Le Joli Mois De Mai. 9Ème Partie (Fin De Notre Soirée Libertine)...
La nuit est fraîche et nous préférons rester dans un coin plus calme du salon pour nous détendre un peu. Jai déniché une bouteille de Champagne et trois coupes, que nous vidons à avec délectation. Les deux surs me questionnent sur mon enfance dans le sud de la France dont jai gardé le souvenir sous la forme dune légère pointe daccent, mes études de lettres, sur ma carrière dofficier de Marine qui les fait fantasmer (Ah ! le prestige de luniforme et les escales exotiques
). Elles aussi ont beaucoup voyagé avec un père enseignant dans de nombreux lycées français un peu partout dans le monde. Nous partageons même certaines émotions à lévocation de certains pays lointains.
Japprends au fil de notre discussion que toutes les deux sont cadres dans la communication et les relations humaines et à mon tour je les fais rire en évoquant les réunions quelles animent et le fantasme du tailleur strict dans lesquelles je les imagine au milieu de tous ces hommes nen pouvant plus dêtre ainsi aguichés.
Le temps sécoule ainsi gentiment, au milieu des quelques couples qui font lamour enlacés dans les recoins du salon jusquà ce que deux hommes sapprochent dune femme dune cinquantaine dannées portant guêpière, bas et porte-jarretelles qui semblait assoupie, lovée dans un fauteuil voltaire. Identique à ceux dans lequel nous avons vu ma femme faire lamour derrière le miroir sans tain, il lui offrait dans la pénombre un coin de repos. Lun des deux hommes se saisit des poignets de la femme qui se débat mollement et lui passe des menottes dont le son sec de la fermeture claque au milieu des gémissements étouffés des autres personnes autour de nous. Maintenue fermement par les deux hommes elle se voit contrainte de leur faire une fellation puis une fois leurs sexes suffisamment raides elle doit subir leurs assauts à tour de rôle. La scène émoustille mes deux voisines qui se montrent de plus en plus curieuses et intéressées.
Tapis dans lombre il observe impassible en apparence. Cest Louise qui me donne le fin mot de lhistoire en mexpliquant que lhomme et la femme vivent presque à chaque « fête » organisée par Nicolas et Valérie le même fantasme. Menottée mais aussi parfois ligotée et giflée, elle vit une sorte de pseudo viol devant son mari.
Effectivement besognée par les deux hommes, elle commence à manifester en criant le plaisir qui lenvahit. Loin de les freiner les complices du mari entament alors une double pénétration en la prenant en sandwich. La guêpière cède sous le traitement que lui infligent les quatre mains qui sy agrippent et de très beaux seins en jaillissent, lourds, à la blancheur laiteuse et aux tétons sombres. Allongée sur le côté au bord dun des sofas avec dans son dos celui qui la sodomise, cette belle femme aux yeux maintenant perdus de plaisir, a les jambes maintenues écartées par les poignes de fer de son autre « violeur » qui fouille son sexe ouvert. Le mari nest pas resté insensible à la scène et astique avec méthode son sexe de petite taille.
Dailleurs tout autour de nous dautres voyeurs sagglutinent et profitent du spectacle. Emportée par un orgasme interminable la victime semble demander grâce à ses bourreaux qui ne sen laissent pas compter et nt de leur victime consentante encore et encore jusquà jouir eux aussi dans de violentes contractions. Ils labandonnent enfin et disparaissent quand le mari rejoint sa femme encore tétanisée pour jouir sur son visage.
- « Tu en pense quoi ? me demande Julie.
- « Avec vous deux comme tortionnaires je me laisserai volontiers faire. » lui dis-je, car dans ses yeux jai retrouvé la même flamme que jai aimé voir chez Louise.
- « Pas ici alors » ajoute-t-elle.
Elle se lève avec sa sur et nous quittons le salon tous les trois.
Puisque le rez-de-chaussée est occupé jentraîne mes conquêtes vers létage et pousse la porte de la chambre que nos hôtes nous ont attribuée lors de notre arrivée avec Christelle lavant-veille. Vide, mais le lit défait par dautres ébats, elle nous offre le calme que nous attendions.
Je me retrouve donc à la merci des deux furies qui se jettent sur moi et pendant que Julie me saisit les poignets, Louise ouvre un des tiroirs du chevet du lit pour y attr un foulard dont elle se sert pour me bander les yeux. Décidément la maison ne lui semble avoir aucun secret pour elle.
Dépouillé de mes vêtements ou plutôt de ce qui en restait, je me retrouve nu, les yeux bandés à mon tour, sur ce lit dans lequel Christelle et moi avons passé déjà deux nuits. Cette fois ma femme nest pas avec moi et je suis bien en peine de savoir où elle se trouve en ce moment. Sûrement entre les mains, si lon peut dire, de quelque mâle bien intentionné à son égard. Je suis tranquille pour elle cette découverte du libertinage initiée avec Sébastien et Lisa puis avec nos hôtes Valérie et Nicolas lui plait, à tel point que je redécouvre ma propre femme. Après plus de vingt ans de vie commune cest une nouvelle vie de couple qui commence en ce beau mois de mai.
Mes pensées reviennent vite à ma situation quand les deux jolies frangines commencent à massaillir de leurs baisers. Mes sensations sont décuplées par labsence de vision. Je suis surpris par le ton de la voix de Louise. Un ton que je ne lui connaissais pas : impératif.
- « Donne-moi tes mains ! » me ditelle et son ton comminatoire ne souffre aucun commentaire.
Intrigué, je résiste un peu mais une imperceptible variation dans sa voix me rassure.
- « Fais-moi confiance et laisse toi faire... »
Elle me saisit les poignets et tout en les maintenant joints, elle les attache avec un autre bandeau de tissu.
- « Nous tinterdisons de bouger ! »
Elle quitte le lit sur lequel elle était accroupie et en même temps que sa sur ressaute à pieds joints dessus. Je sens leurs haleines et le souffle de leurs respirations sur mon visage, puis je plonge comme un junkie dans son trip en me livrant à leurs caresses. Chacun de leurs baisers est un sommet dérotisme. Je sens leurs lèvres maspirer, mentourer, me cerner et je me rends. Sans savoir à qui elles appartiennent je ne peux que me concentrer sur leur effet. Et chez moi il est fulgurant : jai cette faculté de bander très vite et bien que je ne maîtrise rien en la circonstance, à les entendre mon érection rapide comble daise tant lune que lautre.
Toujours avec leur bouche elles sont toutes les deux en train de me rendre fou. Leurs langues courent sur moi sans que je sache où elles vont se poser. De mes tempes à mon pubis je sers de piste datterrissage à un vol délicieux de baisers. En expertes, les deux frangines se gardent bien de sapprocher trop près de mon sexe qui bande à me faire mal. Tout au plus puis-je sentir le frôlement dun sein ou celui dune mèche de cheveux glisser le long de ma hampe dressée à la verticale. Moi qui ne ressentais pas particulièrement dexcitation avec mes tétons je me retrouve bien bête quand sous leurs soins je les sens durcir eux aussi. Tournant en spirale autour deux elles poursuivent leurs courses folles vers mon bas ventre où je sens taper mon cur comme après un sprint. La seule différente cest que ce sprint immobile dure depuis plusieurs minutes sûrement et que je ne vois pas la ligne darrivée.
Sentant quelles en avaient assez fait pour méchauffer les esprits, Louise et sa petite sur semblent marquer le pas et je perçois plus que je les entends des chuchotements durant lesquels elles doivent se mettre daccord pour mépuiser enfin. Effectivement je les sens se déplacer autour de moi.
Trois ! Elles sont trois !
Jai à peine le temps desquisser un : « mais ! » que le son de la voix de Christelle se mêle aux rires de Julie et de Louise pour me dire :
- « Je ne peux vraiment pas te laisser seul un instant ! Il faut que tu fasses des bêtises dès que jai le dos tourné ! Tu mériterais que je tabandonne à ton triste sort, livré à ces deux adorables créatures !»
Malgré linterdiction qui ma été faite de bouger je saisis au jugé le visage de la femme que jaime et lembrasse ou je peux, mais bien vite je suis rattrapé par la patrouille.
- « Ne bouge pas sinon on te laisse là comme un con ! » grogne Julie.
ment jobtempère.
Et leur sarabande reprend. Je les entends, complices, comploter à tour de rôle autour de mon sexe. Une langue, puis deux le parcourent millimètre par millimètre. Des bruissements détoffes qui glissent, des mouvements sur le lit, des baisers aussi mais pas pour moi. Je suis à Lesbos et me revient Baudelaire à lesprit :
« Car Lesbos entre tous m'a choisi sur la terre
pour chanter le secret de ses vierges en fleurs... »
Qui, entre ces caresses auxquelles je succombe, embrasse qui ? Pris maintenant alternativement par chacune dentre elles qui se referme sur moi et descend en maspirant, jai toutes les peines du monde à résister au supplice. Ces bouches chaudes, accueillantes, expertes, ces langues qui virevoltent et sentrecroisent, ces lèvres humides et gourmandes, memmènent au bord de lorgasme. Lentement avec un sadisme consommé trois merveilleuses amantes, jouent avec moi et rient de leur bon tour.
Pourtant je sens que je vais jouir, le plaisir monte en moi comme une vague venue de loin. Je ne sais quelle bouche va recueillir mon sperme, mais jai la vision fugitive dune lance à incendie. Une de ces lances à grande puissance utilisée à bord des bateaux : mille litres à la minute.
Dans un long cri, je me redresse et saisis le visage de cette femme qui me pompe jusquà la dernière goutte. Elle a du mal à respirer et voudrait reculer mais je la plaque sur moi autant pour savourer cet instant que pour résister aux sensations extrêmes que je ressens, à la limite de la douleur. Elle séchappe pourtant quand je retombe en arrière, vidé.
Je perçois sa respiration et jentends les cris de joie de deux autres « gamines » excitées à côté de moi.
Deux mains me délivrent de mes liens. Je retrouve ma femme, coiffée, remaquillée. Louise et Julie sont elles aussi pomponnées et fraîches. Elles sentent bon, leurs cheveux encore mouillés et la chaleur humide qui règne dans la chambre mindiquent que la salle de bains a servi. Jai dormi sans rêve, emporté dans les bras de Morphée.
Quy a-t-il dans le regard de ma femme que je ne connaissais pas avant ?
- « Je crois quil ne reste plus grand monde en bas » me dit-elle.
- « Quelle heure est-il ? » rajouté-je.
- « Tard ou tôt cest selon ! » commente Julie.
- « Allez ! On redescend » dit-elle à sa sur, « laissons ces deux-là tranquilles ».
Et elles disparaissent dans le frôlement des kimonos de soie qui les enveloppent. La porte se referme. Christelle me propose de prendre une douche avant de retrouver les derniers survivants de cette nuit torride.
Nous rejoignons enfin les quelques personnes en couples ou seules qui prennent un petit déjeuner sur la terrasse. Les plus courageux sont déjà dans la piscine. Le buffet nous offre de quoi nous restaurer : fruits frais, laitages, viennoiserie, ufs, bacon...
Un café pour moi et un thé pour Christelle.
Entre deux salutations : bises plus ou moins appuyées, regards énamourés, gestes de tendresse, caresses plus ou moins appuyées, nous échangeons avec nos partenaires de la nuit. Un inconnu aborde Christelle en mignorant royalement et pose, sur ses lèvres un baiser complice, Surprise et gênée à la fois elle me toise lorsque ce bel inconnu séloigne vers le buffet dans un air bravache qui mamuse beaucoup. La nuit a été longue pour elle aussi et nous ne lavons pas entièrement passée ensemble.
Nos hôtes nous rejoignent et Nicolas mentraîne à lécart pour mannoncer que la journée ne fait que commencer. Il connaît mes origines Toulonnaises et cet après-midi lUnion Bègles Bordeaux reçoit le Rugby Club Toulonnais au stade Chaban-Delmas. Ce match sera, massure-t-il, loccasion de nous amuser encore. Je ne vois pas comment !
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