Les Récits De Sandie - N° 5.

-- ATTENTION HISTOIRE POUR LECTEURS AVERTIS --

Me prosti (suite) A Marseille.

La voiture remontait une petite rue en sens unique située derrière l’opéra. Ayant une cousine très proche qui vivait dans un quartier excentré de la ville, je venais régulièrement à Marseille. Cette ville ne m’était pas inconnue. Je savais que des prostituées travaillaient dans ce quartier.

Il y avait quelques filles sur les trottoirs et dans les entrées d’immeubles. La voiture ralentissait. Catie que donnait les prénoms de deux ou trois filles disposées sur une centaine de mètre. Toutes reconnaissaient la voiture et faisaient un petit signe au passage. La voiture s’arrêtait devant une porte d’immeuble ancien qui était ouverte :
- C’est là que tu vas travailler Sandie !
Je descendis de la voiture avec Catie. Alain et Roger nous laissaient seules pour aller jouer au poker dans un club. Je suivis Catie dans le hall. L'immeuble était vétuste, un ancien hôtel borgne transformé en hôtel de passe depuis bien des années. Le couloir était sombre, un escalier en bois aux marches usées montaient au premier étage et menaient à un petit palier. Sur la droite et la gauche un couloir, là aussi faiblement éclairé. Devant, sur le palier une porte était ouverte. De la lumière émanait de la pièce, ainsi que le son d'un poste de télévision. Un homme était assis sur une chaise et regardait l'écran.
- Salut Gérard ! Je te présente Sandie, celle dont je t'ai parlée. Elle n'est là que pour cette nuit. En principe….
Gérard était un grand type brun athlétique d'une trentaine d'années. Il me regarda, me dévisagea et il me fit un petit signe de la tête en murmurant certainement des paroles de bienvenues que je ne comprenais pas. Je lui rendis son bonjour timidement.
- Tu fais attention à elle, elle est nouvelle dans le métier.
Puis, s'adressant à moi :
- C'est ici que tu amènes le client. Il paye la chambre et Gérard te donne une serviette et une capote.

Mais tu as aussi des capotes dans la table de nuit. C'est surtout pour leur faire comprendre que la capote est obligatoire. Tu vas dans cette chambre qui est là, à côté. Et au moindre problème tu hurles pour le prévenir.
- Je serai là immédiatement si tu as le moindre problème avec un client.
- Oui, tu n'as rien à craindre, il viendra de suite.
Je les écoutais avec attention. Catie me demanda de la suivre dans la chambre où je devais officier, petite et sombre. Je regardais le lit recouvert d'un couvre-lit rouge. Il y avait une table de nuit une chaise et un fauteuil usé, un paravent rouge sensé cacher un lavabo et un bidet blanc hors d'âge. C'était sombre et sordide, les rideaux et les volets étaient fermés. Une lampe avec un petit abat-jour rouge au-dessus du lit contre la cloison livrait une lumière jaune et triste. Combien de débats tarifés depuis un demi-siècle sur ce lit, dans cette chambre ?
- Regarde, t'as un flacon de gel antiseptique sur le lavabo. Tu t'en sers hein ! Certains en ont besoin, en plus ça mousse et cela sent bon. Tu appuies dessus sur la pompe, tu connais ?
- Oui, je vois.
- Tu penses aussi à bien remettre en place le couvre-lit après chaque passe et à ramasser la serviette et les capotes, que rien ne traine. Faut que la chambre soit correcte pour le suivant, tu comprends ? Enlève ton manteau je vais te prêter un blouson, viens.
Je suivis Catie dans une autre chambre plus loin dans le couloir. Sa propre chambre certainement, car mieux aménagée avec une armoire, un semblant de décoration qui la rendait un peu moins lugubre que la précédente mais toute aussi sordide :
- C'est celui d'Andrea, elle n'est plus là. Mets-le, car avec ce que tu portes tu aurais froid.
Je posai mon manteau qu'elle prit et rangea sur un cintre. Elle me tendit un blouson en latex de couleur rouge vif. Je le passai et me regardai dans le miroir de l'armoire. Avec la mini-jupe en latex noir, les bottes, j'avais déjà l'air d'une pute mais là !… Le doute n'était plus permis.
Je me regardai et me mordis les lèvres. Je me trouvai sexy, me demandai si beaucoup d'hommes voudront monter avec cette petite pute. Ma respiration s'accéléra, j'eus la frousse, un moment de panique. Catie me rappela à la réalité :
- Allez Sandie… le tapin n'attend pas.
- Je suis morte de trouille. Catie j'ai peur. J'ai honte.
- Rassures toi, çà se passera bien, on est toutes passées par là. Tu t'es très bien débrouillée avec le routier ! Ici, c'est pareil. Evites de t'envoyer en l'air avec chaque micheton, car tu ne tiendras pas la nuit.
Et elle se mit à rire doucement. Je la suivis dans le couloir. Nous repassâmes devant Gérard qui c'était rassis devant son programme. Elle lui lança un sourire en passant. Mon cœur se mit à battre plus vite. Nous redescendîmes les escaliers. Dans le couloir du bas je croisai une jeune femme brune avec un homme… eux montaient. Elle me regarda et nous échangeâmes un petit bonjour et un sourire qui se voulait complice. Catie précisa :
- C'est Sabrina, elle tapine un peu plus bas avec une autre.
Je la suivis du regard dans les escaliers où elle disparut avec son client. La porte… puis la rue, Catie se mit sur le mur de droite et me demanda de venir à ses côtés. Il ne faisait pas encore froid, mais le temps était à la pluie. La rue était en sens-unique, très longue et on voyait les voitures venir d'assez loin. Le stationnement se faisait de l'autre côté de la rue. Il y avait quelques personnes à pied.
Certains passants ou passantes changeaient préférant le trottoir d'en face. Catie me dit que ceux qui restaient sur notre trottoir, étaient ceux qui étaient le plus susceptibles d'être intéressés par nos services, des clients, des michetons. Parmi les hommes bien sûr, je souris. Les voitures qui ralentissaient aussi, celles qui n'avaient qu'un passager masculin. Elle m'expliqua que certains avaient besoin de repasser plusieurs fois devant nous. Trop timides ils n'osaient pas nous aborder du premier coup.
Il y avait aussi le risque des flics, d'une vérification d'identité. Je devais vite rentrer dans le couloir lorsqu'elle me le dirait. Je n'étais plus trop rassurée.
Je regardais les voitures qui montaient doucement du bas de la rue. Certains conducteurs, les hommes seuls le plus souvent nous regardaient. Lorsqu'une voiture ralentissait avant d'arriver à notre hauteur, les regards étaient plus insistants. Ils nous dévisageaient un instant et si nous semblions leur convenir leur regard alors descendait sur nos corps pour de nouveau ce poser sur notre visage. D'autres, la plupart passaient sans ralentir et sans même nous regarder, sans nous voir. Pour eux nous devions être, je ne sais pas…. Par rapport à eux, je me sentais honteuse. Il y avait quelque chose de malsain mais aussi de terriblement pervers, d'érotiques à mes yeux. J'étais devenue une marchandise. Une marchandise que l'on regarde, dont on juge la fraicheur, la qualité. J'étais devenue un objet sexuel que l'on pouvait louer. Je vendais mon corps.
Des passants, des hommes seuls passaient devant nous aussi. Là aussi ils nous regardaient de bas en haut, nous souriraient et passaient leur chemin.


- Combien tu prends ?
La question prononcée avec un fort accent magrébin me surprit presque. Je me sentis rougir. Il s'adressait à moi. Un homme basané, la quarantaine ou plus, le visage brun une petite moustache noire, les sourcils épais et des cheveux noirs, habillé d'un costume gris il venait de s'arrêter devant moi et me regardait. Je regardai Catie, elle détourna le regard me laissant me débrouiller :
- C'est trente euros la fellation, je veux dire la pipe et cent l'amour… cent euros pour la baise !
Je sus que j'étais rouge de confusion. Je prononçai ces quelques mots presque a voix base. Je n'osai pas le regarder. Je portai mon regard sur la rue, sur les voitures qui montaient. Pendant qu’il me questionnait :
- Tu te mets toute nue ?
Je mordis mes lèvres, mes jambes tremblèrent.
J'eus du mal à répondre. Je le regardai :
- Oui bien sûr, pour cent euros je me déshabille entièrement.
- C'est bon… viens.
J'allais m'évanouir encore une fois. Je regardai Catie et nous échangeâmes un bref regard. Aucune aide morale à attendre d'elle. Je me vis comme dans un film. Je passai devant elle et pris le couloir, le type me suivit sans un mot. Au pied de l'escalier Sabrina, elle redescendait avec son client. De nouveau nos regards se croisèrent. Je pris l'escalier, j'imaginai le regard du type derrière moi sur mon corps. Je fermai les yeux.
Je lui laissai payer la chambre sans prononcer un mot. Gérard me tendit une petite serviette blanche ainsi qu'un préservatif enveloppé. Je n'osai pas croiser son regard. J'eus si honte à cet instant, devant lui. J'ouvrai la porte de la chambre pour laisser entrer mon tout premier client. Je la refermai en ne faisant qu'un tour de clé comme me l'avait indiqué Catie. La porte pouvait toujours s'ouvrir de l'extérieur mais le client lui, ne le savait pas. J'étais perdue, je regardai le type qui enleva sa veste. Je dus réagir. Je déposai la serviette sur le lavabo ainsi que le préservatif. En chemise, il me tendit un billet de cent euros :
- Tiens, déshabilles-toi complètement.
Je pris les billets et les glissai dans ma sacoche que je posai sur le fauteuil. Il me regarda tout en déboutonnant sa chemise. Je me sentis rougir. Une agréable boule d'angoisses et de désir prenait naissance au creux de mon ventre. Pour moi, la situation était aussi gênante qu'excitante. J'enlevai mon blouson et le posai sur le dossier du fauteuil. Il ne me quitta pas des yeux, tout en se déshabillant. Je m'assis sur le lit et entrepris d'enlever mes bottes une à une après en avoir descendu les fermetures éclairs. Le type regarda mes cuisses, ma poitrine. Il baissa son pantalon après avoir quitté ses chaussures. Je me levai et lui tournai le dos pour descendre ma mini-jupe. Je la posai sur le fauteuil, et fis descendre les bretelles du body. Je dégageai mes bras du body et je le baissai sur mes hanches et mes cuisses. Je le déposai sur la jupe et je me retournai. Il était nu à l'exception de ses chaussettes. Il m'attendait devant le lavabo, un habitué de ce genre de relation. Cela me rassura, je n'aurai pas sus lui demander. Je m'avançai.
- Mets-toi toute nue, enlèves aussi tes bas.
Je me sentais rougir. Gênée, je murmurai :
- Excusez-moi, oui Monsieur.
Je m'exécutai devant lui en restant debout. Je posai mes bas sur mes vêtements. Nue, entièrement je m'avançai contre le lavabo. Je dus le laver, lui faire sa toilette. Catie m'avait expliquée. Je n'avais jamais fait cela auparavant. Ce ne fut pas évident, surtout avec un inconnu. J‘étais confuse. Je pris son sexe dans la main après avoir ouvert et réglé la température de l'eau. Il s'avança au-dessus du lavabo et passa son bras sur mes épaules. Il me regarda dans le miroir. Son sexe décalotté de couleur plus brune que son corps dans ma main, il ne bandait pas. Je le mouillai et le savonnai de l'autre main. J'essayai de m'appliquer, de faire comme Catie m'avait dit. Il caressa mes cheveux mes épaules, sa main descendit sur mon dos, mes hanches. De temps en temps nos regards se croisaient dans le miroir. Je n'osais pas me regarder sans une certaine gêne.
La situation était inédite pour moi. Je n’étais plus vraiment sure de moi, éprouvant de la gêne plus que de la honte, le désir étais présent au creux du ventre. Sa main caressa mes fesses. Je me dépêchai de le rincer en le pressant doucement. Je pris la serviette pour l'essuyer, nous nous firent face. Ses mains étant posées sur mes hanches, l'une d'elles est venue sur mon bas ventre. Il me regarda, je fini de l'essuyer. Sa caresse devenait de plus en plus précise et douce. J'eu un mouvement de recul, ma respiration me trahissait. Je voulu me reprendre, il me poussa contre le lavabo qui était contre mes fesses. Je le tenais par les hanches, le repoussai mollement. Il commença à bander, je tournai la tête pour chercher le préservatif. Il se fit plus insistant, sa caresse plus profonde. Son autre main se posa sur mon sein :
- Non, attendez s'il vous plait, non s'il vous plait… pas ici, non il faut mettre un préservatif. Non lâchez moi, ou je crie.
Il me lâcha, je repris ma respiration. Il me regardait toujours et bandait vraiment maintenant. Le temps d'ouvrir le préservatif, je repris un peu confiance. Je pris son sexe pour lui poser le préservatif. Je n'ai pas sus, avait-il compris que la situation m'avait échappée. Ses caresses ne m'avaient pas laissées indifférente, puis j'ai eu un peu peur. Je me dirigeai vers le lit sans qu'il ne cherche à me retenir. J'enlevai très vite le couvre lit que je jetai sur le fauteuil. Un drap d’un blanc douteux était dessous.
- T'es jolie ? Française ? Allonges-toi écartes bien les jambes. Cela fait longtemps que tu fais cela ? T'es jeune ! T'as quel âge ?
Je m'allongeai au milieu du lit. Les ressorts du sommier ce mirent à grincer.
- Je suis Française oui, je viens d'avoir 26 ans. je travaille là que depuis quelque temps.
- Ecarte mieux tes cuisses ! Pourquoi ?
Il s'agenouilla d'abord à mes côtés puis entre mes jambes ouvertes, le sexe tendu. J'essayai de ne pas trop paraitre émotionnée, d'être naturelle :
- J'ai vraiment besoin d'argent. Je ne trouve pas d'autre travail. Mais, c'est trop difficile de faire ça. Je ne veux pas faire cela longtemps. Je cherche autre chose.
Il me regarda. Il se mit au-dessus de moi, en partie allongé sur mon ventre. Son corps était chaud. Il prit et présenta son sexe contre moi. Je posai mes mains sur ses épaules, fermai les yeux. Je sentis qu'il était sur le point de me pénétrer. Je me tendis et ouvris la bouche pour plus d'air alors que mes chairs cédèrent sous la poussée de son membre dans mon ventre. J'ouvris les yeux je me serrai contre lui. Je détournai mon regard du sien.
- J't'ai fait mal ? T'es sensible, toi.
- Non, non ça va… ce n'est pas ça. Enfin si un peu, oui un peu mais ce n'est pas grave. Doucement, s'il vous plait, faites-le doucement…. Oui doucement.
Moi qui avais attendu, qui avais fantasmé sur ces instants, sur ce moment précis depuis des jours. J'étais sur le point de jouir d'avoir un nouvel orgasme. Il bougea lentement. Je fermai les yeux, essayai de repousser ce désir qui je sentais monter. Sa tête au-dessus de la mienne, il me regarda :
- Comment t'appelles-tu ?
- Sandrine,… Sandie. Je m'appelle Sandie.
Il posa sa main sur mon sein gauche. Le pressa, la légère douleur fut agréable. Ses mouvements devinrent plus rapides, beaucoup plus rapides et forts. Les grincements cadencés du sommier devaient parvenir jusqu'aux oreilles de Gérard. Ma respiration s'accéléra, je le lâchai, écartai les bras sur le lit, agrippai les bords du matelas pour me tenir. Je refermai les yeux, contractai mon visage en une grimace de douleurs. Je ne pus retenir quelques gémissements. Ma respiration qui se faisait plus forte et plus rapide trahissait mon état. Chaque coup de rein me rapprochait de l'orgasme que je sentais grandir. Le type pressa mes seins encore plus forts, chercha ma bouche de la sienne. Je détournai la tête à droite à gauche afin d'éviter ses lèvres sur les miennes. Je ne voulais pas qu'il m'embrasse.
- Laisse toi embrasser Sandie, les autres filles acceptent bien.
- Non… S’il te plait, je ne veux pas.
- Ok je te force pas !
Je sentis que l'orgasme était très proche. Il me tint la tête d'une main. Sa bouche se posa sur la mienne, j'abandonnai la lutte. Sa langue avait un gout de cigarette froide. Je serai très fort le bord du matelas. Il me donna deux à trois coups de rein encore plus forts plus appuyés, se raidit et éjacula en poussant un gémissement. Il avait ma bouche mais son baiser était plutôt agréable… Presque simultanément l'orgasme me délivrait d'une tension devenue trop forte. Il me fallut quelque secondes pour reprendre mes esprits. J'avais réussi à me retenir et à repousser l'orgasme presque depuis le début. Je me sentais bien, détendue soulagée. Je le repoussai gentiment. Il se releva en me regardant d'une drôle de façon. Sa verge toujours recouverte du préservatif rose contenait une quantité importante de sperme. Je me levai et le laissai se débrouiller seul. J'allai sur le bidet me rafraichir pour le client suivant.
Chacun d'entre nous se rhabilla de son côté. Il me regarda refaire le lit, remettre le couvre lit. J'ouvris la porte, il me suivit et patienta lorsque je remis la clé et la serviette à Gérard. Nous descendîmes les escaliers ensemble, il me quitta sans même se retourner.
Catie était toujours à sa place, elle me sourit d’un air interrogatif :
- Alors cela c'est bien passé ? Tu vois ce n'est pas trop compliqué. Donne…

Elle me tendit la main. Je pris les billets de cinquante euros dans ma sacoche et lui donnai en souriant.
- Reste plus que sept cent cinquante à gagner chérie. Raconte, il a été gentil avec toi, Il t'a eu ?
- Oui très gentil, bon au début pour le laver… je n'étais pas très douée. Puis j'ai eu peur qu'il veuille le faire contre le lavabo. Mais oui, j'ai craqué.
- Encore ! Tu en profites toi. Ils ne sont pas tous aussi gentils. Il faut faire attention. Certains veulent des trucs spéciaux. Le tarif est alors beaucoup plus élevé. Je t'ai expliqué.
- C'est ce que tu appelles les spéciales ?
- Oui, il y a une pièce isolée au deuxième étage qui ne sert qu'à ça, aux sadomasos, et une autre plus grande pour les gang-bangs. Tu demandes les clés du haut à Gérard. Mais là, il n'interviendra pas, car il y a toujours du bruit ou des cris. C'est pour cela que la pièce est isolée. Personne d'autre ne monte au deuxième, c'est vide et délabré.
- Je comprends. Il y a beaucoup de client de ce genre ?
- Non, la plupart sont des bons pères de famille ou des hommes seuls.
- Comme mon client ?
- Oui, les gang-bangs ce sont des groupes de jeunes d'une même cité ou d'un même quartier qui veulent s'éclater. Ou certains qui veulent fêter à leur manière un évènement, un diplôme ou la victoire de leur équipe. S'ils n'ont pas de copine pour cela, ils viennent chercher une de nous.
- Et les sadomasos ?
- ...... Ce n’est pas pour toi… Laisse tomber !


La circulation avait diminué. Les voitures continuaient de passer, certaines ralentissaient à notre hauteur. Il me sembla qu'une même voiture repassait pour au moins la deuxième fois. Le chauffeur un type d'une trentaine d'années ralentissait et me dévisagea avec attention, puis continua sa route.
- Eux ne sont pas si nombreux à venir nous voir. On les connait tous, ce sont des habitués. Ils montent en général avec les mêmes filles. Ils ne viennent pas souvent. Par contre tu risques de connaitre Jean-Paul, un ami d'Alain. Tu as pratiqué le SM ?
- Non je n'ai jamais fait. Jean-Paul ?
- Oui, un copain chaque fois qu'il y a une nouvelle, il vient la voir. Si elle lui plait et qu'elle est d'accord, il la monte en spéciale. Il ne la dérouille pas vraiment, juste quelques gifles, quelques claques, tu vois, les menottes, de la soumission légère. Il risque de venir te voir, il doit-être avec Alain en ce moment.
- Tout de même… des gifles !
- Ce n'est pas bien méchant, et tu peux aimer. Tu peux y prendre goût…

Catie me regarda en souriant, je fis la grimace.
- Toutes celles qui sont montées avec lui s'en souviennent, et ne l'ont pas regretté. Même moi il m'a fait grimper aux rideaux. Toi qui décolle au quart de tour et qui a le feu au cul, tu devrais aimer. Tiens regarde, quand on parle du loup on voit la queue.
Une grosse berline bleu nuit remontait la rue lentement. Elle ralentissait devant les deux filles qui tapinaient plus bas. Puis elle continua de s'approcher lentement de nous. Elle s'immobilisa juste devant nous. Le type à l'intérieur avait baissé sa vitre. La cinquantaine, brun-clair le visage maigre et anguleux, bronzé les yeux d'un bleus très clair, froid le regard fixe. Il me regarda, me dévisagea alors que Cathie lui demandait :
- Bonsoir Jean-Paul, en balade ? Je croyais que tu devais retrouver Alain à la table.
Il ne me quitta pas des yeux. Je détournai le regard vers le bas de la rue. Ce type m'impressionnait et me rappelait quelqu'un. Je me sentis rougir. Un coup d'œil rapide, il me regardait toujours.
- Si, si, je suis avec lui et le Lyonnais à la table de poker. Il m'a dit qu'ils avaient ramené un joli petit lot de Toulon. Je suis venu pour voir.
- Oui ! Sandie, une occasionnelle, ils doivent la ramener cette nuit. Comment tu la trouves ?
- Bonsoir Sandie.
- Bonsoir.
- Ouvre ton blouson ! Montre toi.
Je devais être rouge de confusion. Je descendis la fermeture-éclair du blouson et l'ouvris lui permettant de deviner les formes de ma poitrine sous le voile transparent du body.
- Je la trouve bien, un magnifique petit lot. Des petits seins en poire comme je les aime. Une jolie petite proie timide, fraiche et rougissante. Dommage que l'on m'attende pour la partie. Je l'aurais bien réchauffée une heure ou deux.
- Tu as l'air d'avoir froid Sandrine.…
Je n'étais pas au mieux. Gênée, Je remontai la fermeture-éclair. J'aurai voulu rentrer me cacher. Je regardai dans le bas de la rue et remarquai la voiture dont j'étais sure maintenant, qu'elle remontait doucement la rue pour la troisième fois. Jean-Paul continuait de nous parler par la vitre de sa voiture :
- Sandie, ou Sandrine ? quel est ton prénom ?
- Oui, San… Sandie… Sandrine, je m'appelle réellement Sandrine. Mais là, pour….
- Pour moi tu seras Sandrine. Elle t'a rencardé Catie sur mes goûts, mes préférences ?
- Oui un peu, je crois...
- Catie, rencarde la bien qu'elle ne soit pas surprise… Qu'il n'y ait pas de malentendus. Je t'appelle ou appelle-moi si c'est ok. Mais je ne serai certainement pas libre avant une ou deux heures du mat. Mais si je peux me libérer avant pour passer une heure ou deux avec Sandrine…. Je crois que je gêne la circulation et le micheton.
Il n'avait cessé de me regarder de me dévisager tout le temps. J'en avais froid dans le dos. Derrière lui, à l'arrêt le type en voiture aussi me regardait. Cela faisait au moins trois fois que lui passait.
- Ok ! Jean-Paul je te préviens de toute façon. S'il te plait, ne plume pas trop mon Jule !
- Je lève sa dette avec Sandrine en échange.
Ils s'échangèrent un petit rire. Jean-Paul redémarra en me jetant un dernier regard. La voiture qui attendait derrière s'avança doucement, le chauffeur me dévisagea. Il stoppa juste devant moi :
- Combien ?
- Trente euro la pipe et cent pour me baiser.
- Ok je viens. Je pose ma voiture.
Il repartit en petite allure. Catie me dit :
- Jean-Paul a l'air d'en pincer pour toi. Il ne tient qu'à toi de finir la nuit avec lui Sandie. Tu ne veux pas tenter une expérience sadomasochiste avec lui ce soir ou cette nuit ?
Je fis la grimace pendant qu’elle continuait :
- C'est une expérience enrichissante tu sais. Alain te raccompagne après.
- Je ne sais pas encore, il me fait peur. Il me rappelle quelqu'un. Mais je ne sais plus qui.
- Ou même il peut te raccompagner à Toulon et vous faites ça chez toi. Vous serez plus tranquille et aurez plus de temps.
- Non pas chez moi, je ne veux pas.
- Pourquoi ? tu as bien sucé Alain et Roger dans ton salon. Tu peux bien baiser avec Jean-Paul sur ton lit. Tiens ton micheton qui arrive.
Je m'avançai jusqu'à la porte et attendis deux ou trois secondes qu'il me rejoigne. Il était pas mal, la trentaine brun mince il avait les mains dans les poches de son blouson. Il me regarda.
- Viens, suis-moi.
Je montai les marches et je me retournai pour m'apercevoir qu'il avait le regard sur mes fesses. Je souris intérieurement. Je ne sais plus qui disait que le meilleur moment dans l'amour était celui-ci celui ou on montait l'escalier. Il avait bien raison.
- Vous devez payer la chambre.
Je le regardai donner ses dix euros symboliques juste pour la chambre. Je souris à Gérard en prenant la serviette la clé et le préservatif. Il me rendit un sourire. Une fois dans la chambre je refermai la porte. J'avais un tout petit peu plus d'assurance, mais étais tout de même intimidée, gênée. Je posai la serviette sur le paravent. Il enlevait son blouson. Je remarquai son alliance, il était marié.
- Tu veux quoi exactement ?
- Faire l'amour avec vous.
- Tu veux que je me mette nue ? Je peux rester comme cela si tu préfères.
- Non, nue, je préfère nue.
- Cela fait cent euros.
Je le regardai rougir en cherchant son portefeuille. J'avançai la main. Je pris les billets qu'il me tendait. Je lui demandai de se déshabiller et de poser ses vêtements sur la chaise. J'enlevai de suite le couvre lit puis me déshabillai à mon tour.
- Vous avez une très jolie couleur de peau.
- Oui, je suis originaire de la Réunion. Mon bronzage est naturel.
- Vous ressemblez beaucoup à une personne que je croise souvent. C'est pour cela que lorsque je vous ai vue, j'ai voulu vous… vous connaitre… un peu… un peu mieux.
Je souris en l'écoutant et en posant le body que je venais d'enlever. Il était en boxer noir et chaussettes. Je le regardai, il était pas mal, sexy. Son sexe dessinait une bosse sous son boxer. Un peu timide, il me plaisait bien. Je gardai mes bas et lui demandai de venir, de s'approcher du lavabo.
- Je dois vous laver. Déshabillez-vous entièrement.
Il rougissait en baissant son boxer. J'adorai. Je regardai son sexe. Lui demandai d'approcher. Je m'amusai de sa gêne, de sa confusion lui dis qu'il ne devait pas avoir peur. Que je ne le mangerais peut-être pas. Il souriait, sentait bon, son sexe était doux chaud. Je lui fis sa toilette après l'avoir délicatement décalotté et mis une noix de gel odorant dans la paume de ma main. Je fis en sorte d'être très douce, que cela soit très agréable pour lui. Le gel liquide ce transformait en mousse odorante. Il commençait à durcir dans mes mains. Il me dévisageait dans le miroir, mais n'osait pas me toucher.
- La ressemblance est saisissante. Vous n'avez pas une sœur ou une cousine qui vit à Toulon ?
Le ciel venait de s'ouvrir et de me tomber sur la tête… Ne rien laisser paraitre. Le disque dur de mon cerveau marchait à toute allure. Je repassais en revue les fichiers photos des voisins, amis et autres les commerçants. Il ne me disait rien. La catastrophe.
- Non je ne pense pas. Je suis allée que très rarement à Toulon. Je vis à Aix. Vous êtes marin ?
- Non, non je ne suis pas dans la Marine. Pourquoi ?
- A Toulon ce n'est pas ce qui manque le plus, je croyais, vous êtes jeune ?
- Non, je la croise presque chaque jour. Elle est aussi jolie que vous, les mêmes cheveux noirs, vos yeux, votre démarche. La même couleur de peau que j'aime. Je fantasme sur elle depuis longtemps… l'imaginant nue comme vous la maintenant.
Je l'essuyai, je voulais en savoir un peu plus. Je lui demandai de venir s'allonger sur le lit. J'ouvrai le préservatif et m'assis à ses côtés. Je pris son sexe dans ma main. Le masturbai doucement, nous nous regardions. Il me dévisageait toujours, il avait des doutes. Moi j'avais peur qu'il ait des certitudes. Il était dur tendu, je déposai le préservatif et le déroulai. Une fois en place, je me penchai dessus lui et le pris dans ma bouche. Il se tendait sur le lit en gémissant. Sa main se posait sur mes cheveux.
- Bon dieu, j'imagine que c'est elle.
Je continuai de le sucer en le caressant, comme me l'avait appris Catie en début de soirée. Je me relevai :
- Oui, imaginez que c'est votre jolie voisine.
Je le reprenais, allant le plus doucement et plus loin possible.
- Ce n'est pas ma voisine… oh… mais une femme que je croise le matin… non… mais plus souvent le soir à l'école maternelle des Dardenne. Oh oui continuez.
Je restais sans voix. Dans ma position penchée sur lui, il ne pouvait pas voir mon visage qui devait marquer une certaine inquiétude. Je guidai son sexe entre mes lèvres. Je devais me reprendre très vite, ne pas montrer mon trouble. Il était presque à point. Je me levai et m'allongeai à ses côtés en relevant et ouvrant les genoux.
Je le regardai venir sur moi. Il sentait bon, je saisis son sexe et le guidai contre moi. Levai un peu les reins pour venir au-devant de la pénétration. Voilà, je le lâchai, il glissait dans mon ventre. De suite il se mit à bouger me faisait l'amour avec beaucoup de vigueur. Les grincements du sommier m'étaient désagréables. Je restai pour ma part toujours aussi respective. Je passai dans ma tête en revue tous les hommes, les papas qui venaient déposer et récupérer leur gosse. Fictivement je voyais parfaitement qui il était. Sa femme qui était une jolie blonde, de ses regards furtifs qu'il me lançait et que j'avais remarqués. Ne rien laisser paraitre. De toute façon ce n'est pas moi. Je suis une autre femme ici. Je respirai plus rapidement le pris dans mes bras. Je le serrais fort contre moi, je le sentis se tendre et finir dans mon ventre la tête dans mon cou. Je restai un moment sans bouger lui laissant le temps de reprendre ses esprits. Je n'avais pas atteint la plénitude de l'orgasme, le stress certainement dû au fait que je le remettais. Mais c'était tout de même très agréable. Je l’interrogeai :
- Alors, à qui as-tu fait l'amour ? Elle ou moi ?
- A elle, je vous regardais et la voyais elle, je suis désolé.
- Elle a beaucoup de chance, tu vas fantasmer encore sur elle ?
- Je ne sais pas, peut-être encore plus, ou plus du tout. J'aime aussi l'imaginer avec mon épouse.


Je le repoussai doucement. Il était décidément très bavard et imaginatif ! Il se releva, enleva son préservatif qui contenait une petite quantité de sperme blanc. Je fis ma petite toilette et me rhabillai. Il m'aida gentiment à remettre le couvre lit. Je refermai la porte et rendis la clé et que la serviette. Il m'accompagna jusque sur le trottoir, me remercia et me dit au revoir. Catie n'était pas là. Certainement en train de faire une passe. Je m'appuyai sur le mur. La nuit était relativement silencieuse. La chaussée était mouillée, une brève averse avait eu lieu. Il n'y avait plus de passant et que de très rare voiture.

Catie réapparue avec son client quelque minutes plus tard :
- Alors cela c'est bien passé ?

Je lui tendis la seconde liasse de billets de 20 euros de la soirée à Marseille quand elle me confia :
- Jean-Paul m'a appelé. La partie de poker n'est pas si intéressante, si tu acceptes, il est là dans dix minutes.
Elle me mettait la pression et je n'aimais pas trop cela, craintive, je lui dis :
- Il me fait peur. Je n'ai jamais fait cela, je veux dire de cette façon.
- C'est une nouvelle expérience pour toi. Tu vas grimper aux rideaux avec lui, crois moi.
- Tu sais à qui il me fait penser ? Au type, l'adjudant, le militaire qui enlevait et assassinait des jeunes de son régiment après les avoir violés. Il y a longtemps, je crois qu'il s'est suicidé en prison ? Cela avait fait beaucoup de bruit à une époque il y a dix ou quinze ans. Tu te souviens ?
- Oui je me souviens, effectivement il y a un air de ressemblance. C'est drôle je n'avais jamais fait le rapprochement. Mais tu as raison. Mais bon Jean-Paul est moins con. Je te rassure. Il n'a encore jamais trucidé personne. Je crois ! Ou il n'a pas fait exprès…. Non je rigole.
- J'espère….
- Je lui dis de venir maintenant ? Sandie, tu passes deux heures de plaisir avec lui dans la chambre du haut. il ne va pas te . Il a vraiment flashé sur toi. Toi qui cherches des expériences des sensations un peu fortes. Tu vas être servie là. J'ai envie de lui faire plaisirs. Tu montes avec Jean-Paul on efface ta dette !

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