La Rupture Olivier, Nadia Et Virginie

Le soir, après le film visionné par Virginie, Nadia rentra chez elle. Virginie était dans la cuisine et prenait un verre pour se remettre de ses émotions. Pensive, elle se demandait encore pourquoi sa mère avait fait cela et que venait faire Olivier dans cette histoire. Elle se sentait flouée, trompée.

Virginie vit et entendit par la fenêtre de cuisine, la voiture de sa mère crisser sur les cailloux de la cour. Virginie ne voulait pas rencontrer sa mère ce soir-là. Dans la précipitation, elle posa son verre dans l’évier, éteignit la lumière de la cuisine avant que sa mère ne rentrât dans la maison et se hâta de se coucher.

Nadia, en entrant, crut que sa fille dormait. Et, lentement, après avoir déposé ses affaires dans l’entrée du pavillon, elle se dirigea vers la salle de bain et prit une douche en repoussant seulement la porte pour pas que la lumière traverse la maison. Virginie entendit le bruit de l’eau dans la douche et se releva de son lit pour aller voir discrètement dans l’entrouverture de la porte : sa mère était nue sous la douche. « Elle s’est encore faite troussée, j’en suis sûre » pensa Virginie, dépitée. Sans rien dire et sans faire de bruit, elle retourna se coucher, espérant en vain que la nuit lui ferait oublier tout ça.


Le lendemain, Nadia était debout avant sa fille qui avait passé une mauvaise nuit. Dans la cuisine, Nadia demanda à sa fille si elle avait bien dormi. Virginie grommela une réponse vassive entre le oui et le non :

- On dirait que ça ne va pas ? demanda Nadia.
- Si, ça va. J’ai juste mal dormi, rétorqua Virginie vaseuse.
- Tiens, je t’ai préparé du café.

Virginie prit la tasse de café sans rien dire.

- On est samedi aujourd’hui. Je dois aller voir Laurence au Drugstore. Tu viens avec moi ? demanda Nadia.

Virginie était littéralement fatiguée comme si c’était elle qui toute la nuit avait fait la java.

- Bon, ce n’est pas grave.

Je peux y aller toute seule, ajouta Nadia. « Mais cela te ferait du bien de sortir ».
- Non. Je préfère rester là, ajouta Virginie.

Sitôt après le départ de Nadia, Virginie resta quelques instants dans la maison, se mettant devant la télévision pour se divertir et se changer les idées. Rien ni personne ne pouvait changer son état de désarroi. Elle décida soudainement de partir et de rentrer chez elle pour régler ses comptes avec Olivier. Elle laissa un mot sur le pas de la porte avant de refermer la maison : « je rentre. Je suis fatiguée. Il y a une enveloppe pour toi ». Nadia était en ville et ne devait rentrer qu’en fin d’après-midi.

De retour à Vincennes, Virginie retrouva Olivier. Sans lui donner rendez-vous, elle le retrouva à l’improviste chez lui. Virginie était remontée et très en colère après lui. En entrant chez lui, la première chose qu’elle fit fut de lui donner une gifle. Olivier fut surpris d’un geste si brusque et demanda pourquoi :

- Qu’est-ce qui se passe ?
- Tu as couché avec ma mère, hurla Virginie en colère. « Espèce de salaud ! »
- Hé doucement, tu vas alerter tous les voisins ! ajouta Olivier le plus calmement possible.
- Je m’en fous ! Tu as couché avec ma mère. C’est dégueulasse ! Comment as-tu pu me faire ça à moi ? Salaud ! Salaud !

Virginie tambourina de toutes ses forces sur le torse d’Olivier qui n’eut d’autres choix que de la prendre par les poignets pour qu’elle s’arrête :

- Attends, je vais t’expliquer, rétorqua Olivier.
- M’expliquer quoi ? Tu n’es qu’une crevure.

Virginie cracha à la figure d’Olivier qui n’avait pas vu le coup venir :

- Hé calme-toi. On peut parler doucement.

Olivier tenait Virginie par les poignets, bloqués devant elle à hauteur de sa poitrine. La belle était en colère et se démenait pour qu’Olivier la lâche, sans succès.

- Nadia, ta mère voulait réaliser un fantasme, précisa Olivier en regardant Virginie dans les yeux.
« Cela faisait plusieurs années qu’elle n’avait pas fait l’amour. Elle voulait faire une double et se sentir prise par deux hommes ».

Virginie regarda Olivier dans les yeux, surprise par cette révélation. En un instant, elle arrêta de se débattre. Olivier la tenait toujours par les poignets, les mains maintenus devant la poitrine.

- Je ne te crois pas ! dit Virginie plus calmement.
- Nadia m’a contacté pour que je réalise son fantasme. Je te le jure, précisa Olivier.

Virginie, déstabilisée par cette révélation, finit par s’asseoir dans le canapé du salon. Olivier alla lui chercher un verre. Remise de ses émotions, elle demanda à Olivier comment ce dernier avait-il connut sa mère puisqu’elle ne la lui a jamais présentée. Olivier avoua avoir fouillé dans les affaires de Virginie qui fut encore scandalisée de cette nouvelle révélation. Olivier reconnut que ce n’était pas bien mais il y avait trouvé une photo de Nadia et surtout ses coordonnées. L’homme fut tout de suite sous le charme de Nadia. La photo montrait une femme d’une cinquantaine d’années, blonde, d’allure BCBG, la coupe au carré.

Olivier admirait beaucoup les femmes. Nadia lui paraissait comme la femme de sa vie, du moins, une conquête à entreprendre. Il réalisa et comprit vite qu’il s’agissait de la mère de Virginie. « La mère et la fille ! Intéressant ! » se disait-il. Très vite, il entreprit donc de rencontrer Nadia.


Olivier raconta toute l’histoire dans une lettre adressée à Virginie. La belle en effet en avait marre de ses tergiversations, mensonges et infidélité. Avant même qu’Olivier lui annonça la suite des évènements, elle avait pris la porte en disant à Olivier que tout était finit entre elle et lui et que ce n’était vraiment plus la peine qui revienne. Olivier espérait au moins pouvoir s’expliquer. Il ne pouvait le faire de vive voix : Virginie ne voulait plus le voir. Il décida alors de lui écrire une lettre :


« Ma chère Virginie

Nous avons vécu toi et moi les plus belles histoires d’amour et j’espère simplement que tout cela n’est pas mort.
Je comprends ton incompréhension. Je n’aurais pas dû en effet fouiller dans tes affaires ni prendre cette photo et encore moins les coordonnées de ta mère en particulier son numéro de téléphone. Oui, je n’aurai pas dû non plus l’appeler ni m’amouracher d’elle. Les fantasmes sont ce qu’ils sont : je te possédais toi ; je n’ai eu autre envie que de posséder ta mère. Le cœur des hommes certainement ne s’explique pas. Il faut prendre les choses comme elles sont.

Lorsque j’ai rencontré Nadia pour la première fois, c’est effectivement moi qui lui ai donné rendez-vous. Tout de suite, je lui ai dit qui j’étais vis-à vis de toi. Je me suis amouraché d’elle rapidement au fur et à mesure de nos rencontres et le courant passait bien entre nous. Nadia s’est très vite amourachée de moi en retour. Nous étions déjà en perdition.

C’est alors qu’un soir Nadia m’avoua avoir quelques fantasmes particuliers. Nous avions trop bu ce soir-là ; nos langues se déliaient. Nous étions au restaurant et nous sommes rentrés chez elle et nous avons fait l’amour toute la nuit. Sache, ma chère Virginie que je regrette vivement cette situation et que je n’en imaginais pas les conséquences. Je suis homme qui aime les femmes, tu le sais. D’ailleurs, souviens-toi que tu m’as accepté comme cela au début. Je ne te l’ai jamais caché la vérité.

Nadia a été une grande histoire d’amour pour moi. Je lui ai annoncé aujourd’hui pour le bien de tous que cela était finit entre elle et moi, mais je crois qu’elle n’espérait pas de continuité à notre histoire. Les deux hommes de la vidéo, c’est moi qui les ai choisis pour elle. Le bandeau était une idée de moi. Je lui avais dit que cela décuplerait son plaisir, ce qu’elle me confirma amplement après avoir expérimenté. Notre relation a duré un mois en tout et pour tout. Je n’ai fait qu’un seul trio avec elle. Tu ne peux me reprocher d’avoir fait avec elle ce que j’ai fait avec toi et avec Bob.


Voilà, j’espère t’avoir tout dit et répondu à tes questions.
Je sais et j’ai bien compris que c’était fini ente nous et que tu ne reviendras pas. Je m’excuse de t’avoir fait du mal.


Ton Olivier qui t’a aimé »

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