Un Vaut Mieux Que Deux Tu L'Auras.
Tiens, mais jy pense. Je parle, je parle, mais je ne vous ai pas encore raconté ma première fois.
Rien dextraordinaire. Dailleurs, plus jy réfléchis, plus je me demande si je ne vais pas la remettre à une autre fois.
Tiens, on mappelle. Un numéro inconnu. On verra bien.
_ « Allo ?», je demande.
_ « Allo ? Qui est à lappareil ? », répond une inconnue.
_ « Cest une blague ? »
Sérieusement, ce nest même pas moi qui appelle ! Mais la voix me dit quelque chose.
_« Chloé ? Cest toi ? » mécriai-je, avec peut-être un peu trop denthousiasme, au vu de la situation, tout de même plutôt banale.
Précisons que Chloé, cest une jolie brune aux grands yeux de biche, qui ma fait tourner la tête pendant 2 longs mois, quand jétais en Italie. Deux mois de stage, durant lesquelles javais eu loccasion de la croiser plusieurs fois, grâce à mon colocataire, un ami insupportable qui a la manie de connaître des gens partout, quelque soit le pays.
Je ladore, mais ça a un côté frustrant.
Bref. Chloé, cétait une amie à lui. Et dans son cas comme dans tant dautres, lhabit ne faisait pas le moine. Toujours habillée de manière très légère, Chloé nétait pas une fille facile. Je ne crois pas lavoir jamais vu jeter un regard plus que vaguement intéressé à un garçon.
Ne vous y méprenez pas, ce nétait pas une de ces filles plates, qui ne font pas attention à ce qui les entoure parce quelles sont obnubilées par elles-mêmes et qui finisse par devenir limage froide et vide que renvoie le miroir dans lequel elles se contemplent à longueur de journée. Chloé avait un côté naïf et in. Des yeux grands ouverts sur un monde qui lémerveillait en permanence.
Simplement, elle naccordait pas plus dattention à un garçon, quelle ne pouvait en accorder à un coucher de soleil ou un lézard courant sur un mur.
Elle nétait pas non plus de celles quon qualifierait de « bombe ».
Cétait toutefois dans son visage quon pouvait chercher des imperfections. Elle avait un charme envoûtant, mais bizarrement inconstant. Cétait ce charme qui faisait sa beauté. Pas une quelconque perfection dans ses traits. Et linconstance de ce dernier la rendait difficilement descriptible avec des mots.
Enfin cétait sa voix.
_ « Ha ! Jétait sûre que cétait bien ton numéro, Haha ! » sexclame t-elle, joyeuse, ornant de quelques fautes de prononciation son filet de voix doucereux . « Je suis dans Paris quelques temps, je mai dit quon pouvait boire un verre ! »
Quelques minutes plus tard, le rendez-vous est fixé. Je suis assez surpris. Bien sûr, javais son oreille, en Italie, mais ça sarrêtait globalement là. Je navais pas osé pousser les portes de lenfer et elle navait pas vraiment lair intéressée.
Enfin je me fais peut-être des films, après tout. On va seulement boire un verre.
À peine arrivé sur la place, je la vois de loin, lair distraite, visiblement concentrée sur larchitecture dune enseigne bancale de lautre côté de la rue. Le vent donne à ses cheveux un volume qui ne leur est pas propre et fait tournoyer sa robe. Je profite de sa concentration pour prendre le temps de la détailler. Ses cheveux bruns dansent le long de son cou, sur ses omoplates, à la naissance de ses seins, tandis que sa robe tendue peine à couvrir la totalité de ses cuisses, quelle a toujours élancées et dessinées au fusain. Son décolleté pourrait sembler osé sur une autre, mais elle le porte très bien, ne flattant la surface de tissu couvrant ses seins que par à-coup.
Je mapproche delle par derrière et lui cache les yeux. Elle ne réagit pas, puis lentement, tourne la tête jusquà ce que ses lèvres frôlent mon menton.
Nous allons nous installer en terrasse, le vent caresse nos peaux, mais laménagement de la terrasse nous laisse lintimité suffisante pour se détendre. Nous commandons, nous discutons, je nécoute quà moitié, me contentant de relancer la conversation et de poser des questions. Jai limpression de voir sa voix prendre naissance derrière son ventre mince, pour remonter dans sa gorge et caresser sa langue. Nos genoux narrêtent pas de sentrechoquer, mais elle ne semble pas chercher à prolonger les contacts, je les provoque donc volontairement, avec précaution, et elle laisse ses genoux reposer le long des miens. Elle parle moins fort. Je suis obligé de me rapprocher. Après quelques minutes, je renverse involontairement son y Mary, qui coule sur sa robe et un peu le long de mon bras. Après 3 secondes de réflexion, nous nous orientons vers son appartement, pour quelle se change et que je me rince le bras. Son petit appartement est tout à fait à son image. Ni grand ni petit, à la décoration inconstante et hasardeuse. Lappartement a un air de secret, qui me rappelle la complexité même de lâme de Chloé. Par lencoignure de la porte, je laperçois, de dos, nue. Cliché typique. Une fois moi rincé et elle changée, on décide de regarder un film, histoire de ne pas rester les bras ballants au milieu de lappartement. Le film, je lai déjà vu, mais je nai de toute façon pas lintention de me concentrer dessus. Je préfèrerais me concentrer sur Chloé, ce qui serait plus simple si :
De un, elle arrêtait de se lever et de deux, si son T-shirt nétait pas si court. À chaque fois quelle se lève ou se rassoit, jai sous mes yeux une paire de fesses, nues, à damner le diable. Jai dailleurs du mal à contenir mon excitation. La savoir quasiment nue à quelques centimètres de moi, Brrr. Enfin, elle se rassoit et semble disposée à ne plus bouger.
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