46.11 La Bonne Pipe Sans Hésitation.
Mon beau brun manie sa queue comme personne
mais quant au coup de poignet sur une queue qui nest pas la sienne, il manque dentraînement et de nuance dans le mouvement
Romain, au contraire, « le mec qui ne suce jamais », semble bien connaître son affaire
ses caresses sont terriblement plaisantes, et sa queue toujours enfoncée en moi décuple mes sensations
Sa main a très vite trouvé la bonne intensité de prise, ni trop, ni pas assez
elle semble connaître demblée le bon tempo
cest juste parfait
je suis tellement chauffé par la main magique du beau barbu que, en quelques allées et venues à peine, je jouis sur la couette de Jérém
Et lorsque ça vient, lorsque ses doigts prennent la peine de caresser doucement mon gland, je ne peux retenir un grand râle de plaisir
mon orgasme est puissant, la jouissance me soulage de lexcitation accumulée en deux sodomies
moi qui ne voulais pas trop montrer mon plaisir à Jérém
ce nest pas avec intention que je me laisse aller, mais cet orgasme qui fait évaporer mes tensions est tellement intense que je ne peux pas me retenir
Et lorsque je reviens à moi, lorsque mes yeux brouillés par le plaisir retrouvent le regard de Jérém
cest à nouveau un Jérém en pétard, lair énervé, soufflant par les narines comme un petit taureau devant une muleta, que je retrouve
Romain vient de jouir
je viens de jouir sous les caresses de sa main avisée
jai tout juste le temps de revenir à moi que je le sens reculer le bassin pour se dégager dentre mes fesses
je me relève, je le regarde retirer sa capote avec méthode et attention
je ressens un petit frisson à la vue de ses doigts touchant ce caoutchouc copieusement rempli de son jus et enduit à lextérieur par la semence de mon beau brun
Elle a de la chance cette capote
goûter au jus de deux bogosses à la fois
Au final, je nai pas à me plaindre
jai imaginé de me faire prendre par deux beaux bruns
et cest pile ce qui est arrivé
jai goûté aux assauts de ces deux étalons
et je leur ai offert à chacun une bonne grosse jouissance
ils mont offert chacun, à leur façon, une bonne grosse jouissance
Le beau barbu fait un nud à la capote ayant bien servi et la pose par terre juste devant la table de chevet.
Tout comme celle de Jérém tout à lheure
sa queue encore raide, son gland luisant de jus de bogoss me font terriblement envie
Cest lorsque je lobserve, lorsque je vois son regard un peu éteint et comme égaré, ayant perdu un bon peu de sa fierté sous larrière coup de ce petit vague à lâme qui vient après une jouissance ; lorsque me yeux et mon esprit senivrent de sa beauté et de sa sexytude provisoirement libérées de lemprise de son arrogance dans labandon, dans le lâcher prise qui suit lorgasme ; cest lorsque je considère ce corps qui vient de jouir (oui, je confirme, cest beau un garçon qui vient de jouir, que ce soit mon Jérém, ou nimporte quel autre garçon, et à fortiori lorsquil vient de jouir en moi), lorsque jobserve ce torse magnifique ondulant sous les vagues dune respiration encore altérée par leffort ; oui, lorsque je vois ce corps en train de récupérer de lorgasme, jai terriblement envie de lui apporter ce petit réconfort, ce petit dernier remontant, ce dernier petit frisson des sens et de lego quest le contact de ma bouche, de ma langue autour de sa queue, comme un remerciement silencieux pour le plaisir quil vient de mapporter juste en prenant le sien
comme un hommage silencieux à sa virilité
Je le regarde et vraiment je trouve que, dans ce moment derrance après lorgasme, il se dégage de lui une sensualité encore plus puissante quavant lacte
mes narines envahies par lodeur forte de son sperme qui mattire à lui, associée à une autre odeur qui semble se dégager de sa peau, lodeur de sa masculinité, une odeur témoignant de sa puissance sexuelle, comme une preuve olfactive de son orgasme récent
Oui, jai terriblement envie de me pencher sur sa queue pour lui donner, pour me donner un dernier frisson
et puis
un bogoss pareil
un bogoss que je ne reverrai jamais
envie de connaître son goût
envie de bien lui astiquer le manche
carrément envie de goûter et davaler ce quil a lâché dans la capote
envie de lui montrer à quel point son jus me fait envie
à quel point sa virilité me fait envie, à quel point jai envie de my soumettre
Hélas, malgré linvitation silencieuse du beau barbu laissant traîner sa queue toujours raide devant moi, le bassin en avant, attendant de moi la même soumission que toute à lheure à une queue qui ma rendu heureux
ma décision est prise
non, je nirai pas jusque là
Non, je nirai pas jusque là
et ce, pour plusieurs raisons
dabord je ne connais pas ce gars
alors, dans le doute, je me préserve
et ce, malgré que le fait quil ait consenti à avaler mon Jérém me ferait plutôt pencher pour lui faire confiance
mais bon, on ne sait jamais
ensuite, il y a une deuxième raison qui minterdit dy aller
je viens de jouir, et ma motivation à ce genre de soumission nest plus assez puissante que lorsque lexcitation est à son paroxysme
Certes, ces deux raisons ne suffiraient peut-être pas à me faire renoncer à obéir à linvitation silencieuse du beau barbu, si une troisième motivation, plus puissante que toutes les autres, ne simposait pas à moi
cette raison est dans le regard de mon beau brun
en clair, jai limpression que Jérém est déjà tellement en pétard
jai limpression que si jen rajoute, je pense que cette histoire va mal se finir
très mal se finir
Bon, techniquement, je ne comprends pas vraiment son attitude, le pourquoi de son agacement énervé
si ça le met en pétard de mavoir vu baiser avec le beau barbu, il na quà sen prendre à lui-même
il aurait suffi quil me branle jusquau bout pour que, probablement, je renonce à connaître la pénétration de Romain
quoi que
Voyant que mes lèvres napprocheront pas de sa queue, bien que mes yeux ne puissent sen détacher, Romain descend du lit et, sans un mot, il disparaît dans la salle de bain.
Mais pas avant sêtre saisi de son t-shirt blanc et de son boxer pour affronter le vent dautan apportant sur ses ailes la fraîcheur de cette nuit qui est en passe de croiser le petit matin
tout de coton blanc vêtu, mon Jérém est simplement à tomber
Et moi
moi je me retrouve tout seul comme un con
alors, le corps encore secoué par les assauts de deux magnifiques étalons, mes fesses et mon ti trou mapportant le souvenir vif et pulsant des deux possessions successives, je me rhabille de façon sommaire en passant mon boxer et mon jeans et en enfilant ma chemisette sans la boutonner
tout en me disant quau fond jai bien de la chance, et quun certain petit charme doit se dégager de moi si ces deux beaux étalons ont eu envie de me sauter
Une fois à laise dans mes vêtements, javance vers le frigo pour y prendre une bière
jai soif, très soif
mais cest davantage encore pour tenter de me donner une contenance que pour étancher ma soif que jatt et décapsule une petite bouteille verte
je me rends compte que cest la première fois que jose ouvrir le frigo de Jérém de mon propre chef
mais tant pis
je prends mes aises
Cest en avalant la première gorgée que jentends leau de la douche commencer à couler
soudainement, jimagine le beau barbu sous leau
je limagine en train de se savonner
de passer ses mains sur sa peau, sur son torse, dans son entrejambe
cest une image qui me donne de belles sensations
une image qui me donne une furieuse envie daller en vérifier la conformité avec la réalité en franchissant tout juste quelques pas
évidemment, je nose pas
Je bois à grandes gorgées, jai besoin de me détendre
pour tenter de chasser cette image, pour essayer de faire taire la frustration de ne pas savoir, de ne pas pouvoir y aller
Jai également besoin de me détendre pour une autre raison, plus sérieuse
jappréhende un brin le retour du beau barbu de la douche
ainsi que celui de mon Jérém de sa cigarette
pour peu que cela se fasse au même moment
je me demande comment va se dérouler laffrontement final entre ces deux mâles aux couilles désormais bien vides mais aux états desprit si différents
Dune part jai senti Romain assez satisfait davoir pu se défouler en moi, faute évidemment de ne pas avoir pu avoir mon Jérém
je devine quune partie de sa fierté et de sa satisfaction réside dans le fait davoir piégé une fois de plus mon beau brun, lobligeant à avaler sa jalousie vis à vis de moi, ou du moins de mon cul, faute de savoir assumer une certaine forme dattachement qui laurait amené à lui interdire cette baise
oui, je pense que Romain sest délecté autant du fait de jouir entre mes fesses que du fait que sa jouissance ait pour effet de mettre mon brun en pétard
et de comprendre les raisons qui le mettent en pétard
Dautre part, et pour les mêmes raisons que je sens le barbu ravi, je sens mon Jérém contrarié
je ne sais pas si cest le fait davoir cédé à la provoc de Romain
davoir préféré de me voir baiser avec le beau barbu plutôt que dassumer sa jalousie et sa possessivité
si cest le fait de voir Romain moffrir une fois de plus cette jouissance que lui ma refusée
le fait davoir assisté à mon plaisir intense, un plaisir auquel il assiste pour la première fois sans y participer
Je men veux de ne pas avoir su me contrôler davantage
mais quelle putain de jouissance
et puis merde
jai joui très fort
alors cest sorti comme ça devait sortir
une fois de plus, tu ne peux que ten vouloir quà toi-même, mon Jérém
Oui, jai peur de la rencontre finale entre les deux beaux bruns, surtout si Romain, que je sais désormais enclin à la provoc, va choisir de la ramener un peu plus avant de partir
il ne faudrait pas que cette bonne partie de baise se finisse en baston
ce serait un gâchis sans nom
pas envie de voir les deux beau gosses se taper sur la gueule et se blesser
Cest lorsque je vois Romain sortir de la salle de bain avec une étincelle maligne dans le regard que je sais que la poudrière Jérém est en risque dexplosion
sil te plait, Romain, ferme-là
ne gâche pas tout
voilà ce que jai envie de crier devant son petit sourire en coin, devant son air triomphant qui ne présage rien de bon
jespère juste quil va pas fanfaronner sur le fait davoir pris son pied en moi
ou insister sur le fait que je sois son « chéri »
ça, jai lintuition que mon Jérém va super mal le prendre
lune ou lautre chose
et encore pire si les deux sont mélangées dans la bouche du beau barbu
Hélas, lorsque je vois lexpression moqueuse se dresser sur le visage de Romain en jetant un regard en direction de Jérém en terrasse
je me dis que lorage gronde au loin
et que ça se rapproche inexorablement.
Sans un mot à mon égard, il approche du lit et il commence à se rhabiller, lentement, calmement. Lun après lautre, ses vêtements reprennent la place que je leur ai précédemment connue si bien occupée autour de son anatomie.
Une jambe et puis lautre passée dans les ouvertures de son slip Aussiebum rouge à lélastique blanc, le coton élastique finit par mouler à nouveau son fessier rebondi et musclé et par recouvrir ce sexe, désormais détendu mais affichant encore de très belles proportions, ce sexe que je suis heureux davoir connu de très près, dont le passage est encore bien vif en moi et dont la vue me manque déjà
Le jeans noir suit le même chemin
et lorsquil se met debout pour boutonner la braguette et accrocher la ceinture, jai le loisir dapprécier une fois encore labsolue beauté de son torse à la peau mate finement velue
et de me faire la réflexion quun bogoss torse nu, juste habillé dun beau jeans
avec cette putain de ligne de poils qui indiquent la direction de sa braguette
il ny a rien de plus sexy, rien de tel pour provoquer en moi le désir le plus brûlant
Cest lorsque le beau t-shirt noir super ajusté glisse sur ce torse magnifique avec pour mission de cacher ou plutôt de révéler autrement ses proportions dune beauté presque divine, que mon Jérém revient de la cigarette, sarrêtant sur le seuil de la porte fenêtre, un regard nuageux, tourné vers lorage
Non, je ne suis pas à laise
je sens quil suffirait dun seul mot de travers de la part du barbu pour que ça parte en vrille
ya de lélectricité dans lair
Le t-shirt noir épousant désormais chaque ligne, chaque muscle de ce beau torse
le cou, la chute et le rebondi dépaules, les biceps, avec une précision redoutable, le beau Romain sassied à nouveau sur le bord du lit.
Cest en enfilant ses chaussettes, quil sadresse à mon Jérém.
« Au fait
tas quel age ? ».
Ouf, ses intentions ne sont pas « belliqueuses ».
« 19
» répond laconiquement mon beau brun.
« Allez, ton age
» insiste Romain, lair incrédule.
« 19
» répète mon beau brun, une pointe dagacement commençant à pointer dans sa voix.
« Cest pas possible, tas pas que 19 ans
» réplique le barbu.
« Si
» je laisse échapper nerveusement, peut être avec lintention inconsciente déviter à mon beau brun de devoir répondre à nouveau à cette question et de voir son agacement se transformer en énervement
il y a des fois où il faut savoir pomper et dautres fois où il faut savoir jouer au pompier
« 19 ans ? Putain
» semble tenter de se convaincre non sans mal le beau barbu.
« Quoi donc ? » fait Jérém sur un ton qui commence à se faire agressif « quest ce quil y a avec mon âge ? ».
« Rien, rien
» désamorce Romain « cest juste que je croyais que tu avais style 23-25 ans
comme moi
le fait est que
».
« Que ? » veut savoir mon Jérém.
« Bah, rien
tu fais si
mec, quoi
» enchaîne Romain.
Jérém ne répond pas, se limitant à laisser traîner son regard lourd doù semble jaillir comme une vibration de mécontentement et dirritation. Le barbu entreprend denfiler ses baskets lorsquil revient une fois de plus à la charge, incrédule :
« Naaaan, vous me faites marcher, tous les deux
cest pas vrai, tas pas que 19 ans
».
Eh oui, beau barbu, tu t'es fait niquer par un petit jeune bien mec, bien viril
oui, il faut ty faire
c'est un tout jeune mâle qui t'a fait plier devant sa virilité exacerbée et qui t'a fait aimer ça
du moins l'instant d'une baise que tu n'oubliera pas de si tôt
Face à linsistance de Romain, je sens Jérém monter en pression
il ne faut pas le titiller, il est déjà bien chauffé
il faut arrêter là, le barbu
un peu plus et ça va tomber
Enfin, non, même pas un peu plus
le point de non retour est atteint, la patience de Jérém touche désormais à sa limite
et ça tombe
« Ecoute, mec, arrête de faire chier et dégage le plancher ! ».
Bam, du pur Jérém. Je lavais « dit » quil ne fallait pas le chercher
pourvu que Romain ne prenne pas trop mal la sortie abrupte de mon beau brun
« Tes vraiment quun petit con
» jentends Romain balancer sur un ton moqueur et mutin.
Mon Jérém ne répond pas mais la sévérité et la noirceur de son regard en disent long sur son état desprit.
« Tes un super bon coup mais tes vraiment un petit con
» insiste le beau barbu en se remettant débout après en avoir fini avec les derniers lacets.
Il na pas froid aux yeux ce mec
il commence à me faire peur
je ne sais pas à quoi il joue
soit il ne se rend pas compte quil va trop loin, soit il cherche la bagarre de façon délibérée
en tout cas, je crains de plus en plus une réaction musclée de mon bel étalon
Et là, changeant dattitude du tout au tout, son visage souvre dans un grand et lumineux sourire aussi sexy que charmant, et je lentends balancer à Jérém, sans me calculer :
« Je peux te laisser mon numéro
si jamais t'as envie de recommencer
avec toi, cest quand tu veux... »
Cest impressionnant... le pouvoir de ce mec de rendre n'importe qui fou de sa queue...
Jérémie le toise en silence. Il finit par lui balancer :
« Je croyais que ce nétait pas ton truc de te faire baiser... ».
« A croire que je n'avais pas trouvé le bon mec... avec toi c'est le pied... et je suis sur quon a plein de choses à découvrir ensemble
moi
et toi
».
Attitude complexe celle du beau barbu
ça commence par de la flatterie
pas trop dur dadmettre l'effet de la queue de Jérémie
il a aimé ça le beau barbu
et il en redemande
on ne ressort pas indemne dune bonne baise avec mon beau brun
pourtant, dans ses mots
il y a comme un rappel à cette sorte de « contrat tacite entre beaux bruns » dont Romain a pleinement rempli les clauses en retirant un plaisir inattendu et intense de la soumission assumée à mon beau brun
mais également une mise en évidence sans détour de cette partie du « contrat », prévoyant la soumission de mon beau brun, partie qui a été complètement zappée
« Ce ne sera pas nécessaire » répond froidement Jérém « je tai déjà dit que tu naurais droit quà un coup
».
Sans se démonter, le mec insiste :
« T'es sur quun de ces quatre tu nauras pas envie de recommencer? Tu sais
je peux te faire découvrir des trucs que ton mec ne ta peut-être jamais fait
».
Si la tension nétait pas si palpable, je ressentirais un besoin légitime et très équitable de lui mettre mon propre poing sur a gueule. Mais bon, cest bien autre chose qui me préoccupe sur le moment
« Maintenant, tu peux y aller, mec... » jentends Jérém balancer.
« Oui, tu peux y aller, connard ! » je crie à mon tour dans ma tête.
Et là, irrité par lintransigeance de mon beau brun, le barbu y va franco, mettant carrément les pieds dans le plat.
« En tout cas cétait top, mec
baiser avec toi
baiser ton chéri
».
Je regarde mon Jérém en train de bouillir, son beau physique de petit con secoué par la vibration de la colère prête à exploser
je la sens monter comme un orgasme, prête à jaillir copieuse, chaude, bouillante, virile
là, vraiment, il ne faut pas le chercher davantage
Mais si
le barbu le cherche davantage
là cest officiel, il cherche la bagarre :
« Ton chéri
enfin
ton garage à bites
» balance-t-il à Jérém, juste avant de sadresser directement à moi « toi aussi tes un sacré bon coup
un sacré cul à bi
».
Le beau barbu naura pas loccasion de terminer sa phrase
avec une action dont le mélange de puissance et de tactique doit sinspirer du rugby, Jérém a déjà traversé le petit séjour, il a surpris ladversaire pas sa rapidité, il sest rué sur lui, il a chopé le beau t-shirt noir juste en dessus du col, il a plaqué le beau corps musclé du barbu contre le mur
Le geste est si soudain que le claquement du dos musclé contre le mur produit un bruit sourd mais puissant.
Il ne fallait pas dire ça, Romain
« Tu veux mon poing sur ton nez ? » je lentends lui balancer, les yeux dans les yeux, le regard et lattitude de son corps toute entière fulminant de colère
jai limpression dentendre une réplique dans le petit Nicolas
Après une courte pause pendant laquelle les deux étalons se toisent, leurs visages à tout juste quelques centimètres de distance lun de lautre
une pause pendant laquelle le regard insolent et provocateur du barbu ne faiblit pas dun poil malgré ce corps à corps musclé
une pause marquée par un seul et unique bruit, celui du souffle brûlant de rage rentrant et sortant de ses narines
Jérém rapplique :
« Dis
tu le veux mon poing sur le nez ? Continue comme ça, tu vas lavoir
».
« Ça va, ça va, mec, ne ténerve pas
» fait Romain semblant vouloir détendre le jeu, tout en se marrant sous la moustache. Pourtant, ses mots à venir ne vont pas du tout dans le bon sens :
« Garde-le bien au chaud ton vide couilles
ten trouveras pas un autre aussi docile
»
« Tu vas la fermer, oui ou merde ? » crache Jérém en empoignant le menton du barbu et en le serrant violemment dans la main.
Je crois que je nai encore jamais vu mon beau brun aussi hors de lui que à cet instant précis. Je lai déjà vu énervé, en mode bagarreur
mon souvenir remonte à la soirée à lEsmé, avec le mec quil avait remis à sa place dans les toilettes
Oui, je lai déjà vu en colère, je lai vu se battre, je lai vu jouer de ses gros bras, mais jamais à ce niveau là
on dirait une bête enragé, piquée à vif
sa virulence me fait peur
peur pour linstant même
peur que le barbu réagisse violemment et que ça dé en véritable baston
peur que des poings solides sabattent sur ces beaux corps ou sur ces beaux visages
Peur de le voir et de le savoir capable de se lancer dans une bagarre sur un coup de provoc, le savoir capable de ne pas contrôler ses nerfs devant un petit con qui le cherche sciemment, peur devant cette attitude quun jour pourrait méchamment se retourner contre lui
dans ma tête je sens lécho des mots de Thibault sinquiétant de la tendance de Jérém à se lancer dans la bagarre sur un coup de tête, sur un simple mot de travers, sans tenir compte de son adversaire
Romain grimace sous la prise puissante de mon beau brun. Oui, Romain grimace de douleur
mais pas longtemps
car un instant plus tard, Romain se rebiffe
Avec une prise emprunté à un art martial que je ne reconnais pas de suite mais dont je ne tarderai pas à avoir lexplication, il att le poignet de Jérém, il le fait basculer avec un petit mouvement rapide et bien calculé qui semble provoquer une douleur intense chez mon beau brun, lobligeant à lâcher sa prise
le menton ainsi dégagé, lautre main du barbu se pose à un endroit bien calculé entre le cou et lépaule de mon beau brun, un endroit sensible où, pas une simple pression entre le pouce et lindex, une nouvelle intense douleur musculaire oblige mon beau brun à se replier lespace dun instant sur la douleur foudroyante qui parcourt son corps, le laissant ainsi à la complète merci de son adversaire
Les gestes du barbu sont coordonnés, précis, rapides, on dirait une scène de Matrix
je nai rien vu venir
et tout va tellement vite dans lenchaînement de ses mouvements que je nai pas le temps de réaliser ce qui se passe, si ce nest quune fois que tout est fait
Cest désormais un jeu d pour Romain que de faire pivoter mon beau brun, le maîtrisant par la douleur, de le plaquer contre sa poitrine et de se saisir de ses deux poignets lun après lautre pour limmobiliser dans une prise ferme et précise qui ne semble laisser aucune échappatoire possible.
Jérém non plus na rien vu venir, mon beau brun se retrouve retourné comme une crêpe
Le corps du beau barbu enveloppe désormais celui de mon Jérém, lui empêchant tout mouvement
Jérém est complètement immobilisé, son agressivité neutralisée, totalement en son pouvoir
le t-shirt noir collé contre le t-shirt blanc
le jeans noir pressé contre le boxer blanc
le barbu collé à mon beau brun
Je paierais cher pour savoir faire ça, pour savoir immobiliser mon Jérém et pouvoir lui faire plein de câlins dans le dos et le cou sans quil puisse me repousser
Jérém gigote, il essaye de se dégager, mais la prise est telle que plus il gigote, plus la pression des mains du beau barbu sur ses poignets et létirement sur ses épaules qui en résulte sont douloureux
il essaie de prendre sur lui, de forcer pour se dégager malgré la douleur, mais tous ses efforts sont vains
Oui, tout est tellement rapide que jai du mal à réaliser ce qui se passe
bien que je nai pas limpression que le beau barbu veuille faire du mal à mon Jérém
mais juste le maîtriser
comment dois-je me comporter face à cette situation inattendue ? Est-ce que je dois intervenir ou pas ?
Voilà une autre bonne situation de m
une situation où, quoi que je fasse, ça me retombera sur le coin de la gueule
si jinterviens, Jérém va certainement men vouloir du fait davoir pu estimer quil ne soit pas à mesure de sen sortir tout seul
et de toute façon, que jintervienne ou pas, dans tous les cas il men voudra davoir assisté à ça
« Nessaie pas de te dégager, tu vas te blesser le rugbyman
» jentends le barbu glisser à loreille de mon Jérém « jai des années de karaté derrière moi
et je ne suis pas trop mauvais
je ne vais pas te lâcher comme ça, du moins pas avant tavoir expliqué deux ou trois trucs
».
Jérém grimace, tente toujours de se dégager, sans succès. Plus encore que ses membres, cest son ego qui doit prendre cher.
« Tu sais, petit con de 19 ans
» enchaîne calmement le beau barbu « il faudrait que tarrête un peu de faire ton petit coq merdeux
arrête donc de te la péter
ton attitude te rend sexy en diable mais aussi très détestable
si tu ne mets pas un peu deau dans ton vin, un jour ça va te tomber sur le coin de la gueule
».
Saintes paroles
hélas, tristement prémonitoires. Oui, un jour approchant à grand pas, des événements imprévisibles de lexistence se chargeront dapprendre et dexpliquer une certaine idée de la vie a mon beau brun
« Fiche-moi la paix
» jentends mon brun lui balancer « tas pris ton pied, alors tire toi
».
« Cest vrai
jai pris mon pied
» explique calmement mais fermement Romain « et toi aussi tas pris ton pied, mec
tu mas fait autant de bien que je ten ai fait
car on le sait tous les deux, mec
on a beau avoir une belle queue tendue, mais si on na pas à disposition une bonne bouche accueillante ou un cul docile
on ne prend pas son pied comme il faut
».
« Ouais, mais cest toi quon a entendu crier de te défoncer.. » tente de le provoquer mon Jérém. Il a du cran de mec
un véritable petit coq
même les pieds dans la m., il trouve encore le moyen de la ramener.
« Il faut que tu te foutes bien dans la tête, espèce de petit con
» enchaîne Romain du tac au tac « que si je me suis laissé faire, cest pas juste parce que tes un putain de bogoss avec une belle queue
oui, jai eu envie de toi parce que tes canon et parce que tes bien monté
mais je tai surtout laissé faire parce que je le voulais bien
parce que jen avais envie
tu piges, mec ? Oui, jai pris mon pied en te suçant et en te laissant me sauter
mais je te promets quun jour aussi tauras envie de te faire baiser
et que tu prendras ton pied en te faisant limer le cul
».
« Ta gueule, connard ! ».
Jérém grimace, tente encore de se dégager. Avec un geste plein de rage, il essaie de cogner la poitrine du beau barbu, en vain. Le barbu amorce un geste lent visant à resserrer encore un peu plus sa prise. Le beau brun semble avoir du mal à supporter la douleur, et encore moins lhumiliation que le barbu est en train de lui imposer
Assez, je commence à trouver que ce Romain est en train de dépasser les bornes.
« Lâche-le, putain ! » je mentends lui balancer dans un cri tellement imprévu que jai limpression que cest quelquun dautre qui a proféré ces mots.
Et là je vois Jérém sentêter dans un effort très douloureux, je le vois donner un véritable coup de collier comme un animal pris au piège tentant le tout pour tout pour se sauver
et cest au prix dune douleur physique intense, matérialisée dans la grimace déformant son visage, un visage dont la peau a viré au rouge pivoine
cest en laissant échapper un véritable râle de bête sauvage, un bruit se dégageant lentement mais puissamment de ses poumons et remontant sa gorge au fur et à mesure que son effort commence à produire leffet espéré
cest à ce moment à que son coude arrive à produire un mouvement assez important pour heurter le ceinture abdominale du beau barbu et à le faire plier sous le coup dune douleur intense
Le beau brun finit ainsi par se dégager de la prise de lautre
il se retourne, rapide comme léclair, profitant de son petit avantage
il plaque à nouveau le barbu contre le mur, son avant bras collé à son cou, écrasant sa pomme dAdam
surpris par le geste et par la douleur intense provoquée par la prise de Jérém, Romain se retrouve désormais à son tour à la complète merci de mon beau brun
Le beau barbu tente de repousser mon Jérém en sagrippant au beau t-shirt CK à hauteur des hanches, il tente de le bousculer
Jérém recule un peu, manque de perdre son équilibre et tomber
Jai peur quil se fasse mal en tombant
il se ratt, il reprend de lélan, il revient à lassaut
Son avant bras appuie encore plus fort sur la glotte du beau barbu, le faisant grimacer de douleur, lamenant à renoncer provisoirement à ses intentions de riposte
« Maintenant cest toi qui vas mécouter, espèce de connard
» lui balance-t-il sur un ton tellement énervé que jai limpression quil va le bouffer « quand je vais te lâcher tu vas te tirer dici plus vite quen courant
sinon je vais te démonter la gueule
cest compris ? ».
Jérém marque une légère pause pour reprendre son souffle, tout en gardant une pression intense sur la pomme dAdam du beau barbu. Et il enchaîne :
« Cest pas parce que tas pris ton pied en faisant ta pute que tas le droit de la ramener
cest pas parce que tas envie de te faire défoncer le fion que cest le cas de tout le monde
ne prends pas ton cas pour des généralités
»
Mon Jérém a tout juste le temps de terminer sa phrase que le barbu revient à lassaut
cette fois ci cest mieux calculé, il prend appui contre le mur avec ses épaules et avec un mouvement puissant de tout le corps, il arrive à se dégager de lemprise de mon beau brun
Jérém revient aussitôt à la charge et ressaisit le col du t-shirt noir
Romain freine son élan en chopant le CK à hauteur des épaules
deux beaux t-shirts sont en train de se déformer sous les ardeurs des deux mâles
les deux bruns saffrontent par regard interposé
leurs fronts en sueur se touchent
les forces séquilibrent
Et dans ce duel immobile, cest Romain qui revient à la charge
il y revient en se servant de la plus blessante des armes, la parole, une arme quil a affûtée en la passant sur la redoutable meule de la vérité :
« Arrête un peu de faire ton macho à deux balles
» balance-t-il sans se démonter face à lagressivité de mon Jérém « même lui il ne va pas se laisser faire éternellement
il est fou de ta queue
ce qui se comprend, je ne dirai pas le contraire
et il est peut-être même fou de toi tout court, ce qui sexplique à priori beaucoup plus difficilement
mais fais gaffe quand même
un jour il faudra que tu lui offres mieux que ta queue si tu veux le retenir
il faudra déjà penser à le faire jouir lui aussi
».
« Putain de connard
tu vas la fermer, oui
» fait mon brun en lui chopant à nouveau le menton, ce qui provoque une nouvelle vive grimace chez le barbu.
Ça ne dure quun instant
Romain repousse à nouveau son adversaire
et cette fois-ci il y met une telle puissance que mon beau brun se retrouve projeté en arrière avec une violence telle que ça ne tient quà lexiguïté de la pièce, et à la faible distance du mur den face, quil puisse se rattr et non pas se vautrer au sol.
Une fois de plus les deux mâles se font face
Romain ne renonçant en rien à son attitude clairement provocatrice
Jérém de plus en plus énervé, soufflant du feu et des flammes des yeux et des narines
putain quest ce quil est sexy quand il est à ce point hors de lui
il respire bruyamment, jai limpression que son corps accuse la fatigue et quil sent quil nest pas en mesure de se battre comme il le voudrait
Ne vas pas à nouveau à la baston, Jérém, tu risques de te faire mettre une raclée, et ce serait encore pire pour ton ego
Pourtant, il fulmine du regard
reprise de bagarre en vue
Jérém ne fait pas ça
Romain lattend de pied ferme
si Jérém veut la baston, il va lavoir
« Dégage de chez moi, connard
» répète Jérém, au bout de forces, de souffle et darguments, sans bouger de sa position.
« Cétait bien mon intention... » fait le beau barbu « comme presque tout depuis le début
».
Et, en attrapant la poignée de la porte dentrée, il ajoute :
« Bonne soirée les amoureux »
« Dégage connard ! » lui crie carrément Jérém.
En sortant de lappart, le beau barbu trouve encore le moyen de glisser, comme un dernier pied de nez :
« Tu ne pourras pas toujours échapper à tes démons, mec
un jour il faudra avoir les couilles pour les affronter
».
La porte claque bruyamment derrière la sortie de scène fracassante du beau barbu. Cest là que je vois Jérém traverser la pièce comme une furie, bien décidé à se jeter sur la porte et à rattr Romain avant quil ne quitte limmeuble, bien décidé à lui régler son compte une fois pour toutes
« Jérém » je lappelle et en lattrapant par le poignet à linstant où son autre main se pose sur la poignée de la porte « je ten supplie, ne fais pas ça
ce mec est un connard
il nen vaut pas le coup
! ».
« Lâche moi
» je lentends me balancer, la voix déformée par la colère « lâche moi ou
»
« Ou quoi ? Tu vas me cogner moi aussi ? Jérém.. putain
arrête de jouer à son jeu
tu vois pas quil te cherche
? ».
Jérém hésite, partagé entre la voix de son ego blessé qui crie vengeance et la raison que jessaie de réveiller en lui et qui doit faire écho à la fatigue qui sempare de son jeune corps surmené.
Je vois que dans sa tête ça hésite entre y aller et renoncer
alors, décidé à tout faire pour que le mec que jaime ne se lance pas dans une bagarre dangereuse, je me lance sans hésiter dans la flatterie, sans minterdire non plus le recours à la mauvaise fois
mais tant pis
parfois il faut savoir mentir et simuler pour le bien de lego de lhomme quon aime
[La suite après une courte page de pub, merci de ne pas zapper, ce ne sera pas long]
Dabord, une pensée émue pour lénième manifestation de la bêtise humaine qui a emporté tant de vies dimanche dernier à Orlando. "Tout le monde sort et continue de courir" (page Facebook du Pulse Club, Orlando, 12/06/2016).
Je vous rappelle ladresse du site : www.jerem-nico.com, admirablement mis en ouvre par la « Super Gonzesse » Maud : au menu, chaque jour, épisodes en avant première, news, coups de cur de Fabien dans diverses rubriques.
Merci à ceux qui ont laissé leur petit portrait dans la section « Une histoire et ses lecteurs/Forum ».
Il existe également une chaîne Youtube, ainsi quun Facebook Jérém&Nico accessibles depuis le site.
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Merci à tous de votre fidélité.
Fabien
Oui, parfois il faut savoir mentir et simuler pour le bien de lego de lhomme quon aime
alors jy vais, jimprovise, je balance
« Tu ne vois pas quil est juste aigri parce que tu las rendu tellement fou de ta queue quil en a été malade ? Tu lui as montré que tes plus fort que lui
il fait son malin juste pour se rassurer
il veut te faire payer pour lavoir baisé et lui avoir fait prendre son pied en le baisant
en plus, tas vu comme il a tiqué sur le fait que tes plus jeune que lui ? Tu ne crois pas quune fois chez lui, quand il sapercevra quil ne pourra pas sasseoir sans penser très fort à toi, il va avoir un mal de chien à encaisser le fait de tavoir tout laissé lui faire ? Alors que, bien sur, il a adoré sur le coup ? Putain, Jérém
tu ne vois pas que tas été plus mec que lui et cest ça qui le met en rogne ? Et que cest pour ça quil essaie de te faire chier !? ».
« Cest un vrai connard, ce type
» je lentends proférer pendant que sa main abandonne petit à petit la prise sur la poignée de la porte.
« On est bien daccord
il ne méritait même pas de se faire sauter par un mec comme toi
» je le seconde, tout en trouvant sympa dajouter « il a tellement une tête à claques que si tu commences à lui mettre des baffes pour le calmer, tauras mal à la main avant quil ait mal à la gueule
».
Je ne sais pas si ce que je viens de dire est vraiment drôle, mais je crois quà ce moment là mon Jérém a besoin de ça, dun truc pour se détendre. Cest là que mon beau brun se décrispe
mon beau brun est terriblement sexy quand il est en pétard
mais lorsquil semble esquisser un sourire capable de faire évaporer sa belle colère
là ce nest plus seulement beau
cest surnaturel
cest divin
ce petit sourire me fait carrément fondre sur place
« Bon débarras
» je lentends balancer en lâchant définitivement la poignée de la porte, en faisant demi tour et se dirigeant vers la terrasse pour allumer une énième cigarette.
Je me retiens de justesse de lui dire que cest lui qui a ouvert sa porte de son appart au beau barbu
mais bon, ce nest pas le moment pour ça. Ce nest pas le moment non plus pour lui faire remarquer quil a quand même pris son pied en le baisant
. ou encore pour souligner le fait quil fume trop
Nan ce nest pas le moment, mais il faudra que ça le soit un jour
mais pas aujourdhui
Alors je me contente de le regarder en train de fumer en terrasse, seul dans la pénombre, pendant un petit moment ; je ne sais pas trop comment enchaîner après ce qui vient de se passer
le rejoindre en terrasse ou mabstenir
est-ce quil a envie de ma compagnie ou bien préfère-t-il ce moment de solitude ?
Dans le doute, je décide tout simplement découter mon envie
et mon envie me dit que ce serait une connerie que de résister à la tentation dy aller
envie dêtre à coté de mon beau brun, envie de retrouver un peu de fraîcheur de la nuit.
Je passe la porte fenêtre et je minstalle à coté de lui contre la rambarde. La bouteille de bière toujours à la main, je tente de tromper le silence entre nous en avalant lune après lautre les deux gorgées restantes.
Le torse incliné, les avant bras appuyés à la rambarde, la petite chaînette qui pendouille au dessus de son cou, le regard perdu dans la rue, Jérém fume sa cigarette sans un mot, sans un regard à mon attention. Et en plus on dirait quil fait à nouveau la gueule. Le silence quil impose de ce fait est très pesant.
Ma bière terminée, le silence devient extrêmement dur à assumer. Je cherche désespérément un sujet pour lancer une discussion, mais je ne trouve rien de sympa à dire.
Cest lui qui va se charger dengager la conversation. Sans bouger le regard de ce point indéfini dans la rue qui semble polariser toute son attention, il me balance :
« Alors
tas pris ton pied avec ce bouffon ? ».
Ah
direct, cash
à brûle pour poing
sans transition
Euh
quoi répondre
comment réagir
envie de le gifler et de lui rappeler une fois de plus que cest lui qui a ramené le « bouffon » à lappart
que cest lui qui a déclaré sans détour quil en avait « rien à foutre » quon baise tous les deux
envie de lui dire que sil en a rien à foutre que je baise avec le « bouffon », il devrait nen avoir rien à foutre aussi que jaie pris mon pied ou pas
envie de le gifler tellement je le trouve beau et con à la fois
Mon regard est à nouveau attiré par la légère oscillation de sa chaînette au gré des mouvements de son bras pour amener et retirer la cigarette de ses lèvres
putain que je trouve ça sexy
jai envie de lui
ce mec est quand même une sacré bombasse faite pour faire lamour
Et pour revenir à sa question
quoi lire en filigrane si ce nest une sorte de trouble dego masculin persistant malgré ma récente flatterie, lenvie de savoir si la comparaison est en sa faveur ou pas ? Ou bien
est ce quil y aurait quand même dans sa curiosité une sorte de possessivité et, in fine, de la véritable jalousie?
« Je ne sais pas trop quoi te répondre, Jérém
» jadmets prudemment « cétait bizarre
».
« Il te faisait envie ce type ? ».
« Bien sur quil me faisait envie
» je trouve naturel de répondre.
« Bah, alors tas quà aller le rejoindre
tu peux dégager aussi
».
Ce mec est incroyable
nimporte quoi
mais il rigole ou quoi ?
je ne lai pas suivi jusquici, suivi dans tous ses délires, pour me faire dégager de cette façon
je sais que cest sa colère qui parle, mélangée à une certaine vexation. Quoi quil en soit, je ne vais pas me laisser faire.
« Putain Jérém
toi aussi il ta fait envie pour le sauter
» je lui balance sèchement ; et je continue « alors, franchement je ne sais pas ce qui cloche chez toi
je ne vais quand même pas dire que ce mec ne me fait pas envie pour te faire plaisir
».
« Moi jai juste voulu le remettre à sa place
il ma gonflé à lOn Off à me faire du rentre dedans comme si jétais lune de ces pédales qui bavent devant sa queue
il a même essayé de te draguer pour me rattr
».
Oui, mon Jérém, oui
tas voulu le sauter juste à titre de mesure correctionnelle
bien sur tu nas pas remarqué quil était un canon de sa mère
et la marmotte met le chocolat dans les billets de 500 euros
Soudainement je perçois que son évidente mauvaise foi semble vouloir maladroitement détourner lattention dun ego que je sens désormais davantage malmené que je lavais estimé en première analyse
Sans savoir à ce moment précis faire le point des causes exactes de son malaise, un malaise surgi dès le premier contact avec le beau barbu, un malaise grandi sous le feu des provocations répétées de ce dernier, touchant à chaque fois des points sensibles, un malaise manifeste en me voyant prendre mon pied avec lui
oui, sans vouloir analyser les causes de son malaise, je me dis que, quoi quil en soit, un ego blessé, notamment celui de mon beau brun, demande à être soigné au plus vite
Et ce pour une simple et bonne raison
pour éviter lavènement dune crise majeure dans la petite tête de mon beau brun, une crise que je sens arriver très vite, une crise au passage de laquelle je risque très fort dêtre rejeté comme un malpropre
La flatterie nayant pas suffi à avoir raison de ce malaise, je me dis quil faut passer à la vitesse supérieure
dabord, résister à la tentation qui brûle mes lèvres et qui serait une façon de retourner le couteau dans la plaie, la tentation de lui dire que cest lui qui a donné le feu vert pour que je baise avec le barbu
Ensuite sortir au plus vite de mon escarcelle le deuxième et ultime remède contre les troubles de lego masculin
mais avant cela, une nouvelle bonne dose de flatterie
« Mais putain
Jérém
tes bouché ou quoi ? Tu ne vois pas à quel point jai envie de toi
de toi plus que de tout autre ? tu sais quoi ? tas bien fait de me laisser baiser avec lui
ça ma montré, si besoin était, que personne ne baise aussi divinement que toi (jai failli parler de faire lamour, mais je ne pense vraiment pas que ce soit le bon moment)
personne
(jinsiste bien sur personne, pour quil comprenne que ce personne inclut bien tous les mecs avec qui jai couché jusquà là, même celui dont il a été question dans la voiture lors du retour du KL)
Putain, Jérém
ce que tu mas fait tout à lheure, quand tes venu en moi après être sorti de lui
cétait grandiose
. cétait aussi bon que
(je cherche mes mots, une fois de plus jai envie de dire « faire lamour » je dois me faire violence pour me retenir de prononcer les mots interdits)
cétait
juste divin
(là aussi je me retiens de justesse de lui dire que le sexe avec lui ce nest jamais aussi bon que lorsquil y a un peu de tendresse, quand cest intense et câlin à la fois
de lui parler de ses doigts sur mes tétons, de ses lèvres sur les miennes, de sa main me retenant fermement dans le creux de ses pecs
ou encore de son corps qui habille le mien, de ses bras enserrés autour de moi, de ses pecs sur mon dos, de sa main sur ma queue, de ses lèvres entre me omoplates
)».
« Jérém
» je continue « quand je tai senti jouir en moi, jai presque joui moi aussi sans même que tu me touches
tu ne te rends pas compte à quel point jai tout le temps envie de toi
à quel point tu me fais un effet de dingue
jai tout le temps envie de te faire jouir, de te voir jouir, de tentendre jouir
tu me rends carrément fou
ta queue me rend fou
».
Jai mené ma tirade tambour battant me laissant emporter par mon propre élan. Jarrête à bout de souffle, découvrant que mes mots enflammés ne laissent place quà un silence lourd et dérangeant.
A cet instant précis, je me sens aussi ridicule quune semaine plus tôt lorsquil ma à lui avouer mon désir pour lui avant de me planter comme un con pour son plan à quatre
jen viens à me demander ce quil pourrait me faire cette fois comme mauvais coup après que je lui ai à nouveau montré mon désir brûlant pour lui
me foutre à la porte ? Oui, cest ça
son silence ne présage rien dautre
dès quil aura fini sa cigarette, il me dira de me tirer
Envie de le sucer, une évidence silencieuse. Qui ne le restera pas longtemps.
« Tu vois
» je décide de tenter le tout pour tout, me disant que je ne suis plus à une nuance de ridicule près « là jai encore envie de te sucer
»
Nouveau silence pesant. Mon malaise est si fort que je commence à lui en vouloir.
Putain, mais dis quelque chose, espèce de petit connard
Au lieu de quoi, je me contenterai de lui annoncer, en reprenant ses mots :
« Allez, tas raison, je vais dégager moi aussi ».
[La suite de lépisode mardi prochain ; soirée en direct avec Nico mercredi 22 juin à 21h00 sur facebook.com/jeremXnico]
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