Chroniques Pénitentiaires D'Une Rebelle 7
7 Les archives
Cest quoi ce bordel ? Toujours aucune nouvelle de maman, donc rien de ma petite Manon adorée. Il y a un truc qui cloche dans son courrier ? La censure la bloqué ? Si cest le cas, je me demande pourquoi. Notre mère nose jamais changer de trottoir sil ny a pas un passage piéton, elle serait incapable de mordre la ligne, même par accident, je ne parle pas de la dépasser. Quoiquil en soit, ce silence me fait chier. Ou le beau père à eu vent de lhistoire, cet enfoiré a dû intercepter la lettre. Peu importe le motif, ce silence minquiète.
Évite dy penser, tu te s pour rien.
Christelle, adossée au placard à balai, mobserve avec attention ; elle essaie toujours de sinviter dans ma tête quand mon besoin dêtre rassurée refait surface, ça lui donne loccasion de jouer au professeur de psychologie. On a le temps dune petite leçon de survie en taule, ou de vie tout court. La cellule est propre avec dix minutes davance ce matin, ce qui arrive quand je lai laissée dormir la veille, inutile de repasser sous la douche pour effacer les traces de nos débordements. Parfois, la pauvre enrage contre les cernes bleutées sous ses yeux, ça mamuse de lentendre ruminer devant le miroir. Les autres sen moquent, détenues ou matonnes.
Pourquoi on nous laisse baiser ? Cest pareil ailleurs ou seulement ici ?
Quitte à entendre ma complice déblatérer, autant choisir un sujet qui mintéresse, je ne suis pas maso.
Dans les pénitenciers où la peine minimale est de cinq ans. Tu nen as jamais entendu parler parce que ladministration pénitentiaire se montre discrète sur un sujet aussi sensible et que les braves citoyens dehors ne comprendraient pas, mais il y avait dénormes problèmes quand jétais à lécole de police. Des bagarres, des suicides, des émeutes à nen plus finir, au point que lÉtat a failli rompre le contrat avec lentreprise en charge de la détention.
Priver les gens de tout ce qui fait deux des humains attise les tensions, cest logique.
Dans un premier temps, ils ont rétabli le droit de recevoir des colis. Timagines pas le bordel, tout ce que les familles essayaient de faire passer en douce, et puis cétait trop sélectif, beaucoup de détenus navaient aucun lien à lextérieur. Ensuite, ça a été la télé, ladministration a autorisé une dizaine de chaînes. Alors là, bagarres dans les cellules pour le choix des programmes, les infirmeries ne désemplissaient plus.
Grouille-toi, ma vieille, jai envie dentendre la fin de lhistoire avant daller prendre le petit-déjeuner.
Un jour, un chercheur a parlé des singes bonobos, comment ces primates réglaient les tensions dans leur groupe en saccouplant pour le plaisir. Voilà ! Il a fallu du temps pour planifier le truc, empêcher les dérives, prévenir les abus et les viols, mais le calme est revenu. Ladministration a réussi à imposer les caméras dans les cellules, personne nest à labri de finir esclave sexuel quand on vit en vase clos.
Daccord ! En bonus, les problèmes ont été résolus à moindre coût. Cest plutôt bien pensé, je le reconnais, baiser me maintient à flot ces derniers temps. Tout le monde nen profite pas, mais savoir que cest toléré suffit à désamorcer beaucoup de conflits. Le cul, cest bien ce qui fait tourner le monde avec le fric, et comme largent ne sert à rien ici... La journée va passer vite à la buanderie, Christelle doit avoir un sacré paquet dhistoires en réserve. Cest marrant, je me sens un peu comme à la fac, quand jessayais de faire parler un prof dun sujet spécifique en dehors des cours.
Girard, Marvault, venez avec moi sil vous plait.
Vêtue de luniforme de ladministration pénitentiaire, le gilet de protection en moins, la jeune femme venue nous débaucher à la buanderie na pas lhabitude de donner des ordres, plutôt den recevoir. La peur de la punition sévapore, jimagine mal une nana à la voix si délicate nous amener au mitard, surtout avec une formule de politesse.
Après la cour de promenade encore à lombre à 8 heures du matin, la porte grillagée que nous a fait emprunter la surveillante en chef dimanche dernier, le chemin le plus direct pour accéder au bâtiment administratif. Jusque là, rien de suspect. Punaise ! Ça ne rigole pas, tout le monde bosse déjà, y compris le directeur dans son bureau ouvert pour montrer à la cantonade qui est le boss. Le tyran vindicatif nous ignore au passage, trop occupé à houspiller la secrétaire au sujet dun retard de livraison auquel la malheureuse ne peut certainement rien. Les éclats de voix nous accompagnent jusquà lascenseur. Mouais, je préfère latmosphère cool de la buanderie.
Le ton change au quatrième et dernier étage composé dune vaste pièce éclairée par des lucarnes, comme nos cellules. Un gobelet de café fume sur le bureau à lentrée, il y du laisser aller dans la tenue vestimentaire de la quinquagénaire dont léchancrure de la chemise bleue baille largement, la cravate règlementaire a disparu. Le patron ne doit pas monter souvent aux archives, voire jamais. Le seul inconvénient de travailler ici, cest la chaleur, encore supportable grâce aux deux énormes ventilateurs rotatifs, mais pour combien de temps ; heureusement, daprès mon sens de lorientation, cette façade nest jamais exposée au soleil.
On a un souci avec la climatisation, soupire celle qui est venue nous chercher. Girard, vous êtes douée en mécanique, à ce quon ma dit. Marvault, vous lui donnerez un coup de main.
On a compris, pourquoi payer un technicien quand il y a tant de détenus corvéables à disposition, inutile de jeter le fric par les fenêtres. La santé du personnel est moins importante que la rémunération des actionnaires.
Vous voulez un café avant de commencer ?
Ça aussi cest nouveau.
Merci, cest gentil.
Oh là ! La possibilité de mettre les mains dans le cambouis la séduit, moi un peu moins. Mais je ferai le boulot, cest dans ma nature, aussi pour ne pas attirer dennuis à ma camarade. La pauvre en bave déjà assez au bloc A six jours après son arrivée, son seul soutien vient de nous, léquipe de la buanderie. Les autres se détournent pour ne pas la voir, pour oublier quelle existe, comme si le meilleur moyen de résoudre un problème était de lignorer. Par contre, aucune nose nous reprocher notre humanité en face, ça me foutrait vraiment en rogne.
Midi, on arrive à la bourre au réfectoire sous les regards interrogateurs. Plus question de passer par la cour, le soleil tape dur, la surveillante nous a trimballée dans un dédale de couloirs bouclés par des portes à ouverture magnétique. Les candidates à lévasion peuvent se faire du mouron. Christelle masque sa joie de nous revoir jusquà ce que les curieuses replongent le nez dans leur assiette de rôti de porc froid et de crudités. Elle a des yeux derrière la tête pour savoir que plus personne ne mate dans notre direction ? Moi je les vois, mais ma codétenue leur tourne le dos. Franchement, je vais finir par penser quelle à des pouvoirs extrasensoriels si ça continue.
Alors, cest quoi le soucis ?
Un climatiseur en panne dans la salle des archives. Tu savais quon y trouve des clés USB de plus de 30 ans ? Cest dément.
Jai choisi de laisser Gaby raconter nos péripéties, ce nest pas seule le soir dans sa cellule que la pauvre a loccasion davoir une oreille attentive. Christelle et moi, on en a discuté, si la situation doit séterniser, on demandera à ce quelle soit placée avec nous.
Vous pensez en avoir pour longtemps ?
Cette fois, je décide de laisser parler la professionnelle de la mécanique. Je ne suis là que pour lui refiler les outils pendant quelle trime sur lescabeau. Cest la galère, je ny connais rien des différents câbles, des clés plates et autres jeux de tournevis, des pompes de relevage et des goulottes.
Jespère pas, il commence à y faire chaud malgré les deux ventilos, et ça risque dempirer dans laprès-midi. Heureusement quon nous file à boire à volonté. Je pense que je vais passer la nuit sous la douche.
Excellente idée, moi aussi.
Certaines portent mieux luniforme que dautres ; la jeune préposée aux archives est plutôt mignonne vêtue du sien, le bleu roi lui va à merveille. Son irruption dans le réfectoire bondé a provoqué quelques remarques déplacées dignes des machos dans la rue, aussitôt réprimées par les matonnes attentives. Il aura fallu arriver au bâtiment administratif pour que notre surveillante occasionnelle retrouve son entière sérénité. Un silence studieux berce les employées dans les bureaux au rez-de-chaussée, le directeur brille par son absence. À peine la porte de lascenseur fermée, je sens mon regard attiré par les mains fines qui dénouent la cravate réglementaire. On arrive bientôt au 4ème étage. Terminus, tout le monde descend.
Servez-vous, balance gentiment la quinquagénaire en nous montrant la cafetière et des bouteilles de jus de fruit.
Une table pliante et des chaises ont été installées dans le couloir entre lascenseur et la salle des archives, là où la climatisation joue encore son rôle. Elles ont raison, inutile de crever de chaud à quatre. Au moins, on pourra placer les deux ventilos près de lescabeau. Et puis ce nest pas comme si on risquait de séchapper.
Café ?
Jaccepte avec plaisir, Gaby se charge du service. Un demi sucre dans le gobelet plus tard, des sensations délicieuses refont surface. Une occupation qui change de la routine, un minimum de respect, jai oublié ma condition misérable. Il suffirait de peu pour me croire libre. Ne plus raisonner comme une détenue fait du bien, ça me revigore, comme le dimanche chez la surveillante en chef. La copine répond à mon sourire intérieur par un clin dil discret, elle a deviné ; pourtant, se comprendre sans échanger la moindre parole est typique de la complicité féminine.
Pensez à vous hydrater régulièrement.
Le conseil de la jeune femme, bien quinutile, booste notre volonté de réussir. Une vague de chaleur mirradie le visage sitôt la porte de la salle entrouverte. La vache ! Il fait combien là-dedans ?
La première fois, on a tenu trois quarts dheure. Là, on est obligées de ressortir au bout de trente minutes. Vite ! Une chaise où je vais mécrouler. Les gardiennes de circonstance nous ont trouvé des serviettes de toilette. Génial, ça change du séchoir à air pulsé, je nai plus connu la douceur du tissu éponge sur ma peau depuis la préventive, ça remonte à...
Ça va, vous tenez le coup ?
Les matonnes du bloc A auraient demandé si les travaux avançaient, sauf peut-être la vieille de la buanderie. Leau de la bouteille quon a emmenée au premier passage est vite devenue imbuvable, alors on sort régulièrement. Cest la crève assurée avec tous ces brusques changements de température. Jimagine bien la blondinette nous dorloter à linfirmerie. Et cest reparti ! Lenvie de baiser me titille.
Si vous pensez être mieux sans vos combinaisons...
Gaby me dévisage, interloquée. Nos fringues sont trempées de sueur, ce ne serait pas du luxe. Les propositions qui vont dans le bon sens, cest inhabituel en taule. La jeune soupire, un peu gênée. Le rouge aux joues la rend craquante.
Par contre, je suis désolée, on doit vous demander de laisser vos combinaisons ici.
Prendre des gants pour si peu ? Elle devrait faire un stage dendurcissement au bloc A. Peu importe, on réintègre le four en petite culotte cinq minutes plus tard.
Leffet est immédiat, les ventilos remplissent enfin leur rôle de régulateur, même si lair brassé est chaud. Je me sens renaître au bas de lescabeau. Gaby se penche vers moi, le souffle fait planer les cheveux châtains autour des épaules bien dessinées, résultat de plusieurs années de travail physique.
Tu me passes la mousse polyuréthane.
Oui, euh... quoi ? Y a pas à dire, la copine est une vraie femme. Je nai jamais pris la peine de lobserver, certainement à cause de sa condition un peu spéciale. Les traits sont beaux, réguliers, le menton peut-être un peu carré, ça lui donne du caractère.
La bombe rouge, là ! se marre-t-elle, la main tendue.
Les longues jambes attirent mon attention tandis que la pro du bidouillage opère. Les cuisses fermes, la taille, les épaules, on dirait une de ces athlète taillée pour la course qui crèvent lécran de la télé lors des compétitions sportives.
Cest bon. On attend un quart dheure que ça sèche, soupire-t-elle en descendant les quatre marches pour se retrouver face à moi.
Les seins de Gaby frôlent les miens, de jolies poires aux pédoncules affriolants dans les petites aréoles sombres.
Ils sont beaux. Comment... ?
Cest du lipofilling mammaire. On ma prélevé une cellule adipocyte dans la fesse, reproduite en masse, ça a donné une graisse réinjectée dans ma poitrine. Aucun risque de rejet puisque la cellule souche vient de moi, aucune cicatrice, effet naturel garanti à vie. Le plus galère a été de rester deux semaines avec les seins dans un emplâtre pour leur donner une forme définitive. On narrête pas le progrès.
Je me souviens, on en avait discuté entre copines après les cours. Les femmes avaient recours aux implants à la fin du 20ème siècle, dangereux pour un résultat approximatif, et ces saloperies avaient une durée de vie limitée. Puis il y eu le lipofilling, nommé ainsi car le sujet devait subir une liposuccion douloureuse ; prélever la graisse ressemblait à de la à lépoque. Tout ça pour un résultat satisfaisant mais minime. La culture des cellules humaines était encore interdite.
Et... comment ça se passe ?
Merde, je passe pour une conne à hésiter comme ça, bien sûr quelle a compris où je veux en venir.
Lubrifiant à gogo. Autrement, mon clito est aussi sensible que le tien, je suppose. Lanal aussi, jadore, et je suis bi. Tas dautres questions ou on passe directement aux exercices pratiques ?
Sa bouche sur la mienne fait disparaître une dernière hésitation, aussi ridicule que les précédentes. La solitude de Gaby nest pas que morale, aussi physique, elle doit trouver le temps long à sastiquer le bouton seule dans son coin, peut-être en fantasmant sur lune ou lautre dentre nous.
Le baiser devient vite torride, violent. On ne sait jamais, les surveillantes pourraient nous surprendre. Je cloue Gaby contre le mur, sa fébrilité me transcende. La main dans sa culotte, je déniche le précieux organe. Tes clitoridienne ? Ça me va, je la masturbe copieusement. Elle ondule sur mes doigts sans lâcher ma bouche, suspendue à mon cou dans un équilibre plus que précaire.
Jattends la réciproque en vain, Gaby profite égoïstement de linstant, ou la peur de tomber lui commande de garder ses deux mains sur ma nuque. Je me rattrai avec Christelle ce soir, tant pis. De toute façon, la langue arrête de danser la sarabande contre la mienne, la belle cherche déjà son souffle. La situation rappelle celle sous la douche il y a six jours. Non, ça va trop vite, jai envie de plus.
Je la retourne, face contre le mur, avant de tomber à genoux. Gaby devine aussitôt mon intention, elle écarte ses fesses. Un réflexe me pousse à observer son intimité, une fente de femme parfaitement lisse. La garce garde sa toison pubienne, tout le reste est soumis à lépilation. Je glisse la langue sur lilleton froncé.
Gaby sent le propre, ça menhardit, je butine son trou du cul en branlant son clitoris. Elle halète, pressée den finir, la délivrance est proche. Autant aller jusquau bout, je lencule dun doigt humide de ma salive. Létroit fourreau accepte lintrusion.
Mets-en un autre.
Un deuxième ? Gourmande. Gaby se penche davantage, une invitation qui se passe de mots. Je parviens dans une contorsion à pincer son bouton entre mes lèvres. Sucée par devant, baiser par derrière, elle sabandonne à la déferlante. Vas-y, ma belle, prends ton plaisir.
Une pause pipi a permis à Gaby de reprendre son souffle. Nos gardiennes nont posé aucune question sur lavancée des travaux, persuadées quaucune détenue saine desprit ne retournerait dans la fournaise pour le plaisir. Et pourtant... La mousse polyuréthane remplit son rôle, la fuite est colmatée, du moins celle du caisson de climatisation. Quant à celle située entre mes cuisses, ça ne saurait tarder.
La langue de la copine se fait violente dans ma bouche, mais le baiser ne dure pas. Je suis vite acculée à lescabeau. Tu veux me baiser comme ça ? Daccord, je monte une marche à reculons, puis deux, on se défie du regard. Le plateau sous mes fesses minvite à masseoir.
Gaby prend aussitôt mes seins dans sa bouche, dévore mes tétons, les pince entre ses lèvres, ses mains dans une savante caresse impriment leur empreinte dans ma peau. Cest si bon que je passerais des heures ainsi, on na pas le temps. Elle flatte mon ventre jusquà se perdre dans ma touffe.
Alors que je lattends plus bas, la coquine rompt le contact, le temps de virer cette maudite culotte. Son regard sappesantit sur ma fente, elle pourlèche ses lèvres avec gourmandise. Les bras tendus en arrière, offerte impudique de manière à ne rien rater du spectacle, je limagine en train de lécher autre chose. Enfin, avide dabréger le supplice des préliminaires, elle ouvre ma fente des deux mains puis introduit sa langue dans mes chairs. Voila ce que jespérais.
Hummm
Encouragée par ma réaction, la belle fouille ma vulve avec frénésie, avide détancher sa soif à ma source. Je ne mouille pas aussi vite dhabitude, mais là, lexcitation est trop forte. Je remplace ses mains par les miennes pour mieux moffrir, une invitation aussitôt honorée. Elle en profite pour malaxer mes seins. Ce rituel na plus de secret, nempêche que chaque expérience se veut différente.
Gaby titille lentrée de mon vagin de la langue. Ça, toutes les nanas ne le font pas, uniquement celles qui aiment lécher. Un subtil changement de rythme malerte, je la regarde tortiller du cul. Une nouvelle envie ? Ses cuisses se pressent lune contre lautre. Je décide de lencourager.
Branle-toi en même temps
Hummm
encore
Impatiente, la belle lance une main vers son bas-ventre. Il mest impossible de voir distinctement la scène, dommage, sa motivation la pousse à me fouiller encore plus profond. Pourtant, elle refuse de me prendre autrement quavec sa langue. Le souffle discontinu des ventilos modère la pression, je déniche mon clito, allié incontournable de mon plaisir.
Je my abandonne juste après Gaby. Cest bref, intense, violent, larrière de ma tête heurte le mur. Tant pis si le bruit alerte les gardiennes, la descente est trop douce pour ne pas la savourer. Un baiser au parfum de cyprine me ravit.
Les regards sur nous se font interrogateurs. Je rêve ou elles ont compris ? Rien de ce qui se passe dans les blocs de détention ne doit leur être inconnu, leurs collègues ont des histoires à raconter. Et daprès mes souvenirs de fac, les mecs ne sont pas les seuls à apprécier les histoires croustillantes. On sempresse dessuyer déventuelles traces de nos débordements avec les serviettes de toilette avant de revêtir les combinaisons, je me sens bien.
Cest bon, se contente de lancer Gaby.
On est encore sous le coup de lémoi, deux en ce qui concerne la copine. Dans lintimité dune cellule, je lembrasserais langoureusement, on se caresserait jusquà la renaissance du désir. Une femme peut-elle jouir toute la nuit ? Là, seule Christelle peut maider à trouver la réponse.
La quinquagénaire nous précède dans la salle des archives, le climatiseur ronronne en remplissant son rôle. Lair redevient respirable à proximité.
Cétait quoi le problème ? demande la jeune.
Le timbre de voix minterpelle, pourquoi ai-je limpression quelles savent ce quon a fait ? Gaby grimpe sur lescabeau puis ouvre le capot.
La poussière. Vous voyez ces deux grilles, il faut les nettoyer une fois par semaine ou vous aurez régulièrement des soucis.
Linspection faite, on retourne dans le couloir. Il faut attendre encore une petite heure pour savoir si la réparation tient sous la pression. Je jette un il à lécran de lordinateur portable ouvert sur la table, histoire de savoir quelle heure il est. Et là ! Une image nette de lescabeau toujours positionné sous le climatiseur.
Des rafales de vent venues de locéan nous incite à une balade dans la cour, un orage se prépare. Un peu de pluie serait bienvenue. Gaby effleure ma main afin dattirer mon attention. Je ne sais plus quoi penser.
Jai eu le temps de voir le port de la caméra quand la vieille la déconnectée, cest pour un usage en circuit fermé.
Daccord, espérons quelles nont pas eu lidée denregistrer.
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