La Gêne Et Le Plaisir - Partie 6

- Bien, dit-il en ramassant ma gamelle, on va pouvoir passer à la suite des activités. Maintenant que tu as un nom, on va pouvoir parler du contrat.
- Le contrat ?
- N’oublie pas de demander la permission avant de parler, rêgle numéro un du contrat.
- Maître, est-ce que je peux vous poser une question ?
- Non. Suis-moi.
Il me fit assoir nue à la table de la cuisine et me tendit un papier et un stylo.
- Voilà. Tu as deux minutes pour le lire et te décider à le signer… ou pas.
Il prit place sur la chaise face à moi, croisa les mains et me fixa avec attention tout le long de la lecture.
La soumise
s’engage à satisfaire pleinement son Maître en faisant passer Son plaisir avant le sien devra lui obéir pleinement tant que ses jours ne seront pas en danger remet l’organisation de son emplois du temps, la gestion de son temps libre et ses choix vestimentaires entre ses mains renonce à toute autonomie sexuelle et morale pour la durée de six mois, à compter du jours de la signature du contrat reconnaît que chaque partie de son corps est désormais la propriété du Maître reconnaît être désormais un objet à la charge de son Maître, dépourvu de liberté

En contrepartie le Maître s’engage à la protéger, à élever son esprit et sa sexualité, à assurer son plaisir sexuel et affectif.

Je déglutis avec difficulté. C’était un tout autre level qu’il proposait là, bien plus grave et difficile que le jeu auquel nous étions censés jouer ce week-end. Damien me fixait toujours avec attention. Je ne touchais pas au stylo, et relu pour la troisième fois le contrat. Je le trouvais lourd d’engagements et bien léger en contrepartie. J’avais de nombreuses objections à faire, et même si je ne m’étais jamais autant éclaté sexuellement, le prix de la gêne et de l’angoisse était pour le moment beaucoup trop cher à payer.
- Je… je ne peux pas. Désolée, dis-je en repoussant le contrat. C’est complètement incompatible avec nos styles de vie, et bien trop inégal en bénéfice.


Damien aquiesca et prit la feuille pour la plier puis la ranger dans sa poche. Puis il se leva, et me dominant de toute sa hauteur, tira ma chaise et la fit basculer. Je poussais un cri ; il retint le dossier, me maintenant dans une position inclinée, et glissa sa main dans mon sexe en me regardant droit dans les yeux.
- Mais… je n’ai pas signé le contrat, hoquetais-je.
- Oui, mais l’accord de ce week-end continue, ma belle. Tu es toujours sous mon commandement. Alors prépare-toi, tu vas tellement déguster qu’à la fin de ces quatre jours tu me supplieras de ressortir le contrat.
J’avais beaucoup de mal à y croire, mais je savourais ce moment de pleine dévotion pour mon sexe. Soudain il relacha la chaise et je retombais brutalement à la verticale.
- Pas bouger, m’ordonna-t-il en filant vers les escaliers.
Il revint avec ma caisse à jouets érotiques. M’intimant de rester tranquille, il me ligota, les chevilles attachées au pieds de la chaise, les mains attachées derrière la nuque, le buste restreint contre le dossier, et les cuisses douloureusement étirées l’une loin de l’autre, le sexe bien ouvert.
Je craignais la suite, tout en l’attendant avec impatience. Il commença par prendre quelques clichés comme à son habitude, puis sortit mon vibromasseur de son étuis. S’asseyant sur un tabouret face à moi, il prit l’objet et commença à le rentrer et le sortir doucement de ma vulve. Je soupirais d’aise.
- On va jouer à un jeu. A chaque fois que tu auras envie de continuer ou de passer la vitesse supérieure, tu devras dire oui à une tâche que je te proposerais de réaliser plus tard.
Il alluma le vibromasseur et je gémis doucement. Il balada la pointe sur mes lèvres extérieurs, mes cuisses, mon ventre, mes tétons, et vint même me le faire sucer avant de revenir me caresser le clitoris avec. Le plaisir affluait.
Puis il arrêta subitement le vibromasseur et le posa sur la table.
- Tu veux la suite ?
- Oui, oh oui Maître !
- Alors tu devras accepter de faire le ménage dans ma chambre en tenue de soubrette.

Je rigolais doucement.
- C’est un deal ?
J’opinais du chef, et il reprit ses caresses délicieuses, qu’il agrémentait de petits encouragements comme « Bonne chienne », « Brave fille », « c’est ça, gémis » en m’embrassant sur les lèvres de temps à autre.
Il arrêta de nouveau le vibromasseur, me coupant en plein émoi.
- Pour la suite, tu serais prête à dix fessées filmées et partagées sur internet ?
J’étais tellement excitée, que j’acceptais sous le coup de l’euphorie. Il reprit de plus belle.
- Maintenant, pour que je passe à la puissance supérieure, il faudra accepter de venir avec moi dans un centre commercial avec ton collier de chienne et sans sous-vêtements, pour acheter la lingerie. Tu devras m’appeler Maître et m’obéir comme à la maison.
J’avais la chatte en feu, je criais presque « oui ! ». Il monta la puissance de deux niveaux et je poussais un cri de plaisir en me dandinant dans mes liens.
- Pas le droit de jouir sans mon autorisation, rappela-t-il.
Je contins mon plaisir tant que je pu. Je sentis la cyprine inonder le siège et humidifier mes cuisses. Damien profita de ma jouissance pour me demander :
Pour un bon orgasme, on rajoute une journée de soumission en plus cette semaine, avec les colocs à la maison.
Je ne pris pas le temps de réfléchir, je criais que j’acceptais tout. Il accéléra ses va-et-vient et je succombais rapidement à l’orgasme.
Une fois que je fus calmée, il me prit par le menton et me dit :
- Tu vois, tu es faite pour obéir. Réfléchis-y bien.
J’haussais les épaules. Il remplit une bouteille d’eau et m’en fit boire entièrement deux fois le contenu, comme la veille. Puis il m’ordonna d’aller m’habiller.
- Mets un jean, un joli haut et des jolies chaussures. Mais interdiction de passer aux toilettes !
En m’habillant, je commençais déjà à ressentir vivement l’envie d’aller aux toilettes. Je redescendis et le vis installé dans le canapé en train de regarder les informations.
J’entrais dans le salon.
- Comme tu es mignonne ! Va t’installer là bas, près de la cheminée et restes-y, debout les bras le long du corps. Tu as interdiction de bouger et de parler.
Je restais ainsi immobile plus de quarante minutes, en contenant mon envie si forte d’uriner. J’espérais qu’il allait attendre la dernière minute pour m’autoriser à y aller, même dehors comme un chien. Il jetait fréquemment un œil dans ma direction, puis reportait son attention sur la télévision.
Soudain, malgré moi, j’inondais mon jean. L’urine trempa mon jean, collant à ma peau, et alla même s’écouler sur mes chaussures à talons.
- Interdiction de bouger, me rappela-t-il.
Je finis de m’uriner dessus immobile, les larmes aux yeux. La dernière goutte fut délicieuse après m’être tant retenue. Je sentais la chaleur humide sur mes jambes et mes pieds, mes semelles qui trempaient dans la flaque qui s’était formée autour de moi. Damien éteignit la télévision, se saisit de l’appareil photo et me mitrailla.
- Quoique tu dises, tu adores obéir, même si c’est crade et rabaissant. Je suis sure que là, tout de suite, tu as le clito en feu.
Effectivement, mon sexe me lançait depuis qu’il avait commencé à me prendre en photo. Le sang pulsait dans mon clitoris, je sentais la chaleur affluer à mon visage.
- Dehors ! m’ordonna-t-il.
Je ne compris pas immédiatement. Il me désigna le jardin. Je me hâtais de sortir.
- Déshabille-toi, m’ordonna-t-il en allumant le tuyeau d’arrosage.
- Maître… suppliais-je, en vain.
Je retirais à la hâte mes chaussures, mes vêtements sinistrés et me trouvais de nouveau nue et démunie face à lui. Il dirigea le jet d’eau glacé dans ma direction. Je criais et pleurais, tandis qu’il éclaboussait chacun de mes membres un à un. Quand il sembla considérer que je devais être assez propre, il coupa l’eau.
- Est-ce que je pourrais avoir une serviette, Maître ? demandais-je en grelottant.
- Tu peux très bien te sécher en courant.

Je courais à petites foulées dans le jardin, frigorifiée, tandis qu’il rangeait le tuyau et rentrait dans la maison. Lorsque je fus à peu près sèche, j’allais à la porte, que je trouvais fermée. Damien n’était nulle part en vue depuis la porte et les fenêtres, et il avait bien entendu pris soin d’emporter mes affaires à l’intérieur… Il commençait à faire sombre et je ressentis une vive angoisse à l’idée d’être enfermée dehors dans l’obscurité et le froid. Je fis le tour de la maison en me couvrant comme je pu, de peur de croiser quelqu’un qui nous ferait une visite imprévue. Il me fallu traverser un buisson touffu qui séparait l’avant de l’arrière de la maison, en me prenant les pieds dans les racines et les cheveux dans les branches. J’arrivais devant la porte et me jetais sur la sonnette. Il prit un temps qui me parut interminablement long à venir ouvrir.
- Mais où étais-tu passée ? s’inquiéta-t-il. Entre, tu dois être frigorifiée. Tu as oublié tes vêtements quelque part ?
Il me tendit un plaid dans lequel je m’enroulais. Il alla s’assoir sur le canapé et me fit signe d’approcher. Je ne comprenais plus rien à son délire scénaristique, j’étais épuisée et terrifiée de ce qu’il pourrait encore avoir inventé. Je m’approchais à petit pas. Il m’empêcha de m’assoir à côté de lui, me faisant assoir sur ses genoux.
- Tu as eu une grosse peur ? dit-il d’un ton faussement chaleureux, moqueur. Allons, dis à ton Maître qu’est-ce qui t’es arrivé.
- Je… la porte était fermée, Maître.
- Vraiment ? C’est fâcheux.
Il fit glisser ses mains sous mes cuisses, qu’il commença à caresser doucement.
- Tu as été une bonne fille aujourd’hui, Petite Chienne. Tu es une bonne soumise. Tu as bien mérité une bonne récompense.
Soudainement ses mains s’aventurèrent entre mes cuisses, et ses doigts rentrèrent dans cette fente qui leur appartenait désormais. Je fermais les yeux en haletant.
- Merci, Maître, murmurais-je.
Soudain il me fit glisser de ses genoux, m’étendit sur le canapé et dégrafa sa ceinture. Il mit rapidement un préservatif et s’inséra en moi. Je fus surprise de la facilité avec laquelle il me pénétra, il semblait que j’étais en permanence humide avec lui. J’enroulais mes bras autour de son cou et accompagnais ses mouvements. Je n’atteignis pas l’orgasme, mais profitais avec plaisir de cette étreinte langoureuse et réconfortante.
Lorsque nous eûmes finit, je m’enroulais dans la couverture.
- Prends ta position de soumission, me dit-il tranquillement. Je n’en ai pas finis avec toi.
Avec regret, je m’extirpais du canapé et me mit maladroitement en position. Il vint rectifier ma posture par des gestes effleurés, avec une douceur non accoutumée.
- Quelques consignes pour demain, qui vaudront pour le reste de notre accord. Demain matin tu te réveilleras seule à sept heure. Tu devras te masturber au réveil dans ton lit, mais sans jouir. Puis tu te doucheras, je te veux belle, parfumée, coiffée et maquillée. Tu iras préparer mon petit déjeuner – tu connais mes gouts – et tu me l’apporteras sur un plateau, nue à l’exception de ta culotte, les mains et les chevilles entravée et bâillonnée. Tu me le serviras à huit et demi, alors ne traîne pas. Tu m’apporteras le petit déjeuner, donc, et tu prendras ta position de soumission. Alors je te donnerais les consignes de la matinée. J’espère que tu as tout retenu. Tu peux disposer.
Je montais les escaliers, mécanique comme un automate, tant j’étais rompue par les activités du jour. Je réglais mon réveil et m’écroulais dans mon lit. Je repassais rapidement les deux derniers jours dans ma tête, tentant de donner du sens à cette vague de folie furieuse qui déferlait dans ma vie. Spontanément, je commençais à me caresser tout en repensant à ces nombreux sévices. J’étais soulagée d’avoir fini, et attendais en même temps avec impatience le lendemain. Pourquoi prenais-je tant de plaisir dans la soumission et la gêne ? Je ne pouvais me l’expliquer. Il me restait deux jours à profiter et subir. Trois, avec la journée que je m’étais rajoutée pour avoir mon orgasme… Je me frappais le front par ma stupidité d’avoir accepté. Je m’endormis finalement et fit des rêves étranges, faits de poursuites inquiétantes et de relations sexuelles avec d’étranges créatures polymorphes qui me donnaient d’intenses orgasmes.

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