La Baleine Rose (2/2)
Deuxième partie et fin.
Six ans auparavant, Martine et Élisabeth ne se connaissaient pas jusquà cette soirée passée dans une célèbre discothèque marseillaise, « LAffrioulant ». Cette boîte de nuit, aujourdhui fermée, possédait une réputation justifiée de « baisodrome ». Il faut dire que les petites pièces qui entouraient la piste principale, telles des chapelles absidiales, voyaient se dérouler les scènes les plus lascives derrière leurs lourdes tentures rouge sombre. Ce soir-là Élisabeth, alors âgée de vingt-trois ans, sétait laissée séduire par un bel homme brun dorigine sarde, Mario, tandis que Martine, dun an son aînée, avait préféré une femme blonde denviron trente-cinq ans, Tanita. Elle avait été conquise par ses manières douces et avait échangé avec elle, lors dun slow langoureux, le plus long baiser de sa jeune vie amoureuse.
Quelques instants plus tard, derrière la tenture fermée, ce qui signifiait « occupé » pour les danseurs de la piste, les deux couples sébattaient sur des matelas confortables éclairés par quelques spots diffusant une lumière colorée. Élisabeth, nue sous le bel Italien qui la prenait en missionnaire, poussait de gros soupirs chaque fois que son amant enfonçait son membre épais et surdimensionné dans son vagin dilaté.
Heureusement, songea-t-elle, que je produis de la cyprine en quantité, mais je ne me laisserais pas sodomiser sans gel. Sa bite est énorme, je lavais bien deviné quand je lai peloté en dansant
Martine était nue également et dans la même position quÉlisabeth, sauf que ses genoux étaient remontés à hauteur de ses seins. La femme quelle avait rencontrée enfouissait la tête au milieu de ses cuisses écartées et léchait avec avidité une vulve épilée et un sphincter qui souvrait légèrement sous ses coups de langue habiles. Soudain, le regard de Tanita croisa celui de Mario qui besognait Élisabeth. Il lui sourit et tout en soccupant de leur compagne respective qui ne devinait rien, leurs mains savancèrent et se rejoignirent.
Non mais, je ny crois pas ! Il me laisse en plan pour fourrer sa queue dans le cul de cette gouine !
Martine mit quelques secondes pour réaliser la situation.
Mais elle se tape un mec devant moi la pute !
Salaud ! sexclama Élisabeth.
Salope ! sécria Martine.
Les deux femmes échangèrent un regard, se rhabillèrent promptement et se retrouvèrent aux toilettes. Elles ne se dirent pas un mot, mais quand Martine, qui sortit en second, aperçut Élisabeth au bar, elle sassit sur le haut tabouret à côté delle.
Jai limpression quon sest fait baiser dans les deux sens du terme ce soir, avança-t-elle.
Oui, je me demande si je vais me finir aux w.c. ou si je le frappe avec le tabouret, répondit Élisabeth.
Ne fais pas de bêtise, des mecs tu en retrouveras.
Avec une queue pareille, ils sont rares.
La mienne navait pas de queue, cétait bien quand même
Deux secondes de silence sinvitèrent dans la discussion puis ce fut le fou rire incontrôlable. On ne pouvait plus arrêter les deux femmes qui se tapaient sur les cuisses. Les clients les regardaient hilares, certains même leur payaient un verre. Elles rendaient heureux danseurs et danseuses et le barman, satisfait de lambiance de la soirée, y allait de ses tournées. De verre en verre, la lucidité dÉlisabeth et Martine sestompa et elles rentrèrent chez elle passablement ivres, non sans avoir échangé leur numéro de portable.
Ainsi était née lamitié sincère entre Tine et Zabeth.
*
Je crois quil faut que je relise ça Tine, cest vraiment trop drôle, pouffa Élisabeth devant lécran mural.
Elle prit une voix neutre et détacha chaque syllabe en lisant :
« Vous devrez avoir une longue relation sexuelle de plusieurs heures avec votre référent. Vous devrez chacun avoir trois orgasmes minimum. Les sex-toys sont tolérés, mais ni électriques ni vibratoires. Le lieu importera peu ».
Je dois dire Zabeth que je ne my attendais pas non plus. Jai déjà choisi plusieurs défis à cinq cents points, je nai jamais écopé de celui-là, fit Martine en se reculant dans son fauteuil.
Évidemment, cest pour ma pomme. Toi, ça ne te dérange pas, persifla Élisabeth. Je me souviens quand nous nous sommes rencontrées
Et toi ? Tu ne tes jamais gouinée avec une copine ? interrogea Martine, vexée.
Si bien sûr, mais javais dix-neuf ans et cétait dans une colonie de vacances où jétais mono. Sa chatte sentait le poisson ! On sest fait jouir toutes les nuits pendant un mois
Les deux femmes rirent doucement.
Écoute Zabeth, je comprends que tu sois gênée mais sois sûre que moi, ça ne me dérange pas du tout. Je ny ai jamais songé auparavant, tu es une amie mais pas une amie « comme ça ».
Tinquiète pas Tine, même moi jai envie dune fille de temps en temps. Je navais jamais pensé à toi dans mes fantasmes, mais puisque loccasion se présente, je suis daccord aussi.
Je vais préparer tout ça. Tu verras, ça sera bien, conclut Martine.
Je te fais confiance, fit Élisabeth en déposant un léger baiser sur les lèvres de Martine qui sourit.
*
Élisabeth et son amie navaient pas de problèmes dargent. Celle-là avait bénéficié dun contrat dassurance vie important lors du décès accidentel de son père quand elle était encore mineure et Martine avait récemment hérité de ses propres parents une fortune suffisante pour lui permettre de ne plus travailler. Une dizaine de jours après leur précédente entrevue, elles choisirent de passer une semaine de vacances dans un hôtel de luxe à Monaco.
Demain, il pleut toute la journée, selon la météo.
Élisabeth réfléchit une seconde puis avança, sur un ton badin :
On peut peut-être en profiter pour rester couchées, non ?
Sur la même intonation, Martine répliqua :
On trouvera bien quelque chose pour soccuper.
Les deux amies rirent de bon cur et se couchèrent sagement dans le grand lit de deux mètres de large.
Le lendemain matin, après le petit-déjeuner et la toilette, Élisabeth admirait la mer, debout et nue derrière la porte-fenêtre. La pluie tombait uniforme et ininterrompue sous un ciel gris et les automobiles, réduites vues du cinquième étage, circulaient silencieusement sur le boulevard du Larvotto en lançant de considérables gerbes deau au pied des palmiers. Martine, sortant de la douche, sapprocha de son amie par-derrière et lenlaça. Ses lèvres effleurèrent le cou dÉlisabeth qui pencha la tête sur le côté en fermant les yeux. Martine, de sa main gauche, lui caressa les seins tandis que la droite descendait doucement vers le mont de Vénus.
Tu nas toujours pas épilé cette vilaine toison ? murmura-t-elle.
Je ne veux pas ressembler à une petite fille quand je me regarde dans une glace, répondit Élisabeth sur le même ton.
Puis, oubliant sa question :
Viens, intima-t-elle en entraînant sa conquête sur le lit.
Élisabeth se coucha sur le dos, les jambes à moitié écartées, les bras en croix. Quelques gouttes de cyprine accrochées à ses poils pubiens brillaient. Martine se mit à genoux entre ses cuisses et plaça ses mains sous ses fesses. Elle approcha ses lèvres de cette vulve rougie, luisante et déjà entrouverte. Elle fit jaillir sa langue et, pour la première fois, la planta dans le vagin de son amie.
Pendant ce temps, au-dehors, la pluie redoublait dintensité.
Pendant plus dune demi-heure, ce fut un échange de caresses et baisers. Élisabeth et Martine navaient jamais connu cela ensemble et, sans la « Baleine Rose », elles continueraient sans doute à lignorer. Élisabeth demanda à Martine de se mettre à quatre pattes, celle-ci se laissa faire. Sa compagne sapprocha delle et passa une main habile sous le ventre pour aller chercher le clitoris quelle titilla doucement.
Un an sans mec, jai appris à faire ça toute seule, ironisa Élisabeth.
Pour toute réponse, Martine respirait fort, écarta les jambes et les fesses lorsque soudain, sa maîtresse lui enfonça le médius dans lanus. La jeune femme émit un râle de plaisir, Élisabeth remuait vivement ses deux doigts, lun devant et lautre derrière. Cette double excitation eut raison de la résistance de son amie et celle-ci resserra brusquement les cuisses et les fesses en râlant puissamment, la tête enfouie dans loreiller. Élisabeth continua sa caresse doucement, tant que duraient les plaintes de Martine, puis retira lentement son doigt enserré par le sphincter et le second par le vagin. Martine sécroula sur le ventre, épuisée. Élisabeth sallongea dans la même position, passa son bras autour de sa taille, et lui apposa un baiser dans la nuque.
Un quart dheure plus tard, les deux femmes allaient sendormir quand un rayon de soleil, transperçant les nuages gris qui seffilochaient, traversa la chambre et vint illuminer les deux corps enlacés. Élisabeth sursauta et secoua son amie.
Dis, cest trois fois et pas deux, chuchota-t-elle en souriant.
Mmmmm
eut-elle pour toute réponse.
Martine se retourna sur le dos, Élisabeth en profita pour la chevaucher tête-bêche et présenter sa vulve au niveau de la bouche. Quant à elle, elle lécha le mont de Vénus glabre puis inséra sa langue entre les petites lèvres de son amante. Pendant ce temps, Martine effectuait la même chose de son côté. Il est difficile, lors dun « 69 », de tout ressentir à la fois. Donner et recevoir en même temps cest singulièrement déstabilisant. Les deux amies sécrétèrent toutes deux une cyprine abondante, les langues allaient et venaient, titillaient les clitoris, senfonçaient dans les vagins, se promenaient sur les anus et Martine jouit alors quelle ne sy attendait pas. Machinalement, elle se contracta aussi sur le sexe dÉlisabeth qui éprouva tout pareillement un orgasme de belle ampleur. Les cris de plaisir étaient étouffés, car chacune des femmes avait la bouche et le nez enfouis dans la chair parfumée de lautre, mais les bras serraient très fort et en disaient long sur lintensité du paroxysme du spasme sexuel de chacune delle.
On aurait pu penser que, les trois orgasmes consommés, Élisabeth et Martine en seraient restées là. Seulement, le coup denvoi avait été donné et aucune des deux navait envie de voir la partie se terminer. Elles continuèrent à se faire jouir ainsi tout laprès-midi. Puis, nayant que le petit-déjeuner dans lestomac, elles sinterrompirent à lheure du dîner. En se recouchant, elles se caressèrent de nouveau et se procurèrent du plaisir jusquà une heure avancée de la nuit. Vers quatre heures du matin, ny tenant plus, elles sombrèrent dans un sommeil réparateur et ce fut le personnel de ménage qui les réveilla vers midi. Les deux amies ne virent pas grand-chose de Monaco. Elles passèrent les quelques jours restants au lit et revinrent à Marseille avec de larges cernes bleutés sous les yeux. Il sécoula trois semaines avant que lon entendît à nouveau parler de la « Baleine Rose ».
*
Cest très gênée quÉlisabeth ouvrit la porte à son amie ce soir-là. Elle nosait pas regarder Martine dans les yeux et celle-ci sen aperçut. Les deux femmes sinstallèrent sur le canapé puis la maîtresse de maison servit machinalement deux verres de porto blanc. Elle finit par avouer.
Je voulais te parler Tine
Oui, je men doutais, dis-moi le fond de ta pensée Zabeth, encouragea son interlocutrice. Il faut que ça sorte.
Élisabeth continua, fixant son verre du regard comme si cétait avec lui quelle discutait.
Jai passé avec toi une semaine extraordinaire et je nai jamais pris des pieds pareils. Quand je te vois ici, je nai quune seule envie, cest de temmener dans mon lit et de te faire lamour. Mais je repense à notre situation précédente et finalement je lenvie. Sans la « Baleine », nous naurions jamais fait ça ensemble et je voudrais que, sans perdre ce merveilleux souvenir, nous revenions à notre relation antérieure. Jespère que tu me comprends.
Oui Zabeth, je comprends. Moi aussi jai été émerveillée toute la semaine et je noublierai jamais toutes ces nuits de plaisir passées avec toi. Cest grâce à la « Baleine Rose » que nous avons connu cela, ce sera grâce à elle que nous reprendrons le cours normal des choses.
Tu crois ?
Jen suis certaine.
Après le repas, devant une tasse de thé au jasmin, les deux amies reprirent place dans le canapé. Martine poussa lordinateur vers Élisabeth et dit :
Vas-y, ça te changera les idées.
Sans enthousiasme, la jeune femme se connecta sur le site de la « Baleine Rose ». En une phrase, elle décrivit son expérience passée et les sept boutons apparurent. Elle amena le curseur sur celui marqué « 1000 points », hésita.
Allez ! Naie pas peur. Je taiderais si je peux.
Après le clic de souris, lécran se bariola puis un son retentit. Un texte se révéla sur un fond rose et une voix lut :
« Vous devrez monter à bord dune montgolfière avec au moins un homme. Vous devrez vous faire sodomiser en plein vol. Lorgasme est obligatoire pour lui, facultatif pour vous. Le nombre de personnes dans la nacelle importe peu. »
Cest nimporte quoi, déclara Élisabeth.
Oui, ce nest pas commun. Cela va demander un peu de préparation, mais je suis sûre que nous allons trouver une solution.
Vas-y, cherche pour moi Tine, parce que moi je suis dans un brouillard complet.
Martine sourit et déposa un chaste baiser sur la joue de son amie.
*
Dans la voiture emportant les deux amies sur lautoroute, Martine commenta :
Je crois que nous avons eu de la chance. Près de la côte, à La Londe Les Maures, il y a un club dinitiation au vol en montgolfière. Ils font des baptêmes jusquà fin octobre et jai pu réserver le dernier.
Tu me vois faire ça au milieu de dix personnes ?
Pourquoi pas ?... Non, je blague. Le gars que jai eu au téléphone ma assuré que nous serions les deux seules passagères.
Je vais tout de même faire ça devant toi
protesta doucement Élisabeth.
Quand nous nous sommes rencontrées, ça ne te dérangeait pas de te faire ramoner la chatte par ton bel Italien et devant moi !
Oui, tu as raison, convint la jeune femme.
Cest la prochaine sortie, nous arrivons, fit Martine en mettant son clignotant.
Parvenues au club, les deux amies neurent aucun mal à trouver, dressée au milieu dun grand terrain derrière un hangar, la montgolfière que laérostier préparait. De loin, celui-ci leur cria :
Dépêchez-vous ! Elle est à point !
Élisabeth et Martine montèrent rapidement dans la nacelle. Lhomme détacha les trois cordes tendues qui retenaient lengin au sol et le ballon décolla doucement sous le sifflement du brûleur. Entraîné par des courants chauds, laérostat gagna rapidement une altitude de quatre cents mètres et ne cessait de grimper.
Délaissant momentanément sa machine, le pilote commenta doctement en montrant de son bras :
Dici au sud, nous pouvons apercevoir les trois iles de Porquerolles, de Port Cros et du Levant.
Puis changeant dorientation :
Là-bas, cest laéroport de Toulon-Hyères et enfin de lautre côté, en désignant une bâtisse sur une colline, le fort de Brégançon.
Il en profita pour placer sa blague éculée :
Vous ne verrez pas le président, en ce moment il passe ses vacances à lÉlysée !
Rire poli des deux jeunes femmes.
Je nai pas besoin de voir le président, du moins pas pour linstant, senhardit Élisabeth. Vous êtes bien joli garçon, Monsieur
?
Laérostier rougit un peu.
Tuvier, Jean-Jacques Tuvier.
Alors Jean-Jacques, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Jai imprudemment parié une grosse somme dargent lors dun soir de beuverie. Le pari est de me faire trousser par un homme dans une nacelle de montgolfière. Mon amie Martine, ici présente, servira de témoin. Jespère que je suis à ton goût.
Tuvier, qui avait entre quarante-cinq et cinquante ans, ravala sa salive.
Vous êtes très belle Madame, bredouilla-t-il maladroitement. Votre amie aussi bien sûre, ajouta-t-il précipitamment afin de ne pas vexer Martine. Mais je dois piloter cet engin.
Adossée au panier, Élisabeth descendit son string et remonta sa mini robe de fin tissu bleu quelle coinça dans la ceinture, ne laissant ainsi que ses fesses à lair. Jean-Jacques braquait son regard avide tantôt sur son triangle noir tantôt sur son très joli postérieur. Martine riait sous cape de constater lembarras du pilote. Élisabeth sapprocha, plaqua sa paume sur la braguette de Tuvier et caressa activement le membre viril.
Dis-voir, elle est déjà bien raide je trouve, tu vois que tu as envie de moi
Ny tenant plus, Tuvier posa nerveusement ses mains sur le sexe et les fesses dÉlisabeth et ferma les yeux de bonheur en la pelotant hardiment. La jeune femme défit la ceinture de lhomme et fit glisser slip et pantalon sur les chevilles. Elle se retourna et saccrocha à la rambarde de la nacelle. Jean-Jacques la caressa par-derrière entre les jambes et, remontant jusquà la vulve, sassura quelle était bien mouillée. Il y inséra un doigt explorateur. Élisabeth poussa un soupir que Martine trouva un peu excessif. Encouragé, Jean-Jacques approcha son pénis et pénétra Élisabeth qui lui tendait sa croupe, les reins cambrés. Elle écarta les cuisses et savourait ce sexe qui lui faisait reluire le vagin et soupirait fort en cadence. Martine contemplait le spectacle dun il amusé, mais voyant que la situation séternisait, murmura à loreille de son amie :
Tu te rappelles que cest de lautre côté quil doit jouir ce brave Jean-Jacques.
La réponse dÉlisabeth était entrecoupée de profonds soupirs.
Dommage
aaaah, je commençais aaaah à trouver ça bien !
Par devant, elle glissa sa main jusquà sa vulve, en sortit le membre mouillé de Tuvier, un instant surpris, et le positionna sur son sphincter. Lhomme comprit immédiatement et engagea son gland dans cet anus aussi complaisamment offert. Apparemment, au point où il en était, peu lui importait de jouir dans un vagin ou dans un rectum. Il reprit ses va-et-vient de plus belle pendant quÉlisabeth se titillait le clitoris pour ne pas être en reste.
Jean-Jacques navait plus la tête à piloter et, poussé par le vent, le ballon sapprochait de la zone interdite chapeautant le fort de Brégançon. Les gendarmes de faction, au sol, commençaient à voir dun sale il cet engin dont la nacelle tanguait dangereusement. Ils décidèrent lenvoi dun hélicoptère.
Sans tenir compte des mouvements inconsidérés de la montgolfière, Tuvier besognait hardiment Élisabeth et soudain sécria :
Ouiiiiii
!
Il éjacula cinq fois dans le rectum de sa compagne une bonne quantité de sperme. Élisabeth, qui frottait toujours son clitoris, poussa elle-même un râle de plaisir non feint, Martine le savait pour lavoir de nombreuses fois entendu. Ses contractions vaginales se transmirent à son sphincter qui enserra le membre de Tuvier à tel point que ce dernier fut obligé dattendre la fin de lorgasme de sa partenaire pour pouvoir le retirer. Quand ce fut fait, la jeune femme sentit le liquide séminal couler le long de ses cuisses tandis que la verge de Jean-Jacques retrouva rapidement sa flaccidité habituelle. Soudain, un haut-parleur brailla au milieu du bruit infernal dun rotor dhélicoptère :
Vous survolez une zone interdite, veuillez vous poser immédiatement. Je répète, vous survolez une zone interdite, veuillez vous poser immédiatement.
Merde ! Où est-ce quon est ? questionna Tuvier complètement perdu.
Puis, reconnaissant les lieux :
Le fort de Brégançon ! Nom de Dieu, je vais paumer ma licence ! Quelle chiotte !
Plus ou moins escorté par lhélicoptère, le ballon atterrit finalement au milieu dun pré sous les yeux indifférents des vaches qui y paissaient. Elles ne fuirent quà larrivée des camionnettes de la gendarmerie où les deux passagères et laérostier furent poussés et emmenés.
Laffaire se termina bien pour Tuvier qui conserva son autorisation de vol moyennant une lourde amende. Les deux jeunes femmes, en tant que passagères, ne furent pas inquiétées, mais quand tous les trois furent rentrés au club, Jean-Jacques pria les deux filles de ne surtout jamais revenir
*
De retour à Marseille en fin daprès-midi, les deux amies se rendirent directement chez Élisabeth.
Heureusement que Tuvier na rien dit, fit cette dernière.
Je le voyais mal avouer quil avait enfreint la zone de sécurité de Brégançon parce quil senvoyait en lair avec toi. Les flics nauraient peut-être pas apprécié le jeu de mots ! sesclaffa Martine.
Élisabeth sourit puis sempara de son ordinateur portable.
En effet ! Bon, je vais prendre le dernier choix pour savoir ce que lon me réserve. Après la montgolfière, je me demande bien ce quon va me proposer. Baiser dans une capsule spatiale ou avec un extra-terrestre
Après la connexion à la « Baleine Rose » et le récit succinct de la précédente épreuve, la jeune femme cliqua nerveusement sur le bouton marqué « 2500 points ». Lécran se colora, finit par virer au rose et un texte bleu apparut avec la notification sonore habituelle. Une voix lut en même temps que les deux amies.
« Vous devrez passer une petite annonce sur un site libertin. Vous vous déclarerez volontaire gratuitement pour un gang-bang et demanderez la présence de vingt hommes minimum. Vous avalerez le sperme de chacun deux, puis vous les laisserez coïter comme ils le veulent, mais cinq, au moins, devront choisir la sodomie. Enfin, ceux qui le pourront vous aspergeront le corps de leur semence. Votre référent vous assistera au cours de ces épreuves. »
Eh bien ! Ça promet, affirma Élisabeth dun ton neutre. Remarque, je me suis déjà entraînée avec le coup du taxi !
Son amie sourit.
Naie crainte, je suis ton assistante, rassura-t-elle en posant la main sur le genou de la jeune femme.
*
Quelques jours plus tard chez Martine.
Pourquoi tu as mis « 25 » sur lannonce, « 20 » suffisaient ? interrogea Élisabeth en désignant lécran mural.
Il y aura ment des désistements, alors je prévois. Attendons les mails maintenant.
Et ça se fera où ?
Jai un ami qui a aménagé un grand sous-sol chez lui. Canapés, coussins, tentures, moquette, climatisation, miroirs au plafond, enfin tout y est. Il veut bien me prêter lendroit à condition de faire partie de ceux qui vont thonorer.
Quel charmant euphémisme !
Nous nous arrêterons à vingt, cest promis. Nous les ferons entrer un par un quant aux vingt et unième et suivant, on leur dira de rentrer chez eux.
Jai hâte dy être, senthousiasma Élisabeth.
Le jour venu, Martine conduisit son amie à La Ciotat dans une superbe villa située au milieu dun parc immense. Il était 20 h et le maître des lieux, Laurent M., les accueillit à bras ouverts. Il se délecta par avance en voyant Élisabeth dans sa mini-robe blanche laissant deviner son string et ses seins nus. Grand, blond, juste un peu de bedaine, mais pas trop, cétait un quadragénaire très regardable. Élisabeth, le regard braqué sur leur hôte, souffla quelques mots à loreille de Martine. Celle-ci avertit :
Bon, cest entendu Laurent, tu prends les dix-neuf premiers qui arrivent et les autres tu les vires.
Lhomme acquiesça et alla donner ses instructions au vigile qui gardait lentrée et revint auprès de ses invitées.
Merci de mavoir réservé une place, fit-il en sinclinant vers les deux femmes.
De rien. Élisabeth te fait même la primeur dêtre le premier à ouvrir le bal.
Laurent prit la main dÉlisabeth, la porta à ses lèvres et y déposa un baiser aérien.
Sachez que japprécie beaucoup cette faveur. Venez, que je vous emmène sur la scène de vos futurs exploits.
Traversant deux salons somptueusement meublés, Laurent et les deux amies descendirent un escalier pour franchir une porte insonorisée. Lintérieur du sous-sol était tel que lavait décrit Martine. Un tapis circulaire épais était posé sur une moquette plus fine recouvrant tout le sol de la pièce. Élisabeth sagenouilla au centre de celui-ci.
Mon cur bat la chamade et ma foufoune commence à baver, dit-elle dun ton dont la vulgarité étonnait Martine.
Elle se releva et sassit dans un canapé en croisant haut les jambes face à Laurent.
Attendons dêtre au complet maintenant, conclut Martine en souriant.
*
Une heure plus tard, tous les hommes étaient arrivés. Quelques retardataires en surnombre avaient été congédiés poliment. La fête pouvait commencer.
Désignant Élisabeth sur le canapé, Martine attaqua :
Messieurs, vous allez vous régaler avec la belle jeune femme que voici : Élisabeth. Toutefois, cest moi qui dirige les opérations et vous devrez vous conforter à mes instructions. Pas question dimproviser. Est-ce que vous êtes daccord ?
Un murmure dacquiescement passa.
Bien. Pour la première série, il sagira de remplir de sperme la bouche dÉlisabeth. Comme il ne lui sera pas facile de garder longtemps la bouche ouverte sans avoir de crampes aux mâchoires, vous êtes priés de vous masturber convenablement au préalable et de ne lui accorder que le moment critique. Ceux qui veulent sexciter entre eux, je ny vois pas dinconvénients pour peu que le résultat soit le même. Dernière chose, mon ami Laurent passe avant tout le monde. Pour la suite, arrangez-vous entre vous.
Élisabeth, qui sétait déshabillée pour allumer un peu plus vite les invités présents, sinstalla à genoux sur le tapis. Les hommes commencèrent tous à se masturber, les candidats 5 et 6 se branlaient mutuellement face à face. Les minutes défilaient dans un silence troublé seulement par le bruit mouillé des va-et-vient des prépuces, quand Laurent se dirigea vers Élisabeth la verge raide comme un bambou à la main.
Suce ! lui dit-il, tu auras tout pour toi.
Comme il était le premier de la série, Élisabeth happa le gros gland rose goulument et effectua deux caresses appuyées de sa langue, deux pas plus. Un long jet de sperme lui envahit les joues, suivi par quelques autres moins fournis. Laurent émit un râle puissant, puis ôta son membre des lèvres dÉlisabeth qui, la tête en arrière et la bouche ouverte attendait le deuxième homme qui vint immédiatement. Il cracha la majeure partie de sa semence au bon endroit, mais aussi un peu à côté. Martine, qui était derrière son amie, recueillit avec les doigts le liquide séminal égaré pour le replacer sur les lèvres dÉlisabeth. Le troisième et quatrième individu éjaculèrent moyennement. Le cinquième fut branlé par le sixième et vice-versa, ce qui nempêcha pas le sperme des deux hommes de rejoindre celui déjà en place. Sous un voile blanchâtre, on ne distinguait plus la langue et les dents de la jeune femme qui ouvrait largement la bouche. Une fois le dixième invité vidé, cette dernière fit signe darrêter. Élisabeth baissa la tête pour reposer sa nuque tout en resserrant les mâchoires. Puis, se redressant, elle sourit à son entourage et, avec un bruit de gorge appuyé, elle avala ce que sa bouche contenait. Des applaudissements fusèrent.
Cinq minutes de pause sil vous plait et je moccupe des dix autres, fit-elle en se massant les articulations et en faisant bouger sa mandibule.
Les dix suivants se succédèrent et, à peine plus dune demi-heure plus tard, Élisabeth avait absorbé lintégralité de leur semence. Une nouvelle salve dapplaudissements retentit. Martine prit la parole.
Bravo, Zabeth, tu es sur la bonne voie. Pour la série suivante, je te demanderai de te mettre à quatre pattes.
Élisabeth obtempéra, Martine continua :
Voyez, messieurs, cette magnifique croupe qui vous tend les fesses. Vous la baiserez aussi longtemps que vous voudrez, mais les numéros 1, 6, 11, 16, 20 devront la sodomiser. Les autres, pénétration vaginale ordinaire. Afin den finir rapidement tout de même, je vous conseille, comme la fois précédente, de vous masturber en attendant votre tour. Il faut que cette récréation soit terminée demain matin de bonne heure au plus tard.
Un murmure affirmatif parcourut les spectateurs et certains entamèrent une masturbation préparatoire.
Laurent sapprocha dÉlisabeth par-derrière, lui caressa les fesses et y déposa un baiser. Prenant la flasque de gel qui était à terre, il en barbouilla le sphincter de la jeune femme et son membre qui avait retrouvé sa vigueur. Positionnant son gland sur lorifice de déjection naturel de la jeune femme, il appuya doucement et le lubrifiant aidant, enfonça toute la longueur de sa verge dans son rectum. Élisabeth poussa un profond soupir et ferma les yeux de plaisir. Laurent glissa sa main sous le ventre de sa partenaire et simultanément titilla le clitoris tandis quil allait et venait dans son anus. Il jouit en même temps quÉlisabeth et leurs râles dorgasme surprirent toute lassemblée qui, une nouvelle fois, applaudit.
Élisabeth reçut les honneurs des hommes suivants, le quatrième ayant réussi à la faire jouir à nouveau. Elle fut inquiète en voyant le pénis du numéro 16 qui était énorme. Il lui rappelait le phallus de Mario, quelle navait eu que trop peu de temps dans son vagin. Mais celui-ci devait aller dans son rectum, cétait le défi
Lindividu, conscient de sa particularité physique vida la moitié de la bouteille de lubrifiant et agit avec une grande douceur. Il jouit assez vite, mais Élisabeth était aux anges.
Le vingtième perfora le sphincter de la jeune femme sans aucun gel, le passage était fait et lui-même était nettement moins bien membré que le numéro 16. Quand il se retira, de nouveaux applaudissements éclatèrent et Élisabeth, bien que fatiguée, sourit à ces mâles quelle avait aidés à réaliser leurs fantasmes. Toujours à genoux, elle se redressa les jambes écartées. Sur la face interne de ses deux cuisses, coulait de lanus et du vagin, le liquide séminal des vingt hommes.
Encore bravo ma chère, fit Martine en frappant dans ses mains. Tu peux tétendre et te reposer.
Puis, sadressant à lassemblée :
Messieurs ! Élisabeth a une dernière fois besoin de vous, jespère que vous avez gardé quelques munitions. Voyez, elle est allongée et tout son corps nattend quune pluie de semence. Elle va se caresser pour vos beaux yeux alors, astiquez-vous sur elle, debout, autant que vous le pourrez, faites couler votre sperme sur toutes les parties de son corps, elle est toute à vous pendant une heure. Après, la fête sera terminée.
Laurent se positionna les deux pieds entre les jambes dÉlisabeth et sapprocha. Il se branlait en la dévisageant et éjacula entre ses seins. Le deuxième visa sa bouche, le troisième rata sa cible, son éjaculation manquait de force. Le quatrième préféra les poils pubiens, tandis que le cinquième fut masturbé par le sixième et vice-versa. Les deux éjaculats remplirent le nombril de la jeune femme. Les hommes sensuivirent jusquau vingtième, certains revinrent à la charge, mais tous finirent par sarrêter avant lheure, épuisés. Élisabeth se procura de ses doigts virevoltants, deux orgasmes hors du commun.
Les invités se rhabillèrent après avoir remercié Élisabeth. Laurent conduisit la jeune femme dans une salle de bains magnifique et rejoignit Martine.
Ton amie est vraiment sensationnelle, tu crois quelle nous referait ça un autre jour ?
Comme ce soir, cela métonnerait. En revanche, seul, tu as toutes tes chances
répliqua Martine en souriant.
Élisabeth reparut fraîche et pimpante. Elle déposa un baiser sur les lèvres de Laurent et dit à Martine :
On rentre ? Je suis plutôt fatiguée.
Martine adressa un clin dil en direction de Laurent, stupéfait. Elle prit la main dÉlisabeth et lui souffla :
Viens, on va se coucher.
*
Quelques jours passèrent sans quaucune des deux amies évoquât la « Baleine Rose ». Un soir pourtant, chez Élisabeth, Martine se risqua à crever labcès. Tout en savourant une goutte de Porto blanc, elle demanda :
Alors ? En résumé, tu penses quoi de ma « Baleine Rose » ?
Oui, amusant, mais je trouve les défis de 500 points et plus trop hard.
Tu as écrit ton dernier compte rendu ?
Non, je ny ai pas encore songé.
Martine prit un air sérieux et déclara :
Connecte-toi, fais ton rapport, tu seras peut-être surprise
Observant son amie bizarrement, Élisabeth obéit. Son texte terminé, lécran sillumina de couleurs diverses et variées. Une musique de victoire se fit entendre et un pavé marqué « Épreuve spéciale » apparut.
Ah, daccord, Tine ! Tu savais ce que tu faisais !
Cette épreuve spéciale est la même pour tout le monde, y compris les hommes. Elle te permet dêtre membre à part entière de la « Baleine Rose » et tu nas plus besoin de respecter le délai dun mois destiné aux novices.
Ah ? Et tu las réussie toi ?
Oui, à linstant.
Élisabeth regarda Martine sans comprendre cette réponse sibylline jusquà ce quelle cliquât sur le bouton de lépreuve spéciale. Le texte suivant apparut :
« Vous devrez parrainer un homme ou une femme à la Baleine Rose. Il ou elle devra réaliser les six défis de 50 à 2500 points. Vous laiderez au maximum de vos possibilités. »
Elle éclata de rire.
Tu mas bien eue et tu sais que je pourrais ten vouloir
Mais jai vraiment trop aimé.
Ouf ! je suis contente que le prennes comme ça.
À qui le tour maintenant ? déclara Élisabeth en levant son verre.
Tu trouveras facilement, conclut Martine. Tu ne devais pas revoir Laurent ?
Cest à lui que je pensais vois-tu, je me demande ce quils ont prévu pour les hommes !
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