Remplacement - 1/2
Hep-là ! Où elle va, la petite dame ! Cest interdit, par là !
Il avait le teint rougeaud et une grosse moustache, une veste de survêtement ouverte sur un maillot tâché de terre et un pantalon assorti dont la ceinture disparaissait sous son gros ventre. Grand. Vraiment grand. Imposant.
Bonjour ! Le vestiaire, cest toujours au fond du couloir ?
Ah
oui ! Mais cest pas un endroit pour les dames !
Je suis la remplaçante de Marie-Jo. On vous a pas prévenu ?
Euh
si ! mais on ma pas dit que cétait une gamine ! Cest pas bon, ça !
Mais pas nimporte quelle gamine !
Gamine ! On est encore une gamine, à 22 ans ? Et puis jai pas le format gamine ! Je suis même plutôt grande pour une fille !
Je lui ai tendu la main, quil a noyée dans sa grande paluche. Je savais que sous ses airs dours, il ne me broierait pas la main
Je le regardais en souriant, les sourcils levés :
Alors José ! Toujours au poste ?
Il plissait les yeux, tenait ma main avec précaution dans sa grande main enveloppante, sans la serrer, comme souvent les grands gars qui ont peur de casser tout ce quils touchent :
On se connaît, demoiselle ?
Allez, cherche un peu
en dix ans jai un peu changé, cest sûr ! Tu te rappelles pas des filles que tu fais sauter sur tes genoux ?
Corinne ?
Nom de dieu de nom de Dieu
cest toi ? Oh ma puce ! Oh nom de Dieu ! Viens-là
Il a lâché ma main, ma enveloppé de ses grands bras en me serrant contre son gros ventre, son visage noyé dans mes cheveux. Il riait ? Il pleurait aussi un peu. Il avait les yeux tout rouges et humides, la lèvre tremblante quand il ma relâchée.
Il me tenait aux épaules à bout de bras, me serrait encore contre lui, secouait la tête.
Oh ma petiote
tout ce temps
ça fait un choc
et tétais où ? Ohlalala
quand Jean-Mi va te voir !
Il est toujours là ? Il joue encore ?
Oh non, non
entraîneur, oh miladiou ! La petite Corinne
Tes drôlement belle ! Et puis tas poussé ! Pour ça, tas changé !
Il me poussait dune main dans le dos et a ouvert la porte du vestiaire.
Jean-Mi ! Jean-Mi viens voir qui je tamène !
A ses cris, tous ceux qui étaient dans le vestiaire se sont retournés. Figés un instant, les yeux et la bouche grands ouverts de surprise. Deux ou trois se sont brusquement retournés, dautres se sont précipitamment assis sur les bancs sous les porte-manteaux, tous se cachaient, dune serviette ou de leurs mains en apercevant ma tignasse brune par louverture de la porte.
Dans le silence qui sétait installé, jai entendu que lun deux se fâchait un peu :
Oh ! José ! ça va pas, non ?
Ceux qui sortaient de la douche y retournaient en me voyant dans lencadrement de la porte, le bras de José sur mes épaules.
Tous ces grands gaillards, forts en gueule, étaient tout gênés quune fille les voit nus !
Jean-Mi est sorti de la douche à son tour, sa serviette dans une main, son shampooing dans lautre :
Quest-ce que tas à gueuler comme ça ! Oh
Il a enroulé sa serviette autour de sa taille avant de savancer vers nous :
Eh ben, José ! Tu déconnes pas un peu, non ? Ferme cette porte !
Cest Corinne ! Cest la petite !
Et alors !
quoi ? Quest-ce que
Lui aussi avait les yeux bien rouges après mavoir serré dans ses bras.
Javais dix ans quand ma mère est morte.
Dix ans que je navais plus mis les pieds ici.
Ce vestiaire, je le connaissais par cur. Depuis toute petite jaccompagnais ma mère et jusquà douze ans javais ma place dans le vestiaire, tout au bout du banc, à côté de la table où ma mère déposait les maillots quelle avait lavé dans la semaine.
Les dernières années, cétait devenu une tradition, cétait moi qui remettais son maillot et son short à chacun après léchauffement les jours de match. Une mascotte. Un porte-bonheur.
Jétais tout le temps fourrée au stade. Je ramassais les ballons, jaidais ma mère à nettoyer les vestiaires après les matchs et les entraînements, et pour quelques-uns, en échange de bonbons et parce que je les aimais bien, je lavais à grande eau et brossais leurs crampons avant de les cirer.
Jean-Mi et José mont faite entrer avec eux, les gars râlaient un peu :
Oh les gars, ça va, des culs elle en a vu des palanquées, et des plus beaux que les vôtres, je peux vous le dire ! alors arrêtez de faire les chochottes !
Et la nouvelle copine de Jonas, elle peut venir aussi ?
On se calme !
Tu nous la présentes pas ?
Si, toute-à-l heure, dans la salle de briefing ! Habillez-vous !
Jean-Mi avait raison, des culs, jen avais vus pas mal dans ce vestiaire ! Mais javais douze ans la dernière année
et déjà à douze ans le spectacle des vestiaires méchauffait un peu, et cétait pas les culs que je regardais.
Ils me connaissaient tous, ne faisaient pas attention à moi, et peu dentre ceux de cette époque sétaient aperçus que depuis quelques temps javais les yeux qui traînaient
et puis il y avait ceux qui passaient de temps en temps à la maison, qui me faisaient sauter sur leurs genoux avant que ma mère me couche, et qui restaient pour un bout de nuit après.
Jean-Mi était de ceux-là.
Je croiserais sans doute les autres aussi, ceux qui avaient raccroché les crampons, qui sans doute viendraient au stade le dimanche.
Jean-Mi ma présentée à tous. Plutôt sympas, quelques-uns se souvenaient de moi toute gamine, ceux qui étaient cadets quand jétais partie vivre chez ma tante :
Tu remplaces Marie-Jo ? Cest vrai ? Eh ben !
Jai bien vu quelques sourires, quelques-uns qui détournaient les yeux gênés
Jétais allée voir Marie-Jo avant quelle ne parte à lhôpital puis en maison de repos pour trois semaines. Le boulot, je connaissais, je voulais surtout prendre de ses nouvelles, me faire connaître.
Alors cest toi qui a remplacé maman tout ce temps ?
Eh oui ! Ça fait quoi ? Dix ans ? Cest ça, hein ?
Ça a changé ou
tu faisais tout comme elle ?
Je navais aucune arrière-pensée en lui posant la question, mais elle a rougi et a baissé la tête un instant.
Pas tout de suite, quand même
tu sais ce que cest
jai jamais été mariée
et puis je suis plus toute jeune
mais
Jai pris ses mains dans les miennes sur ses genoux, je riais :
Je parlais pas de
juste le boulot !
Ah ! Toujours pareil
mais quand même, une petite jeune comme toi
avec ces gaillards !
Ten fais pas pour moi ! Ils me font pas peur, tu sais !
Tas bien changé ! Je taurais pas reconnue. Je croyais que tétais à la fac, ou quelque chose comme ça, quest-ce que tu fais là ?
Eh
les études, il faut des sous ! Alors je fais des petits boulots à droite à gauche, ma tante a pas trop les moyens.
Tu fais quoi, au juste ?
Kiné. Encore un an !
Ça pourrait te servir, ici ! Cest quils sont fragiles, certains, on dirait pas ! Y en a quelques-uns qui pourraient toccuper !
Elle avait un petit sourire en coin en disant ça :
Toute jolie comme tes, cest sûr quils auront plein de bobos à soigner ! Tu verras bien ! Cest leurs copines, qui risquent faire la tête !
Après ce que Marie-Jo mavait dit, les sourires gênés de quelques-uns mamusaient. Je voyais très bien à quoi ceux-là pensaient
quelques anciens, des petits jeunes aussi, à peu près de mon âge
sacrée Marie-Jo !
Je ne la jugeais pas ! Du tout ! Après tout, même si à lépoque je ne me rendais pas bien compte, javais vu pas mal des joueurs à la maison le soir !
Perpé la tradition ? Jy avais pensé
Eux aussi y ont pensé ? Je crois bien que oui. Pendant leur briefing, jai commencé ce pour quoi javais été embauchée.
Jai débarrassée la grande table au milieu du vestiaire des bouteilles de plastique qui traînaient, trié et plié les chasubles, et jai lavé le sol au jet deau.
Jétais en train den finir, de repousser les eaux de rinçage vers les douches avec un grand balai quand le premier a passé la tête par la porte :
Corinne ? On va prendre une bière au Café de la gare
tu veux venir avec nous ?
Chez Jacquot ?
Oui
tu veux ? Pour faire connaissance
Peut-être
je sais pas
tu me sors les poubelles ?
Jy serais bien sûr allée de toute façon, mais voir avec quel empressement il a pris une des deux grandes poubelles et appelé un de ses potes pour la seconde, cétait amusant,
et deux autres sont venus prendre les chasubles pour les ranger dans la réserve !
Jean-Mi appuyé dans lencadrement de la porte se marrait :
Si tu ty prends bien, demain cest eux qui lavent !
Et pourquoi pas ?
Ils étaient un peu étonnés au café où je les ai rejoints quand je suis passée derrière le comptoir pour faire la bise à Jacquot et quil ma soulevée dans ses bras, quand Claudia a abandonné sa cuisine pour venir membrasser.
Jacquot secouait la tête et rigolait en voyant « les jeunots » se mettre en frais pour moi. Ils voulaient tout savoir, qui jétais, doù je venais et ce que je faisais, en profitaient au détour dune question pour se mettre en valeur et raconter leurs exploits sur le terrain.
Lambiance sest nettement refroidie quand les petites copines de quelques-uns sont arrivées.
Jacquot riait de plus belle derrière son comptoir, et Claudia passait de temps en temps la tête par le guichet de sa cuisine pour me faire un clin dil.
Les plus vieux sont partis, quelques-uns de ceux qui étaient en couple aussi, Jacquot nous a fichus dehors, il voulait fermer.
On nétait plus que quatre sur le trottoir devant le café pendant que Jacquot abaissait le volet métallique : Jonas un grand gaillard tout cabossé qui portait sur le visage les traces du dernier match et sa nouvelle copine, Christelle, une jolie brune toute menue, Milou son copain de deuxième ligne, et moi.
Les autres filles mavaient un peu boudée au cours de la soirée, mais javais sympathisé avec Christelle, toute nouvelle dans le groupe et qui ne connaissait pas vraiment les autres filles elle non plus.
Les garçons sont partis ensemble, et comme Christelle avait sa voiture, je suis montée avec elle pour aller finir la soirée chez Jonas.
Les garçons étaient à la bière, nous au Jet27. Eux parlaient tactique sur la terrasse de lappart, et nous chiffons dans le canapé.
On a commencé à tendre loreille et à jeter un coup dil vers eux quand ils se sont mis à parler tatouages. Les bras de Milou en étaient couverts du poignet aux épaules, les plus récents débordant des épaules vers ses pectoraux.
Il en a sur les jambes aussi.
Comment tu sais ça ? Je croyais que tu les connaissais pas !
Je suis rentrée dans le vestiaire cet aprèm, il sortait de la douche.
Les filles sont admises dans le vestiaire ?
Les filles non, mais moi oui !
Veinarde ! Et
cest comme ses bras ? des trucs tarabiscotés pareils ?
Ouais
attends
. Milou ? Elle veut pas croire que tas les mêmes sur les cuisses !
Christelle ma donné un coup de poing dans lépaule quand ils ont quitté la terrasse en rigolant pour nous rejoindre dans le salon. Ces gars-là, moi je savais quil ny avait pas à les pousser beaucoup
Et effectivement, Milou na pas eu besoin dencouragement pour baisser son pantalon et exhiber ses cuisses couvertes de frises brunes qui commençaient au-dessus du genou et disparaissaient sous son boxer.
Christelle rigolait :
Tavais raison. Mais on voit pas tout
ça monte plus haut ? Sur tes fesses aussi ?
Milou a jeté un coup dil vers Jonas :
Curieuse, ta copine ! Elle a des tatoos, elle aussi ? Ten as, Chris ?
Ouaip !!
Milou a glissé deux doigts sous la taille de son boxer :
Tu montres et je te montre aussi !
Normal
tu maides , Corinne ?
y-yttt-t
Moi, je savais déjà comment cette histoire allait finir ! Elle aussi ? Je crois ; en tout cas elle avait pas lair de se dégonfler !
Christelle me tournait le dos pour que jabaisse la fermeture éclair de sa robe dans son dos, et je ne me suis pas faite prier. Elle retenait sa robe devant sur ses seins en se levant et en tournant le dos aux deux garçons. Je me suis levée aussi et jai fait glisser la robe sur ses épaules. Elle avait une tête de fille avec la tige dune rose serrée entre les dents tatouée sur lépaule gauche, une bannière en-dessous avec «
I LOVE GIRLS
» écrit à lintérieur.
Milou a éclaté de rire :
Là, Jonas, tas un souci ! Corinne a plus de chance que toi de conclure !
Christelle a tourné le visage vers eux en faisant un clin dil à Jonas :
Ten fais pas, jaime la variété ! Et puis je connais pas encore bien Corinne
Elle me regardait les sourcils levés dinterrogation, un sourire en coin. Non, pas froid aux yeux, cette fille ! La soirée partait bien !
Après ? Après Christelle a aussi montré la petite fée verte et rose quelle avait sur la fesse droite, et Milou nous a montré ses fesses couvertes comme ses cuisses de frises maoris.
Jonas navait rien à montrer, moi si.
Comme je lavais aidée à enlever sa robe et que javais étiré son mini slip sur ses fesses pour montrer la petite fée aux garçons, avec un sourire canaille, elle sest proposée pour maider :
Je peux ?
Je te laisse faire.
Jai écarté les bras :
Déshabille-moi.
Eh ! Fais gaffe
je fais pas à moitié
Te gêne pas, vas-y ! De toute façon y en a un peu partout !
Elle a un peu hésité à menlever mon soutien-gorge, a voulu me retourner dos aux garçons mais jai résisté, pour garder la surprise entière, et quand elle est passée dans mon dos pour le dégrafer, je lentendais ponc ses gestes de « la vache ! ». Jonas et Milou avaient les yeux sur mes seins, Milou me regardait en rigolant et riait de plus belle en me voyant baisser les yeux sur son boxer sans me cacher, bien au contraire.
Ça descend sous ta culotte
Enlève-la, ils ont déjà vu des filles à poil, tu crois pas ?
Ben
comme tu veux !
Elle sest agenouillée derrière moi pour faire glisser le slip à mes pieds. La petite bise sur mes fesses au passage ? Agréable
Vous êtes prêts, les garçons ?
Milou et Jonas savaient plus où poser les yeux : mes seins, mon ventre, mes seins
et Milou riait toujours.
Les mains sur ma taille, Christelle ma faite tourner dos aux garçons. Silence. Soupirs.
Jai dans le dos une grande ronce à tige brune et feuilles vert foncé qui finit sur lépaule gauche, une branche sur lomoplate contourne le dos pour senrouler sous mon bras et mordre mon sein, le tronc suit la colonne vertébrale et prend naissance au creux de mes fesses. Une branche tourne sur ma hanche droite, une autre pend sur ma fesse et tourne vers lintérieur de ma cuisse. Il y a de grandes épines noires et quelques pétales rouges en forme de larmes, un petit dragon noir aux yeux jaunes rajouté un mois plus tôt se tient au tronc de la ronce au creux des reins.
Je ne compte plus le nombre d heures allongée sur la table de mon tatoueur, et ce nest pas fini.
Je suis partie me rhabiller dans la salle de bain. Christelle tenait sa robe serrée dans ses poings devant elle et avait commencé à me suivre avant que son copain ne la retienne.
Jai posé mon jeans et mon sweat sur le bord de la baignoire, mon slip et mon soutif par-dessus et je me suis passée de leau sur le visage. Dans le miroir quand je me suis redressée, jai croisé le regard de Milou, appuyé dune épaule au chambranle de la porte, bras croisés, et Christelle avait disparu.
Des gars comme lui, jen croise pas tant que ça. Lui était à ma taille, comme son copain Jonas, lui aussi deuxième ligne. Pas simple pour une fille de 1m84 de trouver un garçon à sa taille ! Cest pas pour ça que je me tournais souvent sur des filles, quoique
un peu aussi.
Je me suis retournée vers lui, les fesses contre le lavabo. Parler ? pourquoi
Je savais et il savait aussi, alors
quoi dire ?
Cest pas si souvent que je me sentais petite dans les bras dun mec, autant profiter. Son copain Jonas avait lair timide. Pas lui.
Il sest approché sans me quitter des yeux. Sa main sur un sein, sa grande main qui lempaumait, le soulevait et pressait doucement, lautre sur mon ventre, ses doigts fermés sur ma toison brune, pas brusque, directe, une main chaude.
Moi jai fermé les doigts sur son sexe à travers le coton du boxer, je lai senti grossir et se tendre et je lai tenu là, couché sur le côté emprisonné dans le coton pendant que je plongeais lautre main sous lélastique de la taille, profond, jusque sous ses testicules que je soulevais au creux de ma main.
Il a lâché mon sein et a passé son bras dans mon dos pour me serrer contre lui, nos mains prisonnières entre nous, son front baissé contre mon front, sa bouche sur mes lèvres, sa langue qui effleurait mes lèvres comme son doigt suivait doucement la fente de mon sexe, ses dents fermées sur une lèvre pendant que ses doigts pinçaient ensembles les lèvres de mon sexe et les faisaient rouler.
Jai repoussé ses hanches pour baisser son boxer à deux mains, et je sentais sa verge battre contre mon nombril pendant que je le faisais glisser aussi bas que possible sur ses cuisses. Il me fouillait dun doigt pendant que je levais haut le pied pour le débarrasser de son boxer en le repoussant à ses pieds.
Il savait que jétais prête.
Je me suis pendue des deux bras autour de son cou et il ma soulevée des deux mains sous les cuisses que je levais autour de sa taille, avant de me laisser descendre tout doucement. Je me suis cambrée, à peine, pour ajuster la position du gland entre mes lèvres et je me suis laissée descendre sur la verge tendue, droite entre mes cuisses.
Aucune douleur, bien au contraire, un soulagement de le sentir glisser dans mon ventre en métirant. Je mouillais depuis le strip-tease dans le salon et les mains de Christelle sur moi quand elle me déshabillait, et javais envie de lui depuis les regards échangés, depuis sa présence dans louverture de la porte de la salle de bains.
Jai croisé les chevilles dans son dos, et je lai laissé choisir le rythme, je me laissais faire. Il me tenait de ses grandes mains passées sous mes cuisses, me soulevait et me laissait mempaler plus fort, ma toison collée à la sienne, nos ventres collés.
Je sentais le plaisir monter, une boule chaude au creux du ventre, mais souvent il ralentissait, me gardait immobile contre lui :
Tu veux pas jouir ? Tu peux, tu sais
On a un peu oublié le préservatif
Oui
on a oublié
Il ma soulevée plus haut et ma reposée au sol, ma prise par la main pour mentraîner dans le couloir. Il a poussé une porte, la refermée : Jonas et Christelle faisaient lamour. Restait le salon. Milou a regardé le canapé un moment en faisant la moue, et puis a soulevé la table du salon pour aller la poser contre le mur.
Le tapis nétait pas bien épais et grattait un peu, mais je ny ai pas trop fait attention. Il y avait bien longtemps que je ne métais pas sentie aussi petite enfermée dans les grands bras dun garçon et écrasée par son poids sur moi. Il voulait me protéger en se tenant sur ses bras tendu au début, mais moi je le voulais sur moi tout entier, je voulais son poids, je voulais sa furie que jencourageais de mes talons contre ses fesses et je voulais le sentir jouir au plus profond de mon ventre.
Je vous ai dit, un gaillard pareil, on en trouve pas si souvent. Et en plus, ça je vous lai pas dit, mais en plus cest un beau mec, pas juste un géant, non, un beau mec, vraiment !
Encore cette fois jai senti quil ralentissait, quil se retenait :
Tarrête pas, continue
Toi ?
Après, après
je veux te sentir
baise moi, continue !
Il grognait, navait pas lair convaincu, il hésitait.
Tu toccuperas de moi après, Milou, ten fais pas
hein que tu toccuperas de moi ?
Je me cramponnais à ses fesses, mes doigts crispés, que jaurais voulus plantés dans ses fesses, mais elles étaient trop dures.
Les giclées chaudes, la tension rythmée de sa verge, les coups de reins brusques, son poids enfin sur moi quand il sest relâché
il voulait se retirer mais je lai gardé sur moi, agrippée à lui de mes cuisses et de mes bras.
Affalé sur moi il nessayait plus de me ménager et pesait sur moi de tout son corps. Jétais bien.
Tu vas l !
Il sest redressé et jai tourné la tête sur le côté : deux pieds, deux jambes qui se perdaient dans lombre dun grand sweat. Christelle était plantée là à côté de nous.
Milou a basculé sur son coude sur le côté, a passé le bras sous mon cou, gardant une jambe sur ma cuisse.
Vous êtes bruyants ! Vous avez presque réveillé Jonas !
Il dort déjà ?
Ben ouais !
Elle sest agenouillée près de moi :
Cest pas trop dur ? Le tapis est pas bien épais
Dis donc ! Cest mon sweat, ça !
Pas trouvé de peignoir
ça va ?
Ben
il avait pas fini !
Elle a tourné la tête en plissant les yeux vers mon ventre :
On dirait pourtant que si
tu coules sur le tapis !
Lui il a fini, mais pas moi !
Tas laissé ma copine en rade ?
Milou riait :
Jai obéi, cest tout ! Mengueule pas ! Elle a dit après
Christelle sest relevée et a soulevé le sweat quelle mavait emprunté et a enlevé la petite culotte quelle portait dessous, la roulée en boule dans sa main avant dessuyer entre mes jambes le sperme de Milou qui coulait de mon sexe.
Milou me regardait et haussait les épaules, aussi surpris que moi. Il laissait faire. Je laissais faire. Elle me bouchonnait sans douceur, poussait dun doigt sa petite culotte à lintérieur de mon vagin. Cétait tellement inattendu et bizarre que jétais prise de fou-rire.
Elle sest enfin reculée :
Voilà ! Tes toute neuve !
Et elle sest allongée près de moi face à Milou, sest penchée pour poser un baiser sur mes lèvres.
Milou me caressait de sa grande main rude posée sur mon ventre, jouait sur mon clito, descendait se mouiller avant de revenir sur lui, pas maladroit, ce grand diable
Christelle membrassait du bout des lèvres en tripotant mes tétons entre deux doigts, sécartait pour laisser Milou membrasser, attirait le visage de Milou vers elle dune main dans son cou pour lembrasser aussi au-dessus de mon visage.
Ils ont échangé. Milou pétrissait mes seins et Christelle me caressait. Elle était quand même plus douée que lui à ce jeu
Quand je me suis cambrée, décollant mes fesses du tapis au-devant de la main de Christelle, il a glissé la main sous mon dos, au creux de mes reins pour me maintenir, ma soulevée un peu plus quand Christelle sest glissée entre mes jambes pour me faire jouir de sa bouche et de ses doigts.
Elle sest relevée, est venue barbouiller ma bouche de la mouille qui faisait briller ses lèvres, sest penchée à mon oreille :
Tu me le prêtes ?
Oh oui, mais cest à lui quil faut demander
Elle sest installée à califourchon sur mon visage, ouvrait son sexe à deux doigts avant de se poser sur ma bouche, sa joue à plat sur mon ventre. Cest Milou quelle voulait ou moi ? Elle comptait sur moi ?
Dun main, en tâtonnant, jai cherché une main de Milou et je lai attirée sur les fesses de Christelle et je lai abandonnée là, pour de la mienne chercher son sexe et le branler tout doucement : un quart dheure, pour un gaillard comme lui, cétait suffisant, non ? ça létait !
Jai poussé Christelle pour libérer mon visage :
Milou, cette demoiselle a besoin de toi
viens
Christelle sest redressée sur les genoux, les fesses dressées bien hautes, son nez noyé entre mes jambes. Jai guidé le gland de Milou jusquà ma bouche pour lenduire de salive et je lai poussé entre les fesses de Christelle sur le petit anneau rose pâle que javais senti battre et gonfler, souvrir sous ma langue juste avant.
Lui ne sy attendait pas, mais javais deviné que cétait là quelle le voulait.
En même temps que je voyais juste au-dessus de mes yeux le gland gonflé de Milou forcer lentement le passage entre les deux globes quil écartait de ses grandes mains, je sentais les dents de Christelle se fermer sur mes grandes lèvres quelle avait aspirées dans sa bouche et je sentais deux doigts se frayer un passage et perforer mon anus à mesure que la verge de Milou senfonçait entre les fesses de Christelle.
De son autre main glissée entre nous elle caressait son clito de grand cercle, ralentissait puis reprenait la danse folle, ses dents serrées sur mes chairs tendres et ses doigts plantés aussi fort quelle le pouvait entre mes reins.
Un hasard, un miracle ? Cest elle qui a tout maîtrisé dun bout à lautre : elle a accéléré sa caresse sur son clito et la cadence de ses doigts entre mes fesses en sentant mes cuisses se crisper et commencer à trembler, sans doute aussi en sentant la verge de Milou durcir et ses coups de reins se faire plus secs : on a joui tous les trois, à quelques secondes dintervalle à peine.
Mon sphincter brûlait sans doute autant que le sien à cause du traitement quelle mavait fait subir, un troisième doigt rejoignant les deux du début, ce troisième doigt qui avait déclenché mon orgasme, entretenu par sa morsure dont jétais sûre de garder les traces de dents sous ma toison.
Je ne sais pas laquelle de nous deux, sans doute toutes les deux, avait crié assez fort son plaisir pour réveiller Jonas qui nous regardait lair hagard depuis la porte ouverte de sa chambre.
Milou a claqué les fesses de Christelle en se retirant, laissant lanneau auréolé de sperme, dont une goutte est tombée sur ma joue, ouvert et encore palpitant de petites contractions de plaisir.
Christelle a fait demi-tour et sest allongée sur moi, le visage au creux de mon cou :
Je tai pas fait trop mal ?
Un peu
cétait bien.
Chouette ! Tant mieux !
(à suivre)
Misa 04/2016
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