton. Toutes les maisons de la rue sont collés les unes aux autres, et construites sur le même modèle.
Comme je viens à pied, je me suis fumé un petit stick avant de partir, et je me sens délicieusement léger. La rue me semble paisible, et la lumière des lampadaires moins froide. Il faut dire que les façades ne dépassent pas deux étages ici, et que le ciel semble plus disponible. Même lodeur mest agréable ce soir. Une odeur dhiver. Un air froid et sec, chargé de parfums dâtres, nombreux dans cette rue. Mon adolescence remonte, et le souvenir de ma campagne aussi. La corvée de bois, toujours grincheuse. Les foyers allumés en permanence. Penser à charger un gros morceau avant de monter se coucher. Sentir la chaleur vive à chaque alimentation. Lodeur de la cendre, lodeur du feu. Cette banale routine dépoque me réchauffe le cur dune douce nostalgie.
Je sonne, les yeux sur mes chaussures et un sourire idiot sur les lèvres. Quand la porte souvre, surprise : Manon !
Je nai pas le temps de lui dire : « quest-ce que tu fous là », quelle me colle deux doigts mouillés sur les lèvres.
- Goûte ma chatte ! Me lance-t-elle espiègle, en guise de bonsoir. Quelle chipie !
Je lutte contre lenvie de me sucer les lèvres, davoir son goût en bouche, et tranquillement, les essuies de mon éminence thénar.
- Tas pas une soirée pyjama ce soir ?
- Si, me répond-elle, mais après manger. Entre !
La chaleur de leur foyer est accueillante, chargée de vanille et dencens. Dans un couloir plutôt large en guise dentrée, quelques chaussures trainent à côté de leur meuble, sur lequel sont posés des gants et un bonnet. Quelques cadres au mur, des clés. Au bout de ce couloir, un escalier en bois qui mène vers les chambres, et à droite, lentré dune très longue pièce divisée en trois. De droite à gauche : salon, salle à manger et cuisine américaine. La salle à manger se résume à une table longue cernée de chaises et sur laquelle trône une corbeille de fruits presque vide.
Sur la table basse, quelques bougies, source de lodeur vanille, accompagnent lalcool et les verres déjà en place, au milieu damuse-gueules servis dans diffèrent petits plats. Ça sent lapéro-dinatoire, il y a de la verdure.
- Tes sure que tu manges avec nous ? Demandais-je à Manon, suspicieux.
- Ça te ferait chier mon dJo. Elle me plante et monte en courant dans sa chambre. Elle est en jogging et chaussette, vraiment pas une tenue de soirée entre fille, enfin, je crois. Je rejoins Aline et Damien, lun occupés à découper des carottes en bâtonnets pendant que lautre prépare une sauce blanche. Une poigné de main à Damien et un « comment va ? », et deux bises pour Aline la muette. Enfin, pas une vraie muette, une économe des mots plutôt. Je me débarrasse de mon blouson et des accessoires dhiver, et demande le plus désintéressé possible ;
- Elle bouffe avec nous la gamine ?
- Non, me répond Damien, elle va bouger dans une petite heure.
Aline sourit comme si elle ne pouvait pas sen empêcher. Elle est heureuse, ses yeux pétillent. Timide, elle évite mon regard et pique un fard. Elle devait être aussi belle que Manon lorsquelle était jeune. Plus petite, ses lignes sont moins fines, et son corps plus large. Ses cheveux longs châtains sont maintenus en arrière, par une pince à cheveux ouvragée.
- Tas vue comme elle est heureuse ? Damien surprend ma pensée.
- Oui, je vois ça.
Lui aussi est heureux. Heureux que sa femme soit heureuse, et je me sens moi-même heureux de contribuer à leur bonheur du soir. Tout le monde y trouve son compte. Physiquement, Damien cest moi en un peu plus jeune, un peu plus large, un peu plus beau et un peu moins dégarni. Sexuellement, nous ne nous touchons pas tous les deux. Mais je le soupçonne de vouloir sucer ma queue lorsquelle sort de la chatte de sa femme. Jai déjà senti sa langue glisser sur ma tige pendant quAline sempalait sur moi, assise, le dos contre mon torse. Dans ces moments-là, Damien aime cadrer serré sur sa chatte investit. Les plans en deviennent presque abstraits, fascinants. Et puis il fond, bouche ouverte comme un mort de soif, sur ce spectacle luisant et se régale, à grand coup de langue. Doù certains dérapages accidentels, daprès ses dires. Jy crois à moitié. Me faire sucer par un mec ne serait pas une première, mais je ne lencourage ni ne le décourage pour linstant. Son sens de lhumour me rebute encore trop.
- Sinon, quoi de neuf docteur ? Me demande-t-il en croquant une carotte, fier de lui. Quest-ce que je disais
- Oh non ! Dis-moi que ça test venu dun coup.
- Quoi donc ?
- Quoi de neuf docteur ? La carotte ! Cétait spontané ?
- Euh
Oui.
- Depuis combien de temps il la travaille ?
- 10 minutes. Lâche-t-elle sans quitter des yeux sa planche à découper.
- Tu sais quil y a eu plusieurs mises à jour de lhumour, depuis les années quarante.
- Tas vraiment perdu ton âme d. Me lance-t-il, une fois encore. Ce nest pas le seul à le dire, dailleurs, ces derniers temps.
- Mon âme d ? Elle va bien, merci. Ce nest pas parce que tu verses une larme sur une photo de Casimir que tu as une âme d. Une âme d nest pas nostalgique. Une âme d regarde devant, sinvente le monde. Le malheur aujourdhui, cest que les gosses sont trop souvent accompagnés de crétins, qui ont une idée niaise, pathétique, voire dangereuse de lenfance. Faite de Bisounours et de poupée Barbis
Oups ! Jagace. Damien me regarde en fronçant les sourcils, lair de dire « pitié, pas ce soir », pendant quAline sest arrêtée de trancher ses carottes, perplexe.
- Sers-moi un Pastis, ça va me détendre.
- Ouais, je crois ! confirme Damien.
Pendant quil se dirige au salon pour préparer mon verre, je me glisse derrière Aline, et me serre contre elle. Je lui respire la nuque pendant que mes mains remontent sur ses seins. Elle se cambre, mouvre son cou, et décolle les bras de son corps, le couteau toujours dans sa main, offrant le spectacle à son mari, qui revient vers nous, rassuré de la tournure. Elle me plaît Aline. Docile, mais à son plaisir seulement. Elle ne force rien. Tout ce quelle donne, elle le donne de toute sa personne. Je me suis souvent demandé lequel des deux, dAline ou de Damien, avait entrainé lautre. Damien « le pousse au vice », ou Aline « la combustion spontanée » ? Je mamuse à chercher encore.
Caresser Aline, cest comme créer une vague, troubler une surface. Elle se love, se frotte à lespace. Elle donne envie dapesanteur et de rendez-vous orbital.
Un roulement de tambour dévale les escaliers et Manon surgit tout sourire, pas dupe du tout, de ce qui se trame dans la cuisine. Elle sest changée. Le jogging a laissé sa place à un jean clair, surmonter dun pull seyant, mais toujours pas de blouson. Elle passe derrière le comptoir, ouvre le frigo, et sort un petit plat rempli de gros bâtonnets de concombre, pioche dedans, puis le tend vers nous.
- Servez-vous, jai préparé ça pour vous. Elle ne dissimule même pas la malice qui semble débordé de ses yeux et de son sourire lorsquelle me le présente, et jai létrange sensation quelle est en train de nous griller devant ses parents. Putain ! elle fait de moi un adolescent.
Le concombre, le substitut vert, lami écolo des femmes esseulées et gourmandes. Manon et moi avons la théorie que toutes les femmes y ont goûté. Obligé. La plupart jurent que non, offusquées et rougissantes. Pourtant ; moins compliqué quune commande internet ; moins honteux que de passer la porte dun sexe shop ; et tellement facile à planquer. Le bac à légumes suffit. Sans parler des modifications génétiques qui le rende plus long, plus lisse, plus souple, et de plus longue conservation.
Je me souviens dun homme, un jour, au rayon légumes, en train dagiter un concombre dans chaque main en direction de sa femme, au rayon fruits. Et de lui demander, à voix plutôt haute, et avec un grand sourire coquin : « on en prend deux ? ». Sa femme ne savait plus où se mettre. Ah oui ! Nous avons à peu près les même théories à propos des aubergines, des courgettes, des carottes, des bananes et même des radis noirs. Manon rajoute les radis roses aussi, pour une touche de raffinement dit-elle.
- Tu tes lavé les mains ? Lui demandais-je un peu méchant.
- Nan ! Mais je lai préparé avec amour. Son ton dévoile trop.
- Ça, jen doute pas ! Répondis-je beaucoup trop vite.
Si Damien semblait navoir rien remarqué, Aline, elle, venait de surprendre quelque chose.
Et puis merde, je nai rien à me reprocher ! Je pioche dans le plat.
- Tient Damien, je peux goûter ta sauce ? Quelle erreur ! Manon laisse échapper un rire vite étouffé, qui le rend encore plus suspect. Me voilà embarrassé. Le shit ralenti ma pensée et je passe trop de temps à me demander si je dois accompagner son rire ou rester inerte.
- Goûter ta sauce ? Je vois pas ce qui est drôle ? Sinterroge son père, dubitatif.
- Normal, tes encore planté dans les années quarante. Diversion au pied levé, jaime mon cerveau.
- Parce que toi, tu trouves ça drôle ?
- Non ! Mais moi jai perdu mon âme d, tu le sais bien.
Le problème, cest quAline regarde sa fille sans un mot, avec une expression que je ne lui connais pas. Elle semble la sonder, calmement, froidement, et Manon le sens. Elle est presque redevenue une petite fille. Puis Aline se tourne vers moi, toujours silencieuse, et me sonde à mon tour. Je ne me dérobe pas et la laisse faire, tranquillement. Léchange de regards est court en fait, mais tout est dit. Elle me demande, sans un mot, si je couche avec sa fille, et sans un mot je lui réponds que non. Me croit-elle ?
- Goûter ta sauce ? Goûter ta sauce ? Cest quoi, cest du rap ? Heureusement que Damien bloque un peu. Dailleurs, je métonne quun obsédé comme lui ne percute pas sur une allusion aussi évidente. Peut-être un système de censure automatique qui se met en route en présence de sa fille ?
- Sans doute ! Lui répondis-je, laconique. Quelque chose me gêne dans cette ignorance e. Je suis à deux doigts douvrir ma grande gueule quand Aline nous suggère de passer au salon.
Changement de pièce, changement datmosphère, et changement de conversation à linitiative de Damien.
- Du boulot en ce moment ? Me demande-t-il pendant que nous prenons place.
Merde ! Pas mon sujet préféré. Autant, quand jen ai, jaime en parler, autant quand je nen ai pas, le fait den parler me rappelle seulement le fait que je nen ai pas , alors
- Non ! Cest le calme plat, et ça commence à durer. Une phrase que je récite telle quelle, à mes proches, « avides » de mes nouvelles. Je nen peux plus de la dire. Le pire, cest le « ah !? » inquiet quils font tous, ponctuant la fin de ma phrase.
- Pourtant, taime ça glander ? Me jette Manon redevenue moins sage.
- Glander, cest le plus beau des métiers ! Mais seulement entre deux boulots, cest une question de contraste.
- Cétait quand ton dernier boulot ? Me demande Damien qui ne lâche pas laffaire.
- Vers la fin de novembre, juste après les attentats. Celle-là aussi je la sors telle quelle. Ce quil y a de bien, à posteriori bien sûr, avec les attentats, cest quils empêchent mes interlocuteurs de compter le nombre de mois qui nous sépare du 13 novembre parce quils bloquent sur lévénement, et du coup, moublient un peu.
- Trois mois quand même ! Tas une vie détudiant en fait. Cétait sans compter Manon, évidemment.
- Je narrive toujours pas à comprendre ce quils cherchent en faisant ça ? Cest Aline qui pose la question. Cest tellement rare de lentendre sexprimer sur un sujet dactualité, que nous sommes tous surpris, et restons quelques secondes, silencieux, tous en cur.
Du coup, je regrette davoir évoqué les attentats comme contre-mesure. Aborder ce sujet nest jamais une sinécure, tellement lintelligence semble volatile sous leffet démotions disproportionnées et souvent suspectes. Le sang coule chez nous, et tout le monde sétonne, ne comprend pas, ou peu. Je vois les gens se comporter comme des s, et afficher des images, comme pour conjurer le sort, et croire quune autre réalité est possible en priant. Autant dire que cest pas gagné. Et puis, « nous sommes en guerre » scande notre Premier ministre. Quelle clairvoyance ! La question est plutôt : quand ne lavons-nous pas été ?
Généralement, dans ce genre de débat, je préfère fermer ma gueule pour ne pas envenimer les choses. Ça plombe lambiance et ne va jamais très loin. Les méchants sont vraiment méchants, et les gentils, ment innocent. Et puis la religion sur le tapis, le moyen-âge, la barbarie des autres. Les autres ! On a du mal à comprendre que ce ne sont pas les autres qui nous frappent. La fascination de la mort, comme ils disent, nest pas un produit dimportation. Notre histoire avec un grand h, devrait nous le rappeler.
Généralement, cest là que jouvre ma gueule, et que je rappelle quils ont beau se fantasmer Arabes et musulmans jusquaux dents, ils sont, malgré tout, une pure production de notre terroir socio-machin-chose. Sure que ça plaît pas à tout le monde, mais cest ça la question la plus importante il me semble : quest-ce qui, dans notre façon de vivre, a pu générer une telle folie ?
Faut que je me calme. Je ne suis pas là pour une soirée politique, et mes hôtes non plus. Pendant que jerrais dans mon cerveau porté par le THC, la vie sociale cest poursuivi dans le salon.
- Quest-ce que tu fais pour les vacances ? Cest comme un coup de défibrillateur de la part de Damien, et jai une sale chanson dans la tête. Il reste suspendu, ainsi quAline, en attente de ma réponse, et jentends presque Manon retenir son souffle. Si jai entendu les mots de sa phrase, le sens est à la traine.
- Les vacances ? Cest quoi ça ? La jointure est faite.
- Cest ton mode de vie, la moitié de lannée. Balance Manon, ce qui fait rire ses parents.
- Les vacances ? Cest quand tes sure de retrouver ton job à la fin. Ma réplique est sèche.
- Cet été, reprend Damien, on compte aller à la mer, on na pas encore décidé où. Mais si tes dispo et si ça te branche ?
La mer ? Pas vue depuis 20 ans au moins. Quelle drôle didée ils ont.
- Vacances entre adultes ? Demandais-je curieux.
- Non, avec Manon et une copine.
- Ah ?
Vraiment une drôle didée. Mon premier réflexe est de refuser sans même comprendre le pourquoi dune telle réticence de ma part. Je naime pas cette idée, viscéralement, je la trouve déplacée, incongrue et dangereuse. Je leur réponds « on verra », mais cest tout vu. Je nai pas envie dêtre le témoin de leur quotidien, même sous le soleil et au bord de la mer. Pour moi, connaitre les gens, cest maffecter de leurs défaillances et mesurer mon impuissance à leur venir en aide. Cest con ? Merci, je suis bien placé pour le savoir.
- Détends-toi Joey ! On te demande pas un rein non plus. Damien est plus perspicace que je ne le pensais. Normal pour un voyeur. Aline ne dit rien, mais je perçois de la déception, et ce malgré son sourire, devant mon manque denthousiasme. Jesquive.
- Tu sais que je ne peux jamais prévoir, avec mon boulot.
- Évidemment. Conclut Manon, sans étonnement. Elle ne sattendait pas à autre chose de ma part.
- En tous les cas, linvitation reste ouverte, conclut Damien. Bien ! ma puce, poursuit-il en claquant une fois dans ses mains, il va être lheure, prépare-toi.
Enfin lheure ! Je pensais que Manon bougerait par ses propres moyens, mais il nen est rien. Damien nous dit quil en aura pour 20 minutes aller-retour. Environ. Je ne rêve pas, cest bien un clin dil grossier qui ponctue sa phrase ? Je regarde Aline pour détecter un signe de complicité. Elle sourit, mais jai un doute.
- Aller ma puce, dépêches-toi ! Damien cache mal son empressement.
- Du calme ! réplique Manon, y a pas le feu pour les vieux.
- Encore du rap ? Técoute du rap toi, maintenant ? Merde ! Où sont mes clés ? Sacré Damien. Il marrache un sourire. Sil arrive à me faire rire franchement, je veux bien quil me suce. Manon ne lui répond même pas. Elle passe devant moi, entre la table et le canapé, mobligeant à ranger mes jambes pour libérer le passage. Puis, ses jambes toujours emmêlées aux miennes, elle se penche vers sa mère pour lui faire la bise. Son sac passé sur une seule épaule, glisse et me tombe pile poil sur les couilles. Plus de peur que de mal, le sac est léger. Il doit contenir son pyjama, pour sa partie entre filles, et son god ceinture, pour approfondir ses amitiés.
- Oh, pardon Joey ! sexclame-t-elle faussement navré. Je pourrais la griller, là, maintenant. Je pourrais faire le beauf, et mexclamer que son sac est rudement lourd, lourd comme sil y avait une brique dedans. Papa suspicieux, soupçonnerait une bouteille dalcool passé en douce, contre avis parental. Il exigerait louverture du sac, et tomberait effaré, sur le god ceinture rose glace à la fraise, et sans doute quelques petits accessoires annexes. Cest avec cette idée un peu tordue mais bien tentante que je lui souris. Elle est maligne Manon, cest comme si elle suivait le film de ma pensée. Un peu crâneuse et un peu défiante, elle se penche vers moi pour me faire la bise à mon tour. Joue gauche pour la première, du côté de sa mère, puis son nez frôle le mien pour le passage à lautre joue. Son regard situe son père dans la salle à manger, sassurant sans doute quil nous tourne le dos dans sa recherche, et au moment de la deuxième, feignant le déséquilibre, je sens sa bouche aspirer le lobe de mon oreille, bien baveuse. Elle se redresse, me cogne les genoux sans ménagement pour se sortir de là et nous lance en secouant sa main ;
- Passez une bonne soirée, et ne vous couchez pas trop tard. Puis sort de la pièce, suivit de son père qui tient à nous préciser, de ne pas lattendre.
On avait compris. Mais au moment où claque la porte, je me dis que les choses risquent dêtre compliqués.
- On a 10 minutes. Attaque Aline. Il se passe quoi avec Manon ? Je peux pas dire que je suis surpris, mais là cest plutôt frontal. Surtout pour une muette.
- Pourquoi 10 minutes ?
- Changes pas de sujet. Vous couchez ensemble ? Cest étrange, je narrive pas à savoir si cest de linquiétude de mère qui domine son émotion, ou une jalousie de femme. Ses yeux marrons et ses pupilles dilatés par la faible luminosité de la pièce, lui donnent un regard noir quelque peu flippant.
- Non, nous ne couchons pas ensemble.
- Ça va arriver ? Celle-là, elle est dure. Je ne veux pas lui mentir. Lui dire non, cest faire une promesse que je ne pourrais peut-être pas tenir. Mais peut-elle entendre ça ? Alors ;
- Je ne le veux pas. Cest quand même la vérité, pour le moment.
- Elle te désir, tu las remarqué ?
- Oh oui, ça jai vu. Répondis-je franchement. Aïe, aïe, aïe, cest sur le fil. Cest con, mais ça mexcite, et cest tant mieux, ça booste mon cerveau.
- Tu crois pouvoir lui résister ? Plus Manon devient femme, et plus Damien devient père. Il se refuse de voir quelle est devenu très belle, très désirable. Cest toujours sa puce. Mais moi, je vois le pouvoir quelle a sur les hommes, et la conscience quelle en a. Je sais aussi que jai eu son âge, et que ma virginité était déjà un vieux souvenir à lépoque.
- Cest vrai ? A quel âge ?
- Je suis sérieuse Joey. Effectivement, elle lest.
- Un peu trop peut-être. Oui, Manon est très désirable, et oui elle me chauffe. Elle me chauffe comme une expérience, pour se faire les dents, pour se mesurer à elle-même. Quand elle en aura marre, elle passera à autre chose. Et puis, tu me prends pour qui ? Cest pas mon genre deux femmes dans la même famille.
Je sur-joue légèrement lénervement, histoire de clore le sujet. Et ça marche. Aline est redevenue muette. Cette soirée me semble soudainement mal engagée, et je maudis Manon davoir réussi son coup. Alors, sur une inspiration ;
- Ceci dit, tu ne mas pas présenté ta mère.
Aline me regarde quelques secondes suspendus, et éclate de rire. Je la tiens.
- Elle est bonne ta mère ? Si toutes les femmes de ta famille ont le même tempérament
Ta grand-mère est toujours vivante ? Tas des frangines ?
- Non, et puis cest papa qui était coureur. Lâche-t-elle entre deux rires.
- Et des cousines ? Au moins une avec laquelle tu aurais fait tes premiers tâtonnements.
Elle ne rit plus, mais le sourire reste sur ses lèvres entrouvertes. Dans son regard, je vois quelle se souvient. « Racontes ! » Lui dis-je en murmurant et en me rapprochant delle.
- Je me souviens de la bite à Dudule. Commence-t-elle.
- La bite à Dudule ? Putain cest énorme ! Javais lincrédulité joyeuse, limite moqueuse, à lénoncé de ce titre qui ressemblait plus à une vieille blague, quà un vieux souvenir.
- Tu crois pas si bien dire, il lavait vraiment énorme. Enfin, pour la main dune gamine.
- Seulement la main ?
- Un peu la bouche aussi.
- Et ta cousine ? Quel rapport ?
Jai le flair pour les histoires croustillantes, et celle-ci sentait bon la ruralité.
- Ma cousine ?
« Ma cousine Marie. Marie salope ne lui était pas usurpée, tu peux me croire. Fille dagriculteur. Dernière dune fratrie de 6, dont elle est la seule fille. Timagine lunivers ? Je passais souvent mes vacances chez eux, enfin, si on peut appeler ça des vacances, dans la mesure où je participais aux tâches de la ferme au même titre que Marie. Mais, je ne regrette pas. Jaimais bien la ferme, son espace, ses odeurs et tous ces endroits où nous pouvions nous soustraire du regard des adultes. Les granges, les tas de paille, les balles rectangulaires, que même nous, nous pouvions porter. Autre chose que les balles rondes daujourdhui qui peuvent nous écraser. Elles ont sans doute détruit lattrait de la campagne pour les s. Les balles rectangulaires, cétaient comme des legos géants avec lesquels on pouvait construire des cabanes et des tunnels. Se cacher. Mon oncle gueulait souvent.
Enfin bref. Cest avec ma cousine que jai découvert le sexe, mais ça tu ten doutes. Tu me montres la tienne et je te montre la mienne. Premières caresses, puis premières masturbations, chacune de son côté, puis mutuelle. Premières léchouilles aussi, et premières jouissances. Marie aimait beaucoup explorer mon corps, et jaimais ça. Nous avions fait le tour de notre sexe, mais celui des garçons nous restait encore inaccessible.
- Donc, Dudule ?
- Patience ! Un de ses frangins, qui faisait son service militaire, planquait des revues porno sous le plancher de sa chambre. Des playboys surtout, mais aussi des ouvrages beaucoup plus explicites, avec des gros plans, des pénétrations, et puis le sperme. Autant dire que les premières fois, on na pas tout compris. Mais au fil du temps
Nous visitions souvent le plancher de son frangin, avides de nouveauté. Mais la source a fini par se tarir et nous en voulions plus. Nous voulions voir de nos propres yeux, toucher de nos propres mains.
- Goûter de vos propre bouches
- Si tu minterromps pour la vannes, jarrête
Bien. Tiens, dit-elle en remontant le bas de sa robe et en sallongeant sur le dos. Lèches-moi, mais doucement, comme une caresse, ça tévitera de dire des conneries.
La punition me convient. Jobtempère docilement, et minstalle confortablement entre ses cuisses agrémentées dune paire de bas noir et du porte jarretelle qui va avec. La culotte est en dentelle, transparente, délicieuse. Je respire son entre-jambe encore emballé et perçois lodeur de son sexe mêlé à celle, artificielle, du textile. Puis, enivré, je déballe doucement, et découvre sa chatte, qui na jamais connu lépilation. Lépilation, cest lerreur fatale de la femme. Ça, et la volonté dêtre légal de lhomme. Quelle idée de vouloir se rabaisser ?
Alors que je mapprête à lui ôter complètement sa culotte, elle marrête et replis ses jambes en écartant ses cuisses.
- Laisses là à mes chevilles, ça mexcite.
Elle me laisse faire ensuite, en passant ses bras au-dessus de sa tête. Je ne le vois pas encore, mais je sais quelle est déjà mouillée, et lorsquelle sent le contact de mes doigts écartant délicatement ses lèvres, elle bascule sa tête en arrière, les yeux clos, dans lattente de mon souffle, de ma bouche, et de ma langue. Elle soupir au contact.
- Huuumm ! Tu me rappelles ma cousine
Il sappelait Roger, reprend-elle. Tout le monde lappelait Dudule sans que lon sache pourquoi. Tout le monde le prenait pour un simplet, alors quil ne létait pas. Cétait pas une lumière non plus, mais il était gentil. Peut-être un peu trop. Il nétait pas beau non plus, vraiment pas beau. Un gros nez, le front bas, les oreilles décollées.
- Il était pas roux non plus ? Putain, un vrai cliché !
- Parle pas la bouche pleine. Dune main elle appuie doucement sur ma tête pour me remettre à louvrage. Les souvenirs sont des clichés
Non ! Pas les doigts
Jen étais où ? En plus dun physique ingrat, il se trainait des rumeurs sur ces murs, comme on traine un chapelet de casseroles. La plus délirante, était quil se tapait des vaches. Tu te rends compte ? Non ! Tais-toi et lèches
plus bas.
Nous nous sommes mis à le suivre discrètement, pour connaitre ses habitudes, et peut-être le surprendre. Nous avions lidée quil serait le candidat idéal pour nous montrer ce que nous voulions voir. Il navait pas damis à qui se vanter et, de toute manière, qui le croirait sil en parlait.
Un jour, nous lavons suivis jusquà son potager en dehors du village. Cétait lété, et la chaleur était sans brise. Il était torse nu et butait des rangés de patates à nen plus finir. De temps en temps, il allait se tremper la tête et le corps, au tonneau en fer, posé à côté de la cabane de jardin faite de bois et de tôle ondulé. Un vrai four. Nous lobservions de loin, depuis un tas de bois qui longeait le jardin, sous le soleil, sans bouger, ruisselante. Comme ma chatte maintenant. Cest Marie qui nous fit repérer en déplaçant un morceau de bois.
- Quest-ce que vous me voulez ? Nous lança-t-il méfiant, limite parano.
- On a soif, tu peux nous donner à boire ? Lança Marie. Il nous regardait avec un air un peu idiot, sattendant sans doute à une mauvaise plaisanterie. Puis, après une demi-minute, il nous fit signe de le rejoindre et se dirigea vers la cabane. Il sortit une bouteille deau quil gardait au frai dans le tonneau, et nous la tendit.
- jen ai deux autres, allez-y, nayez pas peur.
Marie, qui sy connaissait en patate, le lança sur le sujet.
- La terre nest pas trop sèche ? La récolte devrait être bonne cette année, si les doryphores ne sen mêlent pas. Et patati et patata
Elle était maligne ma cousine. En un rien de temps, elle lavait décontracté. Puis elle passa au vif du sujet, en lappelant par son prénom.
- Écoute Roger, on a un service un peu spécial à te demander. Roger devint un peu plus rigide, et un voile de déception glissa sur sa face. Non, ne tinquiété pas, cest pas une arnaque ou un mauvais plan, au contraire. Ma cousine et moi, vois-tu, on se pose des questions sur les garçons. Et dans le village, les garçons de notre âge, bin, tu vois comment ils sont. Difficile de leur demander ça.
- Demander quoi ? Linquiétude ne le quittait pas.
- On voudrait que tu nous montres ton sexe. Direct ! Comme ça ! Moi-même jétais soufflé. Jen ai rougi, et lui aussi.
- Vous êtes folles ? Vous voulez que jaie des ennuis ? Quon me traite de pervers.
- Temballe pas ! Déjà, tout le monde te traite de pervers dans le village, et dans le village dà côté. Ça restera entre nous. Un secret. Tu connaissais ma grand-mère, tu sais que je laimais beaucoup, et bien je te jure sur sa tombe que ça restera entre nous, hein Aline ?
- Heu
!?
- Jures !
- Heu
je jure sur la tombe de Griffon. Cest mon chien qui est mort lannée dernière. Ma grand-mère est toujours vivante, désolé.
- Tes pas obligé de jurer sur une tombe, tu peux jurer sur une tête aussi. Me lança Marie un peu agacé par ma traine.
- Ah, bin, sur la tête de ma grand-mère alors.
- Et toi Roger ? Toi aussi tu dois jurer.
Roger se concentra sur les multiples problèmes qui venaient de faire irruption dans son esprit. Jamais aucune femme ne lui avait demandé une chose pareil. De plus, nous nétions encore que des gamines. Et puis, pouvait-il nous faire confiance, même sous serment ? Quarriverait-il si ça se savait ? Et surtout, sur quelle tête jurer ?
- Je jure sur la tête de Toby, cest mon chien.
- Cest ton seul ami ? Demanda Marie un peu moqueuse.
- Oui ! Il y avait quelque chose de pathétique, et de triste dans sa réponse, mais lémotion ne sattarda pas. Comment quon fait ? Demanda-t-il.
Marie regarda en direction de la cabane.
- Là, dans la cabane, on sera bien.
Un vrai four la cabane, je lai déjà dit. Même avec la porte et la petite fenêtre ouvertes. De plus, le plafond nétant pas haut, on sentait la chaleur émaner des tôles ondulées. Lendroit nétait pas très propre évidement. Le sol dur nétait que terre tassé très sèche. Il y avait pas mal doutils, bêche, croc, binette, râteau. Une faux rouillée qui navait pas servi depuis linvention du moteur à explosion. Une charrue de motoculteur, une brouette, un pulvérisateur, plusieurs arrosoirs en plastique et en alu. De quoi faire le bonheur sur un vide grenier de nos jours. Il y avait même une petite table et deux chaises dépareillées.
La chaleur nous empêchait de fermer la porte, ce qui rendait la situation à la fois tendue et rassurante. Nous nous tenions côte à côte face à lui, sans rien dire, attendant quil sexécute. Il savança un peu plus vers le fonds de la cabane et commença à défaire sa ceinture. Je me souviens du cliquetis. Puis il défit ses boutons et son pantalon tomba sur ses chevilles, dun coup. Il portait un slip kangourou blanc, propre, étonnamment propre, et volumineux niveau paquet. Il le fit glisser jusquà ses genoux, et quand il se releva, nous vîmes notre première bite en vrai, ainsi que ses couilles qui pendaient, presque à se décrocher tellement elles semblaient lourdes.
- tu bandes pas ? Sétonna Marie.
- Bin non ! Marie savança vers lui les yeux rivés sur cette verge pendante. Lui faisant face et me cachant la vue, je dû mapprochais à mon tour pour voir sa main se tendre et effleurer cette peau fortement veinée.
- Cest doux. Constata-t-elle. Touches.
- Pas tout de suite. Lui répondis-je. Même si jen avais envie, jétais assez troublé pour hésiter. Dautant plus que sa bite semblait prendre du volume et se redresser lentement mais surement.
- Regardes, je le fait bander. Puis sadressant à lui. Ça te fais du bien ?
- Bin oui. Cest excitant.
- Tu vas éjaculer ?
- Pas comme ça, il faut
euh, enfin
- Enfin quoi ? Demanda-t-elle, excitée elle aussi.
- Faut la caresser, la prendre dans sa main et coulisser, comme traire une vache. Aïe ! moins fort.
- Comme ça ? elle ne perdait pas une miette du va-et-viens de sa main autour de ce gros mandrin. Moi non plus dailleurs. Mais je jetais un il aussi au visage de Dudule. Ses yeux étaient mi-clos, sa bouche entrouverte. Sa respiration saccélérait et sa tête partait parfois en arrière, tout en lâchant un grognement. Javais envie de la toucher moi aussi. Javais aussi envie de glisser ma main dans mon short et de me doigter. Je sentais que je coulais. Et puis, lodeur de nos transpirations devenait plus forte, entêtante, enivrante.
- Et vous, nous dit-il, vous me montrez aussi ? Moi aussi jai jamais vu en vrai.
Marie ne se fit pas prier. De sa main libre, elle descendit son short et sa culotte en une fois. Puis, elle écarta de deux doigts sa chatte pour lui montrer son intimité.
- Je ne vois rien, dit-il, recule un peu. Mais Marie ne voulait pas lâcher le morceau.
- Aline, montre la tienne. Allez ! Elle me sortait de mon hypnose provoquée par le flic flic que produisait le va et vient de sa main. Les hommes aussi mouillaient ? Je baissais timidement mon short à mon tour, puis ma culotte auréolée de cyprine. Je marrangeais pour la cacher dans mon short, un peu honteuse, puis entrepris, comme Marie, décarter mes lèvres.
- Montes sur la table. Me demanda Roger.
- Le plafond est trop bas, et les tôles sont brulantes. Protestais-je.
- Assis-toi dessus alors, et ouvre bien tes cuisses. Mordonna Marie, le regard étrange.
Pas question de poser mon cul sur cette table dégueulasse. Jôtais mon short et ma culotte qui mentravaient, puis à laide dune des chaises, je grimpais le plus proprement possible sur la table. Je cherchais le meilleur appui à la fois sur mes jambes, plantés devant et ouvertes, et sur mes mains en appuis sous mon dos et légèrement derrière moi, tout en évitant le contact entre mes fesses et la table. Roger avait ses yeux scotchés sur ma fente et sa respiration était encore plus forte.
- Tu vas éjaculer ? Lui demanda Marie.
- Oui, ça va venir, continu. Puis sadressant à moi. Tes belle, toute luisante.
- Tu aimes ? Lui demandais-je en écartant un peu plus, et en soulevant plus haut mon bassin.
- Oh oui, cest la plus belle chose que jai jamais vue. Je peux toucher ?
- Non ! Quavec les yeux. Intervint Marie. Puis soudain ;
- Plus vite, plus vite
Il saisit Marie, par le poignet qui lastiquait, et lui imprima un rythme plus élevé. Sa bouche souvrit encore plus grande, ses yeux se fermèrent complètement, et surtout, il ne respirait plus. Il ny avait plus que le flic flic très rapide et la voix de Marie qui demandait ;
- Comme ça ? encore plus vite ? Cest bon ?
Pour toute réponse, un râle puissant, effrayant, comme un nageur resté trop longtemps sous leau et qui retrouve de lair. Et le sperme, qui gicle loin, plusieurs fois, accompagné de spasmes qui secouent tout son corps. Marie ouvre les yeux en grand, fascinée par ce liquide qui coule épais sur sa main. Elle le branle encore un peu, puis porte ses doigts à son nez et les renifle en faisant la grimace. »
Interlude SMS. Damien sans doute. Aline att son portable et sourit à la lecture.
- Il vient de déposer Manon. Me dit-elle. Puis elle me cadre et me dit ; Cheeeesse !
Sans me décoller de sa chatte, je dis cheeesse à mon tour, en ajoutant un clin dil et le signe ok de ma main droite. Elle tapote, puis repose son téléphone.
- Voilà ! Elle ta plu mon histoire ? me demande-t-elle féline.
- Ça sarrête là ? Comme ça ?
- Oui ! Nous sommes partie comme des voleuses, le laissant avec le pantalon aux chevilles.
- Ça a dû brouter sec la nuit ! Enfin sec
- Sois pas vulgaires avec mes souvenirs
Mais cest vrai, nous étions surexcitées cette nuit-là.
- Et ensuite ? Vous lavez revu ? Vous êtes allé plus loin.
- À plusieurs reprises cet été-là. Puis lété suivant aussi. Mais non, nous ne sommes pas allez plus loin, enfin, à peine plus loin.
Nous nous amusions à le faire éjaculer, chacune notre tour. Son sperme nous fascinait autant quil nous répugnait. Marie me courait après pour men barbouillé, la salope. Nous lavons sucé aussi, mais pas jusquau bout. Enfin sauf une fois. Rogers na pas prévenu, et Marie a tout pris dans la bouche. Elle était furax. Nous navons plus vu Roger pendant deux semaines après ça. Plus tard, jai appris que pendant ces deux semaines, Marie lavait revue, seule, plusieurs fois, pour le sucer encore, et avaler.
- Et toi ? Ten avais pas envie ?
- Pas à lépoque. Lodeur de son sexe, pas toujours clean, me répugnait.
- Un crado.
- Pas à ce point, mais nous nous voyions surtout en fin de journée, lété, avant la douche. Timagine ? Mais jaimais faire monter le plaisir chez lui. Je me sentais puissante de le tenir par la queue. Mais ce que je préférais, cétait de me masturber devant lui, pendant que Marie le suçait ou le branlait. Le spectacle que je lui offrais, le rendait dingue. Je pouvais le lire sur son visage, mesurer limpact. Il était comme une bête féroce au zoo, que je mamusais à provoquer, à labri, de lautre côté des barreaux. Il ny avait que Marie pour le retenir. Mais parfois, je me suis surprise à espérer quil se jette sur moi, et quil menfonce sa grosse queue tout au fond de la chatte, pour y jouir.
- Hé bin ! Pauvre gars. Enfin, pas vraiment. Pas pouvoir vous toucher
- Si, il nous touchait. Il nous mettait des doigts parfois. Il nous a même léché. Il nétait pas aussi doué que Marie, mais compensait son manque de technique par son appétit. Et il se servait beaucoup de son nez aussi. Son grooos nez. Si javais été encore vierge, il maurait dépucelé avec.
- Un sanglier peut-être ?
- Bon ! il faut que je te suce. Cétait sa façon de clore son histoire ? Jétais pas contre.
- Pourquoi il faut ?
- Ta bouche sens ma chatte, et la mienne doit sentir ta bite. Cest pour Damien.
- Il te la demandé ?
- Non. Mais il aime aussi mes initiatives.
Elle me fait mettre debout face à elle, et je nai rien dautre à faire que de subir. Elle baisse mon pantalon et mon boxer à mi-cuisse, regarde ma queue déjà au garde-à-vous, contente delle, et remonte sa bouche en un contact léger et électrique, le long de ma verge, comme pour sen imprégner.
- Tas pas le calibre à Dudule, mais ten a lodeur. Me dit-elle avec un sourire coquin, en arrivant au bout.
- Oh ! je me suis lavé.
- Oui ! Ce matin.
- Tu préfères que je sente le gel douche à deux balles. Toi-même tu sens pas la savonnette. Dailleurs, ça me ferait chier. Une chatte qui sens le savon, lhorreur !
- Jaime ton odeur. Elle me rend folle.
Javais la preuve sous les yeux. Elle me respirait autant quelle me goûtait. Elle était déjà en transe légère et me suçait en toute volupté, révélant en moi une grande gratitude et de la tendresse à son égard. Il y avait quelque chose démouvant dans ses pipes, quelque chose toujours à deux doigts de me faire pleurer.
Deuxième interlude SMS. Aline sans sortir ma queue de sa bouche, att son téléphone et me le tend. « Serais là dans 5 minutes, bande de coquins ;) » À mon tour de cadrer. Aline prend la pose, fait la moue autour de mon gland, et joue la dépravée pour son homme. Je double la prise et elle sort sa langue, gourmande. Jenvoie.
- Il sera là dans 5 minutes. Quest-ce quon joue ? La prise en flag ?
- Non, plutôt le signe qui ne trompe pas. Me répondit-elle, mon gland sur son menton.
- Cest-à-dire ?
- Tu jouis dans ma bouche.
- Cest plutôt une dissimulation de preuve ça.
- Fais-moi confiance.
Dire quAline aimait la bite, cétait ne pas vraiment la comprendre. Évidemment quelle en aimait le goût, lodeur, la chaleur. Mais son appétit nétait pas vorace, comme celui de Laure. Elle se délectait du plaisir quelle procurait, du pouvoir entre ses lèvres, du pouvoir de son image, de son jeu.
Sa bouche presque ine se joue de ma queue avec une efficacité plus troublante que dhabitude. Je vois Manon dans leurs ressemblances, cest la première fois. Les yeux, elles ont les mêmes yeux, la même étincelle. Je veux me dégager, ne pas permettre cette ambiguïté mais mon corps nen a rien à foutre. Au contraire, tel un pousse au vice, mon bassin savance à chaque rencontre, et Aline mavale toujours plus profond. Elle me tient.
Au moment de jouir, jai limage de Dudule lâchant son sperme dans la main de sa cousine. Fugace mais puissante. Comme lui, je sors de mon apnée dans un grand râle. Mes jambes flageolent et cèdent sous mon poids. Je meffondre lentement dans le canapé, toujours en bouche. Aline ne me lâche pas, et suit le mouvement en gémissant de plaisir. Je ferme les yeux et souris après chaque spasme qui me secoue. Puis, la plénitude, la légèreté. Aline me lâche enfin et me sourit contente delle. Aucune trace de mon sperme, elle a tout avalé.
- Merci. Me chuchote-t-elle.
Je reste sans voix. Que répondre à ça ? Et puis, il y a ses yeux, comme une caresse qui me pénètre profondément. Je sens alors un danger dangereusement tentant envahir mon âme. Lenvie puissante de lembrasser hors contrat.
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