Les Foulards De Cécile

Brigitte.
Oui, c’est bien moi ou plutôt cette jeune fille célibataire de la campagne aux longs cheveux châtains fort bien éduquée. Je savais donc rougir aux bons moments ; je maîtrisais parfaitement l’art de l’hypocrisie : je n’étais pas bien mûre mais j’avais quand même vingt et un ans ! J’étais couturière, je faisais les retouches ou bien j’étudiais et concevais des rideaux décoratifs, ma petite entreprise fonctionnait tranquillement.
Enfin pas si tranquillement que cela : je fis la rencontre de ma charmante voisine qui me fis l’honneur de bien vouloir passer chez moi pour me donner de l’ouvrage .Elle me saluais déjà régulièrement lors de ses passages à véhicule et même à cheval, ce qui n’ est quand même pas courant…Son brave animal pas très jeune me faisais un peu peur. Je n’aime pas bien l’équitation. Mais bon, Madame Cécile Simonin portait un style vestimentaire un tantinet désuet. Son mari était vétérinaire et trottiner de temps en temps sur un cheval était un vrai plaisir pour cette agréable femme de cinquante ans.
Quelques mois plus tard, nous avions vraiment de bonnes relations ; Cécile me confia que sa fille qui finissait ses études à bordeaux lui manquais et que je mettais de la joie dans sa vie…J’étais un peu surprise, je n’avais pas senti à quel point j’appréciais cette femme.
En fait, Cécile me troublais, elle me rappelait un peu ma directrice au collège qui sentais très bon et avait un nouveau foulard qui flottait chaque jour dans le col de son chemisier de satin…Une merveille de sensualité…
Et bien Cécile, si elle aussi collectionnait les foulards luxueux visiblement, avec passion ; elle n’avait aucun talent pour entretenir sa maison. Elle avait besoin d’aide et j’étais ravie de soulager mon amie. Elle payait bien et quand elle n’était pas là, j’avais pris mes petites habitudes dans son dressing…Et c’est à cet endroit qu’elle entreposait sagement pliés dans leur boîte ou dans de modernes tiroirs laqués, une incroyable collection de foulards multicolores.


Je fis alors une découverte…J’étais comme possédée, des papillons dans le ventre…Je mouillais.
La soie crissait Hermès, Léonard, Vuitton , Bvlgari, Valentino…Du twill de soie brillant sous les spots, flamboyant dans le mouvement, lourd et parfumés, j’étais troublée. Je ne pouvais plus me mentir, un plaisir étrange se manifestait et je n’étais pas bien fière.
Je décidais de venir désormais travailler avec de jolis chemisiers pour pouvoir y lover en secret chaque jour dans le décolleté un joli grand foulard choisi au hasard dans le dressing. Mes tâches terminées tout était impeccablement rangé et rutilant dans la maison. J’y mettais un point d’honneur. Cécile imposait et méritait vraiment le respect et l’admiration…
Cécile, qui avait le sens de l’observation ne tarda pas à repérer mon petit manège .Malgré ma rigueur, des foulards avaient fini par changer de place ou de boîte, j’étais un peu perdue dans ces rangements…
Elle rentra par surprise chez elle et je fus découverte allongée sur son lit. Je m’étais pour une fois mis encore plus à l’aise qu’à l’habitude. J’avais retiré ma jupe et mes chaussures ; je profitais de ses doux draps de satin qui avaient si bien caressé mes jambes quand j’avais refait le lit…Et catastrophe, je m’étais endormie, Cécile me découvrait au lit avec son foulard…J’étais morte de honte !
Quelle fût sa réaction ? Un sourire, comment en aurait-il été autrement. Debout dans son trench et gantée de cuir noir, elle n’ouvrit pas la bouche fit glisser le foulard Cartier couleur saumon et doré de son encolure et d’un geste un peu ferme me banda efficacement les yeux. La facilité avec laquelle elle m’avait ôté la vue me donna la certitude qu’elle, elle n’était pas novice dans le geste.
« Mets-toi à plat-ventre, retournes-toi ! Ma douce Brigitte »conseilla mon amie
« Tu mérites une petite punition ; je te chasserai si tu refuses ! «
Elle tira doucement mes poignets dans mon dos et les lia fermement avec la ceinture beige de son trench Burberry.

« Tu crois que je n’ai rien vu ! Ne sommes-nous pas des amies ? Je t’ai ainsi attachée car ton regard est fuyant dès que tu me regardes, tu rougis et tu évites soigneusement de montrer combien mes foulards t’excitent n’est-ce pas ? »
« Moi aussi je ressens quelque chose quand les pans d’un foulard soyeux caressent mon cou, mes tétons se dressent dès qu’ils rencontrent un bord roulotté. Brigitte, mon plus grand plaisir est de glisser un très grand châle Hermès en twill de soie sous mon chemisier suspendu à mon cou et de sentir les trésors de douceurs sur ma poitrine nue… »
Cécile se tût et comme une sotte, au lieu de montrer que j’avais bien entendu ses confessions intimes, je lui rétorqua : » Je te ligoterai moi aussi !»
« J’espère bien, ma petite Brigitte », elle me gifla la fesse comme si j’avais été son cheval…
Cécile me détacha les poignets, son foulard maintenant desserré vint choir sur mes épaules ; elle me prit dans ses bras. Comme elle sentait bon ! J’ai alors glissé délicatement ma main entre ses cuisses et là surprise : Madame était toute trempée, moi aussi d’ailleurs.
« Je te prête mon foulard, tu peux repartir avec. Si tu veux que je te prête d’autres foulards, je les nouerai personnellement autour de ton cou tous les jours tu n’auras pas le droit d’y toucher tant que tu es sous mon toit. Dehors tu seras libre de les porter de la façon que tu désireras. Si je vois que tu triches : je t’attacherai pour te punir, ma douce Brigitte »Sinon, plus de foulards, ça c’était bien clair.
J’aimais bien son contrat, surtout qu’entre les lignes, il semblait évident que Cécile était bien fétichiste de la soie et que de bonnes séances de bondage étaient à entrevoir. Ces bonheurs étaient nouveaux pour moi, mais visiblement, du haut de ses cinquante ans, Cécile avait une vraie expérience à offrir. Mais, j’ai bien l’intention de montrer aussi que moi, Brigitte, je pourrais bien surprendre sa maîtresse…D’autant plus que cette petite bourgeoise de province était un peu trop sûre d’elle-même à mon goût.

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