La Morale D'Anon 03
La morale d'Anon 03
Les jours on passé. Chacun reprenait son quotidien. Ramat était souvent prise en pitié par les voisines et les proches. Ça devenait pour elle de plus en plus difficile à supporter.
A plusieurs reprises, Ramat avec l'aval de Dauj avait tenté de se rapprocher de Anon. Mais le pauvre ne s'en remettait pas. À chaque fois qu'il voyait le corps de Ramat, il se mettait à trembler et se sauvait en courant. Il évitait même tout contact avec les filles du village maintenant.
Ramat devenait désagréable, elle devenait irritable, même Dauj s'en rendait compte. C'est une certaine tristesse qui tombait sur cette pauvre maison.
Malgré tout Ramat faisait des efforts pour rester serviable pour sa nouvelle famille pourtant. Dauj était de plus en plus triste, il travaillait le pauvre, il travaillait de plus en plus. Anon aussi travaillait mais il prenait soin d'être le moins souvent possible dans la maison, il ne venait plus que pour manger et même pour dormir il préférait la grange
Dauj était encore jeune, il aurait pu se remarier mais comment payer la dote, il souffrait de plus en plus de cette solitude, Ramat avait l'âge d'être sa fille, mais ce n'est plus comme sa fille qu'il la regardait maintenant. Son fils Anon aurait bientôt l'âge d'être un homme, mais il lui semblait qu'il y avait encore du travail pour arriver à quelque chose avec celui là
Quelquefois Dauj s'absentait le soir, il partait au village voisin, ne revenait que tard dans la nuit. Ramat, qui d'une certaine manière était devenue la maîtresse de la maison s'en inquiétait. Elle était devenue la maîtresse de la maison, surtout que la maison était à l'abandon. Dauj de plus en plus absent, Anon de moins en moins présent. Il n'y avait plus qu'elle.
Un soir prise d'une curiosité qu'elle ne pouvait plus réprimer elle décidait de suivre Dauj. Elle s'habillait avec une cape sombre pour ne pas être repérée dans la nuit et le suivait.
C'était un endroit qu'une femme honnête ne fréquentait pas. C'était cet endroit ou seuls des hommes venaient. Ils y trouvaient à boire, ils y trouvait des femmes qui savaient être très charmantes et très douces avec eux en échange de quelques pièces d'or
Ramat était scandalisée. C'était un endroit non fréquentable. Elle restait à distance, en retrait. Elle était rouge de honte ! Jamais elle n'aurait osé venir dans un tel endroit et se sentait mal à l'aise d'être venue jusque là.
Un homme venu se soulager la voyait, il lattrapait par le bras et tentait de l'attirer vers lui.
Viens là ma belle, j'ai de l'or et je t'en donnerai si tu sais me faire plaisir.
Il était ivre et Ramat était dégoûtée, elle se dégageait et le repoussait. Il tentait de nouveau de l'attr, elle s'enfuyait en courant et disparaissait dans l'obscurité. La nuit n'était pas totale, il y avait un croissant de lune qui la guidait. Sous sa cape sombre elle était totalement invisible. Elle trouvait rapidement le chemin qu'elle connaissait très bien et la faible lumière lui permettait juste de se diriger. Elle avançait vite et il n'était pas très tard quand elle arrivait à la maison.
Il n'y avait aucun bruit dans la maison. Anon était dans son coin, il dormait. Par réflexe elle s'assurait que Dauj n'était par rentré, comment aurait-il pu, il aurait fallu qu'il la ratt et elle l'aurait vu passer. Sa couche était vide comme elle s'y attendait.
Elle se réfugiait alors dans sa chambre, laissait la porte entre-ouverte et attendait.
C'est bien des heures plus tard qu'elle entendait Dauj entrer, la nuit était bien avancée.
Que faisait-elle dans cette maison, un instant elle pensait s'enfuir, que feraient-ils ? Elle ne retournerait pas voir sa famille, ses parents la renverraient. Le coq chantait au moment ou elle allait s'endormir. Elle était fatiguée ce jour là et n'avait pas bonne mine. Les femmes qu'elle rencontrait mettaient son état sur le compte de son veuvage et continuaient à la plaindre.
Plusieurs jours passaient. C'était devenu une habitude maintenant, Dauj se préparait pour sortir voir des amis. C'est ainsi qu'il excusait ses sorties nocturnes, personne ne lui demandait de détail, ni Ramat, ni Anon.
Un jour Rama disparaissait sans rien dire à personne. La soupe avait été servie et les deux hommes soupaient en silence. En silence, toujours en silence, le silence s'était abattu sur cette maison, le silence et une grande tristesse.
Rama avait acheté une nouvelle robe, très légère, presque transparente. Une ceinture très haute lui relevait la poitrine qui était déjà avantageuse dans son cas. Elle rajoutait quelques bijoux
Ho ! Ce n'était pas de l'or, mais c'était joli à voir et ça faisait son effet, elle mettait aussi des sandales élégantes. Elle avait prévu un peu de maquillage, je sais, c'est totalement déplacé pour une femme honnête, pourtant c'était une honnête femme. Mais c'était aussi et tout simplement une femme désespérée.
Elle partait tôt. Elle portait une tunique et une cape. Dans un paquet bien refermé accroché à son épaule, sous sa cape, elle avait son costume qu'elle serrait bien fort contre elle, comme un bien volé.
Elle arrivait tôt. Payait son entrée et allait se changer.
Ce lieu était tout simplement un auberge, les femmes qui voulaient venir y travailler devaient payer leur entrée, ensuite elle faisait ce qu'elle voulaient.
Je suppose que vous avez compris de quel genre de lieux il s'agissait
J'espère car j'ai honte d'utiliser le mot et préfère m'abstenir de dire que c'était un bordel !
Ramat n'avait passé aucun accord avec le tenancier, en la voyant il lui en proposait un. Elle était tellement belle qu'il devinait qu'elle aurait du succès. C'était la première fois qu'il la voyait aussi, face à son refus il n'insistait pas, il ne voulait pas lui faire peur. Il devait se dire qu'il avait tout le temps pour marchander et tenter de lintéresser. Déjà il lui proposait de boire à volonté sans avoir à payer
Ramat restait tranquillement dans son coin et attendait. C'est avec beaucoup de gentillesse qu'elle éconduisait les quelques hommes qui venaient vers elle. Mais pour éviter de provoquer le désordre, elle prenait surtout le plus grand soin de ne pas se faire remarquer.
La nuit tombait quand il est arrivé. Dauj allait directement au bar, il semblait bien connaître le tenancier et discutaient un moment. C'est là qu'elle s'est montrée. Elle faisait un signe au tenancier, de la main elle se montrait elle, puis montrait le nouvel arrivant, Dauj. Le tenancier comprenait tout de suite, continuait à discuter avec son client, ils parlaient de Ramat, Dauj rapidement se retournait vers elle. Il lui faisait signe d'avancer.
Elle se joignait à eux.
Dauj je te présente une nouvelle, elle vient juste d'arriver, dans l'après midi. Nul ne la connaissait.
Aujourd'hui dis-tu. Si tu m'avais caché une telle beauté plus longtemps je t'en aurais voulu. Comment t'appelle tu reine de beauté ?
Matar ! Lui répondait Ramat.
Il ne l'a pas reconnue, elle était maquillée, il regardait surtout le corps magnifique de cette jeune femme.
Après lui avoir fait boire quelque verre, elle lui proposait de prendre une chambre. Il payait.
Prenez la chambre huit, elle est libre. Leur disait le tenancier.
Elle est propre ? Demandait Ramat sur une ton autoritaire
Heu, prenez plutôt la douze, au fond du couloir
Reprenait le tenancier.
Elle était propre en effet. En tout cas, celle là était propre.
Ramat se déshabillait avec des gestes lents. Dauj avait un large sourire, il terminait sa choppe de vin. Il était à moitié ivre, le tenancier était content, son client avait bu plus de d'habitude.
Dauj n'était pas aussi timide que son fils, il passait doucement le dos de la main sur le bras de Ramat, puis lui caressait les seins. Elle le laissait faire, elle l'encourageait même. Sa robe tombait sur ses pieds. Elle était maintenant nue devant Dauj. Il la prenait dans ses bras, l'enlaçait avec force et tendresse et la couvrait de baisers. Elle éteignait les lampes et ne laissait qu'une seule lampe à huile. Chacun ne distinguait qu'à peine le corps de l'autre mais ce n'était plus avec les yeux qu'il le découvrait.
Les mains de Dauj se promenaient avec de plus en plus d'insistance sur le corps de Ramat. Il laissait également tomber la tunique, il était nu, il bandait avec force. Son sexe était dur, bien dur et se relevait. Les mains de Ramat exploraient le corps de Dauj. Il était bien plus vieux qu'elle mais en fait il n'avait pas trente cinq ans. Et même si cet âge est celui d'un homme mûr, il était très beau, c'est à peine si les première rides se dessinaient sur son visage et son corps était ferme et musclé. Ferme comme son pénis qui ne montrait aucune faiblesse.
Avec ses lèvres il parcourait le corps de sa maîtresse, avec le bout de son nez il lui chatouillait les seins, ses tétons durcissaient. Sa langue suivait, sa barbe parfaitement bien entretenue, depuis quelques temps il faisait des efforts sur ce point, rajoutait à la douceur de ses lèvres une petite sensation de dureté qui grattait, mais toujours avec beaucoup de douceur.
Ramat, ne s'y attendait pas et soupirait de plaisir. Il s'allongeait sur elle et l'écrasait avec retenu. Avec beaucoup de retenue, il se retenait avec les bras et avec les jambes repliées il prenait soin de ne pas paraître trop lourd. Elle appréciait ce contact, écartait les cuisses et glissait ses jambes sur ses fesses. Il la pénétrait avec conviction puis s'arrêtait.
Tu es vierge ?
Pour seule réponse elle refermait ses bras sur lui et le serrait encore plus fort, elle le tirait contre elle avec ses jambes. Il cédait, et terminait de la pénétrer, ça résistait un peu, elle gémissait, peut être une légère douleur.
Mais quand le ventre de Dauj s'écrasait sur celui de Ramat la douleur était déjà oubliée et c'était un cri de plaisir qu'elle poussait, il perdait prise et s'écroulait sur le corps de Ramat, de tout son poids. Elle était forte, il était musclé, il la tenait contre elle, leurs corps roulaient et c'est elle qui alors le chevauchait. Là encore la position n'était pas convenable.
Ils s'en moquaient et roulaient encore l'un sur l'autre. Elle aimait sentir son poids, elle aimait se sentir écrasée, surtout qu'il ne le faisait qu'avec beaucoup de douceur. Il l'embrassait, elle caressait et découvrait ses muscles. Il se retirait, elle gémissait. Il revenait, elle criait de plaisir.
Dans les chambres à côté le lit tapait avec force contre le mur. Les deux amants se regardaient dans les yeux. Même là il ne la reconnaissait pas, il ne l'avait jamais regardé de cette manière avant. Ils se souriaient et se comprenaient. C'est toutefois avec lenteur, avec réserve qu'il se retirait pour revenir avec un peu plus de force.
Il tenait une déesse dans ses bras, bien sûr c'était une pute mais elle n'était pas comme les autres putes de cette maison. Elle, elle était vierge ! Il se retirait et revenait puis accélérait le mouvement. Il était très attentif à sa moindre réaction, il ne le savait pas encore mais il était amoureux !
Ses mouvements devenaient rapides, violents mais pas douloureux, je devrais dire plutôt
passionnés. Elle penchait sa tête en arrière et criait. D'autres cris venus des autres chambres l'accompagnaient. Dauj ne mollissait pas il continuait les mouvements, elle faisait une grimace monstrueuse au moment ou elle jouissait. Dauj reconnaissait là son plaisir et se laissait aller, il ne se retenait plus et il jouissait lui aussi en elle.
Elle refermait ses cuisse de toutes ses forces, et le retenait contre elle. Il était surpris, surpris mais séduit. D'habitude les femme ici repoussait leur client avant qu'il n'éjacule mais là, elle ne voulait pas le lâcher. Il ne comprenait pas, il se posait beaucoup de question. Il avait un peu peur aussi mais déjà il était mordu.
Il s'allongeait à côté d'elle, elle avait un large sourire. Elle se relevait, se recouvrait d'un drap, et sortait. Elle revenait quelques instants plus tard, elle avait un pichet de vin, et du meilleur et deux gobelets
Tu était vierge ? Demandait Dauj.
Ça te fait peur ? Lui répondait Ramat.
Il ne savait pas quoi lui répondre, il l'a pris dans ses bras, l'a recouverte de baiser, de caresses et ils ont remis ça encore une fois. Et c'est épuisés, mais heureux qu'ils ont somnolé l'un à côté de l'autre pendant un moment.
Ils ont parlé aussi. Elle restait dans le secret alors que lui se confiait.
Tu était vierge, je te veux pour moi seul.
Je serai pour toi seul mais il faudra respecter mes règles.
Tout ce que tu voudras Matar, tout ce que tu voudras.
La semaine prochaine ici, même heure. Je demanderai au tenancier de nous préparer la même chambre
Ils ne sont partis que très tard dans la nuit. Pas ensemble, Matar l'avait exigé, pas ensemble...
N'hésitez surtout pas à me laisser un commentaire et à me retrouver sur Twitter
@CharlyChast
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