L'Existence D'Un Esclave De Pied
Sandra rentra assez tard ce soir-là. Lorsquelle claqua la porte, son esclave sut quelle était de mauvaise humeur, aussi se positionna-t-il immédiatement en face du fauteuil où elle avait lhabitude de sasseoir lorsquelle était fatiguée. La femme, dune quarantaine dannée bien avancée maintenant, était toujours très belle, dune beauté mûre et mature. Ses longs cheveux noirs lui tombaient sur les épaules et son visage était dune douceur éclatante. Elle se dirigea immédiatement vers son fauteuil et sy laissa tomber avec un soupir rageur.
« Ôte mes bottes, ordonna-t-elle dun ton qui nadmettait aucune résistance, sans même regarder lêtre qui se tenait devant elle.
-Bien Votre Grâce.
-Dépêche-toi ! La journée a été longue et jai les pieds à vif ! »
Fox, lesclave de Sandra, obéit aussi vite quil put. Il savait que sa maîtresse ne tolérait pas la lenteur. Elle était excessivement sévère et si elle nétait jamais cruelle gratuitement, ses punitions étaient exemplaires et elle ne faisait aucune différence entre les fautes graves et légères : toutes étaient punies dune manière très douloureuse. Fox y était habitué. Il avait dix-huit ans et était un jeune garçon dune très grande beauté. Sa maîtresse lavait acheté sur un marché desclave alors quil était bien plus jeune. Il la servait depuis de très nombreuses années et les multiples traces de coup et zébrures sur son dos le prouvaient.
Très vite, les bottes de Sandre reposèrent à côté delle. Elle agita ses orteils pour les faire respirer, dun air soulagé. Elle ne portait ni chaussettes, ni collants, aussi ses pieds avaient tendance à frotter et séchauffer dans ses chaussures. Dhabitude, elle emmenait toujours son esclave avec elle et faisait de nombreuses pauses dans la journée pour que ses coups de langue lui rafraîchisse la plante des pieds, mais aujourdhui, à cause dun évènement particulier au travail, elle avait été obligée de le laisser à la maison dans son panier.
« Souhaitez-vous un massage des pieds, Majesté ? demanda Fox. »
Sandra adorait les titres royaux. Juste après son achat de Fox, elle lui avait expliqué que sil manquait une fois de lui donner un de ces titres en sadressant à elle, il le paierait cher. Il sétait oublié une seule fois et, effectivement, lavait payé cher.
« Pas maintenant, répondit Sandra en levant légèrement ses deux pieds nus. »
Lesclave comprit ce que cela signifiait et sallongea sur le dos, de profil par rapport à sa propriétaire. Celle-ci baissa les jambes et lesclave reçut sur le visage les deux pieds de Sandra. Le premier pied se posa sur son front et ses yeux, lobligeant à les fermer et le plongeant dans le noir. Lautre pied se posa sur son nez et sa bouche, le forçant à la maintenir fermée et rendant sa respiration plus difficile. Les deux pieds étaient chauds et moites de transpiration. Sandra soupira une deuxième fois en senfonçant dans le fauteuil.
Cétait un réel plaisir que de se détendre le soir en laissant sécher la sueur de ses pieds sur le visage de son esclave. Seul bémol : leur odeur. Elle était extrêmement forte et elle pouvait la sentir de là où elle était. Une odeur puissante, lourde et âcre de transpiration, de cuir et de peaux mortes. Cétait assez désagréable. Sandra grimaça légèrement et repositionna fermement ses pieds sur la figure de lesclave afin quils ne glissent pas. Puis, elle saisit un livre posé tout près et lentama. Au sol, Fox respirait le plus silencieusement possible car sa maîtresse ne supportait pas le bruit. Fox était habitué à ce quelle use de lui comme un objet, un repose-pied inerte. Dans ces moments-là, il devait littéralement devenir un objet, cest-à-dire ne plus émettre un son ni effec le moindre mouvement afin de ne pas perturber le repos des pieds recouvrant son visage.
Pourtant, Sandra autorisa Fox à aspirer une bouffée dair frais en décallant très légèrement le pied qui était posé sur la bouche de lesclave.
« As-tu bien nettoyé la cuisine durant mon absence ?
-Oui, Votre Grâce.
-Et les toilettes ?
-De même.
-Je vérifierais tout à lheure.
-Bien m
»
Fox neut pas le temps dachever sa phrase. Le pied de Sandra vint retrouver sa place initiale sur la bouche de lesclave. Ce quil avait à dire nintéressait pas le moins du monde sa propriétaire car, en tant quobjet, son avis navait aucune importance. La bouche écrasée sous la voûte plantaire moite de sa maîtresse, lesclave dû se résoudre à respirer lodeur forte des pieds qui séchaient sur sa figure.
Fox était un esclave de pied, un esclave acheté spécialement pour prendre soin des pieds de celle dont il était la propriété. Cétait un art délicat et fastidieux que celui de soigner une paire de pieds. Fox ne devait pas seulement les chérir mais les vénérer. Leur adresser un dévouement constant et considérer le moindre orteil de sa maîtresse comme plus important que sa propre vie. Cest pourquoi, chaque matin et chaque soir, il réveillait Sandra et lui souhaitait bonne nuit en embrassant cent fois ses orteils et, entre chaque baiser, en lui expliquant pourquoi servir ses pieds était un honneur dont il nétait pas digne. Sandra y tenait beaucoup et navait jamais permis au jeune garçon de se soustraire à ce rituel. Lune des règles fondamentales de la vie de servitude de Fox était quil devait vivre à genoux, à quatre pattes ou en position allongée. Pas une fois depuis quil avait été acheté par Sandra plusieurs années plus tôt sa tête ne sétait élevée au-dessus du niveau des genoux de sa maîtresse, elle restait toujours extrêmement proche de ses pieds afin de pouvoir, sur un ordre, un geste ou un regard, y coller ses lèvres et les servir selon la volonté du moment de sa propriétaire.
Servir les pieds de Sandra, cétait les masser très souvent, dès quelle faisait mine de fatiguer ou davoir envie dun peu de plaisir. Si elle sasseyait quelque part, Fox, à genoux face à elle, lui présentait ses mains ouvertes et si Sandra désirait quil lui masse les pieds, elle les posaient dans ses mains et lesclave sempressait de la déchausser.
Et puis il y avait ces moments où Fox usait de sa langue, évidemment. Pour nettoyer les pieds de sa propriétaire en fin de journée, notamment, lorsque sétaient accumulés saleté, poussière, peaux mortes et transpiration, autant déléments qui constituaient « le repas dun esclave de pied idéal » comme répétait souvent en riant Sandra. Parfois, Fox navait littéralement le droit de navaler que ça, lorsquil était puni : la saleté sous les pieds nus de sa maîtresse. Mais Sandra exigeait aussi de Fox quil lui lèche les pieds purement et simplement par plaisir de sentir une langue humide et fraîche humecter cette partie très sensible de son anatomie. Elle appréciait tout particulièrement que son esclave sattarde sur lespace entre son gros orteil et celui dà côté.
Ainsi, la vie dun esclave de pied était entièrement tournée vers les pieds de celle qui le possédait, une vie épuisante faites de souffrance, de peine mais de quelques rares moments de joie intense lorsque sa maîtresse le récompensait et se montrait généreuse avec lui. De lautre côté, la vie dune propriétaire desclave, à lopposé de celle de son objet, était une existence épicurienne de plaisirs sans cesse renouvelés, de confort, de luxe
Sandra aimait dire à Fox que « Certaines personnes naissent pour avoir une existence facile et être servies au doigt et à lil. Dautres personnes naissent pour souffrir perpétuellement et être au service des premières. Je fais partie de la première catégorie et toi de la seconde. Seuls mes plaisirs et mes désirs comptent. Le seul plaisir que je tautorise à avoir cest celui de me servir, de me supplier et dattendre craintivement que mon fouet sabatte sur tes fesses si tu me désobéis. Avoir mon pied dans la bouche doit être pour toi le comble de la jouissance. Et si ça ne lest pas, je naurais quà te fouetter jusquà ce que cela le devienne. »
Plusieurs dizaines de minutes sécoulèrent avant que Sandra ne referme son livre. Ses pieds avaient séchés. Lesclave navait pas bougé. Elle lui tapota le front du bout des orteils.
« Je commence à avoir faim. Je vais aller prendre une douche, pendant ce temps-là, mets la table et prépare le dîner.
-Ne souhaiteriez-vous pas que je vous fasse couler un bain, Votre Grandeur ?
-Non, répondit-elle dun air ennuyé en écrasant négligemment la figure de son objet avec les deux pieds joints. Ce soir, je nen ressens pas lenvie. »
Elle se leva et se dirigea vers la salle de bain.
Fox exécuta ses ordres instantanément, sans prêter attention à la sueur séchée qui maculait son visage et aux deux traces rouges de pied qui le traversaient de part en part. Vivre avec la forme des pieds de sa maîtresse sur le visage était un grand honneur pour un esclave, une marque dappartenance physique.
Lorsque Sandra sortit de la douche quelques minutes plus tard, trempée, son esclave lattendait allongée au sol. Elle se servit de son corps comme dun tapis de bain, sans lui prêter la moindre attention. Lorsquelle fut prête, vêtue dune petite tenue en dentelle, elle descendit de son perchoir humain et alla sinstaller à sa table, dans le salon.
Fox la suivit, à quatre pattes, et lorsquelle fut assise, il alla chercher le repas, un plat fortement apétissant et fumant de poulet et de pommes de terre sautées saupoudrées dherbes et dépice, accompagné de divers fromages et dun vin de grande qualité. Sandra sen servit un verre et le dégusta lentement face à son esclave qui navait rien mangé de la journée car Fox navait le droit de manger de la vraie nourriture uniquement le soir. Le matin, il se contentait de ce quil récoltait sur les pieds de sa maîtresse, à coups de langue- et qui contemplait le sol en salivant.
Lorsque Sandra décida dentamer son plat, elle ouvrit une boite de conserve remplie de raviolis froids et proches de la date de péremption et la vida dans une gamelle en plastique jaune quelle jeta sous la table. Elle y enfonça alors ses deux pieds, sous les yeux de lesclave, et écrasa, broya les raviolis sous ses talons, les pressant entre ses orteils et touillant la nourriture avec ses pieds. Lorsquelle en fut satisfaite, sans même jeter un il à son travail car elle était occupée à entamer son délicieux poulet, elle leva les pieds, les orteils grands écartés, et les présenta à Fox.
« Nettoie, ordonna-t-elle sans même lever le ton. »
Ceci nétait autre que le rituel alimentaire de lesclave de pied. Tout aliment ingéré par lesclave devait avoir été en contact avec les pieds de sa maîtresse. La logique de Sandra, que lesclave ne devait pas seulement vivre pour les pieds de sa propriétaire mais aussi par les pieds de sa propriétaire, était poussée à lextrême. Le jeune garçon savança donc et entreprit, comme chaque soir, de récupérer une partie de sa pitance directement sur les plantes de pied de Sandra. Il y lapait la sauce tomate dégoulinante à la manière dun chien, suçant chaque orteil lun après lautre, autant pour se nourrir que pour nettoyer les pieds de sa maîtresse. Son labeur terminé, il se pencha vers la gamelle et y avala les raviolis glacés qui y restaient. Sandra termina de manger avant lui et attendit la fin du repas le sourire aux lèvres, les pieds appuyés sur son dos.
« Alors ? senquit Sandra.
-Je vous remercie humblement pour ce succulent repas, Votre Majesté, dit Fox. »
Ce faisant, il déposa respectueusement un long baiser sur chaque pied, les yeux fermés.
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