Dépossession - 3
Cela faisait maintenant une semaine que Céline me faisait porter une cage de chasteté. Cela faisait également une semaine que jarrivais systématiquement à la faire jouir avec ma bouche et quelle était satisfaite de mes progrès en la matière. Au point où javais pu lui apporter du plaisir tous les jours depuis mon encagement.
De mon côté, la cage mavait rendu bien plus docile. Javais pris lhabitude de lui envoyer des petits mots souvent, dans lespoir dune réponse. Mon absence dorgasme me frustrait et je pensais au sexe en permanence. Un simple frottement avait raison de mon humeur et je replongeais dans mes pensées remplies de fantasmes de libération de mon pénis.
Céline avait pris soin depuis cette fameuse journée de disposer les clés de ma cage de chasteté à son cou, de sorte à ce quil trône au début de son décolleté. Certains amis lui avaient posés des questions sur cette nouvelle coquetterie, elle répondait à chaque fois que cétait la clé du coffre dun joli cadeau que je lui avais offert.
Ce nétait pas complétement faux. Privé de mon sexe, je commençais à avoir la sensation de lui appartenir. Je savais que mes comportements attentionnés ne pourraient quavancer la date de ma libération : javais lespoir que dans les prochains jours je pourrais profiter de nouveau de mon chibre.
Cest ce qui arriva une semaine plus tard encore, un mercredi soir ; nous étions tous les deux ma chambre quand elle ouvrit la fameuse cage. Mon sexe, prêt à grandir, pris soudainement quelques centimètres et me fis mal à en crever. Céline sen approcha cérémoniellement (jattendais ce moment avec une impatience terrible), sen apparait, et ne put faire quun aller-retour : je venais de misérablement juter dans sa main, au bout de quelques secondes. Cette jouissance sans orgasme mis court à ma libération, et je retrouvai rapidement ma cage devenue mon quotidien. Je pris le temps ensuite de la branler elle :
- Mon pauvre petit encagé, on dirait que tu nes plus fait que pour ça, me plaint-elle avec de la malice dans son regard.
La semaine suivante, nous réessayâmes. Ma patience avait été plusieurs fois mise à lépreuve, et jétais décidé à tenir le coup un peu plus longtemps cette fois. Cette fois cependant, ce fut pire. Une fois sortie de la cage, ma bite cracha tout ce quelle put sans attendre ne serait-ce quune caresse. Et ce fût tout.
- Non, je ne ferai pas une croix sur cette idée de chasteté, mon petit encagé. Nous avons fait un deal, nous restons ensemble si tu portes cette cage. Maintenant assume. A moins que tu souhaites quon se sépare ?
Je nen avais pas envie du tout, alors jai changé de sujet de conversation, mintéressant à lactualité de ses amies.
Et cest progressivement que je perdis du pouvoir dans le couple. Je préparais plus souvent les repas, payait plus souvent les dépenses, jappelais parfois à sa place pour ses rendez-vous, mais parlait beaucoup moins. A présent, jécoutais, énormément. Seule à me raconter sa journée, avec ses amies à parler de cinéma et de boulot (elle fait des études en psychologie, et je commençais à penser que tout ne tombait pas de nulle part).
De lautre côté, je navais pas recroisé mon voisin autrement que dans les couloirs. Je ne disais rien, lui non plus, mais il me fixait comme un loup fixe sa proie. Apeuré, je pressais les pas pour disparaitre de son champ de vision. Je crois que je deviens aussi moins courageux. Ho mon dieu, je suis en train de devenir faible, castré. Et je ne peux rien y faire.
Suite à ces différents essais de désencagement, Céline avait conclu quil nétait plus nécessaire de me faire sortir de la cage. A présent, je resterais 24/24h en chasteté. Même si ma frustration était intense, javais pris lhabitude de ne plus la contrarier et de me plier à ses décisions.
Javais acheté un sextoy pour remplacer mon chibre maintenant hors dusage. Elle me congratula pour ma prévenance, et me demanda souvent de men servir pour la faire jouir.
Puis un jour arriva où ça ne lui suffit plus. Nous étions au lit, jétais allongé entre ses cuisses.
- Chéri, introduit-elle, tu sais que ça fait maintenant plus dun mois que je nai pas été pénétrée.
Je ne répondis pas, je savais quelle me couperait la parole. Je continuais de lécher en silence. Elle triturait, comme dhabitude, machinalement la clé qui pendait entre ses seins.
- Je suis très heureuse de la manière que prend notre relation. Je ne pourrais pas rêver mieux. Tu es né pour servir, et cest un compliment que je te fais. Jai limpression que ça te plait, nest-ce pas ?
Jacquiesçais sans retirer ma bouche de son entre-jambe. Il est vrai que jen tirais beaucoup de plaisir, la frustration pouvait devenir source dexcitation, je le comprenais maintenant plus que jamais.
- Je pense que nous devrions passer à une étape supérieure, aller plus loin, tu vois ?
Je linterroge du regard, sans que mon visage mouillé de sa cyprine ne quitte le vagin souverain.
- Tu es devenu un soumis, tu en as conscience nest-ce pas ? Je te domine, tu nas plus de volonté propre. A limage de cette clé, expliqua-t-elle, tu mappartiens à présent. Ton âme est enchainée autour de mon cou. Je pense que dans cette situation, notre relation doit évoluer.
Je connaissais cette situation par cur, pour avoir parcouru des heures durant les sites dhistoires sexuelles. Nous passions à létape suivante. Jétais prêt, formaté par ces dernières semaines de chasteté. Jattendais ce moment.
- Tout dabord, à présent, je veux que tu me vouvoies et mappelle Maitresse.
Même si jétais préparé mentalement, ça fait quand même un choc quand ça arrive.
- Dans le cadre privé, bien sûr. Mais même en public, je refuse que tu mappelles par mon prénom peu importe les circonstances. Avec mes amies ça sera « Mademoiselle », point. Je garde Céline pour les Hommes libres.
Je my attendais également. Mais je ne put mempêcher de lâcher un larme de honte. Cétait beaucoup me demander.
- Continue de lécher, ne tarrête pas, dit-elle sévèrement
Céline pardon, Maitresse je veux dire navait pas eu besoin jusquà présent de me faire peur avec un martinet ou tout autre instrument de punition. La mentale de la cage et la peur dêtre délaissé si je ne répondais pas favorablement à ses injonctions me suffisait pour rester docile. Elle continua :
- Je suis encore en train de réfléchir de ce que je veux faire de toi. Je pense que peu importe ce que je ferai, il faudra que nous établissions un cadre légal à cette histoire. Tu es daccord ? Va prendre une feuille de papier et écrit.
Jétais parti prestement récupérer une feuille blanche sans prendre le temps de me débarbouiller de tous les fluides féminins étalés sur mon visage et minstalla au bureau pour écrire ce quelle me dicterait. Jécrivis en silence mon nom et prénom puis :
« Je confirme céder mon corps et mon esprit à la nouvelle propriétaire, Céline Elka, ce qui inclut :
- Une disponibilité totale du corps et de lesprit peu importe lheure et le lieu
- Lacceptation de la transformation du corps et de lesprit, y compris la »
- Céline, je ne pense être prêt pour la tortu.
Elle menvoya une bille sur la tête. La douleur fut violente et je compris mon erreur.
- Maitresse, pardon. Je ne veux pas être torturé, je ne veux pas le mettre dans le contrat.
Elle y réfléchi quelques secondes puis consenti à modifier la phrase :
« - Lacceptation de la transformation du corps et de lesprit, dans la limite des douleurs physiques et morales supportables
- Lutilisation du vouvoiement en toute circonstance
- Labandon du statut dhomme pour celui de possession
Ce contrat entrera en application dès sa signature et ce pendant 6 mois. Au-delà, un nouveau contrat sera nécessaire, ou le meuble récupérera un statut dhomme et la propriété de son corps et esprit.
Signature :
»
Je contemplais la feuille. Cétait une étape de non-retour. Jai eu peur. Je voulais abandonner. Il était encore possible de refuser. Tout ceci devenait complétement fou. Sérieux, vous avez lu ce papier ? Lévolution était beaucoup trop rapide.
- Prends ton temps pour réfléchir, bien sûr, petit encagé. Mais si tu refuses, tu sais ce quil se passera.
Labandon, le vide, le néant de ma vie, cétait ce qui mattendait. Je ny voyais plus clair, dans les deux cas, acceptation ou refus, mon futur sonnait comme des abysses dépourvus de lumières. Céline me possédait déjà, une signature ne ferait que renforcer son emprise psychologique. Et puis merde, la curiosité minvitait à repousser mes limites. Et ce nétait que pour six mois. Jai signé, les larmes aux yeux.
- Cest bien, tu as fait le bon choix. Retourne entre mes cuisses à présent. Mh. Jai quelques idées pour pimenter notre relation. Tu nes plus un homme, tu es un meuble de cette pièce, je dois donc te trouver un nom.
Elle fit mine de réfléchir quelques instants. Je présumais quelle avait dû y réfléchir depuis un certain moment déjà. Maitresse était calculatrice.
- Tu seras
Docile, annonça-t-elle les deux mains me caressant les cheveux.
Je fermais les yeux, plein de honte. Les larmes coulaient, je me savais perdu pour un petit moment. Je serai docile.
- En parlant de ça, Docile, les meubles de lappartement ne portent pas de vêtements. Je tinterdis de porter ne serait-ce quune chaussette quand nous sommes tous les deux.
Sur ce, elle relança son épisode de Game of Thrones, ses écouteurs sur les oreilles, pendant que je continuais à lécher, bêtement, les genoux au sol.
Nous étions maintenant à un mois de chasteté. Je ne pouvais penser à rien dautre quà lodeur du sexe de ma maîtresse. Je navais pas exprimé tout haut de pensée personnelle ni agit de mon propre chef depuis un temps interminable. Les cours à la fac devenaient parfaitement secondaires, au point que maitresse avait décidé que je nirai suivre les cours seulement le Lundi, sans sous-vêtements. Elle alla même plus loin, en passant un jour avec sa grande valise récupérer toutes les fringues de lhomme que javais été, pour ne me laisser quun t-shirt très moche et un pantalon slim.
- ça cest pour aller faire les courses, Docile, explique-t-elle en les laissant à même le sol.
Je sortais de moins en moins, ne pouvait répondre à mes messages et ses mails quen sa présence. La conversation Whatsapp avec ma Maîtresse en revanche était remplie de photos de moi.
Elle avait annoncé un jour :
- Je commence à me faire du souci, Docile.
Javais posé mes genoux au sol, en la regardant avec un regard neutre, redoutant le pire.
- Jai peur que tu ne suives pas mes consignes à la lettre quand je ne suis pas là. Jai besoin de savoir ce que tu fais, tout le temps. Cest pour ma propre sécurité, tu comprends ? Tu es un meuble particulier, je ne peux pas te laisser seul sans surveillance. Imagine quon te vole.
Elle me caressa affectueusement le contour du visage en commençant à baisser sa culotte.
- Je vais te demander de prendre une photo de toi toutes les heures quand je ne suis pas avec toi et de me lenvoyer. Cela commence maintenant. Tu as compris ?
Javais compris. Enfin, javais cru comprendre. Elle revint le lendemain matin à 8h, alors que je dormais. Elle semblait furieuse, et javais appris à redouter ses crises de nerf.
- HO MON DIEU TU ES LA !
Elle me saisit par lencolure du collier de chien quelle me faisait porter depuis quelques jours déjà, madressa une gigantesque claque qui menvoya au sol.
- Tu ne mas pas envoyé de photos depuis hier soir à minuit et demi ! Jai eu si peur !
Je tremblais, incapable de dire quoi que ce soit. Elle continua à semporter :
- Je te lai dit, jai besoin que tu menvoies une photo TOUTES LES HEURES, et ce inconditionnellement ! Et je vois que tu nas rien ! Ça me rassure, mais ça veut aussi dire que cest toi qui a délibérément désobéit ! Tu ten rends compte, Docile ?
Sur ce elle sinstalla comme dhabitude sur le canapé, les cuisses écartées, mais quand jessaya de mapprocher, elle me regifla.
- Tu penses vraiment que je suis dhumeur à ce que tu me fasses du plaisir, alors que tu mas trahie pas plutôt que cette nuit ?
Elle regarda alors une vidéo porno sur son téléphone, le son bien audible, sa main dans sa culotte. Elle me jetait parfois un regard plein de dédains. Son visage semblait contrit, elle semblait prendre beaucoup plus de plaisir en cet instant que lorsque je moccupais delle avec sa bouche. Je me senti alors complétement inutile. Lorgasme passé, elle partit sans madresser un regard.
A partir de ce moment, je savais que je finirai vraiment par perdre la tête.
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