La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°707)
J'ai retrouvé dans mes archives un ultime et dernier vieux texte oublié écrit il y a bien longtemps, alors je vous le propose en ''hors série'' ! -
Fantasme d'une étudiante - La rencontre -
Emeline et ses amis de la fac sont au comptoir de leur brasserie favorite... Depuis un moment, Emeline tout en savourant sa deuxième bière, ressent comme un malaise...Une étrange sensation qui l'habite depuis un moment, dans cet établissement qu'elle connaît pourtant très bien et où elle se sent un peu "comme chez elle"...Mais en ce début de soirée il y a... quelque chose... Elle observe la salle, reconnaît bon nombre d'habitués, avale une gorgée de bière, sourit à une plaisanterie qui fuse...Le malaise demeure. A l'heure de la décompression d'après les cours, nul ne saisit le trouble de la jeune femme. Mais elle est troublée... un nouveau regard autour de la salle et elle comprend... A l'autre bout de la salle, bien installé dans un des fauteuils clubs au cuir craquelé, un homme est assis. Il tient à la main un épais verre en cristal qui content, suppose-t-elle un des ces whiskies écossais rares et chers que savourent certains clients huppés de la célèbre brasserie. Confortablement installé, savourant visiblement le nectar contenu dans son verre, l'homme a les yeux fixés sur elle... Pas un de ces regards concupiscents ou égrillards que certains habitués posent parfois sur ses formes. Ceux là elle les connaît et elle sait les désamorcer d'un geste.
Mais ce soir, c'est différent. Cet homme n'est pas comme les autres. Il est assis, calme, son regard embrassant la salle dans son ensemble, mais c'est comme si au sein de cet espace, il faisait une mise au point précise sur... elle. L'homme est serein, détendu, il sirote son alcool ambré et pose sur l'étudiante un regard qui semble presque indifférent. Comme si elle n'était qu'un élément posé au sein du décor. Mais pourtant elle sait, elle sent, qu'il la regarde, fixement, froidement, presque.
- "Vous me regardez !" lance-t-elle sous le regard amusé de l'homme qui porte son verre à ses lèvres... boit une brève gorgée du liquide... sourir à nouveau...
- "Si fait ! Je vous regarde"... Il ne cache pas son amusement et bien qu'en contrebas de la jeune femme qui est restée debout, semble la toiser...
- "Eh bien... (commence Emeline quelque peu décontenancée) eh bien... il ne faut pas !"
- "Fort bien", répond tranquillement l'homme qui fait doucement pivoter son fauteuil et tourne ostensiblement le dos à l'étudiante...
Et il boit une autre gorgée de son whisky. Emeline demeure un instant immobile et silencieuse, puis face à ce mur qui s'est dressé face à elle... hésitante, décontenancée, elle se tourne et part retrouver ses amis qui n'ont même pas remarqué son absence... La bière faisant son effet, Emeline se rend aux toilettes... Assise sur la cuvette, bercée parle son de l'urine qui s'égoutte telle un ruisseau chantant, elle repense à l'homme. Cette attitude !ce mépris, c'est comme s'il l'avait giflé se dit-elle... sentant monter en elle une froide colère, elle se rhabille et sort des toilettes, passant en trombe devant ses amis et fonçant jusqu'au fauteuil. Mais là... personne. Seulement un verre vide sur la table basse au plateau en acajou. Soudain, Emeline se sent vidée de toute substance... Elle voulait lui dire... Lui dire quoi au fait ? Certes elle était en colère, mais ce regard si implacable qu'elle avait ressenti, lui avait aussi provoqué une étrange sensation.
- "C'est idiot" se dit-elle et elle se détourne lorsque soudain, un flash ! Elle se tourne, regarde mieux la table. Coincé sous le verre, une petit carré de carton blanc. Un bristol. Elle se penche, saisit le petit carré de carton rigide et regarde ce qui y est inscrit. Une main ferme a tracé non un message mais... juste trois lettres en majuscules "MDE" et un numéro de téléphone. Comme paralysée, Emeline tient le bout de carton. L'aurait-il laissé là pour elle ? Qu'est-ce donc que ces lettres ? Comment savait-il qu'elle allait revenir ? Et si elle l'avait ignoré ? Etait-il donc si sur de lui, et d'elle, de ce que serait sa réaction ? Etait-elle donc si prévisible ? Les questions se bousculaient ainsi dans sa tête...Elle se redresse finalement et empoche le bristol avant de filer rejoindre ses camarades et finir sa bière... demain sera un autre jour ! ...
La révélation -
Et c'est déjà demain... Emeline a mal dormi. Une nuit agitée ! Lorsqu'elle émerge enfin, les draps en désordre sont moites de transpiration. Un peu mal à la tête aussi... Les bières ! Elle se lève, se douche, revient à la cuisine se préparer un café... en traversant le salon, elle aperçoit ses vêtements jetés en boules sur le sol. De la poche de son jean dépasse un petit bout de carton. Elle se penche, le saisit... et tout lui revient. Cet homme étrange qui l'observait... le bristol abandonné sur la table, comme avec la certitude qu'elle allait revenir et en découlant, avec ce simple numéro et les lettres "MDE", sans doute aussi la certitude qu'elle va appeler. Eh bien non ! Pas question de rappeler ! Elle pose le bristol sur la table basse du salon et va en cuisine se préparer ce fameux café-miracle. Elle savoure un deuxième gobelet de café.
- "Je suis idiote ! Vraiment idiote" se tance-t-elle... Il n'y a même pas à se poser la question !"dit-elle à haute voix.
Et elle allume son ordinateur afin d'aller consulter ses mails... Mais la connexion se fait mal. Elle se lève, va se servir un verre d'eau, ne tient pas en place ... revient finalement vers la table basse et se saisit du téléphone. Ne trouve plus le bristol, finit par mettre la main dessus ! Et maintenant ? Emeline se sent idiote. Que va-t-elle faire ? Dire quoi ?- "Et zut !!" d'une main fébrile, elle compose le numéro figurant sur le bristol
Une sonnerie... deux... trois... quatre... ("alleeeeez réponds !") sonnerie...
- "Allo ?" la voix résonne dans l'oreille de l'étudiante, son estomac se noue brutalement
- "Allo ! Euh... je... enfin... je suis, c'est moi !! ..."
La voix prend un ton amusé...- "Et qui donc est moi ?"
- "Euh... moi.. Enfin Emeline, vous savez bien ! Hier soir, à la brasserie !"
- "Oh oui, c'est exact" confirme la voix d'un ton détaché, légèrement goguenard
- "Eh bien... je... vous avez laissé votre numéro alors..."
- "Soyez dans une heure, précise, dans l'allée principale du parc... Clic !"
- "Mais ... !! Il a raccroché !! OOOh le !!..."
Emeline demeure indécise.
- "Tu es idiote" se dit-elle... "Stupide ! Tu ne sais même pas ce qu'il veut... Sûrement un pervers"
- "Alors ! ? Tu parles toute seule maintenant ?" lance une voix enjouée. Emeline se retourne, et se trouve face à face avec Patrick, un des amis qui étaient à la brasserie la veille.
- "Non ! Enfin... je viens de réaliser que j'ai oublié mon ordi. Il faut que j'y retourne !" lui dit-elle du ton le plus détaché dont elle soit capable... Il sourit
- "Tu vas être à la bourre ! Bah, t'en fais pas, j'y vais. Si tu veux on se retrouve au café habituel et je te filerai mon cours"
- "Ok c'est sympa"... et elle lui fait la bise avant qu'il poursuive son chemin vers l'entrée de la fac...
Emeline reste un moment immobile sur le trottoir, regardant les étudiants qui s'engouffrent en masse par l'entrée principale, puis de moins en moins nombreux tandis que les minutes passent, puis finalement plus personne. Même la rue est maintenant quasi-déserte... Machinalement, elle regarde l'heure sur son smartphone ! Il ne reste que quelques minutes avant que l'heure fixée par son interlocuteur inconnu ne soit écoulée... Elle ne sait pourquoi, mais cela l'angoisse... Elle part au petit trot dans la direction opposée à l'entrée de la faculté. Tandis que le temps s'écoule, bien trop vite au goût de la jeune femme, elle presse encore le pas... Enfin les grilles du parc, elle les franchit presque en courant, et s'avance dans la grande allée. Avec le beau temps, il y a pas mal de monde sur les bancs.
Elle s'avance maintenant à pas comptés, observant tous ceux qu'elle croise ou qui occupent les bancs... Soudain, aucun doute, elle le voit. Assis, seul, lisant... elle s'approche essoufflée. Ralentit encore le pas, tente de retrouver une respiration moins haletante... s'approche. Elle n'est plus qu'à quelques pas et il ne lève pas les yeux de son livre. Elle s'arrête... Il ne bronche pas. Tourne une page, lit, tourne une autre page... Emeline se gratte la gorge, mais aucun signe de la part de l'inconnu qui ne lève pas les yeux de l'ouvrage dans lequel il est plongé. Les minutes s'écoulent lentes, longues, interminables. Maintenant qu'elle est venue, Emeline ne compte pas céder, s'il veut jouer à ça ! Elle attend, debout ... Il finit par poser le livre et la regarde. Son regard la transperce, instinctivement elle baisse les yeux...
- "Impatiente ? J'avais fixé une heure précise et vous êtes arrivée avec dix minutes de retard. Il était donc juste que vous attendiez tout autant. N'est-ce pas ?"
Emeline n'en croit pas ses oreilles, elle a l'impression d'être traitée comme une gamine mal élevée
- "Ca va on est plus à la maternelle !" L'homme la fixe plus intensément encore et dune voix qui ne révèle aucune tension, aucun énervement...
- "J'attends d'abord des excuses pour ce retard... Ensuite nous pourrons passer à autre chose"...
- "Des... ! Non mais !!"L'homme ne répond rien, cesse de la regarder et reprend son livre qu'il ouvre à la page qu'il avait abandonnée auparavant. L'étudiante est profondément troublée, totalement désorientée... Elle se lance
- "Ok ! Je vous prie de m'excuser pour ce retard... ça va comme ça ?"
Un petit rire secoue les épaules de l'homme qui ne lève pas les yeux de son livre
- "C'est un début... excuses acceptées... (il lui tend son livre "Les infortunes de la Vert" du Marquis de Sade) Vous l'avez lu ?"
- "Non"
- "Vous devriez, il y a bien des enseignements dans ces ouvrages... (un temps) Ainsi vous êtes venue..."
- "Oui et.... je ... je ne sais pas vraiment pourquoi"
- "Parce que vous êtes bien celle que j'ai perçue hier soir... En cela, du moins, vous ne m'avez pas déçu"
- "Ah, parce que je pourrai vous décevoir ? On ne se connaît même pas !"
- "Certes ! Mais ces dernières heures j'en ai appris plus sur vous que vous n'en savez vous même"
- "Ah bon ! ?"
- "Oui, votre présence ici en est l'évidente preuve... c'était un test... (Il se lève donne le livre à Emeline qui le prend machinalement) Lisez donc quelques pages tandis que je m'éloigne. Et dans deux heures rejoignez-moi au Regency Hôtel, chambre 69. Inutile de passer par la réception, allez directement aux ascenseurs et montez au sixième... Vous trouverez..." Et l'homme se tourne et s'en va d'un pas calme mais énergique.
- "Mais ...!?"
Emeline le regarde s'éloigner... le Regency, elle connaît, un palace du centre-ville, mais... Interloquée par cette rencontre, elle s'assied et réfléchit quelques minutes, puis elle ouvre le livre qu'il lui a laissé et le feuillette, s'arrête sur un passage...
"On me mit un mouchoir sur la bouche, on me fit embrasser étroitement l'arbre, et on m'y garrotta par les épaules et par les jambes, laissant le reste du corps sans liens, pour que rien ne pût le garantir des coups qu'il allait recevoir. Le marquis, étonnamment agité, s'empara d'un nerf de boeuf ; avant de frapper, le cruel voulut observer ma contenance ; on eût dit qu'il repaissait ses yeux et de mes larmes et des caractères de douleur ou d'effroi qui s'imprégnaient sur ma physionomie... Alors il passa derrière moi à environ trois pieds de distance et je me sentis à l'instant frappée de toutes les forces qu'il était possible d'y mettre, depuis le milieu du dos jusqu'au gras des jambes. Mon bourreau s'arrêta une minute, il toucha brutalement de ses mains toutes les parties qu'il venait de meurtrir... je ne sais ce qu'il dit bas à un de ses satellites, mais dans l'instant on me couvrit la tête d'un mouchoir qui ne me laissa plus le pouvoir d'observer aucun de leurs mouvements; il s'en fit pourtant plusieurs derrière moi avant la reprise des nouvelles scènes sanglantes où j'étais encore destinée... Oui, bien, c'est cela, dit le marquis avant de refrapper, et à peine cette parole où je ne comprenais rien fut-elle prononcée, que les coups recommencèrent avec plus de violence (...)
- Eh bien, catin, me dit-il en m'observant avec cette espèce de dégoût qui suit le délire des passions, trouves-tu que la vertu te coûte un peu cher, et deux mille écus de pension ne valaient-ils pas bien cent coups de nerf de boeuf ?... Je me jetai au pied de l'arbre, j'étais prête à perdre connaissance... Le scélérat, pas encore satisfait des horreurs où il venait de se porter, cruellement excité de la vue de mes maux, me foula de ses pieds sur la terre et m'y pressa..."
Quelle horreur se disait Emeline à la lecture de ce passage... mais en même temps elle ne pouvait détacher son regard de l'ouvrage et avidement lisait, lisait, ne pouvant par instant empêcher sa main de se glisser subrepticement sur son entrejambe... Elle regarde l'heure, le Regency n'est qu'à quelques minutes en tram, elle a le temps. L'étudiante poursuit donc sa lecture avec passion... pendant plus d'une heure. Quel étrange récit se dit l'étudiante plongée dans les mésaventures de la vertueuse Sophie... Mais le temps a passé. Elle referme le livre qu'elle glisse dans son sac et rejoint la station de tram... Quelque minutes plus tard, elle descend à la station de la Grand'Place dont Le Regency occupe tout un côté avec sa blanche et longue façade de pierres de taille... Intimidée par le luxe et l'allure des lieux, Emeline passe la grande porte à tambour et pénètre dans un hall immense, tout de marbre. Il y a beaucoup de monde et nul ne prête garde à la jeune femme qui s'avance d'un pas timide et rejoint les ascenseurs... Elle pourtant se sent comme une intruse, dans cet univers luxueux inconnu d'elle... L'ascenseur, le sixième étage, le long couloir à l'épaisse moquette, jusqu'à trouver la porte sur la laquelle une plaque en bronze porte le numéro 69...
Emeline frappe à la porte qui s'ouvre légèrement dans le plus grand silence... L'étudiante ose un pas à l'intérieur, fait un pas quand une voix retentit dans la pièce plongée dans la pénombre
- "Referme bien la porte... Emeline !"
La jeune femme obéit, referme la porte jusqu'à obtenir un déclic significatif puis s'avance à pas feutrés dans cette si vaste pièce... Sur le côté un lit immense, au centre un salon avec un large canapé et deux fauteuils. Dans l'un des fauteuils l'inconnu MDE comme elle l'appelle a pris place. Elle arrive pile face à lui
- "Alors, as tu lu quelques extraits du livre ?" Emeline s'immobilise, à quelques pas de l'homme...
- "Oui... c'est... c'est ignoble ce qu'elle subit !"
- "Ignoble ... seulement ? Allons, vas jusqu'au bout, dis ce que tu penses !"
- "Oui ignoble... mais... tr... troublant, ... excitant parfois" avoue-t-elle
- "Voilà, je vois que je ne me suis vraiment pas trompé... Tu es vraiment celle que j'avais remarquée... sais tu ce que cela signifie ? En as tu l'idée ?"
- "Je... non... je ne comprends vraiment pas ce que vous me voulez !"
- "Oh c'est très simple. Vois tu, j'ai une grande expérience de la Maîtrise des personnes soumises. Je sais les remarquer et saisir leur plus profonde vérité. Il y a une gestuelle, des attitudes, imperceptibles pour les autres, mais qui pour moi sont le plus indiscutable des... détecteurs. Et en toi, j'ai détecté cela, cette nature, cette... destinée"
- "N'importe quoi" sourit gênée Emeline..
.- "Vraiment ? Ne m'as tu pas appelé ? N'es tu pas venue au parc ? Puis dans cette chambre ? Qui t'a e ?"
- "Euh... je... personne, bien sur mais..."
- "Vraiment personne ? Réfléchis bien... "
- "Non, enfin... Vous ! Vous m'y avez e !"
- "Comment ? De quelles contraintes ai-je usé à ton égard ? De quelles menaces pour t'y obliger ?"
- "Aucune... " dit-elle ne parvenant plus à faire sortir plus de mots de sa bouche brutalement desséchée...
- "En effet... Telle est ta nature, je n'ai fait que te la révéler. Et maintenant je te propose un véritable engagement. Tu m'intéresses, j'ai envie de t'accorder le privilège de prendre en mains ton éducation, mais pour cela j'exigerai de toi un engagement sincère, total... quelles que soient les épreuves que je t'imposerai..."
L'étudiante recule d'un pas, de deux... elle a envie de s'enfuir, elle sort le livre de son sac et le jette aux pieds de l'inconnu...
- "Tenez, je vous le rends ! Je vais sortir d'ici et on oublie tout..."
- "Bien, vas t'en, tu es encore libre de le faire", répond-il d'un ton calme.
Emeline va jusqu'à la porte, pose la main sur la poignée... hésite... reste un moment silencieuse... Et finalement tourne les talons et revient vers l'inconnu. Elle s'immobilise à quelques pas, dans la même position rigide, un peu guindée que quelques secondes auparavant...
- "Déjà de retour ?" s'amuse l'inconnu... " tu es sûre ? je n'accepterai pas de tergiversations, si tu restes, c'est définitivement. Nous sommes bien d'accords ?"
Emeline déglutit, force sa bouche à former les mots
- "Oui... je suis d'accord... je reste... je... je ne sais pas pourquoi, mais je restes, je... j'en ai envie"
- "Bien ! Alors à genoux !" lance l'homme et Emeline obéit... s'agenouille, pleine de honte mais l'estomac noué et l'entrecuisse brûlant d'un désir inconnu jusqu'à ce jour. L'homme lance quelque chose qui tombe juste devant elle, Emeline baisse les yeux, un collier... un collier de chien en cuir noir épais, clouté et avec un anneau d'acier...
- "Mets le à ton cou !" ordonne l'homme.
D'une main tremblante, Emeline se saisit du collier, le regarde, lentement s'en saisit et le passe autour de son cou, maladroitement le referme, peine un peu mais finit par l'ajuster...
- "Bien !" dit l'homme... "Je vais te montrer quelque chose... "
Il se lève et gagne l'un des vastes placards qui habillent tout un pan du mur de la luxueuse suite... Il en ouvre une porte, se penche et tire à l'extérieur, un homme nu, aux poignets et chevilles entravés par des chaînes. L'homme extirpe la pauvre créature hors du placard en tirant sur une laisse fixée à un collier identique à celui que vient de ceindre Emeline... tiré par l'Inconnu, l'homme s'avance à quatre pattes jusqu'au pied du fauteuil, où il se prosterne, visage au sol tandis que L'Inconnu reprend sa place dans le fauteuil. Sur les fesses et le haut des cuisses de l'esclave (c'est ce mot qui lui est tout de suite venu à l'esprit) Emeline a remarqué les zébrures encore fraîches d'une flagellation... mais il demeure immobile, silencieux...
- "Ce chien m'appartient, comme je veux que tu m'appartiennes" précises l'Inconnu... "Vois tu des vêtements sur lui ?"
- "Euh... non" bredouille l'étudiante
- "Alors, à poil !" ordonne l'homme, mais Emeline hésite, regarde le "chien" prosterné... ne bouge pas
- "Serais tu gênée de te déshabiller devant un chien ?" interroge l'homme
- "Non" reconnaît Emeline
- "Alors ! ? Ce n'est qu'un chien qui est là... Sa présence n'a d'intérêt que si je consens à lui en accorder, sinon, il n'est rien... juste un chien
Alors obéis !"
De la tête, Emeline acquiesce et lentement, elle se défait de sa robe, de ses chaussures, marque un temps d'arrêt...
- "Allons ! Ne perdons pas de temps ! J'ai dit à poil, intégralement !"
Après encore une hésitation, la jeune femme finit par dégrafer son soutien-gorge, puis rougissante, elle baisse et enlève sa culotte... nue, elle tente de cacher sa toison intime et ses seins
- "Pas de ça !" lance impitoyable L'Homme... "Je veux te voir, je veux TOUT voir !"
Emeline laisse lentement retomber ses bras le long du corps, s'offrant dans la plus totale nudité au regard de L'Homme...
- "Bien ! Reste ainsi, que j'apprécie ton offrande", dit L'Homme... "Celui-ci (il désigne l'homme prosterné) a pour matricule e6934MDE. J'utilise cela afin de faire la différence entre les éléments de mon cheptel. Mais ici il est seul, donc "chien" suffira à le désigner... quant à toi... tu seras "chienne", nous verrons par la suite s'il convient de t'accorder une dénomination d'esclave... Tourne un peu, que je puisse voir ta croupe !"
Docilement, Emeline se tourne afin de présenter son dos et sa croupe... Jamais elle n'avait ressenti un tel trouble...Elle ne sait pas comment elle peut endurer de telles humiliations, se laisser ainsi manipuler, se plonger dans cet univers qui lui semble fou ! Et pourtant elle est là... et surtout elle se dit que pour rien au monde elle ne voudrait être ailleurs !!!
Elle sent même que son intimité dégouline de désir !!... Ses doigts sont poisseux, sa chatte mouille abondamment... Emeline repousse les draps d'une main tremblante.. Elle porte machinalement la main à son cou... le collier est bien là, accompagné des deux anneaux qui déterminent le niveau de progression de son esclavage... Elle se redresse et s'assied au bord du lit... Encore un de ces rêves ! Depuis quelque temps, elle ne cesse de rêver de nouvelles situations dans lesquelles elle devient l'esclave Du Marquis d'Evans, son seigneur et Maître !! Ce n'est pas qu'un rêve, c'est la réalité, Sa réalité et elle n'en veut nulle autre ! ...
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