Nus Dans La Baie
Voici bientôt deux années que jexerce comme guide en baie dAuthie. Grâce à loffice du tourisme qui moffre de nombreuses vacations en saison, jai pu obtenir, en cours demploi, le diplôme daccompagnatrice nature. Jaime mon métier, même sil ne me permet pas, à lui seul, davoir une rémunération suffisante pour vivre. Je complète mon revenu par quelques tâches administratives ou commerciales hors saison. Lan dernier, jai épousé un de mes collègues qui, grâce à un CV universitaire conséquent travaille aussi à des recherches scientifiques sur notre écosystème local. Il nest pas un fougueux amant, mais un agréable compagnon de route. Je suis, depuis peu, enceinte de ses uvres et mon ventre sest très discrètement arrondi. Je suis de petite taille pour ma génération et je trouve mon aspect physique assez quelconque : yeux noisette, cheveux châtains assez raides, silhouette assez massive et musclée, formes et traits réguliers sans grand relief. Je naime pas vraiment mon image et mhabille à la garçonne. Aujourdhui, je porte un survêtement, des tennis et une polaire de couleur neutre ainsi quun sac à dos contenant mon indispensable lunette dapproche pour observer la faune locale.
Je suis intriguée par mes clients du jour. Mon chef me les a décrits comme un groupe de retraités sympathiques mais « assez spéciaux ». Je ne comprends pas ce quil a voulu suggérer sous ce terme et ai accepté sans difficulté la mission. Jarrive la première au point de rencontre en bas de la dune, au bord dune petite route. Mon véhicule à peine garé, je suis rejointe par trois voitures qui libèrent une douzaine de personnes (quatre hommes et huit femmes). Celui qui parait être le leader savance vers moi, regroupe ses amis et se livre à la cérémonie des présentations. Ils sont sympathiques et souriants. Nous plaisantons sur notre prochaine aventure commune à la rencontre des phoques et autres oiseaux de mer. Véhicules fermés, nous accédons à lentrée dun étroit chemin creux bordé de dunes et de pins maritimes.
Cest à ce moment que je découvre ce que mes compagnes et compagnons ont de « spécial ». Dans un mouvement presque synchronisé, ils déposent leurs sacs à terre et commencent à se dévêtir. Sous mes yeux étonnés, ils sont bientôt entièrement nus et uniquement équipés de leurs chaussures de randonnée. Je suis dautant plus sidérée que jai plaisir à les contempler et que je les trouve beaux ainsi, bien plus que lorsquils étaient encore habillés. Certes lâge a ajouté quelques plis ou rides à leur anatomie, mais sans excès. Je suis maintenant la seule à être « différente » du reste du groupe. Je danse dun pied sur lautre sans trop savoir comment me comporter. Leur chef me suggère de « me déshabiller pour me sentir plus à laise ». Jhésite.
Au bout de quelques secondes, une femme sans âge et rondelette sapproche de moi en souriant. Elle commence à me délester de mon sac puis de ma polaire. Je suis sidérée et incapable de bouger. Le groupe entier me regarde avec curiosité et bienveillance. Un bruit de fermeture éclair plus tard et me voici exhibant un horrible soutien-gorge blanc, gris à force dêtre lavé, et mon ventre nu plus tout à fait plat. Mes jolis petits seins ronds sont bientôt libérés. Mes aisselles poilues gâchent un peu le paysage à mes yeux mais pas à ceux de mes compagnons dont le regard se fait de plus en plus intéressé. En quelques secondes la vision de mes fesses rondes, de mon sexe velu et de mes jambes musclées semble encore plus les satisfaire. Je me sens ridicule aussi totalement nue les pieds entravés par mes vêtements. Un des hommes du groupe se rue à mon secours et, avec laide de ma déshabilleuse, me dégage les pieds. Lun meffleure les fesses de son épaule en retirant mes effets tandis que lautre saisit mon mollet dune main douce pour soulever ma jambe. Je suis au comble de lémotion ! Jamais une relation amoureuse ne ma fait ressentir cette plénitude. Jai honte et suis à la fois terriblement excitée par ce qui se passe.
Cest décidé, je resterai ainsi nue, exhibée et offerte, pendant toute la randonnée. Cest un plaisir trop grand, une découverte trop émouvante pour y mettre déjà fin. Belle initiative car je ne suis pas au bout de mes émotions ! Habillement rangé dans nos sacs et, pour ma part, lourde lunette à la main, nous voici partis à la découverte. Le chemin monte doucement dans la dune. Je marche en tête très émoustillée par le sentiment que de nombreux yeux sont braqués sur moi et contemplent le balancement de mes fesses. Lorsque je me retourne, pour massurer dêtre suivie et faire quelque commentaire, mon sexe et mes seins sont un nouveau point de mire. Pas après pas, mon trouble ne cesse de grandir. Jappartiens à ce groupe qui madmire avec une telle ferveur et ferai tout ce que ses membres désireront. Mon sexe est humide de plaisir et mon cur bat la chamade. Je suis « leur chose ».
Lorsque nous abordons lestuaire, je pose la lunette sur son trépied, la règle et leur commente la vie des premiers oiseaux visibles dans la baie. Ils se sont tous rapprochés et nous nous touchons les uns les autres. Je sens des grains de peaux différents sur mes seins, mes bras, mes fesses. Malgré la trouble, je reste très professionnelle dans mon commentaire. Au bout dun moment, ma voix tressaille car une main inconnue sest introduite entre mes jambes, légèrement écartées pour me stabiliser sur le sable meuble, et caresse doucement mon sexe et mon cul. Je deviens muette et tout le groupe contemple la scène dun il égrillard. Loin dêtre gênée, je savoure ce moment, toute au plaisir de cette indécente exhibition. Ma respiration saccélère et je crois bien avoir laissé fuser un petit cri de plaisir.
Nous continuons notre chemin. Un participant me déleste de mon sac et de la lunette tandis que les autres se relaient auprès de moi. Je suis en permanence enlacée par les épaules et par la taille, quelques caresses s égarent en divers points de mon anatomie.
Le nouveau parcours pour aller contempler la baignade alimentaire des phoques se déroule avec moult interruptions. Je ressens maintenant de violents spasmes sous les caresses et tout le troupeau est stimulé par mon incroyable exhibition. Ils se relaient en embrassades profondes, en effleurements qui concernent tous les endroits de mon corps totalement érotisé. Tantôt ils ou elles mobligent à magenouiller, fesses en lair tête au sol, pour stimuler mon cul de leurs langues humides. Tantôt elles ou ils me couchent sur le dos jambes écartées à lextrême pour se repaître entre mes cuisses de mes liqueurs. Puis nous reprenons notre chemin, collés les uns aux autres.
Arrivés au point suivant, cest tout juste si lon me laisse le temps pour régler la lunette vers les phoques. Alors que deux couples (garçon-fille et fille-fille) font lamour à même le sol, à quelques pas de nous et quun autre participant à tour de rôle contemple les phoques à la lunette, une bonne dizaine de mains sont à la recherche de mes orgasmes en alternant les gestuelles caressantes et les doigtages pénétrants. Au gré de leurs mouvements, je suis maintenant disloquée sur le sol, tantôt sur le ventre, tantôt sur le dos, le corps agité de soubresauts.
Lorsque je reprends un peu mes esprits, je donne lordre du repli avant que la marée ne nous déloge. Le retour est un peu plus calme que laller. Je suis en permanence encadrée de deux entités caressantes, mais seulement de deux. Je ne ressens plus rien dautre que les stimuli érotiques et me meut en silence, flageolante, tel un zombi. A notre arrivée au port nous pratiquons mille embrassades et nous promettons, avec des accents de sincérité non feinte, de renouveler bientôt lexpérience. Mes clients partis, je meffondre, inconsciente, sur le sable, et reste ainsi un long moment avant dêtre capable de regagner mon gîte. Difficile, après cela, de ne pas ressentir un terrible manque. Jamais je nai connu un plaisir aussi intense ; jamais je nai eu la sensation datteindre ainsi mes limites ; jamais je nai eu une telle conscience de mon impérieux besoin dêtre ainsi exhibée. Amis, quand reviendrez-vous pour moffrir à nouveau cet incommensurable bonheur ?
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